
Réalisation : Kazuhiro Furuhashi (Mobile Suit Gundam Unicorn)
Scénario : Yasuko Kobayashi (Garo : The Animation)
Animation : MAPPA & Tezuka Productions
D’après le manga (1967-1968) d’Osamu Tezuka.
"Echangé" aux démons par son géniteur avide de pouvoir peu de temps avant sa naissance, Hyakkimaru vient au monde difforme et monstrueux. Jeté tel un objet, il est recueilli par un artisan compatissant qui lui rend silhouette humaine et le transforme en arme de combat. Désormais adolescent et bretteur émérite, Hyakkimaru décide de partir à la recherche des
Pas grand-chose à dire c’est Dororo, 50 ans après sa première adaptation télévisée. C'est beau.
Assez fidèlement restitué, avec une photographie intéressante jouant fréquemment sur les tons de gris pour évoquer les incarnations antérieures du récit. Cette production semble mieux animée que les autres titres récents labellisés Tezuka Productions – merci MAPPA – et Bouddha soit loué le doublage est naturel, plaisant, à cent lieues du bullshit otaku ordinaire. Les modifications apportées au manga, très mesurées, sont dans l’ensemble défendables : les dialogues sont légèrement plus nihilistes, Hyakk n'a pas récupéré son visage, un personnage destiné à réapparaître est introduit ici dès le prologue, et on note la référence à la version de 1969 via le caméo du cabot mignon. On pourrait certes chipoter que l’on ne retrouve pas exactement la particulière sinistrose qui conférait son caractère noir et marquant à ladite mouture, mais l’essentiel n’est pas là. Dororo 2019 démarre dignement à tous les points de vue, conserve toute sa classe et une nouvelle génération va découvrir l’énième bijou scintillant sur la couronne.