Topik politique .... on refait le monde .... Hips !

[Ramior]

la richesse a fait que l'argent, qui n'était fondamentalement qu'un outil et un moyen, est devenu une finalité.

Je n'arrive toujours pas à comprendre quelque chose d'aussi "abstrait" que l'argent puisse être devenue quelque chose d'aussi important.

J'veux dire c'est que des bout de metal ou du papier.

[Zêta Amrith]

Empereur de l'UE, Jean-Claude Juncker se prélasse sur les plages grecques qu'il a vendues trois sous à un fond d'investissement, abrité par son loyal porte-parapluie. On prétend qu'Alexis Tsipras serait également présent sur la photo mais injustement caché par la table.

[Tetho]

Ce sujet est trop calme ces dernières semaines, changeons un peu ça



Alors qu'hier Trump a donné tord à tout ceux qui pensaient qu'il pouvait être moins pire que Clinton, je suis tombé sur ce (long) article de la semaine dernière qui revient sur comment madame Clinton est devenu la personnalité la plus hais de l'Amérique et l'objet d'une cascade de double-standards.
C'est clairement partisan, surtout à un mois et demi du scrutin, mais le fond me semble juste.

Feeling, for lack of a better word, is what drives most Americans' perceptions of Hillary Clinton, one of the most complex and resilient figures in U.S. politics, yet also, after decades of probing scrutiny, less a real person than a vessel for Americans to collectively project their anxieties, fears, frustrations and identity struggles. Across the country, people of every political persuasion – men, women, millennials, baby boomers – told me they were eager for a woman president, just not this woman. Clinton is "inauthentic," some say, as well as selfish – "Her eyes are on her own game," one Democrat noted – calculating and corrupt. Another told me, "She's a fucking liar."

[George Isaac Newton]

Le Donald qui roule sur Shillary.



Les plaisanteries misent à part, j'ai regardé le débat en direct et la phrase que tu isoles résume bien l'évènement.

Les arguments des deux bords ne furent pas de haute volée, because america, mais s'il-y-a deux choses qui m'ont frappées, c'est que Donald n'est pas l'épouvantail outrancier que nous dépeignent avec force détails nos médias subventionnés, et que Hillary hume fort d'une hypocrisie que l'on devine avoir un petit goût de déjà-vu .

Les deux se sont attaqué sur des points de détails ridicules, de l'acabit " une fois tu as mal parlé à une portoricaine" "oui, et toi tu ne t'es pas foulé pour la Libye et ton histoire de nimèle ". Oups, pardon celui là c'est grave. Bref, Hillary a fait les poubelles de Trump, lequel à fait de même, mais l'a surtout attaqué sur son macabre palmarès en tant que secrétaire d'état.

L'un était décontracté, en accord avec son caractère, tandis que l'autre se crispait de plus en plus au cours du débat en adoptant une attitude "je suis au dessus de tout cela, mais je fouille quand même tes latrines pour voir s'il ne s'y trouverait pas quelques factures impayés". Et au niveau consensuel cela m'a rappelé Hollande, qui draguait les harkis il n'y a même pas deux jours. Près à tout quoi.

Donc, oui, je vois pourquoi les Américains la supporte mal.

Venez vous batez !

Bonus track : Après le débat j'ai zappé sur nos chaines autorisé par le pouvoir, pour recueillir leurs précieuses analyses sur l'affrontement, et, du premier coup, c'était sur LCI il me semble, un présentateur à la voix nasillarde pose ses bijoux de familles gros comme des raisins de Corinthe sur la table et dit : "Est-ce que Donald Trump est raciste ?" Après une molle validation de sa collègue, il embraye à 150 km/h sur les Champs-Élysées, avec la question suivante :" Gné quand même est-ce que le racisme peut permettre aujourd'hui de faire pencher une élection aux États-Unis ? On en est là..." Et il retient des grosses larmes de crocodiles. Il disait n'importe quoi.

