guwange > Dans ma tête, j'ai lu à la française (
gu-ouan-je) pendant des années. Puis, y a genre deux ou trois ans, en tombant sur une review du fameux jeu sur YouTube, ce fut la révélation : déjà que tu étais une personne de goût (mais ça, tout le monde s'en doutait déjà) et que, sans être un puriste maladif des prononciations originales, ma paresse et mon manque de curiosité me font honte parfois.
Pareil, pour le titre sous le pseudo d'Amrith,
Kwisatz Haderach, il a fallu que je vois Timothée Chalamet se dandiner sur des dunes pour comprendre que Zeta n'était pas un simple nostalgique d'une obscure LV2 renforcée pratiquée au lycée. Mais, ça aussi, tout le monde s'en doutait déjà.
Aer a écrit:Belle.
Une merde sans nom.
Personne n'a oublié
ce moment d'anthologie.

Je viens de me souvenir que j'avais oublié que j'avais vu
Mirai. Ce n'est ni bon ni mauvais signe. Sympathoche, c'est tout à fait ça, et quelque part frustrant venant de celui qui a fait
La Traversée du temps et
Summer Wars.
Après, comme ça a beaucoup été dit ici ou ailleurs, les films d'Hosoda, comparés à ceux d'autres géants du cinéma d'animation japonais, ont tendance à perdre de leurs superbes après un second visionnage. J'ai le souvenir d'avoir adoré
Summer Wars à sa sortie et d'avoir été pas mal refroidi à sa sortie en DVD. Le plus frustrant, c'est que je n'arrive pas à en comprendre les raisons. Rétrospectivement et bien qu'il ne s'agisse pas de son film le plus abouti formellement,
La Traversée du Temps reste le film d'Hosoda que je préfère.
Histoire de tout de même voler à son secours, mon entourage - femme, enfants et amis - adorent ce qu'ils ont vu d'Hosoda, ont adoré
Ame et Yuki et
Mirai plus encore. Pour en avoir discuté avec eux à plusieurs reprises, il en est ressorti que ces films ont réussi à toucher un point sensible chez eux, et avec une certaine justesse. De mon côté, je pense vraiment que, comme Makoto Shinkai, ses films sont bons, pris individuellement et indépendamment les uns des autres, mais qu'ils se ressemblent trop ou plutôt que le dernier en date a trop tendance à compiler les précédents, sans vraiment innover sur le fond. Par contre, sur la forme, on sent que Hosoda est un réal qui adore chercher de nouveaux procédés, de nouvelles techniques pour proposer des choses visuellement nouvelles. Un peu comme Satoshi Kon, mais la comparaison s'arrête là.
Enfin, pour continuer la comparaison avec Shinkai, toujours suite à des débriefs entre amis ou en famille, les appréciations et discussions autour des films d'Hosoda étaient très similaires à celles qu'on avait déjà eues après la sortie de
Your Name. Dans la liesse générale, j'avais dit, en passant pour un rabat-joie, avoir bien aimé malgré la sensation amère d'avoir assisté à un best of du réalisateur. C'est assez paradoxal de se dire qu'on peut aimer les films d'un réalisateur, mais se montrer davantage critique quant à son œuvre, considérée dans son ensemble.