Le topic cinéma

[Tetho]

Brillante vidéo par Tony Zhou, comme d'habitude. Elle m'a fait un peu chercher dans ma mémoire et le seul thème musical de film récent vraiment mémorable, celui qui revient immédiatement quand je pense au film c'est celui de Pacific Rim. Iconique et doté d'une vraie personnalité forte. Il dégage une ampleur incroyable et sa progression est juste parfaite. Je pense Pacific Rim, tout de suite j'ai les accords de guitare saturée en tête. A mes yeux oreilles il est le digne égal des thèmes iconiques que Zhou fait fredonner au passants au débuts de sa vidéo.
En cherchant un peu j'arrive à me souvenir des thèmes du Dark Knight, Man of Steel ou de Wonder MILFdans Batmou v. Superplouc. Même si pour ce dernier le fait qu'il soit complètement dissonant au sein d'une l'OST déjà oubliée et débarque comme un cheveux dans la soupe pendant le film joue beaucoup.
Par contre Marvel... J'ai beau apprécier les thèmes d'Iron Man, Captain Stazuni ou des Avengers, une fois fini d'être écouté c'est déjà à nouveau à moitié oublié. Et c'est pas que le MCU, hein. Impossible de me souvenir des thèmes des Spider-man de Sami Raimi ou des X-men sans les réécouter alors que je me souviens encore des thèmes des dessins-animés des années 90 comme si c'était hier.

Il y a une vidéo annexe à celle-ci, répertoriant des exemples criant de temp music.

[Montrer] Spoiler

Et un compte twitter pour le moment vide.

Et une réponse à cette vidéo, toute aussi intéressante que celle d'origine, qui apporte plein de détails sur l'évolution de la musique de film ces 30 dernières années grâce à Han Zimmer :

[Darkge999]

Teaser pour le film live de Ghost in the shell:

Je reprend un peu confiance dans le projet.

[Aer]

Pourquoi y'a Kitano, caution asiat ?

Tetho > C'est assez intéressant et les deux vidéos se valent dans leurs idées je pense. Mais très clairement, le fait de faire une bouilli musicale à la Zimmer empêche de se rappeler vraiment d'un thème (d'ailleurs la seule dont on se souvienne de lui c'est celle de Pirate des Caraibes vu qu'elle ressemble presque à une vraie chanson).
Ces vrai que ces dernières années, pas grand chose me reste en mémoire : Pacific Rim, Dredd, Moon... Si l'on prend en compte les musiques réutilisées, ça peut s'agrandir (Kick-ass ou les Tarantino), d'ailleurs bizarrement le thème du dernier Tarantino par Morricone est très bien :p.

[Jetblack]

Faut bien payer ses impots Aer-kun.

Dans l'ensemble ça semble respecter l'oeuvre ... la bisexualité de Motoko semble évoquée, le plan chez elle tiré du film d'oshii de 95, le logo avec le triangle ... Par contre j'avais pas souvenir qu'Aramaki se salit les mains lui même, preferant laisser la section 9 faire le sale boulot.

La DA me semble pas trop dégeu dans le peu qu'on voit, (Bon le plan des aficionados (de Kuze (?)), me fait penser à la pub 1984 de Ridley Scott LoL)

[Tetho]

Faut voir ce qu'on appelle "l'œuvre". Le manga de Shirow n'est pas les films d'Oshii, qui ne sont pas les séries de Kamiya, qui ne sont pas les OVA de Kise. Là ça ressemble surtout au film d'Oshii croisé avec la filmo des années 80 de Scott, ce qui est probablement le meilleur et le plus sûr des choix à faire pour une telle adaptation.
En même temps le plan de Johanson qui avance apeurée va complètement dans l'autre sens, la Kusanagi d'Oshii ayant plus en commun avec un terminator philosophe qu'un être humain.

De mon coté, et pour le moment, c'est bien la caution asiat qui me fait peur. Aramaki est censé être un gentleman avec une gueule de chimpanzé, pas un yakusa, et Togusa, par où commencer...

[Aer]

Ne commençons pas, oh god.

Je suis un peu surpris par le coté "sentiment" affiché par Johanson durant ces plans également.

