de Windspirit le Lun 13 Juin 2011, 04:14
Je m'insurge, si
Goodfellas est
juste bon, qu'est-ce qui est excellent?
Jamais on n'a vu ni revu avec autant de précision et de justesse à quoi ressemble vraiment la vie du gangster au bas de l'échelle -
Les Sopranos est hors concours, c'est une série qui s'étale sur 86 fois une heure. Le découpage en arc, le montage (et même le "montage musical"), le rythme frénétique, l'univers décomposé à la loupe (décors, costumes, accessoires, plans...), les dialogues,
Joe Pesci, la qualité de la photo,
les plans-séquences qui trouent le cul... Y a pas un faux pas dans le film, pas un moment où on ne sait pas exactement ce qui se passe dans la tête des personnages (Scorsese a réussi à tirer d'excellentes performances de Ray Liotta et de Lorraine Bracco, ce qui n'était pas gagné), pas un moment où l'histoire semble absurde, pas un moment où on se fait chier à se demander quand est-ce que ça démarre où que sais-je. Des citations cultes à la pelle (
Now go home and get your fucking shinebox!), des séquences cultes (
Layla...)...
Si
Mean Streets est culte parce qu'il porte la signature d'un jeune auteur et de sa joie d'avoir enfin l'occasion de faire un film (on y voit son enfance et ses références, genre
I Vitelloni et John Cassavetes...),
Goodfellas est érigé en monstre sacré du genre parce que jamais ce style (qui a par ailleurs continué d'inspirer tous les jeunes cinéastes de renom récents, comme Paul Thomas Anderson (
Boogie Nights...), David Fincher, Fernando Meirelles, Wong Kar-Wai, Guy Ritchie, Matthew Vaughn (
Layer Cake...) ne s'est exprimé avec autant de classe et d'excellence depuis.