animan a écrit:J'ai l'impression de l'avoir déjà vue 100 000 fois vu comment elle ressemble à tous les modèles asiatiques.
Ah bah c'est sur mon cher jean mimi, Il n'y a rien qui ressemble plus à un Coréen qu'un autre Coréen, surtout habillés en footballeurs. Ils font tous à peu près 1,70 m à 1,75m, ils sont tous bruns, sauf le gardien.
Je suis un peu d'accord avec lui. Faut voir son personnage mais son coté trop propre sur elle me rappelle ce tic des films et séries américaines où le moindre personnage féminin doit toujours être maquillé et sortir de chez le coiffeur, même genre quand elle vit dans un camping car.
Achieve your mission with all your might. Despair not till your last breath.
Primitive London : Documentaire de 1965 évoquant le Swinging London, le côté sombre de la capitale anglaise, ou encore les modes du moment. Si j’en parle ici et non dans la section documentaire, c’est car il est très écrit, inclut des scènes de fiction, joue avec le spectateur, et assume pleinement de se vouloir aguicheur avec nombre de scènes dénudées. Il est classé X, mais cela ne m’apparait pas justifié ; la seule fois qu’une stripteaseuse s’effeuille complètement, elle est cadrée au-dessus de la ceinture. Ce film essaye de proposer un instantanée de son époque, et pour se faire, le réalisateur se montre extrêmement bordélique. Il va dans un club de beatnik leur demander ce qu’ils pensent du mariage, tourne dans des cabarets, suit une stripteaseuse dans une école de striptease puis au travail, parle d'échangisme, filme un accouchement – et la classification vient peut-être plus de ce passage en particulier – décrit l’enregistrement fictif d’une publicité, évoque des cas d’assassinats de prostituées, interroge des bikers, va chez un marchand de chapeau et à un défilé de robes osées,… Il est difficile d’en retirer un fil conducteur, mais de par son montage et divers artifices, le résultat s’avère à la fois fascinant et intriguant, jamais ennuyant. Il propose aussi sa dose d’humour, à travers une opposition entre le producteur et le réalisateur du long-métrage – qui, en réalité, sont une seule et même personne – le premier cherchant manifestement à faire dans le cinéma d'exploitation, tandis que l’autre possède des velléités artistiques et essaye de pervertir les intentions de son commanditaire, avec notamment une scène dans les bains turcs. Les deux viennent donc de temps en temps interrompre le narrateur pour confronter leurs visions. Cette approche, tenant autant du documentaire que du documenteur, avec même un côté carrément meta, permet d’aboutir à un film certes anarchique dans sa construction, mais réellement surprenant, avec beaucoup de poitrines. Finalement, il s’agissait peut-être du meilleur moyen de représenter le Swinging London.
Les bras ne font pas forcément le prédateur. Regarde le T-rex et ses frêles petites griffettes. Est ce que ça l'a empêché de bouffer du dino à tout va? Hein?!
Arizona Colt : Le hors-la-loi Gordon Watch libère des prisonniers pour les forcer à rejoindre sa bande, menaçant de mort les récalcitrants ; parmi eux Arizona Colt, qui refuse sa proposition, et parvient à échapper à sa sentence. Western italien de Michele Lupo - surtout connu comme réalisateur de films solo de Bud Spencer - avec Guillermo Gemma dans le rôle principal. Une équipe similaire à celle du sombre et inéluctable Adios California (ils sont vachement forts pour trouver des titres), mais moins tardif et cela se ressent dans l'ambiance, bien plus ensoleillée et chaleureuse. Une ambiance trompeuse, tant il s'agit d'un des westerns italiens les plus violents et cruels que j'ai pu voir, avec un antagoniste carnavalesque, presque délirant, mais d'une froideur sans égale quand il s'agit de tuer. Guillermo Gemma incarne un anti-héros dans la pure tradition du genre, et qui n'a pas grand chose d'un justicier, avec toutefois une plus grande désinvolture que chez Django et consort. Le réalisateur signe une mise-en-scène efficace ponctuée de quelques très jolis plans, magnifiés par le format scope. A noter le superbe thème muscial signé Francesco de Masi. Un film qui ne compte pas parmi les classiques, mais qui n'en reste pas moins réussi et plaisant à voir.
