Le site est actuellement en maintenance. Cette version vous permettra néanmoins de continuer à suivre l'actualité.

L'équipe MATA-web

Le 04 novembre 2007, à 20h30, Salle "le Sentier des Halles", rue d’Aboukir, dans le second arrondissement de Paris, a eu lieu un spectacle, auquel peu ont pu assister, mais qui restera incontestablement un évènement notable autour de l’univers Saint Seiya et qui à un peu plus d’un mois près, coïncide avec la sortie du premier coffret DVD de l’édition collector de la série.

Univers d’une épopée héroïque et nostalgique


© Tôei Animation / Masami Kurumada / ColumbiaSouvenez-vous d’elle, connue sous nos latitudes au travers du nom Les chevaliers du zodiaque, production mondialement célèbre de Tôei Animation et  qui fit les beaux jours du Club Dorothée.
Cette saga phare compte parmi les plus illustres du producteur japonais, avec celles de Dragon Ball, Sailormoon, ainsi que Candy.

Ce début de novembre, jour marquant le terme de la convention Chibi Japan Expo, aura donc permis à quelques amateurs de Saint Seiya et plus généralement de musique Jpop, de passer un agréable moment.

En effet, Paris Visual Prod avait organisé la venue, dans le cadre d’un concert, du chanteur Nobuo YAMADA.
Ce nom n’évoque, dans l’absolu, peut-être pas grand-chose pour vous, sauf si l’on vient à évoquer le groupe Make-up, dont il était, il y a pas mal d’années, le chanteur, groupe qui symbolise toute une époque bénie de la japanime et synonyme d’une pléiade de titres aux sonorités éclectiques : Pegasus Fantasy, Blue Forever, Try Again, Sayonara Warriors, Can’t say Goodbye et bien d’autres encore.

Une ambiance bon enfant


Un peu moins d’une heure avant que le show ne débute, quelques personnes patientaient devant l’entrée du bar, où devait se tenir, ce qui constituerait, pour le coup, le moment mémorable de cette journée clôturant le week-end, avec toutefois le sentiment qu’il s’agirait d’un spectacle pour le moins intimiste.
A 20h, les portes s’ouvrent et les futurs spectateurs munis de leurs tickets magiques empruntent l’escalier, en vue de rejoindre, dans la cave, la salle de concert, afin d’y prendre place assez librement, puisqu’il n’y avait pas de numéros attribués.

On a tout juste pu remarquer que le premier rang à gauche semblait réservé aux « VIP », mais que les places, au final, n’étaient pas toutes pourvues.
Il en va de même de manière générale, puisque la salle sensée accueillir une centaine de personnes, n’en a, au final, compté que 40 à 50.
L’origine paraît assez vite trouvée : peu de publicité, annonce faite une semaine avant l’évènement, ce qui s’explique dans la mesure où la venue de l’artiste semblait conditionnée à sa présence, la veille, en Espagne, à Barcelone, dans le cadre d’un concert au Salon du Manga.

Quelques coups d’œil furtifs dans la petite salle parisienne permettaient de reconnaître quelques noms de la presse télévisuelle et écrite : Sébastien RUCHET, Suzuka de la chaîne No Life et Olivier FALLAIX (Gotoon) rédacteur en chef du journal Animeland.
Ce dernier, avait pu, durant l’après-midi, réaliser une interview du chanteur, qui figurera, à n’en pas douter dans le numéro de décembre 2007 de ce mensuel, qu’on ne présente plus.  

Parmi le public, quelques visages familiers ou personnes connues du monde de la japanimation :

-Jérôme de la Nouvelle Star année 2005 : Oui son absence paraissait difficilement envisageable. Vous rappelez-vous sa prestation dans cette émission de téléréalité, qui déclencha les rires appuyés d’André MANOUKIAN et Dove ATTIA ? Il faut dire que la justesse du chant eût peine à être perceptible, accompagnée d’une attitude étrange du jeune homme, le faisant passer pour un extraterrestre, mais le passé reste le passé !

-Des irréductibles chasseurs de dessins et dédicaces dans les conventions. On les repère facilement, puisqu’ils arrivent toujours les premiers.

