Le topic cinéma

[Gemini]

Suicide Squad : Oui, mais pas totalement. J'aimerais aimer ce film pour ses instants de jouissance et ses personnages, mais entre une écriture brouillonne - incroyable que Warner Bros arrive à ce point à rater un scénario basé sur une trame aussi simple - et une bande-son certes plaisante mais qui hurle la volonté du studio de sortir son propre Guardians of the Galaxy avec deux ans de retard (j'ai noté au moins une musique commune), je ne peux objectivement pas le défendre outre mesure. Un peu quand même, hein, pour son relatif respect du matériau d'origine, ses personnages (déjà cités), et parce que le DCU persiste dans sa volonté de faire provoquer des cataclysmes par des méta-humains (contrairement à la concurrence).

[Montrer] Spoiler

J'ai lu des critiques reprochant au film de ne pas avoir d'enjeux et de tourner en rond, dans le sens où l'univers DCU en est au même point avant et après les événements de Suicide Squad. Vraiment ? Nous n'avons pas dû voir le même film : une ville transformée en cimetière, plus de victimes civiles que dans tout le MCU - et montrées à l'écran, pas besoin d'attendre Civil War pour apprendre que, lol, il y a eu des morts - les systèmes de défense américains détruits... Mais sinon, il ne s'est rien passé. Et tout cela a été causé par des méta-humains, en lieu et place d'aliens, de robots, ou de sociétés secrètes nazis. Des hommes politiques ont fait voter des lois de contrôle pour moins que ça. Je dis ça, je ne dis rien. Bon, Warner Bros n'assume pas non plus tout et préfère transformer l'armée d'Enchantress en monstres nanar plutôt que de les montrer clairement comme des humains, mais cela reste un progrès.

Mais revenons à nos moutons en commençant par l'écriture. Tout comme Guardians of the Galaxy, la présentation des protagonistes se fait par un tiers racontant leur CV façon MASK, mais avec ici un déséquilibre tel qu'il n'est pas difficile de savoir qui aura un rôle à jouer dans l'intrigue... C'était vrai dans l'itération New 52 du comics - la seule que j'ai lu, et qui date d'avant la mise en chantier de cette adaptation - où nous avions clairement d'un côté les "suicide" et de l'autre les "squad" - Deadshot, Harley, King Shark, et plus tard Boomerang - les premiers ne servant qu'à justifier le nom du groupe et à proposer régulièrement du sang neuf (littéralement). Mais là, cela manque totalement de discrétion. Est-ce que le nom de Slipknot est seulement prononcé ? J'avais mal pour ce pauvre Adam Beach. J'avais lu qu'il s'agissait avant tout d'un film de Will Smith, et finalement, je ne trouve pas tant que ça. Et le personnage n'est pas si différent du comics. Harley Quinn, par contre, n'a plus rien à voir avec cette des origines, mais je m'y attendais et je trouve qu'elle fonctionne bien sous cette forme. Katana ? J'ai lu Birds of Prey, je sais ce qu'il y à savoir sur son compte, mais elle incarne encore plus que Slipknot le problème de caractérisation de certains protagonistes : deux répliques de Rick Flag pour nous expliquer qui elle est, et c'est plié. Et plus qu'un problème de caractérisation, comme énoncé plus haut, c'est un problème d'écriture, de hasards qui font beaucoup trop bien les choses, d'illogisme (les zombies qui se cachent dans le plafond pour une attaque surprise !?), alors que le scénario est basique. Sans parler du DCU lui-même : Batman découvre l'existence des méta-humains autres que Superman à la fin du précédent film, mais nous apprenons qu'il avait déjà eu l'occasion de se mesurer à Killer Croc. Il ne connaissait pas Flash, qui ne semblait pourtant pas discret quand il a arrêté Boomerang. Même si les médias ont probablement cacher son existence, El Diablo n'est pas discret non plus, et comme il suffit de rentrer dans un temple en ruine ou de récupérer un vieux sabre pour chopper un pouvoir, cet univers doit en regorger. Gros paradoxe : le MCU distribue ses facultés au compte-goutte mais prend tout son temps, alors que le DCU essaye de rattraper son retard tout en présentant un monde où elles sont omniprésentes. Et en même temps, je ne peux pas voir Suicide Squad autrement que comme une tentative de faire du MCU, ce que je trouve forcément dommage ; non pas que le DCU ait été riche en grands films jusque-là (nous sommes loin du compte), mais ils essayaient de prendre une autre direction.

