de Zêta Amrith le Dim 17 Mar 2019, 01:33
STD2x09. Correct ?
La petite histoire qui sous-tend cette seconde saison est donc posée.
Classique, façon
Terminator, pas inintéressante.
J'aime bien l'idée que la Section 31 se soit faite dégommer par la propre IA qu'elle a mise au point pour surclasser la technologie de Starfleet. Ca atténue un peu leur atroce "coolitude" dans DIS.
L'ennui, c'est que l'exécution est toujours falote :
1) la continuité se montre encore assez flottante. A la différence de ce qui est présenté dans l'épisode, DS9 établissait fermement l'absence de QG ou de lieu de réunion de la Section 31. Certes, ladite série est chronologiquement située cent ans plus tard, mais ENT insinuait déjà le même type de configuration dès 2150. De même, il est louche que la méfiance vis-à-vis des "améliorations" humaines consécutive aux Guerres Eugéniques ne s'applique pas à Airiam alors qu'elle continuera d'irriguer le 24ème siècle.
2) sur la forme la série est aussi sinistre que la SF de son époque. Sa réalisation saccadée se noie dans les néons bleuâtres et les
lens flares. Le
set-design, son pseudo-réalisme post-
Battlestar Galactica 2004 en bandoulière sont inanimés, au sens spirituel du terme ; le Discovery est le seul vaisseau en cinquante ans de franchise qu'aucun gosse normalement constitué n'aimerait visiter, arpenté par des enseignes/officiers qui font la gueule ou pleurent, plongé dans une semi-obscurité permanente. Il est impossible de croire qu'un équipage vit sur ce vaisseau, ce qui est en soi le plus terrible reproche qu'on puisse adresser à ST.
3) surtout, cet épisode ne peut rien faire contre l'une des fautes originelles de la série qui est de n'avoir développé aucun personnage durant une saison et demi. Du coup, on veut nous rendre les protagonistes un tant soit peu signifiants cinq minutes avant de les tuer. Et évidemment, l'émotion qui en résulte est à l'image de cet édifice narratif : factice, réduite à l'état d'intention. Comme de surcroît les acteurs n'ont pas beaucoup de charisme - et le format 2:1 ne les aide pas, a contrario par exemple du cast de ENT qui compensait des personnages pas très bien définis par leur gros capital sympathie, rien à l'arrivée ne nous concerne vraiment. Ni cette semaine, ni les précédentes, et je crois pouvoir le supposer, pas tellement plus les suivantes. Les séquences soap Burnham/Spock, très inégales d'une ligne sur l'autre, ne font pas davantage monter la sauce, même si l'actrice est très souple de ses sourcils. Avec pareils personnages, et malgré les fulgurances éparses de certains opus dont celui-ci, il n'est pas sûr que l'adage selon lequel tout ST post-TOS s'améliore en troisième saison puisse se revérifier.