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L'équipe MATA-web

La 38ème édition du Festival International de Bande Dessinée d'Angoulême se déroule cette année du 27 au 30 Janvier 2011. La bande dessinée asiatique y tiendra comme chaque année une place très importante et qui aura notamment pour invité Riyoko Ikeda.

Festival international de la bande dessinée d’Angoulême :

• du jeudi 27 au dimanche 30 janvier 2011

• chaque jour de 10 h à 19 h, et 20h le samedi pour les stands éditeurs.

 

Tarifs

L’offre de billetterie du Festival international de la bande dessinée répond à un souci de simplicité et d’efficacité. Le tarif du Pass Festival varie en fonction de deux critères, l’âge du visiteur et la durée de la visite.

Tarifs qui varient de 6 à 30€. L’accès au Festival est gratuit pour les moins de 7 ans.

Plus infos

(c) DR

 

Programme

Mangasie : l'Espace Manga et BD D'Asie

 

Avec plus d’un tiers des parutions annuelles de bande dessinée en langue française, les bandes dessinées asiatiques occupent une place importante dans le paysage éditorial français comme dans les habitudes de lecture du public. Les jeunes générations, en particulier, ont parfaitement assimilé la bande dessinée japonaise – et, dans une moindre mesure, les manhwa coréens et les manhua chinois – comme une composante naturelle de cette nouvelle pop culture mondiale qui fait, au quotidien, l’ordinaire de leurs loisirs et de leurs pratiques culturelles.

C’est cette intégration que veut refléter l’Espace Manga du Festival : installé au coeur du Monde des Bulles (la structure qui accueille par ailleurs la plupart des grandes maisons d’édition généralistes), ce site totalement dédié à toutes les expressions de la culture manga vivra, quatre jours durant, au rythme trépidant de l’Asie.

 

Entièrement scénographié dans l’esprit des mangas underground, l’Espace Mangasie proposera tout au long du Festival des animations spécifiquement tournées vers les amateurs de bandes dessinées asiatiques. Au menu entre autres, une exposition « Manga Underground : point de vue de femme », qui permettra de découvrir ou redécouvrir des femmes auteurs, grandes signatures ou bien artistes émergentes de la scène alternative ainsi qu’une rétrospective des célèbres magazines japonais Garo et AX, des performances (création de mangas en direct), des conférences thématiques (« BD et Manga », « La violence dans les Manga », « Sexualité et Manga », « traduction et lettrage : l’adaptation en question » notamment), des projections audiovisuelles bien sûr, mais aussi de la musique – aux couleurs du J-Rock – et des interviews d’auteurs, éditeurs et artistes.

En complément de ce programme d’animations, l’Espace Manga comportera un espace librairie spécialisé dans les mangas, le News Point, et divers stands d’éditeurs où ceux-ci pourront mettre en valeur leurs publications. Rappelons par ailleurs, toujours dans le registre de la bande dessinée japonaise, que l’invitée vedette des Rencontres internationales du Festival, l’auteure de La Rose de Versailles Riyoko Ikeda (voir dans ce dossier de presse la fiche « Rencontres internationales ») se verra consacrer une exposition dans la halle du marché d’Angoulême, avec projection en façade et habillage lumineux des vitraux du bâtiment.

Le Monde des Bulles, Place du Champ de Mars du jeudi 27 au dimanche 30 janvier 2011.


Exposition : Hong Kong Stars

 

Vue d’Europe, la bande dessinée de Hong Kong est rarement perçue comme une entité spécifique et distincte de son environnement régional. On ne s’en étonnera guère. Comment le serait-elle, quand ses artistes ne sont encore que si modestement traduits en langue française, et que tant d’amalgames demeurent en vigueur à propos des bandes dessinées asiatiques dans l’esprit des Occidentaux, prompts à confondre productions japonaises, coréennes ou chinoises dans une vaste perception indifférenciée aux couleurs plus ou moins extrême-orientales ?

Pour qui fait la démarche de la découvrir, pourtant, la bande dessinée hongkongaise, à l’instar de la veine cinématographique originale qui s’est épanouie dans l’archipel sur le même terreau, apparaît vite pour ce qu’elle est : riche d’une identité singulière, qui lui permet de s’affranchir aussi bien du modèle envahissant du manga que des contraintes idéologiques pesant ailleurs en Chine sur les auteurs et leurs éditeurs.

