Vous jouez à quoi en ce moment ?

[Fenriyl]

Quant à David Cage et au procès qu'on lui fait à propos de ses velléités cinématographiques, je serai curieuse d'entendre l'opinion de ses détracteurs sur l’œuvre de Hideo Kojima. Il me semble qu'il est parmi les premiers si ce n'est LE, à avoir déclaré souhaiter le rapprochement des deux média, et ses jeux en témoignent fort. Mais lui c'est marrant, on n'a pas trop le droit d'y toucher =)

Parce que Kojima fait des bons jeux et Cage non ?

[Zêta Amrith]

Imagination et émotion, c'est pas tout à fait la même chose.

Un personnage termine sa quête. Une musique mélancolique accompagne le nouveau départ du royaume qu'il a libéré.
Pas besoin d'un gros plan en 3D sur son visage ou d'une cinématique dialoguée d'un quart d'heure pour comprendre ce qu'il lui passe par la tête et ressentir pleinement l'émotion du moment. Ca c'est bon pour les films hollywoodiens interactifs édités par Activision, EA ou Ubisoft et vendus sous l'étiquette "Jeux-Vidéos". Tu as l'esprit de la séquence face à toi, c'est tout ce qui compte, après tu peux remplir les vides ou non.

De plus, tout le monde n'est pas imaginatif.

Toute création quelle qu'elle soit n'a pas l'obligation de s'adapter à tout le monde mais d'être elle-même.

[Oyashiro]

La grande différence se trouve dans les jeux en eux même.

Si effectivement, la saga metal gear est très cinématographique et cinématisé, le jeu en lui même, dans son gameplay est riche, avec de véritables mécanismes qui seront utilisés de différentes façon selon les environnement où l'on se trouve, un Kojima qui s'amusera plusieurs fois a briser le 4eme mur et a utiliser tous le corps du jeu vidéo, en utilisant le hardware, jusqu'a la jaquette même du jeu. Beaucoup de choses dans ses jeux (en tout cas MGS et MGS 3, je n'ai pas fini les autres) sont véhiculés par le gameplay, pas seulement par des cinématique.

Je n'ai pas fait de jeux de David Cage, donc je n’émettrais pas sur ce qu'il a fait, mais ce qui m'interpelle dans ses discours, c'est que pour lui rien ne peut véhiculer par des mécaniques de jeu, si ce n'est une volonté très enfantine de jouer et que ça ne peut pas intéresser un adulte.

Kojima lui a déjà prouvé le contraire, tout en créant une saga très cinématographique, et en cela les deux sont diamétralement différent, même si ils partagent cette volonté de mettre des codes du cinéma dans le jeu vidéo.

[Aer]

Les gars, je vous parle de Snes et de jeux 3D, ne cherchez pas à me donner tort en répétant ce que j'ai dis, c'est ridicule ^^.

Un personnage termine sa quête. Une musique mélancolique accompagne le nouveau départ du royaume qu'il a libéré.

Je t'imagine penser à Zelda la, et c'est vrai que c'est le contre exemple parfait.
Maintenant que faut il penser de cette séquence ? De la joie ? Je l'ai signalé déjà. De la mélancolie ? Elle ne rentre pas dans ma définition des émotions primaires, qui sont tous signalées dans mon premier poste.

Quand je dis que les jeux "de notre tendre enfance" ne faisaient pas plus que Joie/Colère, je pense à Pac-Man, Space Invader ou Tetris, voir la gamme des jeux Game & Watch.

Et, oui, l'émotion et l'imagination sont liées, mais ce n'est pas la même chose, techniquement. Maintenant je serais d'accord pour dire que plus l'imagination est activée, plus l'émotion peut être également activée, mais il aura fallu attendre des progrès techniques pour permettre ça : une représentation graphique qui dépasse les 3 pixels, des chipset sonore permettant des mélodies. J'ai dis 16 bits parce que ça me parait être la période ou tout cela a commencé à exploser, et ou le panel d'émotion s'en trouvait effectivement transfiguré, permettant des mélanges et amenant à des appréciations différentes. Même s'il est vrai que oui, avant c'était techniquement possible et employé, mais cela ne constituait pas une norme.
Ceci dit, les jeux textuels y arrivaient par la présence justement de texte, le coté littéraire gardant son emprise émotionnelle sur le cerveau. Mais on ne parle plus vraiment de gameplay dans ce cas la.

