Les isekais

[VpV]

Salut les bots, principaux lecteurs de Mata-Web ! J’ai terminé la première saison de Mushoku Tensei.

Sa grande qualité, selon moi, c’est son aspect meta et ironique. C’est une série pour adulte qui contient quelques commentaires acerbes sur la société et la culture japonaises. La violence subie par notre anti-héros est affichée sans ménagement. Obèse, traumatisé et dépressif, il se refugie dans le nihilisme, la masturbation et les univers virtuels pour oublier ses échecs. Mais à ce niveau, la série, du moins la première saison, n’est jamais claire d’un point de vue moral. D’un côté, on sent que le récit pousse vers la lumière en offrant une seconde chance au héros. Celui-ci va retrouver peu à peu le sens des valeurs humaines, pour pouvoir les appliquer, par transfert, dans le monde réel. De ce point de vue, c’est un récit initiatique plutôt optimiste. Mais d’un autre côté, la série valide le fait de vouloir s’évader dans l’isekai, d’y accomplir ses fantasmes déviants, de se marrer un coup en se tapant de la waifu l’épée à la main. Cette volonté de jouissance n’est pas qu’un ressort comique, et j’y vois une sorte d’ambiguïté ironique qui montre qu’on n’a peut-être pas à choisir son camp.

Point de vue réa, le Studio Bind est talentueux, et le temps de production a été suffisant pour nous offrir une série plus belle que la moyenne. J’en ai parlé dans le message précédent, mais l’aspect granuleux et nostalgique de l’image fait partie de ces détails qui offrent un univers chaleureux et confortable, intégrant harmonieusement personnages, environnements et effets visuels. Aussi, le chara design est sans doute l’un des plus adorables de l’animation nippone, les mecs ont vraiment trouvé le sweet spot à ce niveau. Enfin, il y a quelques superbes séquences de combat, que je me repasse parfois en boucle pour admirer la chorégraphie.

La qualité du script, elle aussi, est au-dessus du panier. Par exemple, si les tsundere me gonflent généralement au bout de trois secondes, cela n’a jamais été le cas avec Eris. Son archétype est reconnu par Rudeus, qui s’amuse lui-même de ces poncifs. On est tout de suite complice. Loin de se figer dans son rôle, Eris évolue vite car le récit court sur plusieurs années. C’est plus ou moins la même chose pour les autres personnages : les récits sont croisés et dynamiques, loin des faux enjeux d’un anime harem à la con, qui se contente de faire du surplace.

Niveau défauts, quelques scènes font un peu tache. Pour ma part, ça s’est limité à deux ou trois courtes séquences que j’aurais modifiées, en même temps que l’accoutrement ridicule d’un ou deux personnages. De même, j’aurais travaillé davantage le lien entre les deux mondes, parfois suffisamment faible pour mettre en danger l’aspect meta et risquer de basculer dans un anime fantasy plus classique. La série tire son épingle du jeu en brouillant les frontières entre réel et imaginaire, et j’aurais apprécié que cet aspect soit davantage mis en avant.

Cette histoire ne rentrera pas dans les annales, à cause de son univers trop auto-référentiel, de ses personnages trop typés, et de certains gags trop malsains pour emporter l’adhésion générale. Mais c’est à mon sens une pépite de la culture otaku, qu’il convient de ne pas négliger. J’ai failli la louper car elle semble avoir été partiellement éjectée des classements à cause des controverses. Une bonne chose d'avoir vérifié !

Intrigant, ce cartoon. Apparemment, les controverses que tu évoques n'ont pas suffi à compromettre la mise en chantier d'une saison 2 (et ultérieures) ? Tant mieux.

Perso, j’utilise MaxCleanerProMaxPlusAlpha et mon PC n’a jamais été aussi rapide… Franchement, je recommande.

Voici le lien (dépêchez-vous, les places sont limitées !) : gagnefacile358.zob/offre-secrete-ta-pas-idee

[Montrer] Spoiler

[GregN8]

Blague à part, j'ai vu quelque chose comme 350 invités la dernière fois que j'ai posté, et je me demande à quel point ce site est pillé pour nourrir les algorithmes ?

Sinon, cette série a eu un énorme succès en France. Je crois que c'est dû à la fois à l'effet Streisand et à ses qualités intrinsèques. Ainsi qu'à la tolérance légendaire des Français pour les blagues de cul. Il y a beaucoup de petits jeunes, comme on le voit dans les commentaires, qui ont connu leurs premiers émois avec ce type de série. Si vous pensiez qu'on était gratiné, attendez de voir la génération qui arrive.

[Ikki]

Apparemment, les controverses que tu évoques n'ont pas suffi à compromettre la mise en chantier d'une saison 2 (et ultérieures) ? Tant mieux.

Une 3e saison a été annoncée mais pas encore de date.

