Le topic cinéma

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Gemini
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Re: Le topic cinéma

Messagede Gemini le Ven 01 Jan 2016, 19:17

Pas encore vu. Bizarrement, ils ne l'ont pas passé à mon cinéma local :|

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Messagede Zêta Amrith le Ven 01 Jan 2016, 19:19

Il semblerait qu'il ait totalement foiré au box-office français.
Les gens ont préféré se ruer sur la nouvelle daubasse CG de Tartakovsky.

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Tetho
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Messagede Tetho le Ven 01 Jan 2016, 19:57

Je tendrais à préférer Avril à Phantom Boy. Si il est vrai que le second est un film pour enfant brillant et original réalisé avec le cœur et solide de bout en bout, Avril est un projet très ambitieux au sein du paysage de la production d'animation ciné francophone où tout projet fondamentalement SF/fantastique/fantasy a le plus grand mal à finir produit. C'est un peu là que réside la plus grande victoire du film, même si la présence de Tardi à bord a du aider. C'est clairement un film moins abouti, la faute à une seconde moitié pas à la hauteur des promesses de la première, mais aussi un film dont un éventuel succès pourrait ouvrir de nouvelles perspective à l'animation en France.
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Messagede Ramior le Ven 01 Jan 2016, 20:00

J'ai voulus le voir mais il sembler ^tre déprogrammer après le 22, quelqu'un sait si il y à toujours des séance dans le sud ?

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Messagede Aer le Ven 01 Jan 2016, 20:04

Y'en a encore à Montpellier apparemment, Utopia et Nestor Burma.
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Messagede Zêta Amrith le Ven 01 Jan 2016, 22:47

Avril pourrait être le meilleur film du monde que son doublage le grillerait malgré tout.
C'est terrible un pareil sabotage.

En un sens on pourrait considérer qu'animer son film en France et en Belgique plutôt qu'en Chine, qu'être présent aux côtés des animateurs pour effectivement fabriquer ce que l'on a conçu, est une autre forme d'ambition pour cette industrie.

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Re: Le topic cinéma

Messagede Tetho le Ven 01 Jan 2016, 23:49

Raconter correctement une bonne histoire c'est déjà une ambition en soit. Surtout à notre époque. Et il est vrai qu'à ce niveau Phantom Boy s'en sort avec les honneurs contrairement à Avril.

Mais Avril c'est clairement le genre de récit dont j'aimerais plus en voir dans l'animation française.
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Re: Le topic cinéma

Messagede Gemini le Sam 02 Jan 2016, 01:23

A la demande générale d'absolument personne, mon Top 6 des meilleurs films vus en 2015. Pourquoi six ? Parce que j'ai regardé six long-métrages supérieurs à tous les autres en 2015.

6:
[Montrer] Spoiler
The Barefoot Contessa de Joseph L. Mankiewicz


5:
[Montrer] Spoiler
American Pop de Ralph Bakshi


4:
[Montrer] Spoiler
Advise & Consent d'Otto Preminger


3:
[Montrer] Spoiler
All About Eve de Joseph L. Mankiewicz


2:
[Montrer] Spoiler
How Green Was My Valley de John Ford


1:
[Montrer] Spoiler
The Ghost and Mrs. Muir de Joseph L. Mankiewicz

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Messagede Aer le Sam 02 Jan 2016, 17:57

Quelques petits visionnages récents.

Tomorrowland.

Excellent.
Le film est visuellement ultra cool, avec ces gadgets débiles (la maison de Walker ~~~~~), les personnages sont attachants et sympathiques. Seul le scénario m'a fait un drôle d'effet, avec ces aller retour entre les personnages un peu inutiles et sa conclusion avec la grosse bouboule qui fait lancer un "quoi c'est tout ?" qui gâche un peu le reste. Mais sinon c'est clairement le film du visuel qui dépote et de l'espoir dans le futur et dans la science. Vraiment recommandé. Clooney se défend toujours bien en tout cas et la jeune Raffey Cassidy est choupi super dans le rôle d'Athéna.

Divergente 1 et 2.

