Le topic cinéma

Modérateurs : Aer, Equipe forum MATA-WEB Snack Bar chez Léon : Venez parler sur tout et rien voir surtout de rien

Retourner vers Snack Bar chez Léon

Avatar de l’utilisateur
Aer
Modo : Fan de Bakunyû
 
Messages: 10427
Inscription: Mar 29 Juin 2010, 23:01
Localisation:

Re: Le topic cinéma

Messagede Aer le Sam 09 Jan 2016, 18:07

J'imagine déjà Godzilla se tenant la tête entre les pattes en marmonnant un nigecha dameda.
When you dont afraid any sunshine, come on baby !

行けよ饒舌の 影よ来て導け

Avatar de l’utilisateur
Tetho
Rédac : Crest of "Z's"
 
Messages: 19770
Inscription: Ven 06 Avr 2007, 17:44

Re: Le topic cinéma

Messagede Tetho le Sam 09 Jan 2016, 18:43

Je ne sais pas trop quoi attendre du Godzilla d'Anno. Dans un sens un hommage sincère à l'original comme le furent son Kaettekita Ultraman ou son Cutie Honey me satisferaient surement, mais ce serait passer à coté de l'occasion de redonner un vrai souffle au genre, de revenir à ses fondamentaux et ce qui a fait sa force.
Ça risque de dépendre de l'état d'esprit d'Anno quand il a écrit le scénario, est-ce que se remettre à bosser lui a donné la gnaque de s'attaquer au monde entier ou est-ce qu'il était encore dans le spleen post-dépression ?


Et en parlant de sous-texte politique, un de mes moment préféré de ce Gamera fut quand les forces d'auto-défence regardent Gamera détruire la ville mais ne l'attaque pas. Et un officier qui dit "la constitution nous dicte que nos armes doivent servir pour nous protéger. Nous ne pouvons l'attaquer tant qu'il ne nous attaque pas !".
Et ça été écrit par le même mec qui a écrit Patlabor 2.
Achieve your mission with all your might.
Despair not till your last breath.

Make your death count.

Avatar de l’utilisateur
Zêta Amrith
Kwisatz Haderach
 
Messages: 10623
Inscription: Dim 08 Avr 2007, 23:14

Re: Le topic cinéma

Messagede Zêta Amrith le Sam 09 Jan 2016, 19:00

La pauvreté scénaristique "inéxorable" de ces films tient pour large part à l'apolitisme consubstanciel à la culture asiatique. Sur n'importe quel autre continent, un quart du métrage tournerait autour de la façon dont le gouvernement tente, à défaut de pouvoir le stopper, de dévier la trajectoire du monstre sur des quartiers ouvriers ou ruraux pour épargner les milieux d'affaires ou les intérêts étrangers.

Mais même une dimension critique aussi simple ne peut pas venir spontanément d'un réalisateur japonais, donc ce genre dans sa mouture insulaire semble condamné à disserter sur rien en boucle, désespérément. C'est cela que Anno doit casser, mais son vain Cutie Honey ne laisse pas imaginer qu'il le fera.

Avatar de l’utilisateur
Tetho
Rédac : Crest of "Z's"
 
Messages: 19770
Inscription: Ven 06 Avr 2007, 17:44

Re: Le topic cinéma

Messagede Tetho le Sam 09 Jan 2016, 20:10

Anno se retrouve avec l'occasion de réaliser un Godzilla moins de 4 ans après qu'une catastrophe nucléaire industrielle de l'ampleur de Tchernobyl ait frappé le Japon. Si il n'arrive pas à la transformer en opportunité de faire un film fort, c'était bien la peine de retarder encore plus Evangelion kanketsuhen.
Achieve your mission with all your might.
Despair not till your last breath.

Make your death count.

