J'ai terminé il y a quelques temps déjà mon visionnage de Goldorak/Grendizer.
Voilà enfin mon cours avis avant que mes souvenirs ne soient trop flou.
Synopsis (Animeka) :
"Là-haut, là-haut, très loin dans l'espace, une grande guerre éclata..." sur la planète Euphor : Vega réussit à détruire cette planète... Son Prince, le prince Actarus parvint à s'échapper en volant à l'ennemi un robot : Goldorak ! Actarus atterrit alors sur notre Planète Bleue. Il est recueilli et adopté par le Professeur Procyon. Malheureusement, Vega a poursuivi Actarus et menace maintenant la Terre! Aidé de ses amis Alcor (ex-pilote de Mazinger) et de Venusia, notre prince de l'espace défendra notre planète bleue qui ressemble tant à Euphor... "Actarus à bord de Goldorak, voici la légende que l'on va vous raconter !"
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La série Goldorak est très agréable. Le premier tiers de la série est clairement une grosse introduction.
Alors qu'elle laissait penser que nous assisterions ad vitam à des épisodes proposant son Golgoth du jour le programme fini par basculer sur du feuilletonnant offrant une montée des enjeux et de sa dramaturgie.
Pourtant dès le départ Goldorak parvient à nous saisir en offrant des récits dont les antagonistes font l'objet d'un manichéisme tout relatif. Les opposants sont tour à tour manipulés, contraints ou trompés. Ils offrent régulièrement des épisodes émouvants avec certains finals déchirants tel que cet épisode 12 où la jeune sœur de l'ennemi ne comprend pas que le corps de son frère est manipulé et veut se venger du Prince d'Euphor.
En ce qui concerne les protagonistes l'accent est allègrement mis sur Actarus dans un premier temps qui a systématiquement le beau rôle. Au point que cela est terriblement frustrant de voir Alcor réduit au rang de subalterne désespérément inutile. Sans parler des autres personnages qui ne sont que spectateurs de l'action.
Puis passe un cap avec l'épisode 37. On autorise enfin Alcor à réellement participer au combat, on l'équipe et on le considère comme un compagnon au détour d'un très bel échange entre Alcor et Actarus qui souligne que le personnage est enfin considéré.
Dès lors la série bifurque et prend une nouvelle voix. La patrouille des Aigles nait et s'agrandit progressivement. S'en suivent des combats qui ne reposent plus sur le Super Robot mais sur le travail d'équipe et l'entraide face à des ennemis de plus en plus fourbes.
Les ennemis à ce titre sont tous caractérisés mais complémentaires et principalement Minos/Minas et Horos. L'un chef de guerre et l'autre tacticien. Si la mésentente est évidente dans un premier temps les deux allieront leurs talents pour mettre sur pieds des plans de plus en plus cruels et horrifiants. le point de non retour étant atteint avec cette alliance conclus afin d'échafauder un plan en grande pompe afin de se débarrasser d'un rival nuisible.
Ainsi malgré une grosse introduction qui s'étale sur un nombre conséquent d'épisodes, la série parvient à se montrer captivante de par ses thèmes et ses personnages forts bien caractérisés. Le tout accompagné par des belles compositions et un design ancien, agréable mais irrégulier.
Toutefois Goldorak n'est pas non plus dénué de reproches. Si les ennemies sont réussis, la relation Actarus et Alcor est fortement tumultueuse. A l'extrême même. S'il est évident que les deux hommes s'apprécient et s'estiment ils sont incapable d'échanger plus de deux mots sans se taper dessus. Probable allégorie de l'homme fort qui devient pénible sur la durée.
Le personnage de Vénusia est aussi assez malmené. Incapable de faire le lien entre Actarus et Le Prince d'Euphor dans un premier temps
elle fini par apprendre la vérité et rejoindre le front à bord de son propre engin. Mais le personnage est totalement éclipsé par l'apparition de Phénicia. Elle ne participera plus que très ponctuellement aux affrontements, sa position de love interest d'Actarus disparait. Elle ne sera plus respectée à tel point qu'Actarus s'autorisera dans le final à quitter la Terre sans même lui dire au revoir ou se présenter devant elle.
Vraiment déçu par le traitement réservé à Vénusia qui aurait mérité bien plus d'égard.
D'autres éléments scénaristiques sont également assez mal gérés. La blessure que portera Actarus, présentée comme mortelle sur le terme n'a absolument aucun intérêt dans le récit si ce n'est lui faire pousser quelques gémissements au cours de combats. La capacité de Phénicia évoquée au détour d'un épisode ne sera plus jamais évoqué dans le reste de la série.
Là dessus j'ai malgré tout pris beaucoup de plaisir à suivre Goldorak, ses qualités surpassent évidemment les défauts qui peuvent être relevés ici et là. Certains épisodes sont déchirants et d'autres offrent de grands moments d'émotions jubilatoires tel que le 42 "Péril en la demeure" qui est une véritable pépite.
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Enfin juste un mot sur la VF tant appréciée.
Impossible de nier que le casting est absolument impeccable et ce malgré quelques changements de voix.
L'adaptation est agréable, réfléchie et constante notamment en ce qui concerne le nom des méchas et des attaques.
Toutefois je suis contraint d'ajouter qu'en ce qui concerne la traduction en elle-même, elle est parfois très hasardeuse. Voir même à côté de la plaque. Je pense particulièrement à l'épisode 37 "Une étoile est morte" dont les explications sont complètement incompréhensibles. Il m'aura fallu activer les sous-titres afin de saisir les réels tenant et aboutissant de cet épisode.
La VF est certes de très bonne tenue surtout comparativement à ce qui sera fait les décennies suivantes mais qui reste malgré tout imparfaite (très certainement en raison d'une traduction de script anglais comme cela se faisait).