Après avoir vu Fang of the Sun Dougram, du Takahashi de grande qualité, j'ai essayé de réitérer avec un autre anime cet été. Mais c'était compliqué de trouver un équivalent, par conséquent je me suis rabattu sur un genre que je connais finalement peu : le super robot.
Et je ne sais plus très bien pourquoi mon attention s'est portée sur King of Beast Golion.
La terre n'est plus que ruine suite à une guerre thermonucléaire entre la Hamburger Family et l'URSS (haha). Profitant de la situation, Galra, un infâme empire hégémonique, réduit en esclavage les quelques survivants humains. Sale temps pour l'humanité. N'écoutant que leur courage, cinq d'entre eux décident de s'évader des prisons de la planète Galra. Une fuite qui apporte son lot de péripéties tout en les conduisant sur la planète Altea, qui fût rasée par l'empire 15 ans plus tôt. Ici, ils rencontrent la princesse Falla et le stratège Raible, ces derniers les enjoignent de piloter Golion, un robot surpuissant pouvant aider à la restauration de la monarchie Altéane en renvoyant Galra dans les latrines de l'histoire. Puis la paix dans l'univers et blablabla.
Bon si les héros ne sont intéressant qu'en quelques occasions, exception faite de la princesse, ce sont les affreux qui emportent la part du lion.
Donc diaporama :
L'empereur Daibazaal. L'incarnation du mal absolu, il a beaucoup de A dans son nom, ce qui montre son maléfique prestige. Il aime piller des planètes, réduire leurs habitants en esclavage - pas forcément dans cet ordre -, tyranniser ses subordonnées, puis boire une bonne coupe de vin sanglant pour se détendre un fois le mal bien accompli.
La sorcière Honerva. Conseillère de l'empereur, elle maitrise une magie noire scientifique complétement ésotérique, qui lui permet de tout faire, même le café. Avec elle concocte des plans à coucher dehors afin de faire tomber Golion. Jagga, son chat, est une vraie saloperie.
Le commandant suprême Sadak. Motivé, mais pas très efficace, ni chanceux d'ailleurs, Sadak est à l'avant-garde des assauts sur la monarchie Altéane restaurée. Il veut bien faire, mais se vautre régulièrement comme une grosse buse. Inutile de dire qu'il ne bénéficie d'aucune sécurité pour l'emploi.
Les Deathblack Beastman. Gros, méchants,laids et totalement dévoués à l'empire, ils s'affrontent dans les arènes de Galra, afin d'avoir l'honneur de se faire démonter par Golion. À la base ce sont des esclaves qui, grâce à la science noire d'Honerva, acquièrent des pouvoirs effrayant. Par conséquent c'est un peu triste.
Le prince impérial Sincline. Mon préféré, ce type est capable d'une vilénie peu commune, aussi bien lors de ses opérations militaires, que dans le privé. En général il fait tout foirer lors de crise de colère, qui font se poiler le spectateur. De fait, on a alors tendance à le sous estimer, en général c'est à ce moment qu'il fait encore pire. Lors du final sa dernière ligne de défense est horriblement tordante.
Bon globalement ce n'est pas désagréable à regarder. C'est un peu répétitif, dans le premier tiers les combats sont bien mollassons, certains personnages manquent de cohérences et de personnalités (sauf la princesse), mais l'empire rattrape bien le coup. Il se passe rarement un épisode sans que ses membres ne commettent un méfait horrible, qui souvent est montré avec force détails. Car, ce qui m'a interpellé, c'est le fait que la série est particulièrement violente, tant dans ses représentations que dans certains sujets abordés. On a le droit à pas mal de combats d'arènes, d'assassinats, de meurtres de masse, et même à un peu de viol et de cannibalisme, non montré, mais fortement suggéré. Si les quelques épisodes tentant de développer les héros font leur petit effet, il est clair que ce sont les antagonistes qui tire la série hors du bourbier conformiste. Enfin c'est le sentiment que j'ai eu en finissant cette dernière.
Galra se rend coupable de tellement d'exactions intolérables, que les derniers épisodes s'avèrent particulièrement satisfaisant. Surtout que je trouve le style des machines et vaisseaux Galriens très réussis. A voire surtout pour cette violence débridé pas si commune dans une série pour enfants, mais dans le genre, puisque Tetho la cite, j'ai une préférence pour Godannar. Hayashi est sa voix enrouée.
Bon, vu que l'été n'est pas finis, j'hésite entre regarder Gaiking ou Roi des Braves.
J'ai terminé King of BraveS Gao Gai Gar, ou plutôt, Gao Gai Gar m'a terminé. Après la défaite de l'horrible Pasdar, tombé sous les courageux poings métalliques du Roi des Braves, j'avais juré que je ne me laisserai plus aller à la sensiblerie. Et pourtant... La conclusion, ses enjeux terribles et dramatiques, ses robopotes qui tombent sans douter de la victoire prochaine, m'ont fait verser quelques larmes. virils hein !
Je n'avais pas ressenti cela, depuis... Ben, depuis Gurren Lagann finalement.