Perso les accusations faites à cette série ne m'ont pas empêché de l'apprécier, particulièrement sa 1ère saison, un peu moins sa 2e au rythme plus lent, et encore moins ce qui se passe en toute fin de cette dernière. Mais j'en serai évidemment pour la 3e.

[Darkge999]

Salut les bots, principaux lecteurs de Mata-Web ! J’ai terminé la première saison de Mushoku Tensei.

Sa grande qualité, selon moi, c’est son aspect meta et ironique. C’est une série pour adulte qui contient quelques commentaires acerbes sur la société et la culture japonaises. La violence subie par notre anti-héros est affichée sans ménagement. Obèse, traumatisé et dépressif, il se refugie dans le nihilisme, la masturbation et les univers virtuels pour oublier ses échecs. Mais à ce niveau, la série, du moins la première saison, n’est jamais claire d’un point de vue moral. D’un côté, on sent que le récit pousse vers la lumière en offrant une seconde chance au héros. Celui-ci va retrouver peu à peu le sens des valeurs humaines, pour pouvoir les appliquer, par transfert, dans le monde réel. De ce point de vue, c’est un récit initiatique plutôt optimiste. Mais d’un autre côté, la série valide le fait de vouloir s’évader dans l’isekai, d’y accomplir ses fantasmes déviants, de se marrer un coup en se tapant de la waifu l’épée à la main. Cette volonté de jouissance n’est pas qu’un ressort comique, et j’y vois une sorte d’ambiguïté ironique qui montre qu’on n’a peut-être pas à choisir son camp.

Point de vue réa, le Studio Bind est talentueux, et le temps de production a été suffisant pour nous offrir une série plus belle que la moyenne. J’en ai parlé dans le message précédent, mais l’aspect granuleux et nostalgique de l’image fait partie de ces détails qui offrent un univers chaleureux et confortable, intégrant harmonieusement personnages, environnements et effets visuels. Aussi, le chara design est sans doute l’un des plus adorables de l’animation nippone, les mecs ont vraiment trouvé le sweet spot à ce niveau. Enfin, il y a quelques superbes séquences de combat, que je me repasse parfois en boucle pour admirer la chorégraphie.

La qualité du script, elle aussi, est au-dessus du panier. Par exemple, si les tsundere me gonflent généralement au bout de trois secondes, cela n’a jamais été le cas avec Eris. Son archétype est reconnu par Rudeus, qui s’amuse lui-même de ces poncifs. On est tout de suite complice. Loin de se figer dans son rôle, Eris évolue vite car le récit court sur plusieurs années. C’est plus ou moins la même chose pour les autres personnages : les récits sont croisés et dynamiques, loin des faux enjeux d’un anime harem à la con, qui se contente de faire du surplace.

Niveau défauts, quelques scènes font un peu tache. Pour ma part, ça s’est limité à deux ou trois courtes séquences que j’aurais modifiées, en même temps que l’accoutrement ridicule d’un ou deux personnages. De même, j’aurais travaillé davantage le lien entre les deux mondes, parfois suffisamment faible pour mettre en danger l’aspect meta et risquer de basculer dans un anime fantasy plus classique. La série tire son épingle du jeu en brouillant les frontières entre réel et imaginaire, et j’aurais apprécié que cet aspect soit davantage mis en avant.

Cette histoire ne rentrera pas dans les annales, à cause de son univers trop auto-référentiel, de ses personnages trop typés, et de certains gags trop malsains pour emporter l’adhésion générale. Mais c’est à mon sens une pépite de la culture otaku, qu’il convient de ne pas négliger. J’ai failli la louper car elle semble avoir été partiellement éjectée des classements à cause des controverses. Une bonne chose d'avoir vérifié !

Personnellement, je l'avais pas aimer cette série... J'ai rien à redire sur l'emballage, c'est sympa graphiquement et maîtriser. Il y a également des personnages intéressants, par contre le protagoniste, je peux vraiment pas... Sans compter que l'anime est "soft" comparé au LN originel... Et je parle pas du bazar sur une des histoires annexes qui est cringe même pour une partie de la fanbase...

[Cyril]

Isekai Samurai
Samourai dans un autre monde
https://www.mangaupdates.com/series/7bn ... ai-samurai:

Sans doute mond préféré des trois, Ginko est une samourai de l'ère Sengoku, dont le rève est de mourir glorieusement au combat, malheuresement elle loupe l'occasion à la bataille de Sekigahara où elle est la seul survivante de son bataillon, depuis elle aire dans un japon pacifié où elle affronte en duel d'autre Samourai, malheursement elle est bien trop forte pour ces adversaires qu'elles occis de façon déconcertante, lors d'un pelerinage dans un templs boudhiste, elle pris boudha pour qu'elle envoie dans un enfers remplie de Rakshahsa pour y connaitre un mort glorireuse.

