Revue Starlight to the end...
He ben c'était pas si mal en fait.
La série fini par se recentrer sur son couple d'héroïnes et les parallèles entre leur histoire et celle de Starlight arrivent à leur aboutissement, la pécheresse Hikari est punie et Karen est bannie de la tour, privée de son éclat. Fin de l'histoire.
Sauf que la composante post-moderne de l'histoire arrive enfin et vient fusioner les différents niveaux de diégèse et d'exégèse en un seul récit. Quand Karen lit The Starlight Gatherer et réalise que le roman n'a pas la même fin que la pièce de théâtre qu'elle a vue enfant et décide qu'il n'y a donc pas de raison que leur Starlight ait la même fin que cette dernière, elle ne parle pas que de la pièce montée avec le lycée mais de son histoire avec Hikari.
Conceptuellement c'est brillant, et ça plane sans effort au dessus de la masse des animes produits à la chaine. Mais ça arrive aussi un peu tardivement dans la série.
Parce que c'est là le problème fondamental de la série, il y deux séries qui s'affronte en elle. D'un coté l'histoire de Karen et Hikari, un Madoka Magica sauce takarazuka, et de l'autre les épisodes sur leurs camarades de classe, le LoveLive! flamboyant commandé par Bushiroad pour vendre des produits dérivés. Et ces deux aspects s'opposent l'un à l'autre sans vraiment arriver à cohabiter. On retire les épisodes OSEF sur les personnages secondaires qui ne servent pas à grand chose, même la sous-intrigue de Banana n'aboutit à rien au final, et il reste un récit solide et plutôt bien tenu en terme de thèmes et de motifs. Mais il doit partager l'antenne avec l'autre moitié de la série. Et quand une série dure 12 épisodes il est difficile de consacrer la moitié de sa durée à du hors-sujet sans que l'ensemble en souffre. D'autant que même dans les épisodes du fil rouge les enjeux de la partie tranche de vie et des duels avaient régulièrement du mal à être cohérents. N'est pas Utena qui le veut.
Mais je sors satisfait de la série. Elle n'a pas été aussi brillante ou flamboyante que ce que j'espérais, et il y a un gros ventre mou d'épisodes hors-sujets, mais son final montre que le staff avait une vision de ce que leur série devait être et sont arrivé, bon gré, mal gré, à l'accomplir malgré l'ingérence des producteurs. L'essentiel est sauf, et c'est déjà pas mal vu d'où la série revient.