Le topic cinéma

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Zêta Amrith
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Re: Le topic cinéma

Messagede Zêta Amrith le Mer 22 Juil 2015, 00:31

Les séquences dévoilées au Festival d'Annecy étaient plutôt réussies, dans le genre lacrymaliste.

Le réalisateur d'origine coréenne est aussi le gars le plus sympathique et aimable de tout Pixar.
Très grande modestie, beaucoup d'humour. Je ne pense pas que son truc sera mauvais.

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Messagede Gemini le Mer 22 Juil 2015, 22:49

Un jour, Herzog a vu Sorcerer, et s'est dit que Friedkin était un petit joueur :mrgreen:


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Messagede Ramior le Mer 22 Juil 2015, 23:39

Tain il m'a donné envie avec son real barge.

Mais question... as t'il eu des mort pendant le tournage d'un de ses films ?

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Messagede Gemini le Jeu 23 Juil 2015, 00:11

Il y a eu des blessés sur Aguirre, dont un acteur qui s'est pris un coup de sabre de Kinski dans la gueule. Mais des morts, je ne saurais dire. Après, tu as le cas un peu particulier de Grizzly Man, documentaire sur un naturaliste qui s'est fait dévoré par l'objet de son affection ; ça compte ?

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Messagede Ramior le Jeu 23 Juil 2015, 00:15

Ok, merci.

Sinon en faisant une petite recherche sur le passé de Klaus Kinski et si se qu'il dit est vrai, ça risque de rendre difficile la vision du film. :?

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Messagede Gemini le Jeu 23 Juil 2015, 00:21

Il a pourtant bien une tête d'ancien soldat allemand cocaïnomane et névrosé, persuadé d'être la réincarnation de Niccolò Paganini. Franchement, je ne trouve pas qu'il y ait tromperie sur la marchandise. En voyant sa gueule, n'importe quel être humain se serait enfuit en courant. Werner Herzog n'a aucune excuse : ce que la vidéo du Fossoyeur ne mentionne pas, c'est qu'il a été confronté à Klaus Kinski dès son plus jeune âge, dans une pension de famille où ils vécurent tous deux, le temps de découvrir toute la dangerosité du bonhomme ; il savait à quoi il s'exposait.

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Messagede Ramior le Jeu 23 Juil 2015, 01:37

Je suis pas du genre à faire attention au physique donc je lui est laissé le bénéfice du doute. :wink:

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Messagede renntier le Jeu 23 Juil 2015, 15:23

Gemini a écrit:Il a pourtant bien une tête d'ancien soldat allemand cocaïnomane et névrosé, persuadé d'être la réincarnation de Niccolò Paganini.

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J'adore cette description - c'est juste vrai!
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Messagede Gemini le Jeu 23 Juil 2015, 22:02

Je viens de revoir le documentaire de Herzog sur Kinski, et je confirme que personne n'est mort sur Fitzcarraldo. Il y a bien quelqu'un qui s'est fait mordre par un serpent venimeux, mais il a eu la présence d'esprit de se trancher le membre empoisonné avec sa tronçonneuse. Le cameraman a lui vu sa main coupée en deux, mais de soucis non plus, la prise était bonne.