[Tetho]

Pour ton spoil :

[Montrer] Spoiler

Je dirais que ce qui est important c'est que c'est une catastrophe déclenchée par les services de défense américain eux même. L'idée derrière le film c'est qu'il faut laisser la défense contre les méta-humains dans les mains de la Justice League qui n'existe pas encore. Le film se termine littéralement sur Batfleck qui dit "laissez-moi et mes futures potes s'en charger".
C'est un peu ambigu comme finalité je trouve. D'autant que la scène finale manque de subtilité, sérieux Batman va récupérer tous les renseignement sur les futurs membres de la Justice League comme ça, déjà classées et triées, d'un coup ? Pire détective du monde quoi.

Maintenant tu ne manques pas de mauvaises foi non plus. Les victimes civiles dans le film sont aussi discrètes que celles de The Avengers, Age of Ultron ou Thor The Dark World. Le MCU n'occulte pas leur existence, à la fil de The Avengers ont voir des mémoriaux pour les victimes dans New York, dans Age of Ultron on a une ville entière de rasée. Ici aussi on ne voit pas de civils transformés en zombies dégeux ou exterminés par milliers par l'Enchantresse. Malgré tout ça reste très propre sur soit, c'est surtout les militaires qui se font défoncer.

Ce qui change c'est surtout l'angle choisis. Marvel fait des film de super-héros, donc c'est avant tout leur héroïsme, et les gens qu'ils protègent, qui est montré. C'est assumé. DC, de leur coté, ne sait pas trop ce qu'il fait. D'où ces films schizophrènes avec des héros pas très héroïques qui s'affrontent sans raisons valables ou des faux méchants salopards cruels qui en réalité ont un grand cœur et qui ne veulent au fond qu'une famille comme tous les américains qui se respectent.
On en revient à ce problème fondamental du DCEU qui est cette impression qu'ils naviguent à vue et improvisent à chaque film quand Marvel a une vraie vision pour l'ensemble de chacune des phases de son MCU. Forcément ça donne quelque chose de plus cohérent.

[Gemini]

D'accord pour "pire détective du monde". Mais Luthor aussi était une buse. La temporalité est très bizarre, Suicide Squad semble se passer juste après BvS alors qu'il suffit de se baisser pour trouver du méta-humain, et que Flash ne se contente pas d'arrêter les minables dans les supérettes mais sort régulièrement en costume ; donc pour n'avoir trouvé que des vidéos de sécurité, il fallait le faire exprès

[Tetho]

En plus c'est comme les Spider-man des films de Sony, il fait le héros seul dans son coin ("je n'ai pas d'amis" dit-il dans l'aperçu du comicon) mais il a déjà une combinaison de héros qui pète avec des plaques d'armures et tout. Ce qui laisse entendre qu'il fait ça depuis un moment aussi.

[Tetho]

Une liste des scènes coupées de Suicide Squad.
tl;dr : plein de moments faisant passer les membres du suicide squad (à part Deadshot) pour des mecs cruels, fous, sexistes, racistes ou crades. Bref pour de vrais méchants détestables.
Des scènes avec le Joker, dont la relation avec Harley aurait été retravaillée pour la rendre plus amoureuse et mutuellement dépendante plutôt qu'abusive. (je me disais bien)
Plus de scène avec Moore (dont une version alternative de sa possession par l'Enchantresse) et Flag.



Et après DC/Warner vient nous assurer que chez eux les réalisateurs ont le contrôle créatif des films, hein.

[Aer]

Soirée cinéma pour changer.

Johnny Mnemonic.

Film plus culte par son auteur que par sa réalisation, j'ai trouvé ça globalement sympa même si très léger. De gros, gros problèmes de rythme, une photo crado-banal, des moyens très réduits.
La sympathie se dégage du techno-babble constant, des casques VR en carton et de Johns le mammifère marin, mais pour le reste c'est quand même pas ultra glop. Même Kitano Takeshi ne sauve pas grand chose. Keanu Reeves était particulièrement mauvais, ce qui en dit long.
Les effets spéciaux sont assez pauvres, voir très moches quand ça tape dans la 3D bas de gamme, et bon quelques années auparavant y'avait Blade Runner et c'était autre chose quoi.
A voir une fois histoire de dire, mais si vous cherchez de la série B de ces années la, n'allez pas plus loin.