[Tetho]

Le débat ma surtout convaincu que Trump n'a pas la carrure pour être président. Ce dont j'étais déjà convaincu depuis un moment, notamment le discourt d'introduction de son co-listier où il était incapable d'enchainer 3 phrases sans parler de son nombril. Indépendamment du fact-checking qui ne va vraiment pas en sa faveur, il était hésitant, confus et sur la défensive. Il a passé 5 minutes à se justifier sur les histoires de certificat de naissance d'Obama de façon surréaliste "je pense que j'ai eu raison de le forcer à nous le montrer, j'ai produit des résultats !" alors qu'il a poussé cette question pendant des années après que la Maison Blanche ait publié le document en question. Il aurait pu reconnaitre son erreur et passer à autre chose, à la place il s'est enfoncé dans une rhétorique incompréhensible qui a fini en "ouais mais dans ma boite de nuit on ne refuse pas les blacks, je suis donc pas raciste.'
Clinton était pas vraiment passionnante, mais elle était préparée. Elle avait des réponses carrées et savait ce dont elle parlait. Elle avait la carrure qu'on attend d'un chef d'état. Ce débat c'était vraiment la situation d'un homme politique contre une star de la télé réalité.


Mais ouais, ne nous moquons pas trop vite. Ce qui nous attend au tournant de 2017 s'annonce du même tonneau. Il ne manque qu'un nouvel attentat pour s'assurer que le débat n'émerge pas la tête de la fange.

[Aer]

Vu la tronche des "débats" pour les primaires machin chose pour le moment, je pense pas qu'un attentat soit bien utile.

Sinon le Trump sans carrure, ça me fait penser à Johnson au lendemain de la victoire du Brexit qui savait même plus quoi faire de ses pieds.

[Wonk]

Les américains ont le choix entre un gros beauf et la femme de l'ex-président de l'adultère. Je me moquerais bien volontiers du niveau de leur démocratie avec laquelle ils évangélisent régulièrement les pays dont les sous-sol regorgent un peu trop de matière première si 2017 n'allait pas amener les français qui comptent voter à choisir entre une fille à papa raciste et un repris de justice.

[George Isaac Newton]

J'aurai du m'y attendre, mais je ne pensais pas qu'ils se lanceraient autant dans l'attaque ad hominem. Et le passage sur le certificat c'était surréaliste, il y-a juste à regarder le bilan d'Obama, c'est suffisant.

Reste qu'au niveau des idées c'était vraiment pauvre, mais comme de toute façon une bonne partie des propositions ne sont jamais appliqués, c'est surtout utile pour évaluer le caractère des candidats.

Et pour nos élections, je n'enterrerais pas Franglois si vite. Il y a un tel anti-Sarkozysme en France, qu'il est possible que, si ce dernier gagne la primaire, il puisse fédérer un certain nombre d'électeurs contre lui. On l'a vu en 2012, et eu égard au battage fait autour de nos ancêtres les Gaulois, les médias sont dans le même état d'esprit qu'il y-a 5 ans.

Juppé, je n'en parle pas, c'est une publicité vivante pour Marine.

[Gemini]

Le problème, c'est que voter pour Hillary Clinton, c'est voter pour la classe dirigeante, pour un système où les gouvernants sortent des mêmes institutions et s'arrangent entre eux pour décider pour qui le prolo aura le droit de voter, comme une formalité. Là où Trump incarne l'emmerdeur, la personne qui s'invite dans le jeu politique sans y avoir été invitée et qui n'a pas l'aval des élites gouvernantes ; c'est assez significatif de voir les pontes du Parti Républicain annoncer plus ou moins forts qu'ils vont voter pour Hillary, donc pour l'establishment et un mode de désignation des élus qui les arrangent. Cela rendrait presque Trump sympathique. Et c'est bien là le danger : Hillary représente à merveille ces vieilles familles de la Nouvelle-Angleterre (alors qu'elle n'en fait paradoxalement pas parti) que de nombreux américains détestent, ce qui pourrait suffire à le faire gagner. Parce que l'Amérique, c'est quand même une grande majorité de péquenots et d'abrutis.