-Arion, fondateur du site Saint Seiya's Burning Blood, forumien de Mata, Catsuka, Cyna et qui a participé à moult projets axés manga/animation, dont ceux liés à l’univers Saint Seiya et plus récemment a, avec quelques amis, donné naissance à un nouveau label vidéo sur le marché du nom de Black Bones. A noter aussi la présence d’une femme d’un âge fort respectable, qui avait pris place dans le public et a su rapidement trouver ses marques. Une fan de la première heure auront pu dire certains !

Mais revenons précisément à l’évènement majeur de cette soirée du 04 novembre 2007, avec ce concert de Nobuo YAMADA, surnommé plus communément NoB.
Les minutes s’écoulèrent et avant que n’entra en scène la vedette, un homme du staff prit la parole au micro, afin d’expliquer le déroulement du show, demanda au public de la salle de faire un accueil triomphal à NoB, ne pas hésiter à se faire entendre et se manifester aussi fort que possible, qu’un interprète (à l’accent espagnol marqué) traduirait les propos de l’artiste en anglais.
A ceci, s’ajoutèrent des consignes strictes données et de proscrire, évidemment, l’utilisation d’appareils photos et caméscopes, ce qui trouve une justification assez légitime, s’agissant, a fortiori, d’un concert privé. Il faut pouvoir, de ce fait, assurer au chanteur, un parfait contrôle de son image.

Une exhibition digne de ce nom


© Droit réservéYAMADA surgit à l’annonce de son nom, suivi d’une salve d’applaudissements, empreinte d’un enthousiasme témoignant d’une intensité déjà ostensible. Il monta sur la scène, empoignant énergiquement le pied du micro et à cet instant résonna la chanson Pegasus Fantasy, à la plus grande joie de tous.
« Que le spectacle commence ! » pouvait on se dire et que d’énergie déployée de la part de l’artiste et du public réceptif aux sollicitations d’interaction faites par le maître de cérémonie.

Après un tonnerre d’acclamations, ce dernier prit la parole en s’exprimant à l’aide de quelques petits mots en français, avant de s’adresser à l’assistance en japonais et s’enquérir de son état : « Genki desu ? » (Est-ce que vous allez bien ?).

Il enchaîna avec la chanson Sayonara Warriors, en offrant une interprétation tout à fait poignante, sachant, par delà les frontières de la langue, retranscrire l’émotion véhiculée par les mots et la mélodie de ce titre.

NoB alterna entre chansons rythmées et ballades (Try again, Remember, Where do we go, Can’t say goodbye), sans marquer de véritable pause, se désaltérant à l’aide de sa petite bouteille d’eau minérale posée a même le sol …
 
On aura pu remarquer parmi le répertoire de NoB, deux chansons qui captèrent une relative attention des spectateurs :

-Le générique d’ouverture de Go Go Sentai Bôkenger (série sentai de l’année 2006) figurant sur l’album de l’artiste datant d’octobre 2006 (History of NoB), pour lequel YAMADA précisa qu’il tenait à faire découvrir ce titre, se doutant que le public français devait méconnaitre la série originelle, mais que sa version américanisée avait peut-être été adaptée et diffusée dans notre verte contrée, avec une énième saison de Power Rangers.
Cependant, il découvrit, non sans une certaine stupéfaction, qu’avant même d’évoquer le nom de Go Go Sentai Bôkenger, il y avait des personnes qui semblaient être familiarisées à cette production.
Aussi demanda-t-il au public s’il connaissait le genre Sentai et quelques-uns de répondre par l’affirmative.
© Droit réservéSur fond d’intro psychédélique, les notes suivirent les unes après les autres, prémices d’une musique savamment galvanisante, à laquelle s’ajouta le timbre si particulier de YAMADA. Plusieurs intervenants entonnèrent même les paroles de la chanson, c’est alors qu’un léger souci technique est survenu, puisque le fil du micro s’est débranché, problème résolu rapidement quelques secondes plus tard. Cet incident aura au moins eu le mérite de prouver involontairement et de manière éclatante, que NoB ne faisait pas semblant de chanter, en passant de simples versions non-karaoké.