Avatar de l’utilisateur
Tetho
Rédac : Crest of "Z's"
 
Messages: 19770
Inscription: Ven 06 Avr 2007, 17:44

Re: Le topic cinéma

Messagede Tetho le Mar 12 Jan 2016, 19:33



:04:

J'ai presque été déçu qu'à la fin ça n'annonce pas un kickstarter pour leur financer une place ou les exposer.
Achieve your mission with all your might.
Despair not till your last breath.

Make your death count.

Avatar de l’utilisateur
Tetho
Rédac : Crest of "Z's"
 
Messages: 19770
Inscription: Ven 06 Avr 2007, 17:44

Re: Le topic cinéma

Messagede Tetho le Mer 13 Jan 2016, 23:22

Gamera 2 : L'Avènement de Légion



"THE REAL GUARDIAN OF THE UNIVERSE"


Gros mieux sur son prédécesseur. Moins de lycéennes médiums qui communiquent par la pensé avec Gamera, moins de prophéties atlantes millénaires et plus de militaires qui tentent de protéger le peuple contre les mauvaises décisions de leur hiérarchie.

Le début du film, avec ses militaires qui se déploient de nuit, couverts par les lampes des hélicos fait doucement penser à The X-files. La mise en scène est un peu défaillante mais les images sont là, impression renforcée par l'enquête des 3 héros pour découvrir la nature de la mystérieuses météorite qui a frappé Hokkaidô ou la scène de dissection d'une larve de Legion. Cette partie, sans le monstre-titre, est ma préférée du film pour son ambiance justement. Et puis elle réussit son rôle d'exposition contrairement au début du premier film. La partie à Sendai fait resucée de cette première partie en moins intéressant et la bataille finale est une bataille finale de film de monstre classique.
Gamera se retrouve cette fois plus vite en danger, monstre plus puissant oblige, et ne vaincra que grâce à l'aide des humains. La monté de l'ampleur des enjeux est ainsi bien rendue.
Et niveau "j'écris un film avec un propos", mention spéciale à cette scène où un vétéran des forces japonaises dit à un jeune pilote de tank "si tu as peur, n'hésite pas à fuir. Ce monstre a déjà vaincu Gamera, personne ne pourra te reprocher de le fuir." :lol:

Coté effets spéciaux il y a un net mieux depuis le premier, les costumes sont plus travaillés et la quantité de combat de monstre est assez importante. Mention spéciale à Legion et son design baroque qui toise Gamera de deux bonnes têtes, je me demande combien ils étaient dans le costume pour le faire bouger. Et le rendu des maquettes urbaines est vraiment plus convainquant.
Et le combat final, bien qu'un peu trop long, est dantesque avec des scènes géniales comme celle de l'arrivée tonitruante de Gamera. Par contre je ne suis pas certain d'avoir compris la logique narrative du power-up final de Gamera qui est complètement parachuté parce qu'il faut finir le film. Mais c'était cool quand même 8)

On a donc là un bon gros film de monstre japonais, significativement meilleur que son prédécesseur, avec tout ce qu'on attend de lui, un peu de sérieux en plus, le coté ridicule-kitch en moins. Le propos est quasi nul, mais la coolitide de voir deux gros monstres s'en mettre plein la gueule est là.


Et je réalise aussi que l'actrice qui joue la fille qui a un lien psychique avec Gamera est Ayako Fujitani, la fille japonaise de Steven Seagal qui jouera plus tard le rôle de "Elle" dans le Shiki-Jitsu d'Anno.
Achieve your mission with all your might.
Despair not till your last breath.

Make your death count.

Avatar de l’utilisateur
Gemini
Rédac : Sailor Star
 
Messages: 10956
Inscription: Lun 23 Avr 2007, 17:49
Localisation: Ponyville, North Dakota

Re: Le topic cinéma

Messagede Gemini le Mer 13 Jan 2016, 23:57


Avatar de l’utilisateur
Fenriyl
Ryo versus Massue
 
Messages: 609
Inscription: Ven 30 Juil 2010, 00:16

Re: Le topic cinéma

Messagede Fenriyl le Jeu 14 Jan 2016, 01:25

Vu Le Garçon et la Bête cet après-midi, et j'en suis ressorti enchanté. A part l'affiche, je ne m'étais absolument pas renseigné sur le film, son histoire et ce fut vraiment une belle surprise. On ne voit pas les deux heures passer, Hosoda expérimente graphiquement assez joyeusement entre 3D et animation plus traditionnelle, brasse un paquet de thématiques et le fait plutôt bien. Surtout le rythme est parfaitement maîtrisé, ce qui pêchait un peu à mon sens dans Les Enfants Loups par exemple.