La petite vidéo ci-dessous résume pour moi la situation. Remplacer les avocats par les deux candidats - vous n'aurez aucun mal à trouver qui est qui, même si la posture de Trump est certainement mensongère - et admirez le résultat

[Tetho]

Je crois que la situation américaine est délicieusement paradoxale. Mrs. Clinton est tellement haïs que n'importe quel candidat républicain aurait eu un boulevard contre elle. Sauf que les républicains ont été assez bons pour choisir le seul mec capable de lui ouvrir un boulevard (à Clinton).
La rhétorique de Trump le condamne à long terme, tu ne peux pas te mettre à dos toutes les communautés ou minorités, latinos, blacks, femmes, homosexuels et j'en passe... sans qu'au moment du vote ça ne se retourne pas contre toi. Sa maigre chance réside dans le fait que le modèle de scrutin présidentiel américain est conçu pour que tu puisse être élu alors que la majorité des électeurs ont voté pour l'autre et que le bulletin de certains électeurs en vaut trois d'autres ailleurs dans le pays.

[Gemini]

Je n'aimerais pas être à la place des Américains, à devoir voter entre Biff Tannen et Ségolène Kennedy

[Ramior]

Et Bernes Sanders ?








Désolé...

[Ialda]

une grande majorité de péquenots et d'abrutis

Fly-over country. Aka aussi les "Déplorables", l'expression de Clinton qui semble avoir vraiment touché un nerf et sera probablement l'un des mot-clés à retenir de la campagne avec l'avènement sur la scène politique de l'alt-right. Il y a une réflexion en cours aux Etat-Unis sur le sujet, avec des bouquins comme celui de JD Vance (si quelqu'un connait ses prénoms) sur les communautés hillbillies. En France, on ferait sans doute le rapprochement avec les travaux de Christophe Guilluy (pas que; au delà de la polémique, le bouquin d'Emmanuel Todd sur Charlie ne parlait pas d'autre chose que de cette cassure sociologique si je me souviens bien); je trouve fascinant à quel point ce problème semble être le même dans de nombreux pays occidentaux, modulo tout ce que vous voudrez de particularismes locaux.

Sinon oui, ne serait-ce (et en tant qu'Européen) qu'à cause du bilan en politique étrangère de Clinton, Trump. Mais étant un personnage grotesque et dénué de conviction politiques, même élu il se révélera probablement aussi prompt à rejoindre les diktats de l'establishment impérial.

Et Bernes Sanders ?

Si même l'opposition contrôlée devient de plus en plus incontrôlable, vivement qu'on liquide officiellement la démocratie

[Tetho]

On ne me demande pas vraiment mon avis sur cette question, donc je me contente de suivre avec le sac de pop-corn dans les mains, mais la question me parait simple. "Voulez-vous quelqu'un de compétent à la tête des Étas-Unis ? Y/N"
Indépendamment de ce que Clinton représente, au delà de son programme et ses idées, aucun doute qu'elle est compétente et a l'expérience qu'il faut pour être président des US of A. Et de la même façon, il est incontestable qu'une présidence de Trump permettra à Bush jr. de voir la sienne réévaluée pour le mieux. On est sur un scrutin qui dépasse les simples idées et les programmes, on est dans une question sur la conception même de la politique.


Et en soit le fait que Clinton soit portées à nue comme la candidate de l'establishment et tout ce qui va avec me fait un peu rire quand on se souvient que Trump ne doit sa position sociale qu'au fait qu'il est le fils de son père. Et qu'en soit il n'a pas été particulièrement brillant en tant qu'homem d'affaire dans sa façon de faire fructifier le patrimoine dont il a hérité (la plupart des produits estampillés Trump ne sont que des franchises, ce n'est pas lui qui les produit). Dans le genre né avec une cuillère d'argent dans la bouche il se pose grave aussi.

[Ialda]

Et en soit le fait que Clinton soit portées à nue comme la candidate de l'establishment et tout ce qui va avec me fait un peu rire quand on se souvient que Trump ne doit sa position sociale qu'au fait qu'il est le fils de son père. Et qu'en soit il n'a pas été particulièrement brillant en tant qu'homem d'affaire dans sa façon de faire fructifier le patrimoine dont il a hérité (la plupart des produits estampillés Trump ne sont que des franchises, ce n'est pas lui qui les produit). Dans le genre né avec une cuillère d'argent dans la bouche il se pose grave aussi.