Boogie Nights.

Second film de Paul-Thomas Anderson que je voie et seconde claque dans la gueule. Pas aussi forte que sur Magnolia, qui était juste parfait, mais du très très haut niveau dans tout les cas. Ce me semble être le premier long métrage du réalisateur en plus ?
L'introduction vaut à elle seule son pesant de cacahuètes avec son plan séquence de gouf fini. Mais toute la réalisation est solide comme un roc de bout en bout. Les acteurs sont généralement dantesques (Julianne Moore crève l'écran, plaisir de revoir John Reilly également). Gros, gros bonus charisme pour Burt Reynolds qui a été ressuscité pour ce long-métrage en réalisateur de films porno au bagou intemporel.
Sinon on navigue dans des thèmes apparemment chères à Anderson : critique d'une époque, d'un système, cellule familial/tribal éclatée, montée glorieuse et descente aux enfers. Destins croisés et panel de personnages frappadingues pour compléter le tableau, sans compter les glorieuses moumoutes so 70s.
J'ai déjà du dire que je kiffais à fond ce mec, ça se confirme.

Dans quelques années je verrais surement Punch Drunk Love :p.

[Gemini]

Peut-être dans la version longue ? J'ai regardé celle de Batmec v Supermec, et c'est marrant comme plusieurs reproches faits au film à sa sortie en salles disparaissent avec cette version. Le studio a retiré 30 minutes, mais comme il n'était pas question de toucher aux scènes de baston, c'est le développement de l'intrigue et des personnages (notamment les raisons poussant Superkeum à se méfier de la chauve-souris) qui en a souffert, au point qu'il faille attendre la version longue pour avoir un scénario qui se tienne. Et rien que pour cela, le film mérite toute la merde qu'il s'est pris dans la gueule. Moralité : inutile d'aller voir le DCEU en salles, mieux vaut attendre la version longue. J'irai quand même voir Wonder Madame parce que Wonder Madame.

[Tetho]

Oui cette tendance dans les gros gros films à proposer des short cuts au ciné et réserver le montage véritable pour la vidéo est d'un toxique sans non. C'est Jackson et sa trilogie LOTR qui a initié ça et depuis les studios s'en servent comme précédant pour éviter les films de plus de 3H en salle.

Mais sur Suicide Squad c'est visiblement un peu plus compliqué que de simples coupes pour une question de classement ou de durée. Il y avait deux montages en compétition, celle d'Ayer, visiblement plus sombre, violente et amorale mais quand même PG-13, et celle commandée par le studio après la volée de bois vert mangée par Batkeum v Superslip et le succès de la première bande-annonce avec les blagounettes et la Bohemian Rhapsody. Les deux étaient visiblement assez incompatibles à l'origine mais une série de reshoots ont permis à Ayer de monter un compromis qui a satisfait tout le monde.
Sauf les spectateurs faut croire.

J'espère que le montage original d'Ayer, ou un truc proche, finira en version alternative sur le blu-ray sous forme de "Joker Cut" mais j'y crois moyen vu que ça a l'air d'être vraiment un film assez différent.

[Gemini]

LOTR, les montages ciné se suffisaient à eux-mêmes. Idem pour ID4, dont j'ai récemment vu la version longue : elle apporte une nouvelle expérience, mais le film "de base" s'apprécie sans peine. Pour BvS, il manque clairement des éléments dans la version ciné, et comme je doute qu'ils ont été filmés pour les besoins de la sortie BRD suite aux critiques, c'est bien qu'ils ont sciemment été omis pour la sortie en salles ; or, cela se sent.

[Aer]

Le vrai truc toxique a un nom et ça s'appelle le Lycra.

[Tetho]

Ce que tu fais chez toi le soir en vêtements moulant ne nous regarde pas~


Gemini > C'est exactement ce que je dis, hein. Au lieu de faire du montage ciné le montage définitif de référence, on laisse ce dernier dépasser les 2H30-3H (voir les 4H chez Jackson), puis on lui retire entre une heure et une demi-heure, parfois aux forceps, afin de s'en servir comme argument plus tard pour vendre la vidéo et pour pouvoir caser deux séances de plus chaque jour par salle.
(et si tu veux mon avis, autant La Communauté de l'Annneau est très bien en montage ciné, autant sur les deux autres, et surtout Les Deux Tours, la version longue n'est pas du luxe)
C'est un peu comme cette tendance à bricoler des versions longues à partir de scènes coupées pour de bonnes raisons pour créer des montages qui n'apportent pas grand chose.