Maintenant on est tous d'accord pour dire que la nécessité de la 3D, de scènes cinématiques ou de QTE pour déclencher une émotion n'est pas vraie.

[Mellorine]

Toute création quelle qu'elle soit n'a pas l'obligation de s'adapter à tout le monde mais d'être elle-même.

Certes, mais il est bel et bon que tout le monde ait un jeu qui lui convienne, les gens imaginatifs, et les autres.

[Ialda]

Et, oui, l'émotion et l'imagination sont liées, mais ce n'est pas la même chose, techniquement. Maintenant je serais d'accord pour dire que plus l'imagination est activée, plus l'émotion peut être également activée

Je pense que les deux facteurs sont liés par la même chose : derrière, c'est la notion d'engagement du joueur que tu retrouves.

Pour prendre un exemple extrême, la fiction interactive : on peut difficilement trouver rébarbatif comme catégories de jeux, mais une fois pris par l'histoire, l'imagination joue à plein régime pour palier à l'absence de graphismes et j'ai eu des expérience de joueur inoubliables sur certains titres (Anchorhead, Slouching towards bedlam, les minauderies de Emily Short).
La technique sert avant tout de facilitateur, c'est du confort pour le joueur et un moyen de l'attirer. Enfin c'est l'idée, je dis ça mais je ne compte pas rejouer à de l'if dans l'immédiat non plus.

[Zêta Amrith]

Quand je dis que les jeux "de notre tendre enfance" ne faisaient pas plus que Joie/Colère, je pense à Pac-Man, Space Invader ou Tetris, voir la gamme des jeux Game & Watch.

Je me contente de répondre à ce qui est écrit quelques posts plus haut :

Il y a(vait) une certaine forme de limite dans ce qu'il était possible de faire passer simplement par le gameplay ou l'ambiance graphique/musicale [...] [Ca a changé/commencé à changer] je pense à partir, ou aux alentours, de la période Super Nintendo/MegaDrive.

Et je réfute cela en disant que nombre d'émotions existaient déjà sur les rudimentaires consoles 8bit.
Peut-être pas le dégoût... mais je serais bien en peine de trouver cet élément dans quelque jeu que ce soit y compris en 2013. La palette d'émotions dégagées par l'histoire et les twists d'un Phantasy Star, l'ambiance morbide d'un Metroid ou l'univers magique d'un WonderBoy III : The Dragon's Trap est déjà très importante. Quant à la "peur"... des shoot'em up tels que R-Type pouvaient largement la susciter via leurs bestiaires dérangés.

Certes, mais il est bel et bon que tout le monde ait un jeu qui lui convienne.

Oui, à supposer qu'appuyer sur A au moment M soit un jeu.
Et à mettre de côté le fait que les consommateurs de jeux à QTE sont généralement de gros joueurs et non des béotiens.

[Oyashiro]

Oui, à supposer qu'appuyer sur A au moment M soit un jeu.
Et à mettre de côté le fait que les consommateurs de jeux à QTE sont généralement de gros joueurs et non des béotiens.

Quelque part, on est assez proche du concept du rythme games, un mapping prédéfini de touches synchronisé par rapport au son (visuel dans le cas des QTE). A la différence prêt que ce n'est pas la même chose en terme de difficulté ou d'éxigence de timing.

Mais dans le principe, on est a appuyer sur un bouton donner a un moment donner, même si dans les faits on sait bien que le QTE est assez limité dans les possibilités qu'il a à offrir.

[Zêta Amrith]

Pas faux, conceptuellement.
Mais le rhythm game te demande de t'améliorer d'un essai sur l'autre. La dimension skill/training y est capitale.
Donc à défaut de souplesse du gameplay on y trouve au moins la notion arcade de challenge.

[Aer]

Et je réfute cela en disant que nombre d'émotions existaient déjà sur les rudimentaires consoles 8bit.

Dans ce cas la ça me va, et oui je pensais entre autre à Metroid au moment d'écrire ça mais je ne sais trop pourquoi j'associais ça avec la Snes.

Peut-être pas le dégoût... mais je serais bien en peine de trouver cet élément dans quelque jeu que ce soit y compris en 2013.

Silent Hill me semble un exemple tout indiqué.