Il a pas fait qu'hériter, il a aussi bénéficié des prêts généreux de son père quand ses affaires étaient en délicatesse. Sinon oui, le choix pourrait se réduire à un parvenu ou bien à quelqu'un dont la fortune a pour origine de généreuses donations de l'Arabie Saoudite et de Goldman Sachs.

Au sujet des minorités, plus haut : ça dépends aussi peut-être de la volonté de certains de s'affranchir du système de "plantation électorale" et la prise de conscience qu'ils ont été les dindons de la farce démocrate - à priori, quand on est démocrate, on adore appeler une frange de ses électeurs des "tacos"; d'ailleurs Trump n'est pas forcément si bas que ça chez les latinos...

[Aer]

Et Bernes Sanders ?

[Tetho]

quelqu'un dont la fortune a pour origine de généreuses donations de l'Arabie Saoudite et de Goldman Sachs.

Les Clinton aurait personnellement bénéficié de donation de mécènes bien intentionnés ? C'est plutôt leur fondation caritative qui est la cible de toutes les accusation, non ? On reste quand même loin de types comme Cheney qui ont directement bénéficié de la guerre en Irak qu'il menait et ne s'est pas retenu pour arroser les copains.



Aer > le charisme incarné

[Zêta Amrith]

Et de la même façon, il est incontestable qu'une présidence de Trump permettra à Bush Jr. de voir la sienne réévaluée pour le mieux.

Un pari très difficile à tenir à mon avis. Bush Jr. n'était pas qu'un brigand acéphale, mais un criminel qui a ensanglanté le monde pour trente ans. Il y a de la marge entre être un con tout droit sorti de Dallas et tuer 500 000 personnes - fourchette basse zappant les répercussions sur l'ensemble du Moyen-Orient.

S'agissant du débat il a montré qu'ils étaient mauvais tous les deux, ce qui n'est pas une surprise.
Il n'avantagera ni l'un ni l'autre lors des élections.

[Ialda]

Les Clinton aurait personnellement bénéficié de donation de mécènes bien intentionnés ? C'est plutôt leur fondation caritative qui est la cible de toutes les accusation, non ? On reste quand même loin de types comme Cheney qui ont directement bénéficié de la guerre en Irak qu'il menait et ne s'est pas retenu pour arroser les copains.

C'est presque parfait. Tu as juste oublié la défense russe : si je dis que les russes ont leakés mes infos, alors ça ne compte pas et personne n'a le droit de me demander des comptes sur lesdites infos (car sinon vous faites le jeu de Poutine - et vous êtes un mauvais patriote)

Je pense que les mails de la DNC à propos du pay to play étaient du même ordre d'idée que les oeuvres de Cheney au mieux de sa forme. Sinon, de Bush à Obama et bientôt Clinton, le changement dans la continuité semble être de rigueur : politique étrangère, pouvoir exécutif autoritaire, une grande décontraction face à l'agent, et un nombre de morts toujours plus grand.

[Aer]

Mais les 35H ça sert a rien hihi hoho, et puis y'a trop de rigidité et le monde est plus du tout le même.

[Ialda]

Spéciale Sarkozy sur FI; la conclusion est très juste

[George Isaac Newton]

Sans surprise, mais dans un murmure, le tribunal pénal international concède que la première "intervention humanitaire" reposait sur du vent.

https://www.rt.com/op-edge/354362-slobo ... d-us-nato/

Heureusement les décrotteurs de l'immonde sont là pour expliquer que l'on a pas compris.

http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/art ... 55770.html

[Aer]

Travaillez plus pour... rien en fait

[Down]

Les fameux bénéfices de la "négociation individuelle".

[Aer]

On a pas vraiment de sujet mais ici ça sera bien je suppose.

The Intercept sort du vrai journalisme d'investigation avec un article en quatre parties sur une affaire de corruption au sein de la police de Chicago. Avec leur style sympathique et ce soucis du détail si exotique, ça en ferait presque oublier à quel point c'est grave.