City HunterRéalisation : Yuichi Sato
Le long métrage adapte les deux premiers tomes du manga original culte de Tsukasa Hôjô, c'est à dire qu'il dévoile les talents de nettoyeur, son partenariat avec Hideyuki Makimura et son remplacement par sa soeur Kaori Makimura ainsi que leur combat contre le redoutable cartel de l'Union Teope.
Je dirai que le grand point fort du film, c'est Ryohei Suzuki, l'interprète de Ryô Saeba : il est tout simplement
PARFAIT. Déjà il a la carrure adéquate pour interpréter notre héros : il est grand, musclé, élancé et beau gosse. De plus si son interprétation est très exubérante et délirante quand Ryô fait le pitre et l'obsédé (les belles femmes rendent toujours l'Etalon de Shinjuku totalement gaga !

) il est extrêmement sobre et impressionnant quand notre héros est calme, sérieux, sombre ou professionnel.
J'avais vraiment la sensation de voir le Ryô du manga prendre vie en chair et en os devant mes yeux.
Masanabu Ando est quant à lui absolument excellent dans le rôle de Hideyuki Makimura : non seulement il lui ressemble beaucoup physiquement mais en plus, il a bien retranscrit à travers son jeu le caractère calme, posé et réfléchi de celui-ci. Certaines de ses réflexions vis à vis de la perversité de Ryô m'ont bien fait rire

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Il est d'ailleurs appréciable que Makimura ait un rôle si important dans le film car on le voit durant la première demi heure du film. Pour nous qui connaissons bien le personnage via la série animée et le manga, c'est déjà appréciable, mais cela laisse le temps au moins aux spectateurs néophytes de se familiariser et de s'attacher à lui.
Je suis en revanche mitigé sur la prestation de Misato Morita dans le rôle de Kaori : si on retrouve dans son jeu le caractère sensible et emphatique de la jeune femme, je n'ai pas retrouvé chez elle le tempérament susceptible et explosif qui faisait entre autres son sel dans le manga et l'animé.
L'actrice interprétant Saeko Nogami est en revanche très convaincante : lors d'une ou deux scènes assez explicites, on reconnait bien chez elle la femme fatale enjôlant Ryô pour arriver à ses fins, même si elle sert essentiellement d'informatrice aux protagonistes.
Le film sait bien alterner les moments grivois, délirants et hilarants (la danse du Mokkori, j'en ris encore !

) avec des passages beaucoup plus sombres, sérieux et dramatiques (les victimes de l'Angel Dust ressemblant à des zombies surpuissants et terrifiants comme dans le manga).
Une séquence flash back de Ryô nous renvoie par ailleurs à son passé de guérillero en Amérique du Sud, reflétant le passé noir et tragique de ce dernier...
Enfin les scènes d'action sont nombreuses, les combats au corps à corps bénéficient d'une belle chorégraphie et les gunfights envoient du pâté : à ce titre, la bataille finale en met plein la vue !
Un des rares bémols que j'aurai à adresser au film, ce serait quelques petites longueurs, pas bien méchantes au demeurant, une BO pas très marquante (à part des remix plaisants de "Footsteps" et "Get Wild") et une prestation en dents de scie de l'interprète de Kaori.
A part ça, globalement, cette adaptation live japonaise est une très belle réussite que je vous conseille, le film ayant bien respecté l'esprit et l'âme du chef d'oeuvre de Tsukasa Hôjô

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Edgar, Edgar, prince de la Cambriole...