Le film sait être tour à tour assez désopilant, touchant ou carrément épique lors des quelques scènes de baston, plutôt bien animées et pêchues. Y a probablement quelques défauts par-ci par-là, mais on se fait tellement happer par l'histoire et l'enchaînement des événements que je serais bien en peine de mettre le doigt sur quelque chose de précis qui m'aurait déplu. Certains craignaient apparemment que ce soit le film de trop ou de toutes les redites, ça n'a vraiment pas été mon sentiment. C'est juste un grand film et on en ressort avec les petits yeux qui brillent :04: .
~ The cruel yet gentle embrace of time will wash everything away... ~
~ Someday, at the promised place... We'll meet again... ~

guwange
Spirit of Nausicaä
 
Messages: 2499
Inscription: Lun 23 Mar 2009, 15:42

Re: Le topic cinéma

Messagede guwange le Jeu 14 Jan 2016, 01:55

Y a un topic Hosoda pour ceux qui veulent parler de son dernier film :

viewtopic.php?f=10&t=5035&hilit=hosoda&start=175

Avatar de l’utilisateur
Ialda
Modo : bodacious kunoichi otaku
 
Messages: 19660
Inscription: Sam 31 Mar 2007, 13:25
Localisation: Kamurochô

Re: Le topic cinéma

Messagede Ialda le Jeu 14 Jan 2016, 22:36


Avatar de l’utilisateur
Gemini
Rédac : Sailor Star
 
Messages: 10956
Inscription: Lun 23 Avr 2007, 17:49
Localisation: Ponyville, North Dakota

Re: Le topic cinéma

Messagede Gemini le Jeu 14 Jan 2016, 22:57

J'ai trouvé ce premier épisode laborieux, même si la fin promet une approche intéressante pour les suivants.

Avatar de l’utilisateur
Zêta Amrith
Kwisatz Haderach
 
Messages: 10623
Inscription: Dim 08 Avr 2007, 23:14

Re: Le topic cinéma

Messagede Zêta Amrith le Jeu 14 Jan 2016, 23:41

C'est plutôt pas mal dans sa catégorie. Bien réalisé et correctement écrit. C'est juste qu'on est trop vieux pour ladite catégorie ; un infotainment dispersé, épuisant, que l'on retrouve partout de sorte qu'aucune émission ou documentaire ne puisse plus exister sans l'intervention continuelle de douze "humoristes", sans breaks, digressions, effets en surnombre. Pour des gens qui voudraient s'en tenir au fond, autrement dit ceux pas rentables qui ne relaieront pas la vidéo sur Twitter, c'est parfois un peu fastidieux.
Dernière édition par Zêta Amrith le Jeu 14 Jan 2016, 23:55, édité 1 fois.

Avatar de l’utilisateur
Ialda
Modo : bodacious kunoichi otaku
 
Messages: 19660
Inscription: Sam 31 Mar 2007, 13:25
Localisation: Kamurochô

Re: Le topic cinéma

Messagede Ialda le Jeu 14 Jan 2016, 23:55

C'est surtout le passage d'un format 10-15 minutes sur Crossed à 20 minutes sur ce premier épisode de Chroma qui se fait un peu trop péniblement sentir, à mon goût. Après, les digressions et autres prétextes à claquer la thune d'ulule dans du Kung Fury de noël... effectivement l'épisode aurait pu aussi clairement faire sans. Mais si ça leur permet de prendre leur mal en patience avant de faire produire leur premier long-métrage par crowd funding...