[Zêta Amrith]

Boycottez cette merde les gars.

[Aer]

99% de chance qu'il sorte en 3D par ici, de toute façon. Donc boycott ou pas boycott...

[Tetho]

Pourquoi boycotter ? Ça ne peut pas être pire que ce que les japonais en ont fait.

[Zêta Amrith]

Ça ne peut pas être pire que ce que les japonais en ont fait.

Tu as la foi si tu penses qu'un film d'action du réalisateur qui a fait Blanche Neige Et Le Chasseur et écrit par un hagiographe de Ice Cube, soutenu par des acteurs pas folichons qui portent une perruque, ne peut pas être pire que ce que les japonais en ont fait.

Au moins Ubukata avait fait en sorte que ce soit incompréhensible pour que personne ne soit certain de si c'était totalement nul ou pas complètement. Il y a quand même un passif d'adaptations foireuses et neuf chances sur dix que Hollywood en fasse un truc au mieux générique, avec le trouzième remixe du Puppet Master dans le rôle du terroriste.

[Aphex]

La DA passe encore dans le peu qu'on voit mais Scarlett Johansson ... non... vraiment pas.

[Aer]

Soirée film once again.

Midnight Special

Excellent film de science fiction que nous livre Jeff Nichols.
J'ai été extrêmement désarçonné par la simplicité absolue du script. Pas de fioritures, pas d'épanchement inutiles, pas de bla bla bullshit, rien que du pur script qui ne s'embarrasse de rien, pas même d'explications (qui seraient de toute façon bien inutiles). Très bon film, très bien réalisé et très bien mené. Peut être certains acteur assez légers mais il faut dire qu'ils ont de toute façon peu de dialogues.
Nostalgique sans être référentiel, carré malgré toute l'émotion palpable, il mérite d'être vu.

Pacific Rim

Je ne l'avais pas revu depuis sa sortie cinoche en fait, et de relire Tetho l'autre jour qui disait qu'il était analogique et nucléaire m'a donné envie. Et il l'est clairement.
De le revoir sans avoir tout à fait toute la surprise de la découverte permet de se poser un peu, malgré son script toujours aussi touffu (et malgré le regret de voir autant de protagonistes ne servir qu'à du décor, Cherno et Typhoon beuh), et de le suivre avec encore plus de plaisir qu'à l'époque. Il n'a en tout cas pas décru en qualité comme en intensité après ces quelques années et je pense que nous ne reverrons probablement jamais un tel film venir des USA (ou d'ailleurs).
Gipsy Danger Master Race .

[Gemini]

Gamera et les Trois Super Women : Un film qui a une réputation de nanar. A raison. La Daiei étant sur le point de mourir, le studio produit cet opus à l'économie. En gros, il prend des stock shots des précédents métrages de la série et de films d'animation tirées des œuvres de Leiji Matsumoto, et justifie la présence de tous les Kaijus par un scénario pompé n'importe comment sur Invasion Planète X et Les Envahisseurs attaquent de Ishiro Honda. Des méchants aliens en croiseur interstellaire - littéralement, la première scène copie l’Épisode IV à un point que même Jar Jar Abrams n'aurait pas osé - menace la Terre, dont la survie ne dépendra que de Gamera, du sempiternel gamin insupportable fan de Gamera qui en plus a composé une chanson à la gloire de son héros, de trois super-femmes de l'espace (dont une seule un tant soit peu motivée par le rôle), et du responsable des effets spéciaux le moins bien payé du cinéma japonais.
Évidemment que c'est un massacre, vous vous attendez à quoi !? Scénario incohérent et invraisemblable, faux-raccords à gogo y compris entre deux plans inédits, effets spéciaux aussi moisis que le jeu des acteurs est médiocre, incrustation de Gamera dans des scènes d'animation (!), le tout saupoudré de costumes kitsch et de chorégraphies qui ne le sont pas moins. Ils arrivent même à détruire le château de Nagoya dans un stock shot et de l'avoir intact dans celui d'après. Ce serait fascinant si cela n'avait pas été fait avec un cynisme qui suinte par tous les pores. La meilleure blague du film : un policier fait sursauter un groupe de jeunes garçons, et leur dit : "Ahah, Shônen Jump !"
Si vous décidez de le regarder avec d'autres personnes, essayez d'éviter de mélanger les fans de kaiju eiga avec des néophytes, lesquels risquent de se moquer au passage de scènes issues de vrais bons films.