Quant à la "peur"... des shoot'em up tels que R-Type pouvaient largement la susciter via leurs bestiaires dérangés.

Hum. C'est un peu poussé, ce me semble. Après je n'ai pas fait ce genre de jeu en étant enfant, donc mon imaginaire de l'époque aurait très bien pu s'en servir pour s'inventer nombre de fantasmes nocturnes. Peut être. Ca n'était plus le cas quand je m'y suis mis.

Sans aller dans le rythm game, un exemple comme Vagrant Story me vient à l'esprit, avec son système de chain configurables sur trois boutons de la manette, qui demandait sens du rythme et réflexe lors des variations de tempo. Une forme de QTE/rythm imposé par le jeu mais modulable à loisir par le joueur, pas obligatoirement nécessaire, même si rudement recommandée.

[Zêta Amrith]

Un décor pixellisé, une chip music, suffisent à créer dix émotions.
Et accessoirement un vrai challenge accentue la solennité de l'aventure.

Les jeux actuels archi-scénarisés peuvent toujours courir.

[chevkraken]

Pour nos parents par exemple, qui n'ont pas grandi avec le jeu vidéo, un bon Heavy Rain m'apparaît comme le premier jeu ultime : un polar pas trop mal ficelé (oui, j'ai aimé ce jeu et je l'assume pleinement), un gameplay entièrement basé sur les QTE donc faussement difficile (facile pour un gamer mais valorisant pour un newbie), un scénario assez linéaire qui fait croire l'inverse... Je rêverais d'y faire jouer ma mère.
Plus récemment, The Walking Dead de Telltale était aussi très sympathique pour un jeu entièrement composé de QTE. Le grand public a le droit d'avoir des jeux qualitatifs et pas seulement des Léa passion. Et même pour nous les gamers, je ne vois pas le problème. Ou plutôt : si on a un problème avec les QTE, on joue à autre chose ! C'est pas comme si la production n'était pas tellement pléthorique qu'on a facilement 200 jeux sur Steam pour une bouchée de pain.

Les parents faut pas les menager, c'est comme ça qu'on en fait des gamers. Ca s'éduque comme ça pour les jeux videos, des parents.

Ma mère, je l'ai mise au jeux video quand j'avais 10 ans sur des Phantasmagoria, des 7th guest(quand on fait ces 2 jeux à 10 ans, ça marque) et des dizaines de point n click qui te demande de te triturer le cerveau (car pas de soluce).
Puis, quand elle a vu tomb raider, elle s'est mit elle même aux jeux d'aventure 3D et a enchainé sur les indiana jones 3D, Drakkan, Heavy metal, Prince of Persia 3D, Shenmue et Primal.

Qu'est ce que ça donne maintenant? Une accro aux jeux d'enigme et aux jeux d'aventure open world, une geek qui a plus d'un an d'heure de connexion sur final fantasy XI, qui surveille les nouvelles sortie de MMORPG et qui se plains de la facilité des autres MMO où on est assisté (au point de dire que c'est des jeux pour bébé).

Quant à Heavy Rain, c'est plus un film interactif qu'un jeu tout de même.

[The Drig Overmind]

Bien sûr qu'il y avait plein d'émotions dans les jeux vidéo d'avant. Bien sûr que j'ai chialé comme une madeleine à la fin de FFIV.

SISTAHHHH!!

Sinon, il y a QTE et QTE :
Bon QTE : The Walking Dead, Rock Band

Mauvais QTE : The Force Unleashed et la plus part de Beat'them Up Modernes où, après une phase de combat contre un boss, il y a une scène cinématique et tu te dis "cool, je vais pouvoir souffler" ... mais en fait il te mettent ce putain de QTE de merde d'appuyer sur Triangle alors que t'avais laché la manette pour souffler ... et BAM ! Perdu! Le Boss revient avec la moitié de sa vie!
Puis tu re-essayes à nouveau. La scène cinématique arrive, tu es prêt à appuyer sur Triangle, et BAM! Maintenant c'est sur Carré qu'il faut appuyer!
Rebelotte!

Vaut mieux une scène cinématique pas interactive!