Pour le reste, si je veux du fond, je vais lire un article :arrow:
http://sensesofcinema.com/2015/feature- ... -suspiria/

Avatar de l’utilisateur
Aer
Modo : Fan de Bakunyû
 
Messages: 10427
Inscription: Mar 29 Juin 2010, 23:01
Localisation:

Re: Le topic cinéma

Messagede Aer le Ven 15 Jan 2016, 00:11

2 minutes 30 et je ne sais toujours pas de quoi cela parle.
When you dont afraid any sunshine, come on baby !

行けよ饒舌の 影よ来て導け

Avatar de l’utilisateur
Tetho
Rédac : Crest of "Z's"
 
Messages: 19770
Inscription: Ven 06 Avr 2007, 17:44

Re: Le topic cinéma

Messagede Tetho le Ven 15 Jan 2016, 00:58

La même chose dans les 7-8 minutes de gras qui parlent de tout sauf le film et avec une ou deux minutes de plus pour parler des fausses suites italiennes de films hollywoodiens et de notre rapport aux films et ça aurait été parfait.

Mais j'ai quand même rigolé au gag sur Sliders.


Mais je note le film et son docu dédié. Ça l'air fun.
Achieve your mission with all your might.
Despair not till your last breath.

Make your death count.

Avatar de l’utilisateur
Gemini
Rédac : Sailor Star
 
Messages: 10956
Inscription: Lun 23 Avr 2007, 17:49
Localisation: Ponyville, North Dakota

Re: Le topic cinéma

Messagede Gemini le Lun 18 Jan 2016, 00:05

J'avais prévu d'aller voir Creed ce week-end. Mais, deux choses : primo, certaines critiques m'ont fait douter de mon choix, et secundo, je me suis rappelé qu'il me restait quatre films à voir avant de regarder la suite. Soyons donc logique. Pour compenser, j'ai donc battu un record personnel en regardant quatre films dans une même journée. Et en même temps, cela fonctionne d'autant mieux avec Rocky que la plupart des suites commencent par les dernières images du précédent opus.

Mon rapport avec Rocky est étrange. Comme beaucoup, j'avais cette image du héros patriote et invincible, véhiculée en particulier par le quatrième volet de la saga. Alors que pas du tout. Mon premier contact, ce fût avec le V, lorsque j'étais enfant, qui ne m'a laissé un très bon souvenir. Bien des années plus tard, j'ai décidé de tester l’œuvre d'origine après avoir vu un documentaire sur Sly, et ce fût une monumentale claque : l'histoire d'un perdant qui gravit les marches de la gloire, avec la boxe comme seule échappatoire à un quotidien gris dans les quartiers délabrés de Philadelphie, avec du drame, de la force, de l'espoir, de l'amour... Je comprends mieux, dès lors, qu'il ait raflé l'Oscar du Meilleur Film - au détriment de Taxi Driver, Network, et Les Hommes du Président, ça calme - et que Sly ait été nommé à la fois en tant qu'acteur et scénariste. Parce que oui, Sly est le scénariste de tous les Rocky (hormis Creed), et le réalisateur de trois volets. Après coup, je me dis que cette situation privilégiée donne une grande cohérence narrative à la saga, et reflète le propre parcours de son auteur.

