L'équipe MATA-web
A l'occasion de Japan Expo nous avons eu le plaisir d'interviewer une voix douce et charmante, celle de Yui Makino, qui en plus de ses talents vocaux est une artiste accomplie au piano. S'ajoute à cela une carrière de seiyuu et on obtient une jeune fille aux talents multiples qui à bientôt 24 ans s'ouvre à un avenir des plus radieux.
Mata-Web : Pour débuter, pouvez-vous vous présenter pour nos lecteurs qui ne vous connaissent pas ?
Yui Makino : Je suis Yui Makino, j'ai 23 ans, et ma passion, c'est le piano. Je suis comédienne de doublage et également chanteuse.
M.W : Vous avez débuté l'apprentissage du piano à l'âge de trois ans. Pourquoi avoir choisi cet instrument ?
Yui Makino : Mon père est musicien, c'est donc lui qui m'a transmis cette passion pour la musique.
M.W : A l'âge de huit ans, vous avez été découverte par le réalisateur Shunji Iwai, pour lequel vous avez joué du piano dans trois de ses films. Comment l'avez-vous rencontré ? Avec le recul, quelle expérience en retirez-vous ?
Yui Makino : Je l'ai rencontré pour la première fois quand j'avais huit ans. Nous avons retravaillé ensemble alors que j'avais quinze ans puis à l'âge de dix sept ans. Les ordres que me donnait M. Iwai étaient très compliqués, il fallait vraiment que je me maintienne à un haut niveau. C'est quelqu'un de très exigeant. J'étais encore loin d'être adulte à cet âge là, je n'étais encore qu'une adolescente, mais quand j'ai pu voir ses films, j'étais vraiment épatée. Il a vraiment un univers qui lui est propre. En y repensant, j'ai vraiment eu beaucoup de chance d'avoir pu participer à ces trois oeuvres.
M.W : Il était certes exigeant, mais en même temps votre performance a, selon lui, été assez bonne pour qu'il fasse de nouveau appel à vous...
Yui Makino : La première fois que j'ai collaboré avec M. Iwai, c'était également très difficile pour lui de travailler avec moi. A l'époque de mes quinze ans, il m'a laissé un jour un message me disant qu'il travaillait actuellement sur un nouveau film, Riri Shushu no subete (All About Lily Chou-Chou, 2001). Ce message disait "Si tu peux jouer de la même façon innocente que quand tu avais huit ans, si tu t'en sens capable, alors rappelle moi". Si j'avais eu la moindre hésitation, je n'aurais jamais pu le rappeler.
M.W : Appréhendiez-vous le fait de retravailler avec M. Iwai, en sachant son niveau d'exigence ?
Yui Makino : Je n'ai pas hésité, car si j'ai reçu ce message cela voulait dire qu'il me faisait entièrement confiance. Je lui ai donc répondu vers deux heures du matin que j'acceptais sans hésiter et que j'avais hâte de travailler à nouveau avec lui.
M.W : Vos débuts en tant que chanteuse se sont faits avec le titre "Omna Magni", générique de Sousei no Aquarion et produit par Yoko Kanno. Comment s'est passée la collaboration avec l'artiste ?
Yui Makino : Tout d'abord, j'ai enregistré cette chanson en 2004, mais l'anime n'a débuté qu'en avril 2005. L'impression que m'a laissée Yoko Kanno est celle d'une personne consciencieuse et très méticuleuse. Elle travaille vraiment de façon artisanale. Sa musique est comme quelque chose de précieux, et j'apprécie réellement cela.
M.W : Parlons un peu de votre expérience de seiyuu. Vous vous êtes lancée en premier lieu dans une carrière musicale, qu'est-ce qui vous plaît dans le doublage ?
Yui Makino : Le travail de seiyuu me plait beaucoup parce que je peux être dans le corps d'un personnage différent de moi-même. Par exemple Sakura dans Tsubasa Chronicle est un personnage assez fragile. Je peux jouer également des personnages plus énergiques. C'est le fait de pouvoir doubler toute une galerie de personnages variés qui me plaît beaucoup dans ce métier.
M.W : Parmi ceux dont vous avez signé le générique et que vous avez doublés, quels sont vos animes favoris ?
Yui Makino : Huuummm... C'est vraiment difficile de choisir car toutes les oeuvres auxquelles j'ai pu participer m'ont captivées ! J'ai de bons souvenirs avec tous les personnages que j'ai pu interpréter, c'est trop difficile de se prononcer ! (rires) Mais ce n'est sans doute pas la réponse que vous attendiez, donc je vous retourne la question !
S'ensuit une longue discussion autour d'Aria et de Tsubasa Chronicle auquel s'adjoint une belle imitation par Yui Makino de Président Aria avec des "Punyu", dont nous vous ferons grâce.
M.W : Avez-vous d’autres passions en dehors de la musique ?
Yui Makino : J'aime bien faire du sport, être avec des animaux... Ah, et ça c'est du nail art, j'adore ça ! (Montrant ses ongles) C'est très apprécié au Japon. J'ai fait ça la veille de mon départ en France. Je suis donc allée chez la manucure, et j'ai beaucoup discuté avec elle pour obtenir ce côté "pop", facette que l'on retrouve en France d'après moi.
M.W : Vos dernières sorties datent de début 2008. Avez-vous mis votre carrière musicale en sommeil en privilégiant le doublage ?
Yui Makino : Non pas vraiment, car je travaille en parallèle dans ces deux activités. J'ai eu beaucoup d'occupations en temps que seiyuu, mais je prépare également mon prochain album, même si nous n'en sommes actuellement qu'au stade des premières maquettes. Pour moi la musique reste ma priorité. Elle fait partie de moi, elle est indispensable à ma vie.
M.W : Quelle orientation souhaitez-vous donner à votre carrière depuis votre diplôme de pianiste au Tokyo College Of Music ?
Yui Makino : Avant d'obtenir mon diplôme, j'étudiais et j'exerçais mes activités en même temps. Après l'obtention du diplôme, je me suis accordée une petite pause afin de pouvoir me préparer à mes prochains projets. En fait, j'ai changé de management, puis j'ai signé avec Sony Music. L'année 2008 fut donc une année de transition pour moi, et j'ai, pour ainsi dire, tourné la page dans le bon sens.
M.W : Dans quel état d'esprit étiez-vous avant votre concert ?
Yui Makino : Avant le concert de ce matin, j'avais imaginé que le public français était assez calme, comme au Japon, à regarder le concert assis bien sagement... J'avais un peu peur qu'il ne réponde pas à mes questions par exemple. Mais quand j'appelais le public tout le monde répondait, les gens criaient... j'étais soulagée ! Je suis vraiment contente d'être ici, le public français est super.
M.W : Pour finir, un dernier mot pour nos lecteurs et vos fans français...
Yui Makino : Je suis vraiment ravie d'être ici et j'espère avoir de nouveau l'occasion de venir en France. A bientôt !
Nous remercions très chaleureusement Yui Makino pour sa gentillesse et sa sympathie, ainsi que Hiroki Hoshijima, Naoki Sekine, le management du groupe, et sa traductrice.
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