Les Gladiateurs les plus forts du Monde : Afin de se débarrasser de Marcus, son supérieur hiérarchique, Gaius fait libérer les esclaves du chantier dont ils ont la charge et l'accuse d'être responsable. En fuite, Marcus s'allie à six escalves survivants du massacre qui a suivi leur révolte. Toujours Michele Lupo, un réalisateur que j'apprécie grandement et qui m'a poussé à voir ce film en particulier. Cette fois, c'est du peplum, mais le titre est trompeur, puisque le scénario s'intéresse bien plus aux Romains qu'aux esclaves devenus gladiateurs ; il est loin d'être inintéressant, mais il faut savoir de quoi il parle réellement, le nom donnant l'impression que ce qu'il devait nous raconter ne commence qu'à la moitié du film... C'est justement à la moitié qu'apparaissent quelques failles dans l'écriture, et surtout deux personnages à vocation comique qui font sérieusement tâche dans le décor. Non pas que cette production ne puisse être drôle, mais cela arrive comme un cheveu sur la soupe au bout de 40 minutes, avec des scènes dédiées à cet aspect en particulier, et plutôt lourdes. La fin s'avère très brouillone, et surtout, il y a la bagarre dans la taverne ; un passage relativement long, certes bien mis-en-scène, plaisant à suivre, mais sombrant définitivement dans le burlesque, ce que même les quelques scènes comiques ne laissaient entrevoir. J'ai beaucoup apprécié cette bagarre, qui préfigure à merveille ce que le réalisateur fera avec Bud Spencer quelques années plus tard, mais qu'est-ce que ça fout là !? Nous passons d'un drame sur la révolte des esclaves à une farce, ce que j'ai trouvé décevant. Et les deux comiques sont difficiles à supporter.
Faites-le avec les Doigts : Film à sketch cherchant à parodier la télévision américaine des années 70, dans un style proche de celui des Monty Pythons sauf que la comparaison fait très mal. Comme la plupart des productions sur ce même modèle, la qualité est extrêmement variable d'une séquence à une autre ; certaines s'avèrent drôles et percutantes - l'émission pour enfant, les publicités pour la compagnie Uranus, le journal télévisé - mais d'autres m'auront à peine arraché un rictus, en particulier celui intitulé "The Dealers", qui est aussi le plus long ; forcément, cela influe de manière négative sur la qualité du long-métrage dans son ensemble. En raison de cette inconstance, il ne présente pas un grand intérêt et reste avant tout anecdotique.
Requiescant : Fait rarissime, je ne suis même pas arrivé au bout, j'ai craqué au bout de 30 minutes. Ce n'était pas mauvais mais très mauvais, je ne comprends pas du tout d'où vient sa réputation loin d'être honteuse. Sinon, peut-être, de l'ambiance pesante (mise à mal par un scénario d'une stupidité sans nom) et de la présence de Pier Paolo Pasolini en Mexicain. Je vais vous décrire le début, vous allez vite comprendre. Gamin, les parents du héros sont assassinés sous ses yeux ; il s'en sort, blessé et amnésique, et est recueilli par un couple de catholiques (qui ne seront décris qu'à travers leur foi). Il grandit aux côtés de sa sœur d'adoption, qui rêve d'autre chose que de leur vie d'errance, et un jour, ses parents lui annoncent qu'elle est partie, comme ça, sans doute quelques minutes plus tôt. Et lui, garçon naïf (et un peu con) qui n'a jamais rien connu d'autre que la religion, décide de la chercher à travers plusieurs états. A peine a-t-il fait trois mètres (littéralement) depuis la roulotte familiale qu'il assiste à une attaque de diligence, qu'il ramasse un flingue, et tue d'une balle chacun deux des mécréants, alors qu'il n'avait évidemment jamais tenu une arme de sa vie ; d'ailleurs, il ne sait pas comment la tenir. Il part donc en voyage, butte deux mecs qui étaient venus venger leurs potes de la diligence, puis il arrive dans une ville paumée où il va tomber - parce que le scénariste fait bien les choses - à la fois sur sa sœur devenue une pute et sur les assassins de ses parents qui sont aussi maquereaux. Ça, c'est pour la première demi-heure. Scénario d'une bêtise infinie, héros anti-charismatique mais qui pour des raisons inconnues tire comme un dieu, image terne et fade, réalisateur incapable d'insuffler le moindre rythme mais se prenant très au sérieux, ambitions soulignées par certains thèmes très envolés et très hollywoodiens de Riz Ortolani,... C'est consternant. Après, ne vous méprenez pas : ce n'est pas l'approche du réalisateur que je conteste, mais bien un récit et des personnages absolument ridicules, une réalisation sans saveur, et un cinéaste qui paradoxalement semble tourner une grande fresque dramatique avec son héros pieu et ses Mexicains martyrisés.
