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L'équipe MATA-web

A l'occasion de la Japan Expo, nous avons eu le plaisir et l'honneur d'interviewer la timide mais non moins talentueuse Kanon Wakeshima.


Kanon Wakeshima Kanon Wakeshima née le 3 Juillet 1988, commence à jouer du violoncelle à l'âge de trois ans poussée par ses parents. C'est à la suite d'une audition passée à la fin du lycée qu'elle rencontra Mana-sama (ex-Malice Mizer, Moi dix Mois).
Elle sort son premier single "still doll" en mai 2008 qui se poste au 33ème rang du classement Oricon et qui fut aussi le premier ending de Vampire knight.
Son deuxième single "Suna no Oshiro" sort en Novembre 2008 et se place à la 39ème place du classement Oricon et qui lui aussi devient un ending de Vampire Knight mais de la saison 2.
Grâce au succès de ces deux singles elle a pu sortir son premier album "Shinshoku Dolce" qui est sorti en avant première en Europe le 11 février 2009 puis au Japon le 18 février 2009.
Il se plaça directement à la 19ème place dans le top Oricon.
Kanon Wakeshima est aussi une passionnée de l'art en général, elle s'intéresse beaucoup à la photo et au dessin (voir son site officiel) et s'intéresse également à la mode, elle possède un style vestimentaire inspiré Gothic Lolita qui colle parfaitement avec son style musical, très mélancolique à tendance classique et baroque avec des touches electro.
Discographie :
still doll Suna no Oshiro Shinshoku Dolce

L'album "Shinshoku Dolce" est disponible en France chez Wasabi Records.

Liens :
Site officiel de Kanon Wakeshima
MySpace de Kanon Wakeshima

Wasabi Records
 Journal du Japon : Pouvez-vous nous présenter votre parcours artistique ?
Kanon Wakeshima : J’ai commencé le violoncelle à l’âge de 3 ans. Ensuite vers la fin du lycée, j’ai pu participer à une audition qui m’a permis de rencontrer Mana-sama avec qui j’ai travaillé par la suite. L’année dernière, au mois de mai, j’ai pu sortir mon premier single grâce à lui et suite au succès de ce single, j’ai pu sortir mon premier album cette année. J’ai aussi pu venir en France en février, puis revenir cette fois pour Japan Expo pour faire un concert devant plusieurs milliers de personnes.

Mata-Web : Pourquoi avoir choisi cet instrument ?
Kanon Wakeshima : J’ai commencé tellement jeune et ce sont mes parents qui, à l’âge de 3 ans m’ont proposé de faire du violoncelle. Donc je n’ai pas de souvenirs de cette période et pourquoi ça a été le violoncelle. J’étais trop jeune pour m’en rappeler. Je pense que c’est une musique que mes parents appréciaient beaucoup, et comme c’est assez rare de voir des personnes de sexe féminin jouer de cet instrument, ils ont pensé que ce serait assez amusant de me lancer dans le violoncelle.

Japanbar : Le violoncelle occupe une place important dans votre vie. Pensez-vous un jour reformer un duo de violoncellistes ou retourner dans un groupe d'ensembles baroques ?
Kanon Wakeshima : Oui ça me plairait assez et ce serait intéressant de pourvoir jouer aussi en groupe.

Mata-Web : En parlant de musique classique, aimeriez-vous faire un album de reprises de grands standards de la musique classique ?
Kanon Wakeshima : Pour le moment, je suis encore en train de m'entraîner en jouant notamment des morceaux de Bach. Mais c'est vrai que j'aimerais bien en insérer quelques-uns dans mes CD plus tard.


Journal du Japon : Pouvez- vous nous donner une définition de votre style musical ?
Kanon Wakeshima : Mon style musical c'est le thème entre une jeune fille et une personne d'âge adulte, la rencontre entre ces personnes intermédiaires avec tout le côté mignon et enfantin de la jeune fille et le côté un peu plus sombre et les soucis de l'âge adulte. C'est mon monde spécial, un rôle que je joue et que je reprends dans tous les thèmes de mes chansons. 

Mata-Web : D'où vous vient l'inspiration pour vos chansons ? E st ce que certains films ou contes vous influencent ?
Kanon Wakeshima : Oui les contes Grimm et les contes de ma mère l'Oye (recueil de huit contes de fées de Charles Perrault paru en 1697) qui reprennent les thèmes du côté enfantin et le côté plus sombre d'adulte qu'on retrouve dans ces contes. C'est là que je trouve mon inspiration.