En gros, un QTE peut être bien (et les masochistes fans de SEGA qui prient tous les soirs pour Shenmue 3 (qui n'arrivera PAS sur kick-starters) ne pourront pas me contredire), le tout c'est qu'il s'insère dans le rythme du jeu.
Changer du combat où on martèle le bouton comme un épileptique, puis on passe à du QTE de 3-4 secondes sans transition, c'est la sensation la plus désagréable pour le gamer! C'est comme si tu étais en train d'écouter du Bach et brusquement on te met de la pop-(pseudo)R&B-Wesh-Wesh de merde qui passe sur W9 ... (voire de la j-pop d'idol)

[Zêta Amrith]

Les masochistes fans de SEGA.

[Montrer] Spoiler

Qui peut en dire autant ?
Peu de monde, c'est pourquoi ça bisque grave dans les rangs du shallow-gaming AAA.

[Ialda]

[Montrer] Spoiler

Qui peut en dire autant ?
Peu de monde, c'est pourquoi ça bisque grave dans les rangs du shallow-gaming AAA.

[Zêta Amrith]

Uh uh !
Voilà qui résume bien l'histoire de la firme.

Sega faisait du rhythm game avant que le genre ne devienne la poule aux oeufs d'or et continue aujourd'hui.
Mais bon, on n'évangélise pas les groupies du hasbeen Amano et de la déclinante FF avec des faits.

[Ialda]

J'avoue que c'était surtout pour poster cette version du jingle Sega ^^

[chevkraken]

Tiens, suite à la discution d'hier sur les jeux comme Heavy Rain pour les parent, j'ai montré Heavy Rain à ma mère pour avoir son avis et sa réponse est clair:

1.Ce n'est pas un jeu video à ses yeux, c'est un film interactif et une expérience immersive, une sorte de réalité virtuelle plutôt.
2.Il y a trop de QTE inutile
3.Elle se ferait chier en y jouant, c'est trop mou.
4.A moins qu'il y ait plusieurs fin totalement differentes (comme les differentes routes d'un visual novel), ce genre de jeu n'a pas d'interet, vaux mieux lire un livre, tu est plus immergé dans l'intrigue car c'est ton imagination même qui te met au coeur de l'histoire.

Sinon, de mon côté, en jeu du moment, je me suis choppé les monde de Ralph sur Ipad à 90 centimes. Et je regrette pas mon achat.
C'est une compile de 5 jeux (au début, il y en avait que 3, mais il y a eu des MAJ.

On a Felix fit jr, qui est le même jeu que dans le film. un bon petit jeu d'arcade retro.
On a un très bon clone de Doodle jump.
Le 3ème jeux est jeu d'action survival où on joue le sergeant Calhoun et où on est dans une arene et il faut survivre contre des vagues d'insecte tueurs (il y a 5 armes differentes à utiliser)
Le 4ème jeu est un jeu de course vu de dessus (omme dans la première moitié des années 80), son maniement était très difficile, mais la MAJ d'hier a rajouté un second gameplay et là c'est très jouable.
Quant au 5ème c'est bon petit un shoot them up en vue 3D isometrique.

Tout les jeux sont fluide, addictif, 4 d'entre eux respirent l'arcade des années 80 et se jouent très bien. A ce prix, ce serait bete de se priver.

A noter que Disney a aussi develloppé 3 jeux gratuit sur le site officiel du film.

On a:
Felix fit jr encore une fois (mais un peu moins bon que sur Ios
Hero Duty qui cette fois çi devrait un mini rail shooter, très limité au début, il deviens au bout de quelques minutes très bon et après un moment très difficile. Avec 100 étages totalement differents (même si chaque étage fait que 2,3 salles), il faut un certain temps pour en voir le bout.
Sugar Rush qui comme dans le film est un petit clone bien sympa (bien qu'un peu lent de Mario Kart avec des graphisme niveau PSX (le jeu est supposé être sorti en 1997) avec du AKB48 en generique et plein de persos tout sucrés et mignons à débloquer.

Bref, vraiment bien sympa tout ça (et en plus, aucun problème de gameplay).

[Mellorine]

Tiens, suite à la discution d'hier sur les jeux comme Heavy Rain pour les parent, j'ai montré Heavy Rain à ma mère pour avoir son avis et sa réponse est clair:

1.Ce n'est pas un jeu video à ses yeux, c'est un film interactif et une expérience immersive, une sorte de réalité virtuelle plutôt.
2.Il y a trop de QTE inutile
3.Elle se ferait chier en y jouant, c'est trop mou.
4.A moins qu'il y ait plusieurs fin totalement differentes (comme les differentes routes d'un visual novel), ce genre de jeu n'a pas d'interet, vaux mieux lire un livre, tu est plus immergé dans l'intrigue car c'est ton imagination même qui te met au coeur de l'histoire.