La série pousse le super-robot dans ses retranchements, et malgré le coté répétitif de sa première moitié, son rythme est redoutable. Il y a toujours un nouveau robopote avec lequel sympathiser - Volfogg et MIC koua !-, de nouvelles armes pour s'éclater, des Zonders qui ne manque pas d'imagination et d'esprit pratique lorsqu'il s'agit de raser notre planète.
Puis la seconde partie de la série démarre sur les chapeaux de roue, ensuite ça se calme (c'est la partie que j'ai le moins apprécié), et enfin, la conclusion tient toutes ses promesses, et même plus, en délivrant l'explosion de courage bouillonnant que l'on était en droit d'attendre.
Extraordinaire le moment ou les Primevals fusionnent avec les 16 planétoïdes de Jupiter.
Ça fait du bien une série qui se base sur une valeur positive comme le courage. Et globalement si cette dernière est d'un premier degré total, il s'avère qu'elle possède un puissant sens comique. Des personnages comme la petite Hana, qui attire les ennuis, et sa cousine, qui aime les bonnes choses de la vie, m'ont bien amusé.
Comme le disait Aer, c'est pur.
Bon, j'ai vu qu'il y avait une suite de 12 épisodes, nommé Grand Glorious Gathering. En vos qualités de connaisseur, je peux foncer les yeux fermé, ou il-y-a une contre indication quelconque ?
Ce n'est pas Grand Glorious Gathering que tu vas regarder, mais la série de 8 OVA intitulés FINAL.
Pas de contre-indication particulière, en fait je dirais même que si tu ne regardes pas FINAL, c'est comme si tu stoppais Gurren-Lagann après le fight contre Lord Génome.
Grand Glorious Gathering est un remontage des 8 OVA FINAL avec un rythme dans les choux (8 épisodes deviennent 12) et quelques références à Betterman. C'est à oublier malgré le générique encore plus couillu.
Par contre je te conseillerais d'attendre un peu pour voir la conclusion des aventures des braves du GGG, les DVD actuels sont dégueulasses (j'en sais quelque chose, je les avait importés) et la restauration blu-ray qui sort sous peu à l'air de vraiment corriger les choses. Ça risque de valoir le coup d'attendre que quelqu'un les rip et foute les sous-titres dessus.
Achieve your mission with all your might. Despair not till your last breath.
Je déconseille Betterman, gros ennui, malgré que cela se passe dans le monde de Gaogaigar, il y a très peu de liens. Mais je n'ai pas vu GGG, qui n'a pas été subbé, pour ces quelques références que je devine au niveau des compagnies présentes.
Après le grandiose FINAL, il aurait du/pu avoir une suite Project Z :
Betterman c'est betterbien, mais en effet y'a quasiment aucun lien, et ce n'est surtout pas la même ambiance. Bien plus sombre (techniquement comme au niveau de l'ambiance) et bizarre.
Y'a surtout les épisodes betterbizarres de la première moitié qui sont géniaux. Dommage que la suite ne soit pas du même niveau. Et le générique de fin chanté par le réalisateur lui-même est juste incroyable.
Woué, merci. Donc je vais éviter les épisodes Betterbriser de Grand Glorious Gathering, et je vais regarder seulement la moitié de Betterman, en attendant qu'une version propre des DvD de Final débarque sur la toile.
Betterman, quand bien même l'histoire restera à tout jamais incompréhensible, aurait pu se distinguer davantage en choisissant entre horreur et coups de coude au fandom par bishoujo interposées. C'est en jouant sur tous les tableaux à la fois qu'on s'affadit.
On peut avoir quelques explications de rappel sur ce qui se passe, si on suit tout ce qui se dit notamment pendant la 2ème partie, mais c'est inintéressant quoi.
Comme ça n'a de logique qu'à l'intérieur de la logique de l'anime lui-même ("je te fais pousser des fleurs sur la tête"), ça demeure bel et bien conjointement inintéressant et incompréhensible. Mais disons qu'au moins la série avait une personnalité, et fait partie de cet intervalle du Sunrise post-NGE 1996-2002 au cours duquel le studio a essayé des trucs avec ses anime de robots.
Dans le post-NGE, de 1999, série de robots qui est aussi un spin-off (Tenchi Muyo!) : Dual! Parallel Trouble Adventure Mais c'est de AIC et là aucune personnalité. Le côté parallèle est bof.
le "héros" et son double créent un seul monde en fusionnant les 2 parallèles afin de ne pas perdre ses potes de l'autre côté. Où il leur donne les rôles qui lui conviennent le mieux (femme de, soeur...).
L'implication d'Anno dans ce court-métrage a du se limiter à valider le projet de Katayama (le réal et scénariste de The Big O et Argento Soma) et de lui dire "tiens, voila du fric gratuit pour tes robots". On lui en est gré, ça nous a offert 6 minutes d'action robotique par Nakada Eiji, qui depuis son opus magnum qu'à été Code Geass se fait trop rare sur des robots (voir trop rare tout court).
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