Japanbar : Est-ce le lapin blanc que vous avait fabriqué votre père étant petite qui vous a inspiré pour "still doll" ?
Kanon Wakeshima : (rires) Effectivement maintenant que vous me le dites, c'est vrai que quand j'étais plus jeune j'avais pas mal de peluches et de poupées. J'en prenais grand soin et c'est un peu le reflet de ce soin apporté à mes poupées et l'affection que je leur porte dont j'ai un peu imprégné mes paroles.

Japanbar : Vous aimez passer du temps à contempler le ciel et tout ce qu’il comporte. Est-ce également une source d’inspiration ?
Kanon Wakeshima : Cela peut effectivement me donner des idées fantastiques, comme des phénomènes identiques à une pluie sous un beau temps, ou des orages secs. En visionnant le ciel, ça peut me donner de l’inspiration dans mes chansons.

Journal du Japon : Quel est le message de l’album "Shinshoku Dolce" ?
Kanon Wakeshima : L’album est bâti autour d’un monde contrasté avec d’une part le "Shinshoku", tout ce qui est horreur et mystère. Donc on en revient un peu à la lecture, et "dolce", la douceur, tout ce qui est sucrerie. C’est ce mélange qui a créé un monde à partir duquel sont nés l’album et les chansons.


Mata-Web : C'est le ressentiment que nous avons à l'écoute, avec un côté gai, joyeux et un autre beaucoup plus mélancolique et qui justement colle bien avec l'anime Vampire Knight !
Kanon Wakeshima : Merci (en Français).

Journal du Japon : Quelles ont été les difficultés rencontrées lors de la réalisation de l'album ?
Kanon Wakeshima : A chaque création de chansons nous avions assez de temps, donc il n'y avait pas de problème de ce côté là.
C'est plus le fait que nous avions plusieurs arrangements pour un seul morceau et le plus difficile fut de faire des choix et de forcément jeter certains arrangements qu'on appréciait également. Le plus difficile c'était le choix d'un seul arrangement pour chaque morceau.

Journal du Japon : Comptez-vous sortir un jour les différents arrangements que vous n’avez pas retenu pour l’album ?
Kanon Wakeshima : Oui c’est vrai qu’en plus on avait notamment quelques morceaux avec des refrains en français sur certaines chansons qui n’ont pas été choisies. Donc si j’avais l’occasion de les sortir en France, j’aimerais vraiment vous les faire écouter.

Mata-Web : Mana-sama a déclaré qu'après ce premier album, il serait un peu plus à l'écart, tout en restant dans l'ombre. Allez-vous continuer de travailler exclusivement avec lui ou faire appel à d'autres collaborateurs, travailler seule ou bien un peu des trois ?
Kanon Wakeshima : Pour le moment, je suis encore en période d’apprentissage et Mana-sama m’aide beaucoup. Ça me permet d’absorber de son expérience pour pouvoir me développer et apprendre à écrire mes musiques moi-même. Mais c'est vrai que par la suite si d’autres artistes peuvent me proposer des chansons, je serai intéressée. Une fois que je serai devenue plus mature dans le monde de la musique. Sinon, j’ai déjà écrit toute seule pour l’audition que j’ai passée à la fin du lycée, quand j’ai été choisie par Mana-sama.

 Journal du Japon : Qu'avez vous appris auprès de Mana-sama ?
Kanon Wakeshima : Ce que j'ai principalement appris auprès de lui, c'est la force qu'une personne seule peut insuffler dans la création d'une chanson. Du début jusqu'à la fin, une œuvre complète à part entière en prenant tout les efforts sur soi.

Japanbar : "still doll" vous a propulsé sur le devant de la scène, comment avez-vous été choisie pour interpréter cet ending de Vampire Knight ?
Kanon Wakeshima : En fait, c’est la chanson Still doll qui a été choisie par les gens qui ont créé la série Vampire Knight. Ils étaient plusieurs à délibérer sur plusieurs chansons et c’est Still doll qui a été choisie, donc moi-même qui ai été choisie pour cet ending.

Japanbar : Avez-vous des projets de seiyuu dans le futur ?
Kanon Wakeshima : J’ai eu l’occasion de participer un peu au doublage de Vampire Knight où j’ai doublé une servante. Il y a un peu un rapprochement entre prêter sa voix pour un générique de fin et prêter sa voix pour un personnage. Donc j’aimerais bien qu’un jour on me propose un doublage pour une autre série ou un autre personnage.