[Ialda]

Ça a l'air bien hardcore ce que tu choisis de montrer à tes potes

J'entame une série sur Lubitsch avec To Be or Not to Be qui, comme son titre pourrait le laisser deviner, est presque entière construit autours d'une succession de supercheries et de jeux de masques : une troupe de théâtre dans Varsovie occupée va aider la résistance à démasquer un agent double en interprétant de faux nazis et un Hitler d'opérette ("Heil moi-même !"). Le film est comique mais à sa sortie en 1942, il ne fit apparemment pas énormément rire; des lignes telles que "Votre mari a fait à Shakespeare ce que nous avons fait à la Pologne" - adressé à la femme du cabotin-en-chef par le commandant nazi local -, dans le contexte, ça doit jeter un froid. Sinon la mise en scène m'a semblé impeccable, du travail d'orfèvre. Et dans la catégorie des films de l'époque se moquant du monde du spectacle, je l'ai trouvé plus regardable que Hellzapoppin sorti l'année précédente - trop énervé, trop cartoon, trop Mel Brooks avant l'heure -, mais j'étais sans doute passé à côté du film...

[Xanatos]

Ah ?
Pour ma part j'ai adoré Hellzapoppin qui m'a fait éclater de rire, j'ai trouvé son humour absurde et cartoon absolument hilarant !
Et le running gag du livreur avec sa plante qui devient de plus en plus énorme est génial:
"Mr Jones? Mr Jooooones !"
C'était un des films favoris de mon grand père et mon père adule aussi ce chef d'œuvre d'humour frappadingue !

[asakura]

Vu Birdman
Bon bé le film est pas désagréable mais ce n'est pour moi clairement pas le film de l'année.
Il y a pourtant de bonnes idées notamment sur l'univers impitoyable d'Hollywood et des comédiens/stars. Egalement sur la tentative de reconstruction d'une ancienne star tête-d'affiche de blockbuster qui se voit vieillir, qui cherche a retrouver la gloire en jouant sur les planches du théâtre. Par ailleurs terriblement d'actualité malgré la présence de Mickael KEATON dans le rôle principal totalement légitime avec son ancien rôle de Batman dans les années 90.
J'ai en revanche beaucoup aimé l'humour noir qui parsème le film.

Néanmoins deux choses m'ont gêné au visionnage. Le premier c'est ce plan séquence permanent. Parce qu'en raison de cette contrainte on ne cesse tout au long du film à inséré au forceps des personnages qui se croisent et dialogues uniquement pour que la caméra puisse changer d'angle et suive un second personnage. J'ai vraiment trouvé que la manière de faire devenait dérangeante arrivé à un certains point.
Le second, encore une fois, c'est sur la promotion du film qui a été faite qui mettait systématiquement Birdman en avant. Toutes les images et taser dévoilait notamment l'apparition de celui-ci qui n'intervient qu'en toute fin du film et empêche toute surprise de l'apparition.

D'ailleurs Birdman n'est qu'une projection de l'état d'esprit de Reegan et n'est absolument pas au centre de l'histoire si ce n'est en tant que passé révolu du héros. Un passé dont Reegan cherche a s'affranchir comme il l'explique lorsqu'il a refusé de tourné un nouvel opus. Mais qui pourtant fait toujours parti de son quotidien puisqu'il est son boulet qui l'enchaine dans la vie et qui cherche a le ramené à lui.

[Gemini]

[Tetho]

Le Everything Wrong with Gone Girl est bien, il liste (presque) tout ce qui fait que ce film est insupportable : il y a trop d'incohérences, de facilités et de plot holes pour pouvoir apprécier l'intrigue sans considérer que tous les personnages sont tous des abrutis congénitaux.

[Tetho]

Stop hollywood, on s'arrête là, il y a des limites à ne pas franchir.