Si j'ai mis du temps à regarder la suite, c'est encore et toujours à cause de cette image délétère. J'avais peur qu'elle perde ce vernis de sincérité et de drame qui colle au premier long-métrage. Mais pas tant que ça, sinon dans le IV.
Dans le II, il est victime de la folie des grandeurs avant même d'avoir réussi à exploiter sa nouvelle notoriété, et finit dans une situation à peine meilleure alors qu'il vient de se marier et que sa femme est enceinte. Une nouvelle fois, son salut viendra de son rival Appolo Creed, qui veut organiser un nouveau combat pour prouver que non, leur première rencontre n'avait rien de truquée. Rocky n'y est clairement pas présenté comme un personnage intelligent : il a gouté au rêve américain mais n'arrive pas à redescendre sur Terre, dépense sans compter, en clair il n'arrive pas à gérer sa nouvelle vie, et devra reprendre l'entrainement - malgré les promesses faites à Adrian - pour aller de l'avant. Le parallèle avec le premier film est très fort, puisque Rocky est passé d'anonyme à phénomène populaire, reconnu dans la rue, et désormais concurrent sérieux au titre de champion. A l'instar d'un Sly passé dans la lumière grâce à ce rôle.
Dans le III, Rocky mène sa carrière de façon assez pépère, à l'image de sa vie quotidienne. Il brasse des sommes folles, va jusqu'à organiser un affrontement grotesque avec Hulk Hogan, et gagne ses combats sans trop de difficultés, mais uniquement grâce au soutien de Mickey, qui s'arrange en réalité pour qu'aucun adversaire trop sérieux ne croise sa route. Jusqu'à ce qu'un Mr T avec la rage au ventre se présente devant lui et lui foute une raclée, l'obligeant à revenir aux fondamentaux avec l'aide de Creed. Cette fois, Rocky apparait comme un héros qui ne peut réussir que dans l'adversité, et qui a perdu "l'Oeil du Tigre" à force de s'embourgeoiser. Il devra de nouveau effectuer un travail sur lui-même pour revenir sur le devant de la scène.
Le IV est plus farfelu, non pas en raison du combat de l'Est contre l'Ouest - duquel l'Ouest, représenté par un Appolo Creed cabotin, ne sort pas nécessairement grandi - mais d'une écriture moins fine et pertinente que dans les précédents volets, remplie de quelques idées farfelues. En grand amateur de cinéma reaganien, je pouvais fort bien m'accommoder du combat contre le Communisme. Mais le robot d'intérieur et James Brown - j'adore James Brown, mais pas dans ce contexte - cela ne passe pas des masses. Par contre, je trouve vraiment que Dolph Lundgren a été sous-exploité en tant qu'acteur, c'est une force de la nature absolument impressionnante.
Rocky Balbao commence de manière choquante, lorsque nous passons du IV à celui-ci, en raison de la métamorphose anabolisante de Sly. Je le savais, mais il passe quand même de relatif gringalet tout en muscles à armoire à glace néandertalienne. Dans ce volet, je me demande si la boxe n'est pas en trop : c'est avant tout un drame familiale, et même les raisons pour lesquelles Rocky veut remonter sur le ring semblent évasives. Heureusement, cela se cantonne surtout à la dernière partie du film et ne gène pas trop l'ensemble. Je sais, cela peut paraitre idiot de reprocher à Rocky de parler de boxe, mais le scénario s'en tirait fort bien sans, tandis que là, cela sent le passage obligé. Mais la justesse de l'écriture et des émotions font parfaitement le job.

Verdict : oubliez tous vos préjugés, il s'agit d'une des meilleures saga du cinéma. Quand il s'en donne la peine, Sly a énormément de talent.


Avatar de l’utilisateur
Zêta Amrith
Kwisatz Haderach
 
Messages: 10623
Inscription: Dim 08 Avr 2007, 23:14

Re: Le topic cinéma

Messagede Zêta Amrith le Lun 18 Jan 2016, 02:05

Au point où tu en étais, tu pouvais aussi te refaire le V. Le vilain petit canard de la saga, mais tellement moins nul que l'image qu'il se trimballe. Très kitsch et doublon sur de nombreux points avec Rocky Balboa, mais au fond moins facile et impersonnel que le IV.

Avatar de l’utilisateur
Tetho
Rédac : Crest of "Z's"
 
Messages: 19770
Inscription: Ven 06 Avr 2007, 17:44

Re: Le topic cinéma

Messagede Tetho le Lun 18 Jan 2016, 23:18

Je n'ai jamais vu le V, calmé par la douche froide du IV et prévenu par sa réputation de sombre navet. Ça sera peut-être à corriger donc...