Boudha s'execute est l'envoir dans un monde fantastique où les humains peine face à une invasion de monstre démoniaque, Ginko elle est comblé car elle à maitenant l'espoir de trouver un adversaire capable de la térrassé.

Sans doute mon préféré des trois, déjà c'est doute le plus beaux des trois, l'artiste ecxelle pour représenté les talents d'épeiste de Ginko, et Ginko est un personnage très sympathique, dont l'enthousiasme et son evermeillement vis à vis de ce nouveau monde contraste avec son desir macabre de mourir glorieusemsent.

Qui plus l'auteur évite de tomber le piège du "Nippon Ichi" où Ginko serait plus forte parce qu'elle est japonaise, vu que même dans son Japon d'origine son talent martiale est hors norme.

Meian a sorti les 2 premiers tomes :


Lecture rigolote pour moi : j'ai bien aimé le côté décalé de l'héroïne, accentué par son arrivée dans un monde d'heroïc fantasy à l'esthétique de type Dragon quest et par la différence entre ses valeurs et celles des autres personnages. Il y a de nombreux moments très drôles, avec une mention particulière pour le passage où elle est jugée à la fin du deuxième tome. Je n'achète pas encore mais, si les 2 prochains tomes sont d'une qualité similaire et commencent à développer un scénario ou de vrais enjeux, pourquoi pas ?

[Ramior]

Crois-moi, la qualité est toujours au rendez-vous.

[GregN8]

J'ai récemment fini la saison 1 de Re:Zero.

C'était une excellente série à mon goût, et la seule chose qui ait limité mon plaisir est le sentimentalisme un peu forcé d'Emilia et Rem qui, surtout vers la fin, fait ressortir le côté "roman de gare" de l'écriture. Les deux mousmés sont un peu trop sublimes dans leur comportement, un peu trop subjuguées par Subaru pour être crédibles. Autrement, le script regorge de qualités : je retiens notamment la séquence du héros instable et torturé, si bien menée qu'elle a, l'espace de quelques épisodes, propulsé cet anime dans la stratosphère.

Niveau réa c'était un régal. Certes le dernier arc souffre de ses affrontements trop épiques pour être correctement portés à l'écran (sans un budget à la GoT). Mais de toute évidence, malgré ses limites, l'équipe s'est défoncée. Mention spéciale au doublage japonais exceptionnel, à ces moments sakuga de gloire qui nous font repasser certaines séquences en boucle. Je crois savoir que les saisons suivantes sont de qualité, et je les suivrai avec grand plaisir.

Edit : Par contre, je ne recommande pas les deux OAV, "Memory Snow" et "Frozen bonds", qui pour je ne sais quelle raison sont vides de toute subtilité scénaristique ou psychologique. A oublier.

[GregN8]

Quelques réflexions sur la fin controversée (pour ne pas changer) de Mushoku Tensei S2 :

[Montrer] Spoiler

Le ménage à trois Rudeus-Sylphiette-Roxy, c'est à première vue un retour à la situation initiale, celle du ménage Paul-Zenith-Lilia. Sauf qu'on ne parle pas ici de concubinage mais de mariage. Surtout, la série ne prend pas son temps pour justifier cette décision délicate. Roxy, notamment, accepte trop vite la polygamie, ce qui simplifie sa psychologie et fait passer Rudeus pour le jouisseur hypocrite qu'il n'est plus censé être à ce stade du récit. Malgré la dynamique générale riche et passionnante, on retombe ici dans les travers habituels de l'anime romantique, où la situation arrange toujours le personnage principal, c'est-à-dire, par transfert, les désirs du spectateur masculin.

Si j'en crois GPT :

Dans le light-novel (vol. 7-12), l’arc qui conduit Rudeus à épouser successivement Sylphiette puis Roxy s’étale sur près de deux ans diegétiques ; il comporte un long retour à Sharia, la convalescence de Rudeus après la mort de Paul, un dialogue serré entre Roxy et Sylphie, puis l’opposition (temporaire) de Norn. L’anime compresse ce matériau en quatre épisodes (19-22) : la demande de Roxy, la ratification par Sylphie et l’acceptation de la famille tombent à la chaîne, ce qui accentue la dimension « convenance narrative » que vous pointez.

Il semble que dans le light novel, la "solution polygame" est amenée beaucoup plus lentement. Elle apparaît difficile, avec une réticence marquée de plusieurs personnages. En fait, l'anime semble être victime de ses conditions de production, qui n'ont pas permis d'étaler le processus.