L'épisode ferait facile 5 à 7 minutes de moins sans leurs clowneries débiles qui n'ont pas de rapport avec le sujet, mais leur angle est intéressant. Je n'avais retenu de Signs qu'une bondieuserie chiante et insupportable et n'avais jamais vu la seconde lecture. Mais je suis d'accord avec Debbache, c'est avec ce film qu'on a perdu Shyamalan et Unbreakable est un des meilleur film de super-héros des années 2000. Peut-être même le meilleur film de son réal.
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J'apprécie à quel point sa critique de ce film (que je n'ai pas vu) fait écho à la mienne sur Requesciant : faire passer l'acte du scénariste pour l'acte de Dieu, c'est le meilleur moyen de faire sortir les spectateurs de l'histoire
Tetho a écrit:L'épisode ferait facile 5 à 7 minutes de moins sans leurs clowneries débiles qui n'ont pas de rapport avec le sujet, mais leur angle est intéressant. Je n'avais retenu de Signs qu'une bondieuserie chiante et insupportable et n'avais jamais vu la seconde lecture.
Tiens, de mon côté c'est la première fois depuis le début de Chroma que j'ai vu un rapport entre leurs clowneries et le sujet, pourtant : Karim peut être aussi lourdingue dans ses grosses métaphores que Night Shyamalan
Ce que je trouve intéressant dans cette chronique en particulier, c'est qu'il souligne la mauvaise foi utilisée pour critiquer certaines oeuvres. Il sait pertinemment pourquoi la policière est aussi irritante, et à partir de là, la dualité Debbache/Debbiche lui permet de proposer deux approches : soit se contenter de dire que le personnage est borné, soit expliquer pourquoi elle est bornée ; la seconde option étant évidemment beaucoup plus honnête, mais moins amusante. Là où je le trouve quand même gonflé, c'est qu'il abuse lui-même de cette première approche pour aboutir à un résultat comique, en particulier lorsqu'il écrit pour le Joueur du Grenier. Tu ne peux pas d'un côté dénoncer la mauvaise foi juste parce que tu apprécies un long-métrage en particulier, et de l'autre passer 20 minutes à reprocher au film Batman de 1966 d'être une comédie.
Mouais sont discours tombe un peux à l'eau, parce que si les aliens sont pacifiste pourquoi n'essaie jamais d'établir le contact, il doive savoir ce qu'est une ambassade et ça explique toujours pas pourquoi ils ne portent pas de protections dans un milieu qui leur est méga hostile, je dirais qu'en plus l'alien est particulièrement agressif lors de la scène de la porte avant de se faire coupé.
Sinon Meaaa à sortie une nouvelle sur...Fievel au Far West fort intéressant, surtout sur les suite directo DVD:
Magnifique transposition de Shakespeare dans une Angleterre parallèle des années 30-40, avec un casting de rêve. Ian McKellen est sublime en roi d'Angleterre difforme et à moitié fou ; il prouve tout son talent d'acteur, encore plus que dans les rôles qui l'ont le plus fait connaître du grand public. Le plus grand vilain de tous le temps, tout est dit. Les décors sont splendides et particulièrement intéressant pour un amoureux de la Grande Bretagne, avec une multiplication de rôles à contre-emploi de monuments célèbres, transposés dans un nouveau contexte comme pour souligner l'aspect uchronique de l'entreprise. Bien entendu, le texte de Shakespeare montre toute son immortalité en étant parfaitement adapté à ce nouveau contexte, et les ruptures du 4eme mur par le rôle titre donnent le frisson. Dommage que l'unique édition Blu-ray (anglophone) soit hors de prix à cause de son tirage limité, le film mériterait d'être plus connu.
Ce qui n'est pas technomagique n'est pas post-moderne.