Bon du coup si Ford est là mais pas Sean Young ça veut dire que Deckard était un humain en fait ? Faut savoir à la fin Scott, putain. A moins qu'on nous sorte un bullshit du genre que c'était un type de réplicant spécial capable de vivre plus de 30 ans et vieillir. Ou alors il a subit un traitement particulier pour allonger sa durée de vie, mais dans ce cas là ça chie ouvertement sur le cœur du précédant film.

[Aer]

Après de longues recherches, le coupable a été démasqué et ce n'est pas Scott.

[Tetho]

Il produit, il est complice Et entre ça et le futur Alien ZERO : Prometheus II son casier ne s'arrange pas.

[Gemini]

La vidéo explique assez bien pourquoi je devrais aimer ce film - le côté western, le traitement sérieux de la SF, et l'aventure - mais rien à faire, ça ne passe pas ^^'

[Zêta Amrith]

Vidéo N°46.

[Tetho]

Ça ne passe probablement pas parce que derrière son universalisme et son néo-babacoolisme de façade Avatar repose entièrement sur le mythe, complètement occidental, du bon sauvage, lui même dérivée de la bible et la notion de paradis perdu. Et que c'est un film ultra hypocrite et manichéen qui ne fait pas dans le détail, d'un coté les mauvais humains consuméristes qui ont vidé leur planète et viennent désormais consommer celle d'une autre espèce, de l'autres les bons sauvages spirituels qui vivent en harmonie avec la nature, les fleurs, les lapins et les dauphins.
Il y a une scène qui cristallise tout ça et montre l'étendue de l'hypocrisie du film, c'est quand Jake va voir le patron de la mine pour lui expliquer que les schtroumpfs Nav'is ne quitteront pas grand mère feuillage leur arbre sacré, et le mec lui répond "il y a une chose que les actionnaires aiment moins qu'une mauvaise publicité et c'est un mauvais bilan". Pour moi en terme d'écriture cette réplique est d'une lâcheté sans limite, Cameron aurait pu mettre au même endroit et sans rien changer au reste du film plein d'autres truc, du genre "si nous n'envoyons pas X tonnes de ce minerai sur Terre chaque année, c'est Y milliards de gens qui connaitront des coupures d'électricité" ou je ne sais quoi, mais il a préféré "ducon, les dividendes de nos actionnaires valent bien un ou deux génocides". Parce que ce qui l'intéresse à ce moment c'est de gagner l'adhésion du public à tout prix, y compris celui de la décence.
C'est pour cette raison qu'il m'est impossible d'adhérer à la vision du monde que présente Avatar, elle est bassement démago et populiste pour s'assurer que le public aime le film. Un peu comme dans Titanic t'avais d'un coté les gentils 3e classe, qui partagent le peu qu'ils ont et s'entraident durant le naufrage, et de l'autre les connards de premières classe dans leur tour d'ivoire qui ne voient pas la catastrophe arriver. Et au millier littéralement aucun seconde classe, parce que la nuance est complètement absente de ces films. Tout est blanc ou noir, et au milieu Jake (Sully) et Rose doivent choisir. Humain ou Nav'i ? Première ou troisième classe ? Et au final le choix est le même (Rose profitant du naufrage pour renaitre en se créant une nouvelle identité chez les classes populaires).

[Zêta Amrith]

C'est un film fabuleux dans la manière qu'il a, en idéalisant les Navis jusqu'à la gerbe, de promouvoir en réalité le sentiment de supériorité du colon qu'il prétendait pourtant dénoncer. Dans son obsession d'être en tous points politiquement correct, caricatural au burin, le message se retourne contre lui-même et termine de donner l'image de Navis niais, cons, incapables de se défendre... avant que l'Homme Blanc, enfin celui qui n'aime pas l'argent et les 4x4 qui écrasent les écureuils, ne prenne fait et cause pour eux, ne devienne leur grand chef et ne les sauve. En cela oui le long-métrage est essentiel : il sera, pour les historiens, un grand témoignage du kamoulox idéologique et des valeurs kafkaiennes du monde occidental au début du XXI°siècle, de son positionnement sans queue ni tête à mi-chemin entre altruisme innocent et narcissisme total.