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Re: Le topic cinéma

Messagede Gemini le Ven 24 Juil 2015, 22:21

Jack l'Eventreur : Suite à la vidéo du Fossoyeur, j'ai décidé de me replonger dans la filmographie de Klaus Kinski, ce qui avec plus de 130 films au compteur - j'ai dû en voir une quinzaine - me laisse de la marge. Se faisant, je suis tombé sur ce Jack l'Eventreur réalisé par Jésus Franco. Jack l'Eventreur, Klaus Kinski, Jésus Franco, juste une évidence. Un peu trop, en fait, j'avais peur que le choix de cet acteur pour incarner ce personnage en particulier apparaisse comme une facilité ; heureusement, le scénario dévoile un individu plus complexe qu'il n'y parait, même si cette complexité ne sera vraiment exploitée qu'au début.
Si je ne devais retenir qu'un défaut de ce long-métrage, ce serait son univers. Avec un seul bordel et deux pubs dans tout Whitechapel, nous pourrions croire qu'il serait facile de traquer l'assassin, sauf que non. Surtout, la reconstitution ne fonctionne pas, sans doute pour des questions de budget. Les costumes maintiennent l'illusion, pour la plupart, mais les environnements ne ressemblent pas plus à Londres qu'au XIXème Siècle, faisant qu'il est très difficile de se laisser convaincre par ce qui se déroule.
Hormis la personnalité de l'Eventreur, le scénario est plutôt convenu, prévisible. L'intérêt du film réside donc avant tout dans l'interprétation, toute en folie contenue, de Klaus Kinski, ainsi que dans quelques scènes véritablement glaçantes et beaucoup plus soignées que les autres ; je pense en particulier à celle dans la forêt, magnifiée par la photographie et les pulsions délicieusement morbides du protagoniste principal, même si le préposé aux effets spéciaux a eu la main extrêmement lourde sur la brume artificielle.
Sans vraiment passer à côté de son sujet, Jack l'Eventreur est un long-métrage regardable mais globalement quelconque, malgré de rares fulgurances dans la mise-en-scène. De la collaboration entre Kinski et Franco, je retiendrai plutôt l'excellent Paroxismus.

Prochaine étape de ce cycle Kinski : Les Insatisfaites Poupées Erotiques du Docteur Hichcock, parce que le titre vend du rêve.

PS : Quelqu'un peut me dire à quoi sert Josephine Chaplin dans le script !? Je cherche encore.

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Re: Le topic cinéma

Messagede chevkraken le Sam 25 Juil 2015, 21:03

mangakam a écrit:
Je voudrais vous poser une question et désolé d'avance si elle a était déjà poser, mais quel est le premier film que vous avez vu au cinéma ?

tiens la question datedate, mais bon, je m'en rapelle...

C'était Basil detective privée, j'avais 4 ans et pour moi, Basil était la souris du Sherlock holmes chien du dessin animé. J'étais persuadé que c'était dans le même univers. En film live, c'était SOS fantome 2 (et c'est con, mais je suis parti en pleurant au cours du film, j'avais eu peur des tête décapité qui surprenait les chasseur de fantomes dans les égouts)
l'anti-fan vous attend. Ne vous laissez pas aveugler par l'amour que vous portez à vôtre œuvre fétiche, il ne vous le pardonnera pas.

Mais attention, ça ne l'empêche pas d'être un fanboy de Vanellope von schweetz!!!

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Re: Le topic cinéma

Messagede shun le Dim 26 Juil 2015, 11:38

le premier film que j'ai été voir au cinéma :

je me souviens plus du titre, c'est sorti y'a +- 20 ans, film de SF avec un mec qui fait une course de voiture et a un accident, et avec cet accident il avance dans le temps car ils ont semble t'il besoins de lui a cette époque là.
quelqu'un vois quel film c'est ?
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Messagede Ialda le Dim 26 Juil 2015, 17:09


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Messagede shun le Dim 26 Juil 2015, 17:58

Chapeau c'est celui là. J'ai revu la bande annonce et ça semble avoir mal vieilli lol
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Re: Le topic cinéma