Tower of London : Je tenais à regarder ce film en tant qu'un des premiers avec Vincent Price. Je me doutais un peu du sujet, compte-tenu du titre, mais j'ignorais qu'il mettait aussi en scène l'excellent Boris Karloff - ce ne sera pas le seul métrage où ils apparaitront tous deux. Aucun ne tient le rôle principal : Vincent Price y joue le maniéré Duc de Clarence, frère cadet de Edward IV, tandis que Boris Karloff incarne Mord, inquiétant bourreau et exécuteur des basses œuvres, qui apporte une touche d'horreur à cette production Universal Studios de 1939. Quant au scénario, c'est Richard III, mais pas forcément très fidèle à la pièce d'origine (mais sans doute plus qu'à la réalité historique). Basil Rathbone fait un parfait Duc de Gloucester, à la fois difforme et charismatique, rusé, et pour le coup, je prenais plaisir à le voir se débarrasser un à un des prétendants au trône, parfois avec malice. Son duel contre Vincent Price s'avère absolument mémorable, montrant des faiblesses face au caractère jovial de son adversaire, un régal. La reconstitution souffre de quelques faiblesses, et l'écriture manque de finesse, avec un manichéisme renforcé par la présence du personnage pourtant réussi de Boris Karloff, et l'inclusion d'un ou deux gags pas franchement nécessaires. Pour compenser, la réalisation, relativement fade, possède ses bons moments, notamment quelques jeux d'ombre intéressants et des scènes de bataille qui m'ont tapé dans l’œil. Globalement, ce que j'en retiens, c'est la qualité du jeu des acteurs et surtout que j'ai passé un bon moment.
Tient petit découvert, un youtubeur francophone spécialiser sur "l’histoire" décider de faire une video sur La chute de Berlin de Mikheïl Tchiaourelli, savoureux nanar propagandiste à la gloire de Staline, attention le gars peut être crispant par moment mais le sujet assez inédit mérite le visionnage:
On va faire court pour pas spoiler qui meurt et qui survie, mais si vous pensiez que The Avengers était le film qui avait envoyé tout le monde chez DC/Warner à appeler SOS Suicide, attendez donc de voir celui là. Il est tout ce que Batmou v Superkeum échoue à être (à commencer par un bon film). Ça ne réconciliera pas les aigris du MCU avec ces films, mais pour les autres c'est la fête, peut-être même le meilleur film en date de la franchise.
C'est le film où les Avengers sont mis en face des conséquences de leurs actions, celles où les petites tension dans l'équipe deviennent des points de rupture. Mais avec 12 films qui ont construit cet univers jusque là les les personnages ont une vraie profondeur dans leurs convictions et leurs relations. Quand Tony Stark décide de se plier à l'autorité de contrôle qu'on lui impose c'est logique après sa responsabilité dans l'incident Ultron et les cauchemars qu'il y fait. De la même façon après son second film il est normal que Capitain Stazuni se méfie du contrôle et de la façon dont on pourrait l'instrumentaliser politiquement. De la même façon les personnages secondaires sont bien connus des spectateurs et même ceux qui ne se pointent que pour la baston semblent avoir leur place. Le film a une vraie cohérence forte au sein de l'univers MCU. Et surtout, surtout, le film n'est pas un l'Avengers 2.5 que tout le monde attendait ou un Captain America v Iron Man : Dawn of Infinity Wars, c'est un film Captain America avant tout dont le sujet est son personnage principal. Bon, le film n'est pas parfait, comme dit plus haut les détracteurs du MCU y verront les mêmes défauts que tous les autres films du studio Marvel. Certains points sont un peu léger, comme les Avengers qui se retrouvent mis sur le banc des accusés pour une bavure pendant une opération qui a tuée des civiles, mais qui si ils n'avaient pas agit aurait fait bien plus de morts. Le film met un peu de temps à se lancer aussi, malgré un nombre de scènes d'action conséquent et les enjeux prennent leur temps avant de se concrétiser. Mais une fois que ca part, ça part pour de bon.
La bonne surprise : Black Panther, qui est un personnage à part entière avec un vrai arc dédié où le personnage évolue. Le film intègre à son scénario son origin story sans que ça soit pour autant forcé, ouvrant bien plus de possibilité pour son film dédié en 2018. La déception : Spider-man, qui est un personnage placé au forceps dans le film. Sa présence y est un peu comme une scène post-générique qui annonce son film sauf qu'au lieu de la mettre à la fin, c'est au milieu du film et il participe à la baston générale. Mais au moins ça devrait nous épargner son origin story une 3e fois l'année prochaine.
Achieve your mission with all your might. Despair not till your last breath.