Yo-Dan a écrit:Ialda a écrit:Pas pour prendre la défense de Tsipras mais à moins d'un support populaire fort derrière lui pour sortir de l'euro, je ne vois pas ce qu'il peut faire ?
Aujourd'hui pas grand chose, c'est vrai, même s'il a eu des fenêtres de tir - notamment après le référendum de l'an dernier - pour se faire plus intransigeant.
Aujourd'hui, la seule chose digne à faire, ce serait de dénoncer les conditions par lesquelles lesinjonctions"négociations" avec la Troïka s'effectuent, et démissionner. Non pas que j'y croie ou y aie cru ne serait-ce qu'un instant, mais de là à le lire cirer les pompes de Juncker, c'est dur. Je voudrais croire à du second degré, mais bon...
De toute façon, après "l'exemple Grec", et au vu la couverture qui est faite d'un possible Brexit, l'euroscepticisme a aujourd'hui moins bonne presse que jamais. Et j'avoue avoir été très mal à l'aise en tombant sur la "prestation" de Florian Philippot chez Ruquier, qui a littéralement passé Salamé et Moix à la moulinette, principalement parce qu'il a été attaqué sur ce thème : la "sortie" de l'Europe. Entre autres immondices politiques qui ont cours actuellement en France, laisser ce champ à l'extrême droite, risque de se payer historiquement très cher.
Je ne me souviens pas particulièrement des gesticulations de Philippot chez Ruquier - peut-être aussi parce que sur ce thème encore plus que sur d'autre on reste dans la tentative de noyage de poisson vu que leur position est tout sauf claire sur le sujet - je crois ? Ça a changé ?
Pour le reste sinon, je reste toujours aussi dubitatif devant toute tentative d'agiter le spectre de l'extrème-droite et focaliser le débat là-dessus. Marine n'est pas JM, son programme n'est pas celui de son père, son parti a gagné en voix et en "notabilité" ce qu'il a pu perdre en cohésion, reste son principal atout, son créneau du vote de protestation, le fait qu'il permet de faire (ré)élire des présidents du PS, et son côté fourre-tout à diabolisation ("attention, surtout ne faisons pas le jeu du front national", l'insta-kill du débat politique).
Je veux dire merde quoi, si vous voulez une vraie extrème-droite qui fait peur, il y a les colonels en grèce, Franco en Espagne, ou les contras en Amérique. Quand on voit les deux clowns qu'on agite pour nous faire peur dans ce pays, c'est quand même un brin irrespectueux envers les victimes de ces régimes.