Mais tu dis toi-même que ta mère est une gameuse, donc elle ne rentre pas du tout dans le cadre dont je parlais, c'est-à-dire les parents qui n'ont jamais joué, qui ont des a priori sur leur capacité à prendre en main un jeu et que l'on voudrait introduire dans cet univers. Exemple non pertinent donc.

Quant à ses arguments, je les ai trop lus sur le net, comme beaucoup de choses qui ont été dites depuis que j'ai eu le malheur d'essayer de soutenir le jeu vidéo pour tous les goûts et les sensibilités. Mais non, c'est tellement mieux quand seule une élite de vieux joueurs qui ont connu le véritable et unique âge d'Or peuvent accéder au Saint Graal vidéoludique alors que les autres n'en sont pas dignes parce qu'ils ont raté le coche et n'ont pas forcément envie de se taper les gloires du rétrogaming vingt ans après tout le monde...
Mais bon, j'avoue, j'ai des goûts de chiotte, même que j'ai aimé la fin de Mass Effect 3. Je ne devrais plus jamais avoir le droit de toucher une console, et laisser ça aux tru gamerz.

On se croirait dans le milieu du metal extrême, et c'est pas flatteur.

[Fisico]

4.A moins qu'il y ait plusieurs fin totalement differentes (comme les differentes routes d'un visual novel), ce genre de jeu n'a pas d'interet

Tous les personnages peuvent potentiellement mourir et/ou ne pas atteindre ce qui constitue l'objectif final.
La plupart les scènes peuvent s'aborder sous différents angles et donner des résultats probants ou non.

On peut ne pas aimer le concept, mais en terme de rejouabilité le titre est tout bonnement excellent (et on a pas à se refarcir l'histoire en entier, il est possible de reprendre à n'importe quel chapitre pour provoquer de nouveaux embranchements dans l'histoire)


En parlant de visual novel je me suis attaqué à Last Window qui trainait dans mon backlog depuis quelques semaines suite à son achat à prix cassé chez feu GAME, je n'ai qu'un souvenir très lointain de Hotel Dusk donc c'est une expérience assez troublante que de revenir sur un jeu copie carbone des années plus tard.
Après l'avoir terminé il ne me restera plus qu'à récupérer Another Code R et j'aurais complété tous le catalogue visual novel du défunt studio Cing (oui oui j'ai aussi fait Again Eye of Providence)

[Zêta Amrith]

On se croirait dans le milieu du metal extrême, et c'est pas flatteur.

Quoiqu'il en soit des antiennes chevkrakiennes, une sous-culture est rapidement périssable sans ses gardiens du temple.
Une approche un tant soit peu "péremptoire" est la seule viable pour ce qui est de conférer un statut de sous-culture au jeu-vidéo (ou à l'anime) plutôt que de le condamner à n'être qu'un passe-temps volatile et sans histoire, aussi consistant qu'une émission de Nikos Aliagas. Tata Huguette a le droit de s'amuser une heure, mais ce n'est pas elle qui fait perdurer l'industrie, le fandom, l'information ou la réflexion sur le sujet une fois la diode Power éteinte.

Les robinets d'eau tiède actionnés en permanence, c'est ce qui conduit aux Wiimotes, Kinect, EA et aux DLCs.
On nous a déjà fait il y a peu le coup du "Il en faut pour tout le monde" à propos du moe dans l'animation japonaise, arguant qu'après tout il suffisait aux anti de regarder autre chose... ben aujourd'hui, le "autre chose" est gakuen ou moe également, et on est obligés de traîner sur le forum jeux-vidéos pour poster des trucs de temps en temps sur MATA parce qu'il n'y a plus rien de ne serait-ce que comestible à la télévision.
Je ne parle même pas de l'animation 3D, qui devait soi-disant cohabiter avec l'animation traditionnelle, donc plus de choix, pour tous les goûts blabla... 2013, les USA ne produisent quasiment plus de films dessinés.