-Le générique de fin « Never » du film de Saint Seiya de l’année 2004 : Tenkai Hen Jôso. Film qui, faut-il le rappeler, en dépit de son aspect esthétique particulièrement abouti, tant un soin assez remarquable eût été apporté, suscita parmi les fans nombre de controverses, tant la trame psychologique prit le pas, au détriment des scènes d’action, faisant naître une sorte de sentiment de frustration chez quelques aficionados.
KURUMADA, l’auteur lui-même, aurait formulé quelques invectives d’après la légende, par rapport à quelques scènes en particulier.
Pourtant, si ce film a jeté une polémique autour de plusieurs points, la chanson « Never » fait, elle, l’unanimité en terme d’appréciations positives et à juste titre.
Tout naturellement, le public réserva une réaction enjouée à ce titre, pour lequel une puissance de voix conséquente est requise, force est de constater que, sur ce point, YAMADA ne ménagea aucunement ses efforts et se déchaîna littéralement.

Avant de clore ce concert, NoB s’adressa au public parisien présent, signalant qu’il se rendait pour la première fois en France, était arrivé le matin même, avec à l’esprit le fait que la série Saint Seiya jouissait d’une notoriété assez importante dans l’hexagone, ce qui ne l’empêchait pas, pour autant, d’avoir une appréhension par rapport à ce concert. Il a donc été pleinement rassuré par l’accueil très chaleureux du public : « Youkatta ! » (Dieu merci !), s’est-t-il exclamé, ajouta qu’il n’oublierait jamais cette soirée et a émis le souhait de pouvoir revenir en France à nouveau.

Il annonça le nom de la dernière chanson et quoi de plus logique que de vouloir terminer ce concert par Blue Forever, le premier générique de fin de la série Saint Seiya ?
Les percussions, si typiques de ce titre, se mirent à retentir, à la plus grande joie de tous, sans retenue aucune, pendant les quelques minutes qu’il dura.
Après une salve d’applaudissements fort bruyante, le public en redemanda encore : « Encoré ! Encoré ! Encoré ! » (Encore prononcé à la japonaise).

Le membre du staff fit sa réapparition, expliquant le déroulement de la séance dédicace, qui aurait lieu au bar et de préciser que, malheureusement, les photos ne seraient pas autorisées, à la plus grande déception de la petite foule. Il trouva une échappatoire, fort habile, en l’avisant du retour sur scène de l’artiste, pour un dernier tour de chant.

YAMADA réinterpréta donc, de nouveau, Pegasus Fantasy, avec une ardeur sans pareille. Il descendit même de scène, afin de s’approcher un peu de ce public si communicatif.
Le concert s’acheva ainsi, avant de laisser place aux dédicaces tant attendues.

Avant de partir


Derrière le comptoir, le charismatique NoB affichait un sourire, même si pourtant, il semblait assez éprouvé, par la fatigue, ayant tout donné sur scène.
Dédicaces personnalisées sur produits officiels [disques, cd, shikishi (carton de dédicace japonais)], il serrait cordialement la main des fans.   

Cet artiste a relevé ce challenge de réussir sa prestation, en offrant, à son auditoire, un spectacle valant bien la petite trentaine d'euros déboursée par personne.  
Des spectateurs, qui, de leur côté, surent se lâcher et se montrèrent particulièrement expansifs, démonstratifs, criant, chantant, scandant le nom de NoB, tapant dans leurs mains, levant le doigt, le poing.   
Un moment comme on en vit peu et laissera, à ceux qui purent avoir la chance d’y assister, nombre de souvenirs mémorables. © Droit réservé
Alexandre LENGAGNE



Site officiel de Nobuo YAMADA :
http://www.nobuo-yamada.com/

Une bonne adresse où acheter l’album History of NoB sorti en 2006 :

http://www.cdjapan.co.jp/detailview.html?KEY=COZX-229/

Biographie en quelques lignes :

http://www.parisvisualprod.com/info/modules/smartsection/item.php?itemid=47.

Site de Paris Visual Prod. :
http://www.parisvisualprod.com/.