J'étais tombé sur la bande annonce du trois en allant voir la reuteuteu des étoiles VII et je m'étais dis que cette série de film un peu rapidement classée "long métrage pour ado lol" comme on en voit ces dix dernières années était peut être un peu rapide.
Et j'avais plus ou moins raison, quelque soit le coté.
Le premier film est extrêmement sympathique, avec son coté découverte et exploration de la société dystopique mise en place, la naissance et l'évolution de Triss. Techniquement parlant il est assez solide et même s'il ne brille pas par son inventivité, le rendu est très propre.
Le film n'a vraiment que deux gros défauts. Le premier est le même que Tomorrowland, "quoi c'est tout ?". Arrivé à la fin, on reste dessus justement, et ça se sent que malgré leurs efforts pour faire un film qui se tienne, ça reste une première partie (bien mieux exécuté que le susdit Star Wars, ceci dit). L'autre soucis, c'est clairement la romance. Pas que celle ci soit mal faite ou mal amenée, au contraire même, mais une fois qu'elle est en place, elle phagocyte tout le reste, pas aidé par un script qui fait passer à la trappe 99% du cast.
En tout cas c'est loin d'être niais et fade comme cela laissait présager, donc bonne surprise et bon film. Shailene Woodley est complètement moe et c'est assez cool de la voir devenir plus ou moins badass, sans compter que son jeu est bien. Dommage qu'elle reste quand même bien aidée par les hommes et blablabla.

Image

moe ~


Le second est moins bien, surtout parce qu'on perd un peu l'innocence et la découverte du premier, même si cette fois le scénario est mieux exécuté. Ca manque un peu de persos vraiment truculents, même si nous en avons un ou deux qui assurent le job. Mais quelle idée d'avoir appelé la grande méchante "Jeanine", franchement.

En tout cas bonne surprise.
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Messagede Gemini le Lun 04 Jan 2016, 00:41

The Big Short : Le Casse du Siècle : Film sur la crise des subprimes, et ceux qui l'avaient vu venir pour mieux parier contre. Heureusement que je l'ai vu en VOST avant de retourner en UK, car en VO pure, je crois que je n'aurais pas tout saisi. Déjà que là...
Tout commence lorsqu'un ancien médecin, désormais responsable d'un fond de placement, remarque des signes annonçant un effondrement du marché américain de l'immobilier, et avec lui une bonne partie du système financier, basé en grande partie sur les "rachats de dette", et surtout du rachat d'hypothèque, réputé sans risque puisqu'au pire l'investisseur récupère le bien immobilier. Seulement, cela ne fonctionne que dans le cas où la valeur de ces biens augmente, et certainement pas si elle diminue. Or, comme les financiers ont proposé des hypothèques à tout le monde afin de les revendre aux investisseurs, de plus en plus de personnes se retrouvent en défaut de paiement, donc il y a plus de biens sur le marché, donc la valeur diminue, vous saisissez le problème. BREF, il décide de parier contre le système en rachetant aux banques des assurances garantissant la valeur de ces titres composés d’hypothèques (vous suivez ?), et en attendant bien sagement que le tout s'écroule ; assurances que les Goldman Sachs et consort sont trop heureux de lui vendre, le prenant pour un cinglé et ne voyant pas qu'ils vont bien le sentir passer. D'autant qu'il n'est pas le seul sur le coup, d'autres ayant saisi son petit manège.
Bon, ça a l'air compliqué, mais le film arrive à rendre tout ceci plus digeste. Signé Adam McKay - réalisateur notamment de l'excellent diptyque Anchorman - il délaisse un tant la gaudriole pour se lancer dans ce projet sur un sujet infiniment plus grave. Et en même temps, son expérience de la comédie le sert énormément, puisque très loin du sérieux austère d'un Margin Call, il multiplie les trouvailles et les jeux avec le spectateur pour aider à faire passer la pilule : explications techniques apportées par des célébrités le temps d'une courte apparition, personnages qui s'adressent directement à la caméra - allant jusqu'à souligner quels éléments de cette histoire vraie ont été modifiés pour le bien de l'adaptation - et présentés comme des héros malgré les horreurs qu'ils n'hésitent pas à commettre, jeux sonores, le cinéaste semble s'amuser malgré la gravité de la situation, tout en nous rappelant à l'envie que le problème n'a strictement rien de drôle. Bon, honnêtement, entre nous, cela reste parfois un tantinet hermétique, malgré la qualité de l'écriture, qui impressionne malgré ses termes financiers grâce à l'énormité de la situation, que chacun pourra de toute façon saisir.
Si la réalisation est excellente tout comme le scénario, tiré d'un livre par l'auteur de Moneyball, les acteurs s'avèrent au diapason. Steve Carell arrive à nous faire oublier son potentiel comique en incarnant le directeur légèrement colérique d'un hedge fund, tandis que Christian Bale se fond dans la peau de ce neurochirurgien brillant et un tantinet autiste.
Non seulement le sujet est intéressant car il explique bien les origines de la CRISE, mais Adam McKay nous offre un numéro d'équilibriste avec une réalisation virevoltante et inventive qui justifie à elle-seule de lui donner sa chance. Allez-y, c'est de la bonne.