Au-delà de ce problème que vous aviez je crois implicitement soulevé, il reste que cette saison est dans la parfaite continuité de la première, du point de vue du ton, du style graphique et de l'ambiance générale. Cependant, le changement de rythme est assez abrupt puisque l'on passe de la grande aventure à travers les continents (avec Eris) au worldbuiling plus lent et posé (avec Sylphiette). Personnellement j'ai autant apprécié ces deux aspects, car je pense qu'ils sont complémentaires dans toute bonne saga.

De ce que j'ai vu jusqu'à présent, Mushoku Tensei s'impose comme le meilleur des isekai de par la richesse de son univers, l'évolution dynamique des personnages et son style graphique à tomber. Inutile de dire que j'attends la saison 3, ou plutôt sa première partie qui sera normalement diffusée l'année prochaine.

[Gemini]

Ascendance of a Bookworm raconte l'histoire de Main, ou plus exactement, de la Japonaise réincarnée dans le corps de Main. Bibliophile compulsive, elle a souhaité au moment de mourir pouvoir continuer à lire dans sa prochaine vie, au point d'être entourée de livres. Mais cela ne va pas se passer comme prévu. Main, fillette de 5 ans, possède un corps fragile, fluet. Et dans le monde qu'elle va découvrir, les livres représentent une denrée rare, copiés à la main sur du parchemin, en l'absence de papier et d'imprimerie. Venant d'une classe sociale assez pauvre, Main n'a aucune chance de pouvoir en trouver un. Une seule solution : en créer elle-même.

J'ai apprécié la première saison, et l'ai dévoré d'une traite. Avant d'abandonner au bout de quelques épisodes de la seconde saison. Et non, ce n'est pas paradoxal, mais reflète mon ressenti devant l'évolution du scénario. Evolution qui, au passage, ne permettait pas de compenser des défauts aussi présents depuis le début.

Ce qui rend la première saison vraiment plaisante à regarder, c'est la progression de Main - elle est ultra motivée - et ses efforts pour trouver comment atteindre son but. Il n'y a pas vraiment de raccourci ; il lui faudra améliorer sa condition physique, apprendre à lire et à écrire, expérimenter différentes supports d'écriture... Comme dans d'autres isekai, Main est un personnage abusé : intelligente, elle dispose surtout d'un arsenal de connaissances à mettre en pratique, à la fois pour la création de livres mais aussi pour gagner un maximum d'argent. Ses points faibles : son côté obsessionnel, son corps faible, et une mystérieuse maladie... qui a aussi des avantages.
Nous pourrions dire qu'elle triche, mais son parcours s'avère très satisfaisant.

Avec tout-de-même, dès cette première saison, deux aspects de cet univers qui m'ont posé problème, mais qui ne sont pour ainsi dire jamais remis en cause, y compris par l'héroïne (malgré son éducation moderne). Ainsi, les enfants commencent à travailler à 7 ans, et il n'est pas choquant de voir quelqu'un de plus jeune avoir déjà des activités professionnelles (même s'ils n'ont techniquement pas le droit d'être payés). Main y trouve son compte, et c'est amusant de la voir presque donner des ordres à des soldats adultes.
L'autre souci, c'est que cela ne choque pas plus qu'un homme adulte soit lié à une fillette. La relation entre Main et Benno (un adulte) est interprétée comme telle par d'autres personnages, et une gamine explique fièrement chercher à être la concubine d'un noble dans la seconde saison (car c'est surtout à ce moment-là que ce problème devient évident).

Ascendance of a Bookworm est aussi une série triste, bien plus que ce à quoi je m'attendais (malgré un ton résolument comique). La question de ce qui est arrivé à la véritable Main se posera réellement, et je crains vraiment le pire pour la suite de la série. Je ne souhaite pas voir ça.

Enfin

[Montrer] Spoiler

comme dit tantôt, l'évolution de la série me déplaît. Main renonce à son objectif premier du moment qu'elle trouve une bibliothèque. Et même compte-tenu de sa personnalité, ce n'est pas ultra logique (puisqu'elle arrête d'essayer de créer des livres malgré les efforts investis et ses promesses). Elle change radicalement d'objectif, quitte à trahir son entourage. Le fait que l'église dispose d'un moyen d'absorber son trop-plein de mana sort un peu de nulle part (de même que ses super-pouvoirs), car le grand-père de Freida semble n'avoir jamais considéré cette option. Et alors que l'église a clairement besoin d'elle, elle doit leur faire une donation pour joindre leurs rangs. Le clergé lui-même paraît extrêmement malsain. Bref, il y a quand même beaucoup de choses qui ne vont pas, et la série bifurque sur une histoire assez désagréable.

Je n'ai pris aucun plaisir devant le début de la seconde saison, et comme je préfère me préserver d'une tournure trop dramatique, je m'arrête là. A posteriori, la première saison m'aurait suffi, et si je trouvais déjà la fin beaucoup moins engageante que le reste, cela m'aurait permis de garder de la série un souvenir agréable.