Sinon,

Gamera 3 : Le Réveil de la Force d'Iris



"THE ULTIMATE GUARDIAN OF THE UNIVERSE"


Troisième et dernier chapitre de la trilogie. Le premier était sympathique, le second était franchement réussi, le troisième ça va être l'apothéose d'un final annoncé comme apocalyptique et sans concessions. Après tout Internet semble y voire le meilleur film de monstre japonais qui soit, ça ne peut être que grandiose, n'est-ce pas ?


Ben non, vraiment pas. C'est le retour des gamines qui communiquent avec les monstres par la pensée, il y en a deux cette fois, et le passage au second plan des combats de monstres géants, aucun n'étant vraiment satisfaisant. Le navire prend l'eau, et trop vite pour que l'on puisse sauver grand chose.

Le film part avec de bonnes intentions pourtant vu que son thème central est les victimes collatérales crées par Gamera quand ils combat un autre monstre. Ce qui dans le premier film était assez choquant quand pour atteindre sa cible Gamera rasait une ville entière sous les yeux des forces d'auto-défense qui le laissaient faire faute d'une agression caractérisée (orz). Sauf que pour que ce thème soit bien traité il faudrait éviter d'enchainer une scène dans laquelle Gamera s'interpose pour encaisser une attaque de Gyaos qui aurait tué un enfant, puis immédiatement après tire sa boule de feu à travers un immeuble dont on nous a montré qu'il était encore plein. Il aurait aussi fallut penser à ça plus tôt et éviter que dans le 2 Gamera évite de se battre et manque une occasion de vaincre Legion afin de laisser le temps à un hélicoptère qui contient une vingtaine ou une trentaine de personne de décoller en sécurité... Passer d'un coup de villes qu'on nous dit évacuée à 20 000 morts en plein Tôkyô c'est un peu rapide comme évolution. Par contre ça permet enfin de comprendre les ardeurs du gouvernement japonais à vouloir abattre Gamera, vu que cette fois il est indéniablement une menace lui aussi.
En fait le film n'arrive pas a savoir si il doit présenter Gamera comme une créature bestiale qui est là pour vaincre les monstres qui menacent la Terre au mépris des dégâts collatéraux, ou si malgré tout il cherche vraiment à protéger les/(des) humains (bien précis).

Mais en fait le film se fiche un peu de Gamera et des monstres. Ce qui l'intéresse c'est de raconter un drame humain, avec des enjeux avant tout humains. Les monstres géants n'étant qu'au mieux des allégories, au pire des macguffin.

Et ce drame humain prend forme dans le film à travers la vengeance que l'héroïne, après avoir vu sa famille piétinée par Gamera en 95, cherche à accomplir à travers son lien mental avec Iris, le monstre du film. Là aussi l'idée est louable, un tel personnage chez le-lézard-nucléaire-de-chez-Tôhô-en-face aurait pu être l'incarnation de la colère des victimes de la bombe face à l'indifférence de la société. Un élément fort qui structure le récit et lui donne du sens. Sauf que là non. Le personnage d'Ayana est plat et mou, sans saveur ni relief, et sa colère contre Gamera ne semble jamais vraie, jamais sincère. La faute à une actrice assez moyenne et un scripte complètement dans les choux. Parce que bon, si la fille hais Gamera, il serait bon de le montrer en la rendant présente quand ses camarades de classe s'excitent de l'apparition de la tortue géante à Tôkyô. Et si le film choisis de faire tuer sa famille adoptive par Iris, puis plus tard de faire réaliser à Ayana que c'est elle qui l'a peut-être voulu, il aurait été judicieux de montrer qu'elle a de vrais problèmes avec eux, ou alors de faire tuer par Iris le trio de chipies qui la persécutaient au lycée. Ou même les deux à la fois tiens.
Et pareil pour les antagonistes, dont les intentions et les objectifs sont flous et changent constamment. Une fois ils aident les héros à retrouver Ayana, une fois ils jouent contre eux. Et leur objectif de "purifier ce monde de la décadence humaine" est tellement creux qu'on y croit pas une seconde. Ce qui tue le film, car ce sont eux les vrais antagonistes du récits, pas Iris malheureusement.