Cette identité, la bande dessinée de Hong Kong la tire évidemment de la liberté d’expression dont on jouit (encore) au sein du territoire, mais aussi, en grande partie, de la diversité de ses artistes et des tendances dont ils sont porteurs. Une bande dessinée populaire lorsqu’elle s’attache à relayer les goûts des lecteurs pour le spectacle, les grands mythes et l’action, ou davantage créative et innovante lorsque ses auteurs les plus exigeants choisissent de privilégier l’expression de soi ou de dévoiler les illusions du « miracle » hongkongais – mais quoi qu’il en soit toujours en prise avec l’inépuisable vitalité qui constitue, depuis des décennies, la marque de fabrique du made in Hong Kong.

C’est l’histoire récente de cette bande dessinée-là, foisonnante, composite, contrastée, que retracera à Angoulême l’exposition conçue par le Hong Kong Arts Centre, inédite en Europe. « Récente » au sens moderne du terme : le parcours de l’exposition débute à l’orée des années 60, à l’époque où le territoire de Hong Kong, alors formellement une colonie sous administration britannique, connaît l’une de ces arrivées massives de populations (en l’occurrence des vagues de réfugiés fuyant les famines qui sévissent en Chine communiste toute proche) qui ont historiquement ponctué son essor. À compter de ces sixties à la fois chamboulées et pleines d’espoir, Hong Kong va connaître sans la moindre pause un développement phénoménal, et devenir en à peine cinquante ans l’un des principaux pôles de prospérité de la région Asie- Pacifique.

Le parcours de l’exposition, chronologique, égrène une à une les décennies qui se sont succédé depuis lors et met l’accent, pour chacune d’elles, sur les oeuvres et les auteurs les plus significatifs de la période. Chaque décennie est matérialisée par une sorte de grand flight case multimédia contenant panneaux de présentation, reproductions de planches de bande dessinée, albums à feuilleter et écrans de consultation où sont présentées des interviews d’auteurs et les principales productions audiovisuelles inspirées de séries en bande dessinée. Le cheminement au sein de l’exposition s’achève chronologiquement aujourd’hui, au seuil des années 10 du nouveau millénaire, et montre à quel point la bande dessinée de Hong Kong a su mûrir au rythme du développement économique, culturel et politique du territoire, générant aussi bien une sensibilité indépendante attachée à commenter le monde et ses imperfections qu’une école plus grand public, héritière des grandes épopées aventureuses, fantastiques ou martiales qu’affectionne tant l’imaginaire chinois.

Auteurs en visite : Grâce au concours du Hong Kong Arts Centre, plusieurs auteurs de Hong Kong feront le voyage d’Angoulême à l’occasion de l’exposition consacrée à la bande dessinée hongkongaise, comme Chihoi (déjà publié en langue française, notamment chez Atrabile, et dont l’univers intimiste est proche de la sensibilité « indépendante » de la bande dessinée européenne) ou Lee Chi-ching (le travail de ce dernier, s’exprimant dans une veine plus épique, n’a pas encore été traduit). Ces artistes seront associés quatre jours durant à l’ensemble de la programmation de la manifestation, sous la forme de happenings graphiques et de rencontres publiques avec les festivaliers.

Exposition Hong Kong Stars Ateliers Magelis du jeudi 27 au dimanche 30 janvier 2011

 

Rencontres Internationales : Riyoko Ikeda

 

Parcourir tous les détails d’une oeuvre ou d’un livre, plus d’une heure durant, avec le meilleur des guides : son auteur en personne. On aurait rêvé, quand c’était encore possible, de pouvoir voir et entendre Pratt, Goscinny, Hergé, Tezuka ou Jack Kirby se livrer à ce passionnant exercice. Aujourd’hui, même si ces créateurs de légende ne sont plus parmi nous, d’autres très grands auteurs, venus de tous les horizons géographiques et culturels de la planète, acceptent régulièrement de témoigner ainsi de leur oeuvre. Voilà en effet plusieurs années que les Rencontres internationales du Festival ont institué le principe d’un contact direct entre des auteurs majeurs de la bande dessinée et le public ; une suite de rendez-vous uniques qui sont autant de moments d’exception, autour d’une passion partagée.