Messagede Gemini le Dim 26 Juil 2015, 22:46

Cléopâtre : Je ne sais pas pourquoi, j'ai eu envie de bloquer mon après-midi pour regarder le Cléopâtre mythique de Joseph L. Mankiewicz, avec Richard Burton et Elizabeth Taylor. Même si son aura mythique en question semble venir plus des conditions dantesques dans lesquelles il fût réalisé, que de ses qualités propres : caprices de stars, changement de réalisateur, budget - sans mauvais jeu de mot - pharaonique qui a failli couler la Fox, coupures franches dans un montage final qui aurait dû durer plus de 5 heures... Vous voyez le tableau.
Si je n'avais pas vu ce film auparavant, c'est car j'avais peur du résultat. En effet, à partir de plus ou moins 3 heures de bobines, les super-productions ont ceci de commun qu'elles ne connaissent pas la demi-mesure en terme de critiques. Pour une raison toute simple : non seulement leur longueur en font des expériences à part, mais surtout, plus un film est long, plus les spectateurs devront supporter longtemps ses éventuels défauts. Ainsi, ils peuvent souvent se diviser en deux catégories : les chefs d’œuvre absolus, et les grosses boursouflures. Or, Cléopâtre n'est pas spécialement cité parmi les chefs d’œuvre, d'où mon appréhension.
L'avantage de cette production, c'est qu'elle peut se diviser en deux parties distinctes : celle avec Jules César, et celle avec Marc-Antoine. Les deux personnages ont des personnalités différentes, et ne se rejoignent que par leur confiance mutuelle, leur charisme, et l'amour qu'ils portent à la reine d’Égypte. Ces différences auront un impact concret sur l'ambiance et le ton global ; Jules César est un homme fatigué mais brillant, fier et noble, et interprété par un Rex Harrrison éclipsant complètement le reste des acteurs, tandis que Marc Antoine est une figure plus fougueuse, plus jeune, plus passionnée, mais aussi plus manipulable, rongée par l'alcool, l'ambition, et son amour pathologique pour Cléopâtre.
Tout cela fait que la première partie, celle qui pose les enjeux qui décrit la relation entre Jules César et la reine, est de loin la plus réussie, servie par des décors incroyables et un sens du faste tendant au ridicule. Les deux personnages principaux y montrent tout leur savoir, toute leur intelligence, et tout leur sens politique mais aussi leur humanité. L'histoire aurait pu s'arrêter au moment de l'interlude sans que cela donne l'impression d'une fin précipitée, et c'est certainement ce que Mankiewicz avait en tête, puisqu'il proposa à l'époque la sortie sous la forme d'un diptyque.
En comparaison, la seconde partie joue plus la carte de l'amour maudit, et peine à captiver autant. Cléopâtre y devient un personnage plus quelconque, Marc Antoine - absent une bonne partie du début - ne remplace jamais son illustre mentor, et le scénariste a décidé de faire de l'antagoniste une figure de lâche ce qui, forcément, l'empêche d'apporter un souffle épique qui aurait sans doute été nécessaire. Et cela fait perdre de son impact à un final pourtant tragique.
Cléopâtre reste un film à découvrir, pour son excellente première moitié et parce qu'il appartient à l'Histoire du cinéma, mais en sachant qu'il exploite son meilleur personnage et ses meilleures intrigues avant d'en arriver à l'interlude (même s'il n'arrive qu'au bout de 2 heures).

Pour la biographie de Cléopâtre, je préfère la version de Mushi Prod. Si nous enlevons le voyage temporel, la chirurgie esthétique (quoique), et les ninjas, c'est la même histoire :mrgreen:

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Messagede Jetblack le Lun 27 Juil 2015, 11:00

Si tu as le DVD regarde le documentaire dessus :wink: Tu verras pourquoi ce film a mit la Fox au bord de la banqueroute.

Or, Cléopâtre n'est pas spécialement cité parmi les chefs d’œuvre, d'où mon appréhension.


Tu te trompe pour beaucoup de personne c'est un chef d'oeuvre, de toute maniere c'est Mankiewicz donc ça peut etre forcement bien :wink: Tu as vu un de ses autres chef d'oeuvre, la contesse aux pied nus, basé sur des éléments de la vie de Rita Hayworth :?:
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Re: Le topic cinéma

Messagede Gemini le Lun 27 Juil 2015, 18:55

Je n'ai pas le DVD (hum), mais justement, je recherchais un documentaire sur le sujet.

C'est bien le nom de Mankiewicz qui, au final, m'a poussé à regarder Cléopâtre. J'avais adoré La Comtesse aux Pieds Nus, même si pas autant que Eve ou que L'Aventure de Mme Muir.