Du coup les monstres sont relégués au second plan, et leurs combats jamais traité avec les égards qui leur est du. Le premier combat à Shibuya est impressionnant et anxiogène, mais Gamera débarque en centre ville avec un ennemi déjà à moitié vaincu. Aucune tension. Le second combat est un combat aérien contre Iris, complètement en images de synthèses et totalement illisible. Le comble quand les combats aériens étaient au contraire ce sur quoi le premier film se vendait. Enfin le troisième, à Kyôto, est saboté quand ses enjeux sont réglés au niveau des personnages et non à coup de griffes dans la gueule. Et la conclusion, ouverte, aurait pu être épique mais absence d'un vrai combat satisfaisant dans le film la rend au contraire frustrante.
Pas qu'il n'y ait pas de bons moments. Gamera en plein Tôkyô qui n'hésite pas à tuer des gens pour toucher sa proie est une image impressionnante. De la même façon Gamera qui s'auto-mutile son bras immobilisé par Iris pour éviter une attaque qui lui aurait été fatale c'est juste génial comme moment. La tortue géante n'a jamais été aussi bestiale et violente, j'en espérais presque qu'elle finirait par dévorer son adversaire vivant après l'avoir plaqué au sol. avant d'hurler à la lune. Mais non :( Donc je porte maintenant mes espoirs pour Shin Godzilla. Et en plus de ça le travail des miniatures et des costumes a encore encore progressé, avec cette fois des costumes avec des cous articulés vraiment soignés qui donnent plus d'expressivité aux monstres. Le niveau de ce film dépasse vraiment celui des Godzillas qui lui ont succédé pour ça.
Et si l'idée de faire de Gamera l'avatar de Gembu, la tortue divinité protectrice du nord, et de son adversaire un phœnix avatar de Suzaku, la divinité protectrice du sud, il est dommage que ça arrive après que le premier film fasse de Gamera le résultat d'expérimentation d'une civilisation atlante dont on ne saura pas grand chose. Ha et l'image du cimetière des Gameras était très forte elle aussi.


Bref au final je suis un peu perdu. Comment ce film peut-il être considéré à ce point quand, malgré de bonnes intentions, c'est un bordel sans dessus-dessous qui aboutis à un film très moyen, la faute à des personnages écrits n'importe comment (encore une fois, par le scénariste de Patlabor, nevar forget) et des monstres en retrait dans ce qui devait être un final apocalyptique.
Donc au final je me range de l'avis d'Amrith, le culte autour de cette trilogie dépasse l'entendement. Elle contient de bons films, surtout pour les amateurs du genre, mais malgré tout est loin d'être un ensemble suffisamment abouti pour que quelqu'un qui ne s'intéresse pas aux films de monstre mérite de se pencher dessus. Et elle reste dramatiquement inférieur au Godzilla original, qui lui parlait du monde et de son époque.


Bon et maintenant il me reste les making-of, 3H au total pour les 3 films. Et je dois vous avouer que généralement avec le tokusatsu je trouve les making-of infiniment plus intéressants que les films eux même. Donc je devrais me régaler :D
Achieve your mission with all your might.
Despair not till your last breath.

Make your death count.

Avatar de l’utilisateur
Gemini
Rédac : Sailor Star
 
Messages: 10956
Inscription: Lun 23 Avr 2007, 17:49
Localisation: Ponyville, North Dakota

Re: Le topic cinéma

Messagede Gemini le Lun 18 Jan 2016, 23:43

Toujours pas vu le Réveil d'Iris, mais connaissant le synopsis, ben cela ne m'attire pas trop :?