[Jetblack]

Les deux tours est d'ailleur PG13 a sa sortie cinéma, et en version longue Rated

[Tetho]

GhostBusters (2016)

Surprise, c'est un bon film. Guère plus, un film correcte peut-être, mais c'est regardable avec un certain plaisir, il y a assez de blagues drôle et c'est réalisé de façon carrée.
C'est juste dommage pour lui qu'il existe un film portant le même non, avec exactement le même scénario, et largement supérieur.

Parce que c'est ça le problème du film, jamais il ne s'émancipe de son modèle, il ne cherche même pas et il ne se passe pas 5 minutes sans un clin d'œil ou un appel du pied envers les fans, pas même pendant le générique de fin. Que ce soit un caméo (tous aux forceps), une référence directe ou une blague dans le script c'est omniprésent.
Les personnages sont identiques, à quelques nuances près (la Venkman n'est plus une prédateur sexuelle en liberté mais juste une nana en manque, la Stanz est plus intéressée par l'aspect physique des fantômes que leur nature métaphysique, la Spengler n'est pas intéressée juste par son taf mais est simplement weird et la Winston est une black crispante en mode "yo mamma!", Hemsworth assurant la fusion de Janine et Louis (incompétence et stupidité en un)). L'histoire est la même, là aussi à quelques nuances près. Et la BO est composée de la plus grande collection de remix foireux de la chanson de Ray Parker Jr. jamais créées.
Pas qu'il n'y ait pas quelques bonnes idées dans la démarche, comme donner un vrai antagoniste au film pour expliquer les événements surnaturels plutôt qu'introduire tardivement le maitre-plan d'un architecte mort 70 ans plus tôt. Il y a aussi cette scène où "Ergon" présente de nouvelles armes et gadgets à l'équipe d'une façon qui rapelle forcément les visites de James Bond à Q, sauf que toutes ces armes ne serviront qu'une fois chacune et basta.
Et puis le script se tient, avec de vrais gags vraiment drôles tout du long, du moins quand ça donne pas dans le pipi-caca-prout-prout, mais encore une fois sans égaler la finesse du script original, faut-il le rappeler écrits par ses acteurs principaux, et l'humour pince-sans-rire que se balançait constamment les chasseur originaux, tellement plus recherché et sincère.


Au final c'est un film complètement vain. Pas mauvais, même plutôt bon mais trop proche et trop référençant de l'original pour pour exister par lui même car n'apportant pas grand chose à la franchise. Quitte à revoir cette histoire une fois de plus on lui préfèrera forcément l'original. Le divertissement jetable à son pinacle, à peine vu, déjà oublié pour de bon. D'autant que juste avant je suis enfin allé voir The Nice Guys, il pouvait pas lutter.

[Gemini]

J'ai l'impression de lire ma propre critique. Après, remake ou pas, les productions de Sony Pictures sont généralement vaines de toute façon.

[Gemini]

Ceci étant, je préfère L'Enfer des Zombies et L'Au-Delà.

[Tetho]

J'ai l'impression de lire ma propre critique.

En te relisant tu dis quand même que le film arrive à développer sa propre identité, contrairement à Star Wars VII, ce que je trouve assez faux. Encore plus que Star Wars VII ce film s'attache à coller à l'original, à multiplier les appels du pied vers les fans de l'original, à justifier sa filiation.
J'aurais probablement été plus satisfait d'un simili Star Wars VII où les mêmes actrices reprennent l'affaire des chasseurs originaux, avec Starz et Winston qui leur filent leur vieux matos qu'elles amélioreront, et Venkman et Dana heureux dans leur coins trop vieux pour ces conneries.