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Messagede Gemini le Sam 01 Aoû 2015, 19:56


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Messagede Tetho le Sam 01 Aoû 2015, 20:25

Ho il a repris son émission ? Cool ça. Et ça me fait des trucs à ratraper :)


Par contre Pearl Harbor "une grosse déception financière" ? Le film a rapporté trois fois son budget rien qu'en salle. Les mecs, faut se calmer avec le fait de qualifier de "déceptions" des films qui rapportent plusieurs fois leur cout et ce avant les ventes à la télé et en vidéo ou sans les produits dérivés, hein. C'est comme ça qu'on fini par lire que Age of Ultron est une déception alors que c'est le sixième film le plus profitable de tous les temps. Si lui n'est pas profitable, qui va l'être (le petit malin qui me répond "Jurassic World" a gagné le droit de prendre la porte et n'a pas à la rapporter plus tard, il peut la garder en souvenir)
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Re: Le topic cinéma

Messagede Gemini le Dim 02 Aoû 2015, 22:59

Petit compte-rendu du week-end.

Go for Broke : C'est MSZ qui a porté à mon attention l'existence de ce film, racontant l'histoire du 442ème Régiment, et à travers lui des camps d'internement et du racisme anti-Japonais pendant la Seconde Guerre Mondiale. Le début est peu engageant, car les soldats "Nisei" apparaissent comme des figures avant tout comiques, et j'avais peur qu'au lieu de mettre en avant leurs exploits, le scénario nous les présente comme une bande de maladroits que le premier rôle masculin, un grand blond venu du Texas, doit transformer en soldats. Heureusement, cela ne dure qu'un temps, et au final, c'est bien un des Nisei qui tient la vedette, le Texan apparaissant plus comme un ramassis de préjugés sur pattes.
Le sujet est traité d'une manière étonnante. Dans la mesure où il essaye de coller un minimum à la réalité historique, le scénario nous épargne les divers débarquements habituels - auxquelles le régiment n'a pas participé, si nous omettons les membres du 100ème Bataillon - et nous invite à suivre leurs pérégrinations à travers l'Italie et le Sud de la France, faites de rencontres avec les civils et d'escarmouches. C'est justement ce traitement des populations civiles et de la vie du soldat en dehors du combat qui donne à Go for Broke une identité assez unique, puisque nous voyons des aspects de la guerre rarement mis en valeur dans le cinéma américain de l'époque. Si le réalisateur distille régulièrement une petite scène d'action, il faut attendre la fin pour que les protagonistes arrivent sur le terrain d'un de leurs plus fameux exploits : le sauvetage du Lost Battalion, dans les Vosges. Un passage beaucoup plus sanglant, qui là encore reflète la réalité dans une certaine mesure.
Go for Broke n'a pas les moyens techniques et financiers des plus grosses machines du genre, même s'il bénéficie de la présence, parmi les acteurs, d'authentiques membres de l'unité. Nous pourrions lui reprocher de finalement peu mettre en avant les exploits du bataillon américain le plus décoré de la Seconde Guerre Mondiale (rien que ça), mais son approche différente et les thèmes qu'il aborde en font une curiosité.

