de Milvus le Mer 20 Aoû 2008, 00:58
Sur le côté improvisé, en fait, ce qui me frappe le plus, c'est pas le concept en lui même, je le découvre pas non plus aujourd'hui. Merde, je l'ai moi même pratiqué. Non, c'est plus qu'au final, la quasi-totalité des spectateurs fait tout pour l'oublier ou l'ignorer, même sur MATA. Suffit de relire les topics de plein de séries pour voir que des questions comme "Où les scénaristes nous emmènent-ils ?" sont courante, que l'on crache facilement les séries ou l'impro est mal faite tandis que l'on glorifie les séries où elle est invisible car bien faite. Une sorte de relation amour/haine...
Les japonais me semblent quand même plus improviser que les US, où tout du moins improviser différement. Ce qui est rendu possible par exemple par le fait qu'ils tuent plus facilement des persos principaux, qu'il y a plus de changements radicaux dans le scénarios à mi-série, que bien souvent la fin est imprévisible ("heureuse" ou "malheureuse" ?). Et ce malgré que leurs séries soient courtes et constituent le plus souvent une seule histoire.
Ce genre d'impro, je le vois plus comme très récent dans les séries US (séries post 9/11 je dirais). Avant, on improvisait, mais sans transgresser les règles de départ, plutôt en faisant la même chose avec des variations. D'où le concept même du saut de requin d'ailleurs ! Maintenant, oui, sur des séries comme Alias ou LOST y a clairement plus de règles...
Je sais pas si je suis clair >_>
Sur le concept d'auteur, je pensais aussi aux adaptations. Je peux me tromper, mais dans quasi toutes les interviews les mangakas semblent ne pas s'impliquer dans les adaptations parce qu'ils n'ont ont pas le droit et que c'est tout à fait normal. Ce qui est probablement à l'opposé de la pensée de pas mal d'auteurs occidentaux, qui estimeront avoir un droit de regard inaliénable, même s'ils peuvent bien sûr decider faire confiance à l'équipe.
De même une influence forte des producteurs est assez mal vue chez nous, signe d'échec (genre highlander 2...), même si on sait que l'influence des producteurs est une nécessité. Alors qu'au Japon, pour les mangas comme pour les animes, des producteurs plus directifs semblent vus comme la normalité. Miyazaki est vu comme une exception au Japon, il me semble. Non ?
Après oui, je généralise, ya des contre exemples partout...
Ce qui n'est pas technomagique n'est pas post-moderne.