Japanbar : Quel a été votre ressenti lorsque vous avez réalisé ce travail de doublage ?
Kanon Wakeshima : J’avais énormément le trac quand je suis rentrée dans cette période de doublage, mais c’était sans compter sur les autres comédiens de doublage qui étaient très gentils et m’ont donné des conseils. Donc ça s’est bien passé. Il m’est arrivé de me tromper quelques fois mais ça s’est bien terminé.

Mata-Web : Avez-vous eu l'occasion de voir la première série de Vampire Knight ?
Kanon Wakeshima : J'ai tout vu et apprécié.

Mata-Web : Êtes-vous fan d'animation ?
Kanon Wakeshima : Pas forcément d’animation mais j’aime bien les œuvres d’Ai Yazawa comme Nana et Paradise Kiss, mais en version papier.

Mata-Web : Vous lisez donc beaucoup ?
Kanon Wakeshima : Oui je lis beaucoup et pas forcément que des mangas. Beaucoup de roman.

Mata-Web : Quel genre de roman ?
Kanon Wakeshima : J'aime tout ce qui est fantastique, tout ce qui touche au mystérieux.

Mata-Web : Stephen King par exemple ?
Kanon Wakeshima : Oui, oui j'aime beaucoup (rires).

Japanbar : Avec le chant et le violoncelle, votre autre passion reste le dessin. Aimeriez-vous un jour créer votre propre ligne de vêtements ?
Kanon Wakeshima : Effectivement, ce qui m’a donné le goût du dessin c’est le fait de dessiner les vêtements, d’imaginer des créations. Je serais très très intéressée de créer un jour une ligne de vêtements.

Mata-Web : Justement par rapport au dessin, aurions nous le plaisir un jour de voir certains de vos dessins dans un album ou bien compilés dans un recueil ?
Kanon Wakeshima : Oui c'est vrai que j'aimerais bien faire un recueil uniquement d'illustrations. Pas forcément compilées dans un album mais vraiment un recueil pour laisser un souvenir de mes dessins aux fans.

Mata-Web : Quel souvenir gardez-vous de votre mini-concert en février dernier à la Bellevilloise ? Avouez-vous avoir été surprise de l'accueil que les français vous ont fait ?

Kanon Wakeshima : Étant donné qu’il s’agissait de mon premier concert à l’étranger j’ai été agréablement surprise. J’avais peur que le public ne soit pas au rendez-vous. J’ai été plus que surprise par le nombre de personnes s’étant déplacées. Tout le monde était très motivé, j’avais l’impression de jouer avec eux sur scène et nous étions vraiment en harmonie. J’ai également été très surprise et très comblée du fait que d’autres personnes dans le public avaient sorti leur parapluie en même temps que moi sur scène.

Japanbar : Après l’Europe, vous vous attaquerez prochainement aux États-Unis (17-19 juillet à l’Otacon). Comment voyez-vous votre rencontre avec le public outre-Atlantique ?
Kanon Wakeshima : On a parlé de cette histoire des États-Unis que très récemment donc je ne sais pas du tout ce que les gens pensent et savent sur moi ou mes créations, quelle image ils ont de moi. Ce sera donc l’occasion pour moi d’essayer de plaire au plus de fans possible et de leur faire écouter ce que je fais.

Journal du Japon : Comment s’est passé le showcase ici même à Japan Expo, lorsque les fans vous ont souhaité votre anniversaire ?
Kanon Wakeshima : J’étais vraiment heureuse suite à la réaction du public pendant tout le concert, les applaudissements, les encouragements. Et notamment aussi avant que je commence à jouer du violoncelle, beaucoup de personnes m’acclamaient et m’applaudissaient. C’était émouvant.

Journal du Japon : Quel a été votre ressenti sur le défilé Harajuku auquel vous avez participé ?
Kanon Wakeshima : J’ai plus d'impressions du concert que j’ai fait à la suite du défilé. J’ai surtout apprécié le public qui m’a même souhaité un joyeux anniversaire. J’ai pu l’entendre et j’étais vraiment émue.

 Journal du Japon : Quel est votre rapport avec la mode française ?
Kanon Wakeshima : Au Japon, j’ai eu l’occasion dans les magazines de voir à chaque fois un peu ce qui se fait en France au niveau de la mode et il m’arrive même de temps en temps de voir dans les boutiques de vêtements japonais, des vêtements inspirés de cette mode française, qu’on retrouve un peu par rapport aux magazines.