[Gemini]

Non, je dis qu'il essaye, nuance. Paul Feig est le réalisateur habituel des films de Melissa McCarthy, ils possèdent une complicité et ont développé leur propre style. Forcément, à un moment, ce style ressort (le pet vaginal) malgré toutes les velléités de lisser le film au maximum de la part du studio et de n'en faire qu'une copie de l'original. Grâce à cela, j'ai moins ressenti le côté copie par rapport à Star Wars VII ou Jurassic World, malgré les caméos les plus forcés de l'univers.

[Geoff34]

Pendant ce temps, Edgar Wright fait sa liste des 1000 films qu'il a le plus apprécié :

https://mubi.com/lists/edgar-wrights-favorite-movies

[Lion_Sn@ke]

Vu Ghostbusters hier soir avec un ami commun de Tetho.

C'était cool et on était mort de rire pendant tout le film. Même si effectivement on est en plein remake et qu'il y a du fan-service à gogo et moultes références au lore de la duologie originelle, je trouve le film particulièrement réussi et je pense même qu'il supportera plus de nouveaux visionnages que Star Wars VII.

Et Kate McKinnon est juste dans son rôle de Jillian Holtzmann.

J'ai beaucoup aimé le personnage de Chris Hemsworth, joué juste comme il faut pour être crédible, on sent vraiment que l'acteur cerne son personnage, et pourtant je pense que c'est le rôle le plus difficile du film.

Si je devais résumé mon avis avec une note je lui donnerais 7/10.

Sinon j'ai aussi vu Insaisissables 2 Dimanche dernier. Je pense qu'une coloscopie doit être plus agréable que de s'imposer ce rebut sinomatographique (oui j'invente des mots). Et le pire c'est que déjà le premier était pas génial génial.

[Tetho]

Dernier train pour Busan

Bande-annonce.


Film de zombies coréen sur rail. Tout est dans la bande annonce, pendant une apocalypse zombies des gens fuient à bord d'un train, sauf que quelqu'un à bord est contaminé. Vous vous en doutez ça ne va pas bien finir.
De là le film joue tous les poncifs du genre et le fait de situer l'action dans un train apportant surtout une succession de huis-clos dans les wagons et une linéarité dans la progression (quand t'es dans le wagon 9 tu ne peux aller que vers le 8 ou le 10), mais le fait vraiment bien. Le rythme du film est en béton, en grande partie grâce à un montage vraiment top qui coupe toujours quand il faut, et jusqu'à la fin la tension est palpable et ne cesse de monter. Rien à redire, c'est un grand film de zombies qui sait ce qu'il fait.
Il est servi en plus par de très belles images, que ce soit les plans larges à l'entrée et la sortie des gares ou ces fantastiques clairs-obscures dans les séquences quand le train passe dans les tunnels. La symétrie des wagons aide à composer aussi de supers plans vraiment efficaces. En fait je trouve presque l'image trop travaillée, c'est trop propre, il manque le coté crade et cru propre au film de zombies.
Faut quand même passer 2-3 incohérences et détails débiles et surtout l'inévitable passage où un personnage aura un comportement trop trop con, je vais pas spoiler mais le père divorcé qui est appelé par son ex et qui l'a enregistrée dans son portable sous "mère de [prénom de sa fille]" ça fait doucement ricaner. Mais bon c'est un peu un passage obligé dans ce genre de film ces trucs.

Il est intéressant de voir que le prisme asiatique fait que le film met de coté la métaphore occidentales sur l'effondrement de la société de consommation pour préférer se concentrer sur la opposition entre individualisme et collectivisme. Le groupe des survivants formant une micro société coréenne avec au centre un père divorcé gestionnaire d'actifs en bourses qui engueule sa fille quand elle laisse son siège à des grand-mères dans le train avant de réaliser que si il veut qu'elle survie la jouer collectif est la stratégie, un groupe de sportifs lycéen, un PDG connard qui ne pense qu'à lui, un couple avec une femme enceinte, deux grand-mères et le conducteur qui fera tout pour arriver à l'heure à Busan, même si pour ça il faut changer de train.
Train qui, de façon amusante, est un TGV, un vrai de chez Alstom qui avait été vendu à la Corée. C'est d'ailleurs un vieux modèle, d'avant que la SNCF refasse les intérieurs des wagons. C'est amusant de voir tous ces détails qui ont disparus de nos trains, valeurs nostalgique +10.

Donc voila, film de zombies très réussi et efficace. Vous aimez le genre, vous allez passer deux très bonnes heures.


