Oui je suis d'accord avec toi Guwange, heureusement qu'en ce temps là, le format de 13 épisodes n'était pas en vogue.
Sinon cela veut dire que pour
Cobra on aurait eu que la saga de l'Arme Absolue et on aurait pas eu d'autres sagas majeures comme celle absolument fabuleuse et mythique du Rug Ball, pour
Albator 84, on aurait pas eu les épisodes poignants au cours desquels Tôchiro lutta héroïquement contre la maladie le rongeant à petit feu après avoir sauvé la vie de Emeraldas, pour
Lady Oscar, on ne serait pas allé au delà du magnifique 13e épisode dont le récit se déroule à Arras et où Oscar sauva la vie du petit Gilbert victime de malnutrition...
La Rose de VersaillesRéalisation : Ai Yoshimura
Et bien personnellement, contrairement à Gemini, ce long métrage m'a réellement enthousiasmé, je l'attendais avec impatience et il ne m'a pas déçu.
Si on me demande "Pourquoi faire ce film ?" Et bien pour moi c'est avant tout un long métrage qui a été réalisé pour commémorer (avec un peu de retard certes) le 50e anniversaire de la première oeuvre majeure de la grande Riyoko Ikeda qui avait véritablement révolutionné le Shojo Manga en son temps et le manga en général.
Pour ma part, je m'attendais évidemment à ce que le film ne couvre pas l'intégralité du manga, certaines sagas majeures telles que celle de Julie de Polignac, l'Affaire du Collier avec Jeanne et Nicolas de la Motte ou encore le combat contre le Masque Noir ne sont pas montrés.
De même, il est vrai que certains personnages phares de l'oeuvre originale comme Rosalie Lamorlière ne font que de brèves apparitions.
Le récit se focalise avant tout sur quatre protagoniste, Oscar, André, la reine Marie-Antoinette et le comte Axel de Fersen ainsi que les dilemmes moraux et sentimentaux auxquels ils sont confrontés tous les quatre.
Toutefois, la trame du long métrage ne se focalise pas exclusivement sur les histoire d'amour de ses personnages principaux et montre bien au fil des années l'accroissement de l'appauvrissement du peuple et sa colère qui gronde.
De plus, le scénario montre bien comment Oscar, qui au début était dévouée corps et âme envers la reine, prendra petit à petit fait et cause pour les plus démunis et le Tiers Etat.
J'ai beaucoup aimé que le film adapte certains passages capitaux du manga qui n'avaient pas été adaptés dans la série animée de Tadao Nagahama et Osamu Dezaki comme le fait que Oscar se passionne pour les ouvrages des philosophes des Lumières (nous la voyons notamment lire un livre de Jean-Jacques Rousseau) lui ayant permis de prendre conscience de l'évolution de la société et l'importance primordiale de la liberté de penser.
En tout cas notre héroïne reste fidèle à elle même dans cette adaptation animée cinématographique : une femme intelligente, brillante, passionnée, courageuse, fondamentalement altruiste et généreuse, à la fois forte et fragile, sensible mais également déterminée.
De plus certains changements narratifs ont été bien amenés tels que
la perte de l'oeil d'André : dans le manga et l'animé, il a été éborgné au cours de son duel contre le Masque Noir alias Bernard Châtelet, ici il s'est interposé et a pris un bâton manié par un homme en colère après les nobles afin de protéger le visage de Oscar.
Et surtout
sa blessure au coeur par balle est fidèle au manga : il a vu que Oscar était en danger de mort, il a fait barrage de son corps et s'est sacrifié pour la femme qu'il aime. Dans l'animé, il a pris une balle perdue ce qui contredit le serment qu'il avait fait dans le serment du 8e épisode.
J'ai beaucoup aimé le character design qui est très fidèle au trait de Riyoko Ikeda tout en le modernisant habilement, c'est vraiment superbe et cela ne singe pas pour autant le character design, certes magnifique de Shingo Araki et Michi Himeno.
J'ai bien aimé aussi les effets des style et les références aux figures de la mythologie grecque, présentes dans le manga, mais pas dans la série TV.
Les chansons m'ont emballé, je les ai trouvé magnifiques et qui ne m'ont aucunement paru artificielles, au contraire, elles mettaient bien en exergue les états d'âmes et les dilemmes auxquels devaient faire face les personnages.
Et pour moi c'est un hommage non seulement aux pièces théâtrales de Tarakazuka qui sont chantées mais aussi envers Riyoko Ikeda qui est une artiste à multiple facettes et qui est également cantatrice d'Opéra.
J'ai retrouvé dans ce le film le lyrisme, le souffle épique, la grandiloquence qui faisaient l'immense force du manga de Riyoko Ikeda.
Quant au dénouement, il est aussi bouleversant, déchirant et émouvant que dans le manga original et la série animée.
Ce film de
La Rose de Versailles m'a transporté, captivé et beaucoup ému et selon moi ne galvaude aucunement l'esprit de ce monument du 9e art et de l'animation mondiale.
Il n'est certes pas parfait, mais à mes yeux, ses qualités l'emportent aisément sur ses défauts et il m'a conquis

.
Et on perçoit réellement tout le long du film la passion et l'amour des scénaristes, artistes, animateurs et compositeurs envers la première grande oeuvre de Riyoko Ikeda.
En bref, ce long métrage de
La Rose de Versailles est un véritable coup de coeur pour moi et c'est pour moi un très bon film ! ^_^
Edgar, Edgar, prince de la Cambriole...