Fin plus tôt dans la semaine en un peu moins de 30H. Pour donner un ordre d'idée, je suis de ces joueurs qui retournent autant que possible la carte et essayent de résoudre toutes les énigmes (j'y suis arrivé, j'ai trouvé et ouvert tous les coffres). Par contre il y a sans doute deux heures de trop si jamais le temps de pause est compté, il m'est arrivé de laisser le jeu tourner alors que je me faisais à manger ou que l'on m'appelait au téléphone. Mais c'est un jeu long, bien plus long que l'original.
Je vais rester volontairement vague et ne pas aborder l'intrigue en elle même, mais à un moment où on pense que le jeu embraye sur son acte final et se dirige vers sa conclusion, il prend la tangente à travers une séquence aussi inattendue qu'interminable. Et c'est là qu'il m'a un peu perdu, cette (très) longue séquence, quand je pensais que ce qui avait été mis en place allait enfin trouver leur aboutissement, m'a fait perdre de l’intérêt dans le jeu qui se met à tirer en longueur sans que ce qui soit raconté soit véritablement passionnant. Et je ne peux même pas reprocher à Naugthy Dog de tenter de délayer la sauce pour donner l'illusion de plus de contenu au joueur, encore une fois le moindre environnement demande un tel travail que chaque nouvelle scène c'est des mois et des mois de travail.
Ce passage m'a un peu fait l'effet d'un film en
director's cut où le réalisateur a voulu intégrer toutes les scènes à peu près finalisées possibles et en conséquence le rythme du film en pâtit. Ben là c'est un peu pareil. Au final le récit retombe sur ses pattes à temps, et je suis satisfait de la conclusion, mais on en reparlera quand plus de monde aura fini le jeu ici.
Reste que la grande réussite de ce jeu, en tant que suite, c'est d'arriver à étendre et approfondir son univers et s'en servir au service du récit.
The Last of Us nous dépeignait des Étas-Unis partagés entre ce qu'il reste des forces fédérales, des lucioles et des pillards, ici on a bien plus et on réalise à quel point chaque région du pays à sa propre histoire.
Je ne revient pas sur la technique pure, c'est juste fou que ce jeu tourne aussi bien sur PS4, par contre la mise en scène mérite vraiment un torrent de louange. Le niveau de la
performance capture est sans égal dans le jeu vidéo, les personnages sont plein de petits mouvements du corps qui en disent tant et les regards qui se croisent ou se fuient avec un naturel désarmant en dit tellement plus que des monceaux de dialogues. On est ni plus ni moins qu'à un niveau hollywoodien là. Même remarque pour les animation dans le jeu, qui s’enchaînent avec un naturel, une fluidité et surtout une réactivité incroyable. Naughty Dog au sommet de son art, je n'ose imaginer à quoi ressemblera leurs jeux sur PS5.
Mais la vraie réussite c'est d'avoir rendu le jeu vraiment amusant à jouer. Que ce soit les phases d'infiltration ou d'action, maintenant on s'amuse bien plus et on est pas à se forcer de les passer jusqu'à que le récit reprenne son cours. Pour reprendre ce que disait le père dans l'émission de GK, c'est pas juste la partie où on tente de passer en douce qui est amusante maintenant, c'est aussi ensuite, quand on se fait prendre et que tout part en sucette et qu'on doit improviser une solution, souvent au prix des trois quart de son stock de munitions, pour s'en sortir.
Le jeu est plus souple, le joueur a plus d'options, même si certaines sont cachée dans l'arbre des compétences à débloquer, les zones plus ouvertes dans l'ensemble...
Et pour contrebalancer ça les ennemis aussi ont été améliorés. Les humains sont plus intelligents et mieux équipés, comme écrit plus haut, et de leur coté les infectés me semblent, à moi aussi, plus résistants. Le meilleur exemple c'est les colosses et leur nouvelle évolution, les puants, qui demandent au moins deux cocktails Molotov et quelques décharges de plomb quand dans le premier jeu un Molotov direct sur la tête garantissait une élimination en hard ou en normal. Une des séquences du jeu est une descente claustrophobe dans un gratte-ciel infesté, étage par étage, qui fini par un combat très tendu entre un groupe de cliqueurs et un puant et qui est le moment où j'ai fini par passer le jeu en normal au lieu de rager non stop en hard.
Au final, Druckman et Naughty Dog livrent un jeu mémorable qui non seulement améliore ce qui était améliorable dans le précédant, sera retenu comme la merveille technique de cette génération de console, mais qui en plus prend de vrais risques dans ce qu'il entreprend de raconter. C'est une œuvre sombre et extrêmement violente sur la spirale de la vengeance et son absurdité qui fait des choix forts pour arriver à articuler son propos. Et ça n'a pas manqué, certains rebondissements de l'intrigues n'ont pas plus à une partie des fans et entraîné un rejet épidermique du jeu dans son ensemble chez ces derniers. Le syndrome
The Last Jedi qui se répète à nouveau

Ramior a écrit:Je crois qu'on se souviendras surtout de la controverse que le jeux à engendré avant sa sortie.
Tu parles de quelle polémique ? Celle sur le fait que l'héroïne est lesbienne ? Ou celle sur le fait que la copine de l'héroïne est juive ? J'ai du mal à suivre avec tous ces gens enragés pour pas grand chose, surtout la première qui était déjà un fait avéré dans le premier jeu.