Donc le "Il en faut pour tout le monde" à propos des QTE, rebelotte comme on dit.
Les sous-cultures ont aussi besoin d'ayatollahs et de gros connards pour soutenir leurs colonnes de marbre. Ils sont hélas plus nécessaires dans ce rôle que les gens sympas ou flexibles, qui in fine se retrouvent toujours à ferrailler du côté de la demande plutôt que de celui des créateurs.

[Rhyvia]

Je ne devrais plus jamais avoir le droit de toucher une console, et laisser ça aux tru gamerz.

C'est pour éviter de passer pour un espèce de nazi du jeu vidéo que je m'étais abstenu d'intervenir, mais je peux pas laisser l'élite être représentée par un troll tentaculaire et sa mère. Elitiste, d'accord, mais avec classe s'il vous plait.

Si y'a quelque chose qui me dérange vraiment dans ton message, c'est ça :

n'ont pas forcément envie de se taper les gloires du rétrogaming vingt ans après tout le monde...

Parce que ça sous-entend que ça serait une plaie. Y'avait déjà un peu cette idée dans le message de Natth qui disait qu'elle n'aurait pas le courage de se payer des heures de scènes piliers de glace (sur lesquels il ne faut sauter qu'en de très rares occasions, l'élément de game design du pilier de glace étant qu'ils glisseent jusqu'à toucher un autre objet. Un coup classique du jeu d'aventure qui est utilisé d'une manière assez ingénieuse dans Alundra). On y entend que ça serait un peu pénible et pas divertissant, quand même. J'en accepte l'augure venant d'un non-initié, mais ça m'emplis d'une tristesse infinie.
A mes yeux, le retro gaming n'est absolument pas inaccessible. Un de mes exemples préférés, c'est Lemmings. C'est rigolo, c'est joli, c'est intuitif et facile à prendre en main mais c'est aussi un jeu qui peut se montrer d'une difficulté réellement effrayante, avec un gameplay vraiment bien huilé. Si ce jeu peut donner l'impression qu'il demande faire partie de l'élite, c'est parce que la-dite élite a tartiné l'esprit du monde entier avec un bulllshit sur son skill. En prenant le temps de réellement aller jouer au jeu, on se rend compte qu'il a été pensé et conçu pour faire progresser le joueur, avec des tableaux conçus autours de stratégies particulières qui soulignent différents aspect du jeu jusqu'à en arriver à des énigmes plus corsées, qui demandent d'être résolues avec des moyens plus limités. Mais ça ce stade, le joueur n'est selon toute vraisemblance plus un joueur lambda et est déjà armé contre toutes les crasses que le jeu va essayer de lui lancer à la tronche sur fond de chipt-tune cool et de remix de musique classique des plus kawaii~~ du monde. C'est bien le puzzle game, le peu d'enrobage rend la manière dont le jeu est pensé plus apparente, puisque résoudre l'énigme proposée revient à déchiffrer les codes du jeu de manière encore plus directe que dans un jeu de plate-forme ou pire, un jeu d'aventure.
Et ce dont on se rend compte en regardant bien, c'est que ce que le hardcore gamer ta mère prend pour son talent au jeu vidéo est en réalité le résultat d'un game design correctement pensé. En plus d'installer des mécaniques propres, beaucoup de jeux posent des codes visuels plus généraux qui seront reconnaissables en un clin d’œil (un item à l'effigie de ton héros est certainement une vie supplémentaire, principe qui marche de Megaman à Thunder Force). Si ce même joueur aborde un nouveau jeu qui réutilise des codes déjà assimilés, il va avoir l'impression de passer tous le obstacles les doigts dans le nez alors que le jeu lui-même fait une grande partie de boulot. Mais si ce même jeu apporte un détail qui peut changer la donne, tous le skillz du monde ne va pas l'empêcher de se casser la gueule. Et plus y'a d'assurance, plus la gaufrage sera majestueusement pathétique. Ca va me permettre de réutiliser (un peu) ce pour quoi ce sujet existe : hier j'ai reçu Etrian Odyssey 2 et y'a pas à dire, c'est de la gaufrette de qualité.