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Ha oui, j'ai aussi eu droit à la bande annonce du film Assassin's Creed. Qui a franchement pas l'air top.
A 0:46 j'ai pas pu m'empêcher de penser "Ha ça je m'y attendais pas !".

[Ramior]

En tout cas ça donne envie, malgré le fait que je sois pas un amateur de zombie.

[Tetho]

L'export des vidéo déconne en ce moment sur le forum, faut foutre les liens pour qu'on puisse voir la vidéo.


-------------edit---------------
Je viens d'écouter, je suis d'accord c'est le blockbuster de l'été sans l'ombre d'un doute. A des années lumières de ce que les USA osent nous envoyer.
Je savais pas que le mec venait de l'animation, mais du coup le rendu du mouvement si particulier des zombies (dont j'ai oublié de parler) fait sens. Même si ça ne fonctionne pas sur tous les plans.

[Tetho]

Jason Burne :
Après le spin-off The Bourne Legacy voici le soft reboot de la saga du plus couillu des agents secrets.
Alors là je dois avouer que je n'ai vu que le premier Bourne et le spin-off, pas le second et le troisième film. je voulais rattraper avant d'aller voir ce 4e mais on m'a trainé en salle. C'est pas trop grave, il y a un résumé des épisodes précédant au début qui m'a donc spoilé les films mais bon...

Berf,

Le film a pour rôle de permettre à la saga de rebondir et continuer maintenant que Bourne se souviens de tout, si la trilogie était centré sur son passé et le mystère de ses souvenirs oubliés, ici on se tourne vers l'avenir. Et pour y arriver on nous joue la carte du "c'est pas parce que tu te souviens de tout que tu sais tout" (cette réplique est texto dans le film. Du coup on rajoute un niveau de poupée gigogne au complot, avec cette fois Tommy Lee Jones à sa tête (à moins qu'il soit déjà dans les films 2 et 3).
Dans les faits le film est assez poussif dans son écriture, il a du mal à vraiment justifier comment Bourne, qui fait profile bas depuis 10 ans, se retrouve impliqué dans cette histoire confuse de lanceurs d'alertes où se mêle les programmes secrets de la CIA et un super réseau social qui leur sert de backdoor pour surveiller TOUT LE MONDE. L'effort de vouloir proposer un scénario dans l'air du temps est louable, mais l'exécution est pas franchement brillante et il y a un certain lot d'incohérences internes ou de pur moment de n'importe quoi (à un moment la CIA hack un téléphone pour hacker un PC connecté au net dans lequel elle a déjà un mouchard). A ça s'ajoute un super assassin de la CIA envoyé pour faire taire tout le monde, campé par un Vincent Cassel qui en a visiblement rien à battre et n'assure que le minimum syndical.
Plus généralement en soit le film a du mal à raconter une vraie histoire pour lui, c'est vraiment le syndrome de l'épisode de transition. Bien évidement la fin est complètement ouverte et appelle à de nouveaux développements pour continuer l'histoire. On jugera donc cette continuation à ce moment, en voyant où ils vont. Mais pour le moment ça a du mal à justifier son existence.

Coté réal c'est assez dégeux. Je ne me souviens plus vraiment du premier film mais là tout est tourné caméra à l'épaule, cadre qui tremble, avec des scènes d'action hyper confuses. Du genre que tu regrettes en regrette même celles de Nolan quoi. Il y a une poursuite automobile à la fin qui est tout simplement illisible.

Bref c'est pas très bon. Je vais me faire la trilogie sous peu pour la voir enfin en entier voir si les films de Greengrass sont aussi ratés, mais si je n'avais pas vu The Bourne Identity et Legacy, j'aurais du mal à comprendre l'aura de la franchise.



Star Trek par delà :

Surprise, le film est infiniment meilleur que ce que sa bande-annonce laissait voir. C'est tout simplement le plus Star Trek des films du reboot, en fait c'est même un des plus Star Trek des films de Star Trek tout court.
Le film remet au milieu la mission de Starfleet d'explorer et de maintenir la paix dans la galaxie. Chacun des sept membres principaux de l'équipage a un vrai rôle, et pas juste son moment de gloire pour justifier sa présence. Et le trio Kirk-Spock-McCoy est vraiment vraiment bien écrit. je ne savais pas que Simon Pegg était un trekkie mais avec l'inconnu au bataillon Doug Jung il a pondu un script autrement plus réussi que ceux du duo Kurtzman/Orci pour les deux précédents. En plus de ne pas être une fanfiction qui ne sait pas ce qu'il veut raconter comme into Darkness, les personnages sont vraiment respectés cette fois, et les références autrement plus subtiles. C'est vraiment du travail fait avec amour de la franchise et du boulot bien fait.

