Introduction

Une vitrine, un sismographe, un laboratoire… Un festival de cinéma est un peu de tout ça. Et Locarno un peu plus que d’autres: car il possède dans ses gènes, depuis 62 ans, le désir d’aller à la découverte de nouveaux talents et de nouvelles tendances; de présenter le meilleur du cinéma mondial; et d’encourager, par sa convivialité, la discussion et la naissance de nouveaux projets.

Locarno se lance aussi cette année dans une aventure qu’apparemment aucun autre festival généraliste n’avait tenté jusque là: celle de faire (re)découvrir au public occidental le monde du cinéma d’animation japonais, de ses origines à aujourd’hui, en mettant en évidence l’impact que celui-ci a eu sur le cinéma et l’imagerie occidentale (et le cinéma en particulier) à travers le projet « Manga Impact - The World of Japanese Animation ».

Frédéric Maire, Directeur Artistique

Une Piazza animée

Compétition Internationale

La Compétition internationale propose 18 films confirmés à ce jour, issus de 15 pays. Dans le droit fil des éditions précédentes, la sélection 2009 met l’accent sur la découverte : elle compte en effet 14 premières mondiales et 4 premières internationales, dont 7 premières oeuvres. Autre première, la participation à la Compétition internationale d’un film d’animation japonais, avec Summer Wars, fable futuriste de Mamoru Hosoda.

SUMMER WARS
de Mamoru Hosoda – Japon – 2009 – 114 min
Production: NTV/ Madhouse/ Kadokawa Group Publishing co., D.N. dreampartners,
Warner Bros. Pictures Japan/ YTV / VAP
Première internationale

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Compétition Cinéastes du présent

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Manga Impact - The World of Japanese Animation

«Bandes dessinées et dessins animés, personnages vidéo ludiques et films d’auteur, expérimentations visuelles et merchandising, collections et œuvres d’art…En bref: Osamu Tezuka et Heidi, les Pokémon et Le voyage de Chihiro, Animatrix et les cartes de Dragonball; les robots et les dessins de Katsuhito Ishii… La richesse d’un peuple et de sa culture se reflète dans la variété qui s’exprime dans l’animation japonaise. Pour montrer ne serait-ce qu’une infime facette de cette diversité, il nous semblait réducteur d' en organiser qu’une simple rétrospective. Depuis qu’il a germé il y a deux ans et demi, sous les auspices de Tiziana Finzi, le projet Manga Impact a cherché la formule idéale afin d’exprimer cette complexité au sein d’un seul événement. La réponse est venue de la synergie entre le Festival de Locarno et le Musée du cinéma de Turin. Le projet s’est donc structuré autour d’une idée bien concrète – l’impact que l’animation japonaise a eu en Europe (France, Italie et Espagne) en particulier, au milieu des années '70, puis s’est élargi, traçant une carte de cet univers fantastique. Non pas une rétrospective, donc, mais un projet unique que l’on inaugurera à Locarno et qui se conclura en janvier 2010 à la Mole Antonelliana de Turin. Le projet se compose de différents événements, autonomes les uns des autres. Certains auront lieu pendant la 62e édition du Festival de Locarno, d’autres feront seulement l’objet d’une présentation à Locarno et seront développés à partir du 16 septembre prochain, à Turin». Carlo Chatrian, responsable Manga Impact. Dans le cadre du 62e anniversaire du Festival de Locarno, le projet Manga Impact prévoit le programme suivant :

Une riche rétrospective proposera une trentaine de longs métrages représentatifs des différents filons et facettes de l’animation japonaise, de Hakuja Den (Le Serpent blanc, 1958), premier long métrage animé nippon jusqu’au plus récent The Sky Crawlers (2008). Nous présenterons aussi quelques-unes des pierres angulaires de la science fiction (Jin Roh, Patlabor 2, Ghost in the Shell), des longs métrages tirés de séries télé à succès (Cyborg 009, Galaxy Express 999, Albator, Le Roi Léo ; des oeuvres de maîtres qui ont marqué l’histoire (comme Cléopâtre ou One Thousand and One Nights, dus au génie d’Osamu Tezuka) ; des longs métrages récents auréolés d’un succès international (Akira, Metropolis, Tekkonkinkreet, Le voyage de Chihiro, Nausicaä de la vallée du vent, Perfect Blue) ; mais aussi un ensemble d’oeuvres particulières, peu connues, et décalées par rapport aux codes habituels de la production japonaise (Belladonna of Sadness, 5 Centimeters per Second, The Book of the Dead). Et pour compléter le programme: Kill Bill vol.1, film occidental symptomatique de la forte influence exercée par l’animation japonaise hors de ses frontières.Une vingtaine de séries télé ayant marqué par leur succès, leur qualité et l’influence qu’elles ont pu avoir sur la production d’animation japonaise seront également présentées. De la première série télé animée japonaise (Astro, le petit robot, 1963, proposé ici dans sa version en couleurs de 1980) jusqu’aux Chevaliers du Zodiaque, en passant par Black Jack, Conan le fils du futur, Dragonball et Nadia et le secret de l’eau bleue. Pour chaque série, seront projetés les deux premiers épisodes en version originale sous-titrée.