Dans le genre jeu qui aplatit toute notion de talents du joueur, il s'impose assez grandement. Pour donner un ordre d'idée, j'avais juste battu le dernier boss du premier jeu, qui est un emmerdeur de rang cosmique à la mauvaise manie de retourner la situation à son avantage en un seul tour alors même que ça faisait cinq minutes qui tu lui mettais la raclée de son existence. Après avoir réussi ce que certains être à juste titre un combat entre la témérité, la perte de temps, la stupidité profonde et sans doute un cruel manque d'attention, je me suis dis que l'aventure c'était dans le poche et que je pourrais explorer le deuxième labyrinthe comme un héros. Résultat : premier game over en moins de cinq minutes. Et encore, là je compte la création de personnages. Etrian Odyssey, c'est une série qui est réputé difficile et dont le noyau est plus dur que le titane mais, au final, le pire des n00b n'aura pas plus de mal à survivre qu'un joueur expérimenté. Parce que cette difficulté n'est pas question des compétences du joueurs mais d'un design qui veut te voir mort, quitte à employer les pires truanderies imaginables (genre, faire apparaitre aléatoirement un monstre bien trop puissant pour ton niveau pendant la récolte d'objet, phase essentielle du jeu puisque c'est ton gagne-pain principal). Il n'y a rien à faire et le jeu même passe son temps à répéter que s'enfuir en hurlant comme une fillette est tout simplement la stratégie de ceux qui survivent. C'est pensé de manière tellement impitoyable que tout le hardcore gaming du monde passe pour une vaste plaisanterie.
D'ailleurs, toi qui parlait de tension dramatique dans le jeu vidéo, Etriand Odyssey est certainement un des jeux qui réussit les plus grand tour de force à ce niveau et je pourrais me baser sur ce titre seul pour pouvoir affirmer que la difficulté dans un jeu vidéo est un vecteur de narration d'une efficacité rare. Ce moment où le jeu te dit que la bête qui te regarde dans le blanc des yeux n'est pas de celles que l'on peut combattre, là, il y a une véritable tension dramatique avec un véritable enjeu. Tout ces moments où le jeu s'arrête pour te dire qu'une créature rode dans les parages ou que les secret du labyrinthe se doivent de rester dans le labyrinthe ne marchent que parce que tout ce que tu as vu jusqu'à maintenant confirme cette impression de danger et te faire ressentir concrètement que tu es où tu ne devrais pas être. C'est pas les quelques instants de narration écrite qui font ça, c'est le jeu dans son ensemble qui créé ça, avec ses musiques, ses paysages bizarres, son bestiaire d'un autre monde et son intention palpable de te voir ton armée de lolis se faire massacrer à la moindre occasion (cherchez pas, je sais que vous aussi avez choisis la guérisseuse avec ses chaussettes rayées roses bleues).

J'oblige personne à jouer à quoi que ce soit sous prétexte que ce serait le véritable gaming. Mais c'est de mon devoir de te dire que ne pas s'y essayer c'est passer à coter de quelque chose. Je cite pas Alundra en boucle parce que ça va me donner des cool point auprès des vieux de vielle, mais parce que c'est mon jeu préféré que je préfère, que j'estime (à juste titre) que c'est un chef-d’œuvre sur tous les tableaux. Du coup, laisser même sous-entendre la possibilité que ça ne serait qu'une réussite circonstancielle de vieux con élitiste qui ne serait qu'une expérience pénible pour un être humain normalement constitué est au-delà de mes capacités.
Si tu veux un exemple qui pourrait te parler, ce que tu proposes est à mes yeux exactement la même chose que tous ces grand amateurs d'animation japonaise qui disent ne pas aimer les robots géants ou que ce n'est pas fait pour eux. Bien sûr qu'il faut éprouver un minimum d'intérêt pour les vieux consoles, mais je peux te jurer que ce qu'ils ont à offrir est déjà accessible au premier venu.
L'arcade en est la preuve (presque) vivante : c'est le sommet du jeu vidéo dans ce qu'il d'immédiat et c'est sur ce support que tu vas trouver parmi les jeu le plus impensablement compliqués qui existent. Essaie juste de te renseigner sur les mécanique des gameplay d'un DoDonPachi Ressurection pour constater à quel point c'est avancé dans le domaine du délire. Pourtant, l'arcade est aussi le jeu auquel tout le monde joue par excellence, puisque c'est publique et qu'il suffit de mettre une pièce dans la machine pour pouvoir faire une partie. Je en sais plus qui avait fait un billet sur le fait que le japonais moyen mettait sa race au gamer occidental moyen dans n'importe quel jeu de versus fighting (Exelen, peut-être ? C'était un article vachement rigolo qui faisait le tour de la population habituelle d'une salle d'arcade au Japon). C'est pas parce qu'ils ont plus de skill, c'est juste parce que les salles d'arcade sont plus accessibles et un mec qui va aller titiller un joystick en rentrant des cours (ou du travail) et se fritter avec tous le quartier sur sa borne d'arcade. Une manière assez raisonnable d'utiliser sa petite monnaie.
Au final, c'est peut-être plus accessible de manière occasionnelle que ne le serait un jeu cinématographique qui te pousse à tout faire d'une traite (comme un film).

