Zêta Amrith a écrit:C’est aussi une aberration sanitaire qui force les injections répétées d’un produit conçu pour une souche qui a disparu depuis deux ans. Un produit dont le taux d’efficacité était déjà discutable sur la mouture Delta, et qui flirte avec zéro s’agissant de l’actuel variant dominant
Je veux bien tout entendre, mais même en prenant les chiffres que rabâche quelqu'un d'aussi modéré que Fabrice Di Vizio, ça me semble difficile à défendre : en pleine vague Omicron, le gars est tout fier de jacter chez Cyril Hanouna qu'on ne compte "que 53 % de non-vaccinés" dans les services de réanimation en France... Ce qui, au regard de ce qu'ils pèsent dans la population, prouve bien qu'ils sont surreprésentés. Sachant que dans les 47 % restant, il y a probablement des immunodéprimés en pagaille.
J'ai bien compris que ce qui te gêne, c'est qu'il faille multiplier les injections pour maintenir un niveau d'anticorps suffisant, le tout conditionnant - par Pass interposé - l'accès à toute une série de lieux et services. C'est justement l'un des avantages d'une obligation vaccinale (accompagnée d'une levée des brevets, j'insiste) : encore une fois, c'est l'Etat que ça engage sans demander à des restaurateurs ou des vigiles au cinéma de scanner un QR Code à l'entrée. Ca n'instituerait pas des restrictions à deux vitesses, sinon de façon très temporaire (le temps d'arriver à une couverture suffisante) et ça ne banalise pas l'outil de contrôle que tu décris. Après oui, c'est loin d'être idéal car ça n'est rien de plus qu'une solution d'attente. Mais m'est avis qu'on n'a guère le choix. Et m'est avis surtout que tu surestimes l'efficacité des traitements disponibles à ce jour pour juguler une telle pandémie, parce que ta position n'est pas tenable sans cela. En l'occurrence, l'exemple japonais sur lequel tu t'appuies semble bien corroborer le fait qu'aucun protocole de soins post-infection ne permet de se passer d'une couverture vaccinale décente. Aucun. Du moins, pas encore : de nouveaux traitements sont annoncés et si cela peut rebattre les cartes, tant mieux (Pfizer est encore annoncé à la manœuvre, pour ta plus grande joie). D'autant que le virus semble doucement s'affaiblir au gré des mutations qu'il subit.
Quant aux symptômes durables que j'évoquais chez mon épouse, le fait est qu'elle a à peine été malade pendant son Covid. C'est dix à quinze jours plus tard que des "dérèglements" ont semblé s'opérer, laissant le corps médical sans réponse, en dépit d'une petite pile d'examens.
Ialda a écrit:Ce qui me rends malade, c'est (...) d'hystériser le débat afin de masquer délibérement les problématiques de casse de l'hopital public et de souveraineté industrielle;
Pas que la situation se soit franchement arrangée - au contraire - mais si l'objectif était de taire l'extrême tension qui règne dans les hopitaux suite aux fermetures de lits qui ont explosé ces dernières années, c'est raté dans les grandes largeurs. Le sujet a plus qu'infusé dans l'opinion et fait presque consensus.
Ialda a écrit:le fantasme du zero covid est de toute façon doucement en train de passer et les gens se font à l'idée qu'il va falloir apprendre à vivre avec le virus.
C'est certain et pour ma part, j'ai beau être bien élevé, la litanie de gestes barrières et autres protocoles Blanquer à Ibiza, j'ai lâché l'affaire pour de bon. J'étais récemment en pharmacie pour récupérer un autotest gratuit (je vous passe les détails) et j'ai vécu ce moment un peu lunaire :
- "Bonjour, il me faudrait un autotest s'il vous plaît pour mon fils de 5 ans".
- "D'accord, il me faut une attestation de son école".
- "De son école ? ... Mais pourquoi ? C'est un cas contact direct. Je suis positif, mon épouse aussi et sa soeur aussi. C'est justement le Directeur qui nous a dit que nous pouvions récupérer un autotest gratuit dans ces conditions".
- "Non, il me faut une attestation de l'école".
- "Okay... Donc vous voulez que ce soit le Directeur de l'école qui certifie sur son honneur à lui que moi, mon épouse et ma fille sommes positifs au Covid-19, c'est ça ?"
- "Voilà, exactement !"J'ai eu un fou rire nerveux et je sui parti. Je n'avais de toute façon pas prévu de faire l'autotest pour de vrai, mais j'en ai un peu marre de vivre dans cette farce sans fin.