Bien sûr la conséquence d'un script plus Star Trek c'est que l'histoire est aussi plus anecdotique dans ses enjeux, malgré la présence qu'un orc de l'espace campé par un Idirs Elba méconnaissable sous son masque de latex qui veut réactiver une arme de destruction planétaire pour ravager la fédération, tout est cantonné à un coin isolé de la galaxie et on a du mal à croire à ses ambitions galactiques. Pas de Romuléens, pas de Klingon (encore une fois, décidément le reboot les évite ou quoi), le film ignore un peu les conflits majeurs au sein de la galaxie à cette période.

Le film a un peu le cul entre deux chaise. Dans le fond c'est une (bonne) série B de space opera comme pouvaient l'être les (bons) films de Star Trek classiques (le premier mis à part, c'est un vrai film de SF high-end lui), mais avec les moyens d'un blockbuster à 180 millions de dollars. Du coup il faut aussi assurer le spectacle, l'Enterprise est détruit une fois de plus (nospoil hein, c'est dans la bande-annonce), il y a une impressionnante séquence en moto et la fin est une interminable bataille en deux parties où j'ai un peu fini par décrocher tant ça tirait en longueur. D'autant que la partie spatiale est assez confuse dans son déroulement et le plan de Kirk assez... particulier.
Ça donne donc un gros blockbuster estival, mais avec un récit bien plus mineur en terme d'envergure et surtout déjà vu ailleurs 50 fois, la vraie plus-value c'est les personnages, c'est étrange. Mais c'est bien mieux que les deux précédents qui n'avaient de Star Trek que le nom. On ne revient toujours pas à cette idée fondamentale de la franchise de boldly go where no man has gone before, mais ça c'est le pain commun des films Star Trek depuis Warth of Khan, donc c'est pas très grave.
En soit je me dit que le fait qu'il se soit malheureusement planté est peut-être une bonne chose pour la suite, si le prochain garde la même équipe mais voit son budget réduit ça permettra peut-être d'avoir un film qui évite de partir dans une démesure un peu hors sujet sur la fin.


Donc enfin un vrai bon blockbuster au sein de cette saison estivale qui en a été assez pauvre mine de rien. Parce que à part celui là, Civil War et Dernier train pour Busan ça été vraiment la dèche. Le fait qu'il arrive à renouer avec un certain esprit Star Trek est un plus appréciable.

[Klyptos]

Jason Burne :
Bref c'est pas très bon. Je vais me faire la trilogie sous peu pour la voir enfin en entier voir si les films de Greengrass sont aussi ratés, mais si je n'avais pas vu The Bourne Identity et Legacy, j'aurais du mal à comprendre l'aura de la franchise.

C'est Herbeverte Greengrass qui a réalisé ce quatrième opus. En vrai, l'existence du spin-off avec Hawkeye n'est due qu'à la non volonté de Greengrass de rempiler pour un troisième flim à l'époque et Matt Damon ne voulait participer à une suite que si Greengrass revenait derrière la caméra.

[Tetho]

Ha je savais pour Damon mais pas pour Greengrass.

J'avais bien aimé The Bourne Legacy, ça ne réinventait pas l'eau chaude mais c'était efficace et carré. Et je suis assez fan de Jeremy Renner. Le fait que ça ait été écrit et réalisé par Gilroy, le scénariste principale de la trilogie, était la garantie d'une certaine fidélité à cette dernière.

De son coté si Greengrass est bien le réalisateur du second et du troisième film, ceux que je n'ai pas vu, mais sans Gilroy au scénario. A la place Greengrass réalise, écrit et co-produit (avec Matt Damon), ce qui devrait indiquer qu'il a eu les mains libres pour faire un peu ce qu'il souhaitait avec le film. Du coup si la réal doit être cohérente avec les 2&3, je ne sais pour le scénario. Et ça me donne moyennement confiance pour la suite