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La rétrospective prévoit aussi différents programmes de courts métrages d’animation, parmi lesquels :

 – un programme consacré à Osamu Tezuka, inventeur de l’animation japonaise moderne et créateur, entre autres, d’Astro, le petit robot. Ses courts-métrages, fascinants, sont un contrepoint inattendu et peu connu par rapport au reste de son travail ; ils sont la preuve de son formidable éclectisme.

– un programme consacré à Kihachiro Kawamoto, maître de l’animation d’avant-garde, plus connu pour son long-métrage en stop-motion (animation en volume) The Book ofthe Dead.

– une sélection qui présente les œuvres de jeunes talents issus du monde de l’art vidéo et de la communication : un panorama des nouvelles tendances de l’animation japonaise contemporaine, où se distinguent les travaux de Yoji Kuri et le court-métrage lauréat de l’Oscar 2009 pour le meilleur court d’animation, La maison en petits cubes.

Rencontres et workshops

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Enfin, à l’occasion de Manga Impact - the World of Japanese Animation, le Festival du film de Locarno, en collaboration avec le Musée national du cinéma de Turin et la maison d’édition Phaidon, publiera un livre consacré à l’animation japonaise. L’ouvrage, qui sortira à l’automne, comprend une quinzaine d’articles dus aux plus grands spécialistes mondiaux ainsi qu’une série de fiches sur les personnages, réalisateurs et studios du monde de l’animation.L’ouvrage a été dirigé par Carlo Chatrian et Grazia Paganelli, avec les collaborations de Philip Brophy, Jonathan Clements, Jordi Costa, Luca Della Casa, Stéphane Delorme,Stefano Gariglio, Davide di Giorgio, Daniele Dottorini, Paul Gravett, Erwan Higuinen,Giona A. Nazzaro, Maria Roberta Novielli, Luca Raffaelli, Gianni Rondolino, MichelRoudevitch, Mario Rumor, Stephen Sarrazin, David Surman, Tsugata Nobuyuki.

Les films présentés dans le cadre de la Rétrospective sont, par ordre chronologique:

• THE WHITE SNAKE ENCHANTRESS (Hakujaden) de Taiji Yabushita – 1958 – 79 min
• BELLADONNA OF SADNESS (Kanashimi no belladonna) de Eiichi Yamamoto – 1966 –75 min

À la découverte du cinéma d’animation japonais des origines

Programme réalisé en collaboration avec le National Film Center de Tokyo.

Hommage à Yoshiyuki Tomino

Un des plus grands représentants des anime japonais, Yoshiyuki Tomino (né en 1941) a révolutionné la représentation des robots, en intégrant pathos et intensité dramatique, jusqu’alors absents de l’animation. La série des Mobile Suit Gundam demeure sa création la plus connue, qui a fêté cette année son trentième anniversaire.

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Hommage à Isao Takahata

Focus sur un Studio de production: GAINAX

Fondé au début des années 1980 par un groupe de passionnés d’animation et de mangas, le studio indépendant Gainax est devenu en peu de temps une référence en matière d’anime, suscitant l’enthousiasme du public et de la critique. La qualité de leurs animations va de pair avec une constante expérimentation linguistique.

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Hommage à Ichiro Itano

Un des plus grands animateurs de la scène contemporaine, Ichiro Itano (né en 1959) est passé maître dans l’art d’accommoder animation traditionnelle et création sur ordinateur. Ses spectaculaires scènes de combat de Macross, où des traînées de projectiles et de missiles dessinent une véritable chorégraphie de lignes et de formes dans l’espace, sont entrées dans l’histoire. Parmi ses créations, se distingue aussi Gantz, une des séries récentes les plus originales.

• BLASSREITER (SPECIAL EDITION) (Burasuraita - special edition) de Ichiro Itano – 2009 –100 min

• GANTZ (SPECIAL EDITION) de Ichiro Itano – 2009 – 100

Une trentaine de programmes de courts, moyens et longs métrages inédits (26 premières mondiales), documentaires et fictions confondus, composent la riches élection 2009 d’Ici & Ailleurs. Espace d’observation privilégié sur notre temps, la section rassemble des oeuvres fortes qui font débat, des instantanés de notre monde, ou encore de stimulantes réflexions sur la création. L’ensemble est complété cette année par plusieurs films japonais d’animation de production récente, en partie inédits hors de l’archipel nippon dont One Piece et Tegen Toppa Gurren Lagann.

ONE PIECE:
EPISODE OF CHOPPER: BLOOM IN THE WINTER, MIRACLE SAKURA
(Episodo obu Choppa: fuyu ni saku, kiseki no sakura)
de Junji Shimizu – Japon – 2008 – 113 min
Production: Toei Animation

TEGEN TOPPA GURREN LAGANN THE MOVIE :SPIRAL STONE CHAPTER
(Tengen toppa gurren lagan: ragan-hen)
de Hiroyuki Imaishi – Japon – 2009

source :  www.pardo.ch

               Dossier de presse Locarno 2009

Voir aussi : Summer Wars : le nouveau film de Mamoru HOSODA révélé

                 Miyamoto Musashi Sôken ni Haseru Yume : encore un film pour Production I.G

                First Squad : le moment de vérité en 2009

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