Pearl Harbor : J'avais un peu peur - le film est long et n'a pas forcément bonne réputation, sans compter que Michael Bay quoi - mais je voulais me faire ma propre idée. Concernant la longueur, j'ai vite été rassuré par la présence du personnage incarné par Alec Balwin, qui laissait présager que l'histoire ne se limiterait pas à l'attaque de Pearl Harbor, malgré son titre.
Je m'attendais à un scénario presque révisionniste, imaginant mal un obsédé des USA comme Michael Bay adapter une telle défaite sans essayer de magnifier les Américains et de diaboliser leurs antagonistes. Au final, de ce point de vue, j'ai été relativement surpris, en bien. Même si je préfère la rigueur de Tora! Tora! Tora!, le film a le bon goût de ménager les Japonais et de s'en tenir aux faits, dans une certaine mesure. Concernant la seconde partie, je m'en tiendrai à Trente Secondes sur Tokyo, qui détaille mieux la mission.
Le budget aidant, la reconstitution fonctionne, même si les CGI commencent à accuser leur âge. Cela fait plaisir, de temps en temps, de voir un grand film de guerre de studio, patriotique en diable, presque mégalo. Voyez-vous, j'adore Le Jour le plus long et Patton. A ceci près que, dans ces deux-là, nous sentons le réel, les navires, les avions, les décors, là où tout parait tellement artificiel dans Pearl Harbor !
Surtout, là où le bât blesse, c'est cette relation amoureuse dont, honnêtement, nous n'avons rien à foutre. Clairement, comme l'indique Monsieur Bobine dans sa vidéo, l'idée est de surfer sur le succès de Titanic, en mettant la grande histoire en parallèle d'une romance dramatique. Sauf qu'on s'en branle. Jamais les personnages ne sont intéressants, à part, peut-être, Doris Miller (déjà présent dans Tora! Tora! Tora!). Même si le fait que la nana soit en première ligne est une bonne idée.
Pearl Harbor est trop long, trop artificiel, trop gnangnan, et avec le recul, il est clair que l'opération finale ne sert qu'à clôturer le film sur une note positive pour les Américains, alors qu'il était simplement censé parler de Pear Harbor. Pour autant, il reste des éléments à sauver, c'est un spectacle aujourd'hui rare dans l'industrie hollywoodienne - j'ai parfois eu l'impression de me retrouver pendant le Golden Age d'Hollywood - et il ne mérite pas tout ce qu'il a pu se prendre dans la gueule.

Gamera contre Barugon : Une petite note de légèreté, pour finir, et pourtant le meilleur film que j'ai vu ce week-end. Gamera contre Barugon est le second opus de la série des Gamera, produite par la Daei. Le premier m'avait beaucoup déçu, mais le dernier numéro de Tokuscope m'a convaincu de regarder celui-ci ; je précise au passage que, entre un court flashback au début, et le fait que la tortue géante n'apparaisse même pas 10 minutes au total, il n'est absolument pas nécessaire de connaitre le Kaiju et d'avoir regardé le précédent long-métrage.
Pendant la Guerre du Pacifique, un soldat trouva une opale gigantesque sur une île, qu'il cacha dans une grotte avant d'être fait prisonnier ; vingt ans plus tard, il monte une petite expédition pour la retrouver. Mais, refusant d'écouter les avertissements des autochtones, le groupe réveillet le Dieu Barugon.
Le meilleur film de Kaiju que j'ai vu depuis longtemps. Rien ne manque : une reconstitution et des effets spéciaux concluants - la ville d'Osaka prise sous le givre est particulièrement saisissante - une violence incroyable, des personnages forts, de l'aventure dans les mers du Sud laissant place à la destruction et à l'horreur, et un vrai sens de l'angoisse, magnifié par une musique marquante. Surtout, Barugon est un monstre très intéressant, que ce soit dans ses origines, ses capacités, ou ses faiblesses ; ses deux armes principales, à savoir sa vapeur glaçante et son arc-en-ciel, apparaissent comme d'excellentes trouvailles, qui sortent des poncifs et rendent parfaitement à l'écran.
Comme mentionné tantôt, les humains ont beaucoup plus d'importance que Gamera, un Kaiju que je trouve globalement peu attrayant ; le scénario tourne donc essentiellement autour d'une confrontation entre eux et Barugon, de laquelle je retiendrai en particulièrement une remarquable scène de poursuite en jeep.
Si vous voulez découvrir les classiques du genre, j'estime qu'il s'agit d'une bonne porte d'entrée, après le Godzilla matriciel de Inoshiro Honda.