Mata-Web : C'est la deuxième fois que vous venez à Paris et malgré un planning chargé avez-vous vous eu l'occasion de faire des visites ? si oui, qu'en avez-vous pensé ?
Kanon Wakeshima : Je n’ai pas eu le temps de visiter la dernière fois, mais ce coup-ci, j’aurai un jour de libre après les événements de Japan Expo, donc j’aimerais beaucoup aller au musée de l’Orangerie.

Mata-Web : Et pourquoi ce choix de visite de l'Orangerie ?
Kanon Wakeshima : C’est sur les conseils d’un ami qui y est déjà allé. Il m’a parlé d’une fontaine changeant d’images et de couleurs en fonction de l’impact des rayons du soleil dessus. Cet ami m’a dit que c’était une chose à voir absolument.

Mata-Web & Japanbar : C'est très précis, même nous en tant que français nous ne connaissons pas !
Kanon Wakeshima : Je vous la conseille aussi alors (rires).

Japanbar : Hors Paris, y-a-t-il des monuments ou des lieux touristiques que vous aimeriez également visiter ?
Kanon Wakeshima : Je n’ai eu l’occasion de venir qu’à Paris. Je ne connais pas très bien les monuments de Paris donc je vais commencer par les connaître avant de m’intéresser à la périphérie.

Mata-Web : Quelle image aviez-vous de la France avant votre arrivée et a-t-elle changé depuis ?
Kanon Wakeshima : L’image que j’avais avant c’est toutes ces villes magnifiques à contempler. Et finalement ma vision n’a pas changé du tout puisqu’en venant en France, je me suis aperçue que chaque ville était comme un musée géant. C’est donc très émouvant de voir ces villes en France et ses monuments.

Mata-Web : Vous avez pu constater que nous n'avions pas la baguette au bras et pas de béret ! (rires)
Kanon Wakeshima : (rires) C'est un peu l'image des Parisiens que nous avons (rires).

Mata-Web : Une de vos musiciennes préférées est Émilie Simon. Avez-vous eu la chance de la rencontrer ou d'aller la voir en concert ?
Kanon Wakeshima : Non, mais si on pouvait m’en donner l’occasion, j'en serais très heureuse. J’ai vu des vidéos d’elle où je voyais les musiciens jouer avec leurs bras sur l’eau, et j’aime aussi beaucoup son style vestimentaire. Elle est très jolie.

Journal du Japon : Quelle image pensez-vous avoir auprès de vos fans ? Pensez-vous les influencer dans leur comportement quotidien ?
Kanon Wakeshima : J’espère en fait que les gens qui m’écoutent peuvent un peu se reporter à mon histoire et que ceux qui veulent devenir artistes plus tard et faire de la musique, peuvent se comparer à moi et pouvoir un jour réaliser leurs rêves. Comme j’ai pu le réalisé grâce à tous ces gens qui m’écoutent. J’espère pouvoir être une source d’inspiration et qu’ils ne perdent pas espoir, qu’ils puissent persévérer grâce à moi.

Japanbar : Quels sont vos projets futurs ?
Kanon Wakeshima : Je suis en train d’écrire une chanson avec Mana-sama et il est prévu qu’elle sorte à peu près pour l’automne prochain.

Japanbar : Cela sera-t-il votre dernière collaboration avec Mana-sama ?
Kanon Wakeshima : (rires) Ça dépend de Mana-sama.

Mata-Web : Pour finir, un dernier mot pour nos lecteurs et vos fans français...
Kanon Wakeshima : Bonjour, je suis Kanon Wakeshima. J’ai pu revenir jouer à Japan Expo grâce à vous cette année. Je vous aime beaucoup (dit plusieurs fois) car vous êtes très chaleureux, gentils et je vous apprécie vraiment. J’espère pouvoir revenir jouer à Paris grâce à vous et que de votre côté vous viendrez très nombreux.

Journal du Japon, Japanbar & Mata-Web : Nous en profitons pour vous souhaitez à notre tour, un joyeux anniversaire.
Kanon Wakeshima : Merci beaucoup.
Un grand merci à Kanon Wakeshima et son staff, ainsi qu'à Aurélie Lebrun et Laurent Peroy de Kaze et Gaëlle Buecheler de Wasabi Records. Merci également à Fabien Legalle pour la traduction.
Interview menée par Binouf et Merlin
Correction et adaptation : Ialda et TiBer0use