Avatar de l’utilisateur
Ramior
VIP : ***
 
Messages: 3371
Inscription: Mer 13 Juin 2012, 14:07

Re: Le topic cinéma

Messagede Ramior le Lun 18 Jan 2016, 23:49

Si tu as vu les 2 premiers films c'est à voir ne serais ce que pour clore la série.

Et puis même si il est pas aussi bon que le second il est pas dégueulasse non plus.

Avatar de l’utilisateur
Xanatos
Rédac : De la cambriole
 
Messages: 4847
Inscription: Mar 10 Avr 2007, 07:31
Localisation: Val d'Europe

Re: Le topic cinéma

Messagede Xanatos le Mer 20 Jan 2016, 10:42



Oh qu'est ce qu'il a l'air prometteur et fun le film de Deadpool ! :D
L'humour ravageur ainsi que le caractère cinglé, pervers et décalé du personnage semblent avoir totalement été respectés (ainsi que sa manie de casser le 4ème mur :mrgreen: ).
On sent que Ryan Renolds a vraiment souhaité rendre ses lettres de noblesse au personnage qui fut allègrement massacré et dénaturé dans le calamiteux X-Men Origins: Wolverine.
Là au moins, on retrouve la verve et l'humour outrancier de ce mercenaire taré et hilarant !
Pour ma part, je me suis bien marré devant ce trailer ! :lol:
Autre Bonne Nouvelle, le film a été classé R (interdit aux moins de 17 ans aux USA) et n'écope pas du PG13 (interdit aux moins de 13 ans non accompagnés).

Et pour une fois dans un film, Colossus ressemble enfin physiquement au personnage original du comics.

J'aime beaucoup aussi les affiches du film :mrgreen: :
Image

Image

Vivement le 10 février ! :D
Edgar, Edgar, prince de la Cambriole...

Avatar de l’utilisateur
Tetho
Rédac : Crest of "Z's"
 
Messages: 19770
Inscription: Ven 06 Avr 2007, 17:44

Re: Le topic cinéma

Messagede Tetho le Mer 20 Jan 2016, 15:01

Il y a aussi ce'tte affiche "Saint Valentin" :

Image



Et les vraies captures de faux SMS qui l'accompagnent pour le marketing vira :

Image

Image
Image

Image




En soit j'ai assez peur que le film soit un film formaté pour les zinternettes 2.0 à coup de catchphrases mémisables instantanément et de références pop-culturelles qui se veulent pointues mais en soit n'iront pas chercher plus loin que Wikipedia, à la Big Bang Theory.
Achieve your mission with all your might.
Despair not till your last breath.

Make your death count.

Avatar de l’utilisateur
Mattosai
Nanakiroxxe Cultist
 
Messages: 4863
Inscription: Ven 06 Avr 2007, 23:36
Localisation: A l'auberge

Re: Le topic cinéma

Messagede Mattosai le Mer 20 Jan 2016, 18:59

c'est le trailer du trailer qui m'a fait marrer perso.

Image

Avatar de l’utilisateur
Gemini
Rédac : Sailor Star
 
Messages: 10956
Inscription: Lun 23 Avr 2007, 17:49
Localisation: Ponyville, North Dakota

Re: Le topic cinéma

Messagede Gemini le Mer 20 Jan 2016, 20:25

Deadpool interdit en Chine pour cause de violence excessive :mrgreen: Donc profitez-en bien, les mecs, vous n'êtes pas prêts de revoir un blockbuster R vu le manque à gagner pour les studios :twisted:

Avatar de l’utilisateur
Ramior
VIP : ***
 
Messages: 3371
Inscription: Mer 13 Juin 2012, 14:07

Re: Le topic cinéma

Messagede Ramior le Mer 20 Jan 2016, 20:37

Rien n’empêche de fournir la Chine une version amputer et le reste du monde la version rated R.

PrécédenteSuivante


Retourner vers Snack Bar chez Léon

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 21 invités

cron