Batman Lego: le filmMalédiction !
L'infâme Joker et son gang ont détourné un avion rempli à ras bord d'explosifs et prévoit de raser Gotham City de la carte ! Et pour couronner le tout, il a recruté l'ensemble des super vilains de la ville pour accomplir sa besogne destructrice !
Heureusement Batman veille au grain et neutralise la quasi totalité de ses ennemis, à l'exception du Joker qui arrive à prendre la poudre d'escampette.
Le justicier est acclamé et plébiscité par les habitants de la ville pour avoir sauvé à la fois leur cité et surtout leurs vies !
Il serre les mains des citadins lui témoignant sa gratitude, signe des autographes à des orphelins l'admirant...
Et après avoir été longtemps ovationné, il retourne à bord de son Batplane à son manoir... Seul... Terriblement seul.
Alfred Pennyworth son majordome s'inquiète pour lui en déclarant que ce n'est sain qu'il reste en permanence isolé dans son manoir sans jamais voir personne et qu'il doit sortir pour autre chose que combattre le crime.
Alfred parvient non sans mal à le convaincre de se rendre à un gala commémorant la retraite du commissaire James Gordon et l'arrivée de la nouvelle commissaire qui la remplacera.
C'est durant cette fête qu'il rencontrera deux personnes qui changeront le cours de son existence et bousculeront le train train quotidien de sa vie...
Pendant ce temps, le Joker ourdit un plan machiavélique...
J'ai donc pu voir hier soir au cinéma Batman Lego le film.
Avant toute chose, je tiens à préciser que je n'ai jamais vu à ce jour les téléfilms des super héros DC Lego (mais le peu que j'en ai vu m'a plu et fait rire) ni le premier film d'animation cinématographique de Lego, La Grande Aventure Lego (mais je compte bien combler cette lacune au plus grand vite).
Ce film de Lego axé sur le Caped Crusader est toutefois parfaitement abordable pour les spectateurs n'ayant pas encore vu le précédent.
Tout d'abord, techniquement parlant, c'est réellement époustouflant. L'animation est fluide et fignolée dans les moindres détails, les effets spéciaux sont splendides et les décors sont très impressionnants.
L'introduction est un vrai morceau d'anthologie car on voit le Dark Knight affronter TOUS les super vilains qu'il a combattu au cours de sa très longue carrière:
Aussi bien les plus célèbres comme le Joker, Catwoman, Poison Ivy, le Pingouin, Double Face l'Homme Mystère, Mister Freeze... que les plus méconnus comme le Rat de Bibliothèque (apparu dans la série live de William Dozier avec Adam West) ou encore le Prince du Condiment (apparu dans un des derniers épisodes de Batman the Animated Series ! )
Ensuite, le film prend une tournure différente et un rythme plus calme...
Les scénaristes s'attardent sur la psyché de Batman et soulignent sa détresse, sa solitude... Si on sait que Bruce Wayne ne s'est jamais remit de la mort de ses parents, Alfred cherche à lui faire comprendre à quel point il est primordial qu'il se crée une nouvelle famille, afin qu'il soit enfin heureux...
Et oui, contre toute attente, même si le film a énormément d'humour, il ne se résume pas uniquement à du délire total, loin s'en faut, et regorge de plusieurs moments mélancoliques et nostalgiques assez touchants...
Le film développe aussi très bien la relation entre Batman et le Joker et à quel point les deux ennemis jurés se complètent bien et que l'un ne peut pas vivre sans l'autre.
Pour ce qui est de leur rapport, peut y voir un parallèle fait avec The Dark Knight Returns de Frank Miller (mais dans un registre beaucoup plus humoristique, cela va de soi
).
En ce qui concerne l'humour, il y a évidemment énormément de références faites à Batman et à son univers: aux comics bien sûr, mais aussi à la série live de William Dozier, la série animée de Bruce Timm, aux films de Tim Burton, Christopher Nolan, Zack Snyder, etc, etc...
Une vraie orgie de clins d'oeil, franchement jouissive pour les fans inconditionnels de l'homme chauve souris.
Toutefois, et, heureusement, le long métrage ne se cantonne pas uniquement à cela et l'humour concerne les dialogues truffés de jeux de mots cocasses et truculents et certains quiproquos sont franchement savoureux.
De même, les interactions entre les différents personnages, sont plutôt crédibles, des protagonistes comme Barbara Gordon et Dick Grayson/Robin ne font pas du tout de la figuration.
Le plan du Joker quant à lui est aussi habile qu'ingénieux, donnant lieu à un climax surprenant:
le Joker manipule Batman pour qu'il l'envoie dans la zone fantôme où sont enfermés les pires méchants de l'univers et il délivre des bandits et monstres issus de d'autres films et romans ! Dracula, Voldemort de Harry Potter, le Requin des Dents de la Mer, Sauron du Seigneur des Anneaux, King Kong, les Gremlins etc, etc ! Fait amusant, on voit les Gremlins attaquer le Batplane ce qui correspond parfaitement à la légende des personnages crée dans les années 40 selon laquelle ils sabotaient les avions de chasse Américains ! Parmi eux, on reconnaît même Strip, le chef à la mèche des Gremlins dans le premier opus de Joe Dante !
Pour ma part, j'ai passé un très bon moment.
Ce film est un excellent divertissement, drôle, fun, complètement barré, mais qui s'avère aussi parfois étonnamment touchant et plus subtil qu'il n'y paraît.
C'est un long métrage à voir, si vous aimez Batman et/ou si vous avez adoré La grande aventure Lego (que je compte découvrir bientôt !);
Sinon, j'ai vu le film en VOSTFR, le casting "people" de la VF m'ayant fait fuir (entendre Stéphane Bern sur Alfred ou Antoine Griezmann sur Superman ne me motivait guère à découvrir le doublage français du film).
La VO est excellente, Will Arnett est irrésistible et hilarant dans le rôle de Batman et Ralph Fiennes campe un Alfred distingué, raffiné et truculent.
A noter aussi que Billy Dee Williams interprète Double Face, et, pour rappel, c'est lui qui avait interprété le procureur Harvey Dent dans le film Batman de 1989 réalisé par Tim Burton !
Edgar, Edgar, prince de la Cambriole...