Pour conclure, je dirais que voir une joueuse PC qualifier les joueurs console de sale cons élitistes est un grand moment pour moi. Toutes ses années d'oppression mais le jeu en valait la chandelle : je jubile très fort.
Et Mass Effect est plutôt sympathique, mais je lui préfère mais jeux d'aventures et d'exploration avec de gros boss pas beaux à la fin du donjon. Et comme la génération actuelle n'est pas très généreuses dans le genre, je me donne le droit de râler si j'ai envie quand j'en ai envie.

[chevkraken]

aisser l'élite être représentée par un troll tentaculaire

Ouais enfin, t'es un bon troll aussi, dans le sens contraire, mais t'en est un. Je t'ai assez pratiqué pour le savoir.

Sinon, je n'ai rien contre un Heavy Rain, mais soyons franc, en temps que JEU, c'est pas la panacée, il n'y a pas de gameplay. La version avec le move à la limite est mieux pensée, mais à la manette...
Le terme de film interactif correspond bien, je trouve.
Après, il faut aussi avouer que dans ce cas on est clairement dans plein de cas dans un excès de QTE (désolé mais faire des QTE pour poser des assiettes sur une table, s'essuyer ou se laver les dents, ça va trop loin.

Et je trouve que quitte à être comme ça, le jeu serait plus interessant en vu à la première personne en utilisant kinect pour avoir une vraie immersion totale, une vrai impression de réalité virtuelle.

Et pour faire venir les parents hermetiques aux jeux videos, des titres de reflexion (comme les point n click, les jeux d'énigmes, les jeux de gestion) ainsi que les party games (Singstar, Wii sport, wiifit, mario party, juste dance).

Les premiers car ils mettent leur cerveau à contribution (c'est donc du jeu intelligent) et les autres car c'est de l'amusement facile qui reproduit des jeux qui ne sont pas des jeux video (sport, karaoké, jeu de société)

[Aer]

Ah oui Mello, ce que dit ChevKraken, tu peux le mettre à la poubelle sans soucis. Désolé si les autres t'ont pas prévenu .

Pas grand chose à rajouter, même si je pense que sans râler on peut aussi très bien suivre les débats, la mode, se faire ses gouts et aller chercher ce qui nous intéresse. Je pense qu'il y a toujours une limite au "retro-gaming" et oui de par mon âge j'ai plus fais des jeux entre la MD et la Play2 (le PC étant à part parce qu'il n'y a pas, à proprement parler, de générations :gemini:). Après c'est à chacun de bouger son cul et d'aller voir.

Rhyvia > Ton exemple du game-design répété est vrai, mais c'est aussi en ça qu'on reconnait le hardcore gamer. Tout ce qui lui passe dans les mains trouve un écho dans les jeux qu'il a fait et il "sait" comment ça fonctionne. J'ai pas de honte à avouer qu'un de mes moments les plus forts dans l'univers Zelda ça reste Twilight Princess et son game-design tellement épuré que tout le jeu était d'une logique sans faille pour moi, et j'ai jubilé de ressentir ça.

Sinon, malgré tout l'amour sincère que j'ai pour Alundra (et j'en ai un paquet, crois moi), il ne pouvait rien faire quand deux ans plus tard a surgit Vagrant Story, que je considère pour le coup comme le meilleur jeu ever, n'en déplaise aux joueurs/euses de pici du coin.
Mais je joue toujours aux deux.

[verino]

Apres genre 2 ans de pause ... J'ai enfin fini KOTOR!!! C'est peut-être la dernière fois que je jouerai à un jeu BugoWare

Même pas un Mass Effect Ce serait dommage...