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Re: Le topic cinéma

Messagede Tetho le Lun 03 Aoû 2015, 15:56



Ils ont assez bien cerné la chose :lol:


Par contre déçu du retour de Mr. Bobine, la quasi-totalité de ses vidéo (à part Pearl Harbor et The Iron Giant) ne sont que des repost de ce qu'il avait fait chez les vox makers :(
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Re: Le topic cinéma

Messagede Gemini le Jeu 06 Aoû 2015, 00:01

Gamera contre Jiger : Sixième opus de la saga, celui-ci bénéficie d'une petite réputation malgré une saga déjà en perte de vitesse. Par opposition au second (Barugon), nous sommes embourbés dans la formule Gamera : celle d'un film pour enfants, avec chanson à la gloire d'un Gamera métamorphosé en héros invincible (ce n'est pas comme s'ils avaient essayé de l'envoyer sur Mars dans le long-métrage d'origine), et comme personnages principaux des gamins, de préférence un Japonais et un Occidental japonophone. Pour ne rien arranger, Gamera contre Jiger est une ode à la gloire de l'Exposition Universelle de '70, et pour les protagonistes, il ne fait aucun doute que la tortue géante les aidera à protéger le site d'Osaka; ou, du moins, qu'elle les aidera à protéger le pavillon soviétique et la Tour du Soleil, puisque ce sont les seuls éléments reproduits en maquettes. L'histoire elle-même commence lorsque, pour les besoins de l'Expo, une équipe de scientifiques vient déplacer une statue d'une île du Pacifique, en accord avec les autorités locales mais contre l'avis d'un attaché culturel, qui prédit qu'une malédiction s'abattra si la statue est déplacée. Une île tropicale, une prophétie ; si vous êtes un habitué du genre, vous savez ce qui va se passer : un Kaiju va être libéré, en l'occurrence Jiger, sorte de monstre préhistorique avec quelques facultés bien senties. Et, comme de bien entendu, le voilà parti pour Osaka, où a été envoyée la statue.
Le générique de début m'a fait très peur, puisque constitué uniquement de stock shots des précédents volets, nous montrant Gamera combattre Barugon, Gyaos, Viras, et Guiron... Cela sent les économies. Alors que dans les faits, pour ce qui est du budget, le film n'a semble-t-il pas à rougir ; il y aura bien une très courte reprise de Gamera contre Barugon, mais à part ça, les maquettes sont réussies, le costume du nouvel antagoniste aussi, donc absolument rien de honteux. Ce qui rend ce générique d'autant plus frustrant, tant cela parait mesquin de la part du studio.
Les deux gamins sont presque supportables - même j'ai trouvé la petite sœur de l'Occidental plus attachante, sans doute car son Japonais est plus fluide que son frère - et passé le ridicule consécutif à la morale guimauve, aux poteaux électriques utilisés comme boules quies, et à l'image de "Gamera sauvant l'Exposition Universelle", il s'agit d'un bon film de Kaiju. Déjà, car l'idée de l'Expo n'est pas mauvaise en soit ; cela permet de voir quelques pavillons, et cela ancre radicalement l'histoire dans son époque. Ensuite, Gamera contre Jiger est tout simplement bon en tant que Kaiju eiga : les effets spéciaux sont suffisamment travaillés pour donner du cachet aux scènes de combat, lesquelles sont par ailleurs bien réalisées et chorégraphiées ; et ce qui se passe entre les confrontations n'est pas désagréable à suivre, avec un ou deux retournements plutôt bien trouvés.
Pas le meilleur Gamera, dans la mesure où Gamera contre Barugon est juste supérieur à tout point de vue, mais un représentant tout-à-fait honorable de la saga.


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Re: Le topic cinéma

Messagede Ramior le Jeu 06 Aoû 2015, 00:14

T'as mater celui de Guiron ?

SI tu l'as pas fait il faut absolument réparer cette erreur. :mrgreen:

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Re: Le topic cinéma

Messagede Ialda le Jeu 06 Aoû 2015, 11:53

http://oblikon.net/critiques/critique-l ... -un-fusil/

Cruelle déception :(

Espérons au moins que Sfar soit arrivé à ses fins avec son actrice, que le film ait servi à quelque chose.

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Re: Le topic cinéma

Messagede Aer le Jeu 06 Aoû 2015, 12:06

Pas geek pour un sou ! Sarah est une ultra sensible qui aime le cinéma d'auteur, le cinéma français, celui qui n'est pas grand public et qu'elle peut savourer à 10h du matin dans les salles sans pop-corn.


Wat.
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