Les Rencontres internationales sont organisées dans une salle spacieuse, d’une capacité de 300 places. Chacune de ces Rencontres, d’une durée moyenne d’une heure trente à deux heures, est adossée à un parcours en images au sein d’un ou plusieurs livres de l’artiste invité (les images sont vidéo-projetées sur grand écran). Un journaliste-animateur familier de l’oeuvre ainsi présentée guide et accompagne les commentaires de l’auteur sur son propre travail, tout en laissant une large place aux interventions et questions du public, toujours encouragées.

(c) DR

La grande sensation des Rencontres internationales de cette 38e édition sera japonaise : Mme Riyoko Ikeda, invitée par le Festival, fait en effet spécialement le voyage depuis le Japon pour y participer. C’est la première fois que la célèbre créatrice de La Rose de Versailles, auteure-culte s’il en est pour les passionnés de bande dessinée japonaise, honore ainsi Angoulême de sa visite. Révélée dans le monde du manga alors qu’elle n’a que vingt ans, Riyoko Ikeda fait paraître à partir de 1972 La Rose de Versailles, libre interprétation en bande dessinée du roman Marie Antoinette de Stefan Zweig, le grand écrivain viennois du début du XXe siècle. Conjuguant aventure, Histoire, romance et finesse psychologique – sans oublier quelques motifs sulfureux particulièrement osés pour l’époque, comme le travestissement et la transgression homosexuelle, multipliant les niveaux de lecture, cette épopée de presque 2000 pages deviendra un succès planétaire (notamment adapté en série animée pour la télévision sous le titre Lady Oscar), consacrant du même coup sa créatrice comme l’une des stars du shôjô manga.

Rencontres internationales Salle Nemo, Cité internationale de la bande dessinée et de l’image

 

Compétition Officielle

Le Grand Jury attribuera, au sein de cette Sélection Officielle, sept Fauves d’Angoulême :

Fauve d’Or – Prix du Meilleur Album. Le Fauve d’Or récompense le meilleur album de l’année, sans distinction de genre, de style ou d’origine géographique.

Fauve d’Angoulême – Prix Spécial du Jury. Ce prix récompense un ouvrage sur lequel le jury a particulièrement souhaité attirer l’attention du public, pour ses qualités narratives, graphiques et/ou l’originalité de ses choix.

Fauve d’Angoulême – Prix de la Série. Ce prix récompense une oeuvre développée sur plusieurs volumes (à partir de trois), quel que soit le nombre total de volumes de la série.

Fauve d’Angoulême – Prix Révélation. Ce prix distingue l’oeuvre d’un auteur en début de parcours artistique.

Fauve d’Angoulême – Prix Regards sur le Monde. Ce prix récompense une oeuvre traitant des problématiques du monde contemporain.

Fauve d’Angoulême – Prix de l’Audace. Ce prix récompense une oeuvre développant une approche innovante (formelle ou narrative) de la bande dessinée.

Fauve d’Angoulême – Prix Intergénérations. Clin d’oeil à l’esprit familial des grands classiques de la bande dessinée, ce prix récompense une oeuvre transgénérationnelle, susceptible d’intéresser tous les publics sans distinction d’âge.

Par ailleurs, le public élira, au sein de cette Sélection Officielle, son oeuvre préférée, qui se verra attribuer le Fauve Fnac-SNCF

La Sélection Patrimoine : Elle compte cette année 8 albums en compétition. Le Grand Jury attribuera, au sein de cette Sélection Patrimoine, le Fauve d’Angoulême – Prix du patrimoine. Ce prix récompense une oeuvre appartenant à l’histoire mondiale de la bande dessinée, ainsi que le travail éditorial qui a permis de la redécouvrir.

La Sélection Jeunesse : Elle compte cette année 20 albums en compétition. Un jury d’enfants âgés de 8 à 12 ans attribuera, au sein de cette Sélection Jeunesse, le Fauve d’Angoulême – Prix jeunesse. Ce prix récompense une oeuvre plus particulièrement destinée au jeune public.


Pluto

© PLUTO volume 1 by Naoki URASAWA / Studio Nuts, Osamu TEZUKA, Takashi NAGASAKI, Tezuka Productions

Éditeur : Kana

Auteur(s) :Naoki Urasawa , Osamu Tezuka

Qui assassine un à un les plus puissants robots de la planète, et pourquoi ? Aussi inspiré qu’il l’était dans Monster, Naoki Urasawa revisite de façon très personnelle le mythe d’Astroboy, l’une des plus célèbres créations d’Osamu Tezuka. À la fois hommage et thriller, une création majeure du manga d’aujourd’hui.

Sélection officielle

 

Pluto reçoit le Prix Intergénérations.

La Chenille

© by MARUO Suehiro / Enterbrain

Éditeur : LE LEZARD NOIR - LE PETIT LEZARD

Auteur(s) :Edogawa Rampo , Suehiro Maruo

Minutieuse et parfois dérangeante, l’exploration à la fois fascinée et horrifiée de la relation charnelle hors norme qui unit une femme à son mari estropié, revenu de la guerre à l’état d’homme-tronc sourd et muet. Une audacieuse adaptation de l’écrivain Edogawa Ranpo par le maître japonais de l’érotique-grotesque, l’ero-guro. Pour lecteurs avertis.

Sélection officielle

Naruto Tome 50

NARUTO © 1999 by Masashi Kishimoto / SHUEISHA Inc.

Éditeur : Kana

Auteur(s) :Masashi Kishimoto

Cinquante tomes déjà pour la série la plus fameuse de la planète manga, plébiscitée par des millions de fidèles. Multipliant les personnages et les trouvailles, Masashi Kishimoto régale ses lecteurs, comme de coutume, d’un savant cocktail de bagarre, de magie et d’humour.

Sélection Jeunesse

Détective Conan Tome 62

(c) Gosho Aoyama / Shogakukan

Éditeur : Kana

Auteur(s) : Gosho Aoyama

Un nouveau volet des enquêtes de l’un des plus célèbres héros de la bande dessinée japonaise, Shinichi / Conan, un adolescent ramené malgré lui dans le corps qu’il avait à l’âge de 7 ans. Le volume 62 marque un tournant : Conan redevient Shinichi, mais celui-ci perd la mémoire, et se voit bientôt suspecté d’un meurtre…

Sélection Jeunesse

Sabu et Ichi

© by ISHINOMORI Shôtarô / Shôgakukan

Éditeur : Kana

Auteur(s) : Shotaro Ishinomori

Les aventures d’un étonnant duo de justiciers (le jeune Sabu est une sorte d’auxiliaire de police, Ichi un masseur aveugle d’âge mûr) à l’époque d’Edo. L’occasion de redécouvrir, dans un recueil d’une ampleur rare (plus de 1100 pages), l’éblouissant talent narratif et graphique de l’un des plus grands mangaka  de l’histoire de la bande dessinée.

Sélection Patrimoine

La Fille du Bureau de Tabac

© by MATSUMOTO Masahiko / Seirinkogeisha

Éditeur : CAMBOURAKIS

Auteur(s) : Masahiko Matsumoto

Publiées dans les années 70, onze histoires courtes situées dans le Tôkyô des années soixante explorent avec humour mais aussi crudité la mécanique souvent grippée des relations hommes / femmes. Masahiko Matsumoto (1934 – 2005)  y dresse au passage le portrait d’une société japonaise en pleine mutation.

Sélection Patrimoine

Ashita no Joe

ASHITA NO JOE © Asao Takamori • Tetsuya Chiba / Kodansha Ltd.

Éditeur : Glénat BD

Auteur(s) : Asao Takamori , Tetsuya Chiba

La saga de Joe Yabuki, jeune voyou appelé à une incroyable destinée de boxeur, commence à paraitre en 1968. Elle suscitera tout au long des années 70 un formidable engouement populaire au Japon. Aussi célèbre là-bas que Tintin l’est ici, Ashita no Joe (« Joe de demain ») est enfin disponible en langue française.

Sélection Patrimoine

Voir le dossier le presse


source : FIBD