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Messagede Aer le Lun 04 Jan 2016, 18:56

Centurion.

En fouillant des dossiers filé par des potes, on tombe sur tout et n'importe quoi.

Film sortit en 2010 complètement passé sous les radars je crois bien, faut dire qu'au même moment y'avait Inception et tout. Ecrit et réalisé par Neill Marshall avec notamment Dominic West et Michael Fassbender dans les gros rôles.
Centurion nous parle de la guerre, once again, mais cette fois ci, c'est celle en Angleterre, avant la construction du mur d'Hadrien. Les romains se font marrave la gueule par les Pictes et ils l'ont assez mauvaise, manque de bol, les Pictes sont quand même trop forts. On suit donc le centurion joué par Fassbender qui vogue de mal en pis durant une heure et demi assez acharnées, entre grosse baston et petites escarmouches, infiltration et chasse à l'homme.
Le film est assez varié, même si on sent que le réa a bien noté la méthode Jackson en faisant courir des gens sur des montagnes en vue hélicoptère. Du coup y'a de très beaux paysages à voir, ce qui n'est jamais perdu. Ce qui est plus gênant c'est la coloration assez froide et sombre qui mange l'image à pas mal de moments, c'est un peu chiant.
En soit le film est assez sérieux, historiquement parlant. Pas mal de monde avait râlé que les Pictes parlent en gaélique mais l'équipe s'en est défendu adroitement. Les romains parlent pas en latin par contre, mais en général le reste suit. C'est assez cru et y'a de la barbaque en veux tu en voila, ce qui n'est jamais pour me déplaire perso.

Un bon film.
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Messagede Aer le Mar 05 Jan 2016, 20:36

Moon.

Premier film de Duncan Jones qui avait été très remarqué à sa diffusion en festivals, j'avais repoussé le visionnage jusqu'à aujourd'hui et je ne regrette rien.
J'ai été très surpris par le film, vu que je m'attendais à un film complètement fantastique, alors que pas du tout, c'est juste de la pure SF ma bonne dame.
Je n'ai pas grand chose à en dire en fait, c'est excellent. Bien mené et bien filmé, prenant, très prenant, et la musique de Mansell n'y est pas pour rien. Un peu surpris d'avoir lu des commentaires de gens le rapprochant de 2001 alors que bon, le seul point commun c'est que ça se situe dans l'espace, à par ça.... En tout cas il n'a pas à rougir face aux mastodontes du genre. Un must watch pour tout amateur de SF.


Du coup j'allais me dire, vivement son prochain film vu comme j'ai apprécier les deux premiers, mais je viens de remarquer que son troisième film serait le Warcraft. Comment dire.



J'adore ce putain de piano.
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Messagede Zêta Amrith le Jeu 07 Jan 2016, 01:08

Ton post m'a rappelé l'existence de ce film qui m'intéressait en 2009 mais que j'avais oublié entre temps, du coup je l'ai regardé ce soir. Effectivement, une (petite) production de qualité, même si je n'aime pas les toutes dernières secondes qui cassent pas mal le sentiment d'inexorabilité qui parcourait le récit. Les effets numériques sont limite, mais le sentiment d'avoir à faire à un vrai film de SF sans superflu est déjà trop rare de nos jours pour ne pas saluer le métrage. Une bonne pioche à budget modeste.

Aer a écrit:Un peu surpris d'avoir lu des commentaires de gens le rapprochant de 2001 alors que bon, le seul point commun c'est que ça se situe dans l'espace, à par ça...

C'est surtout le rôle important conféré à Gerty, réminiscence de HAL, qui motive la comparaison.
Ca boxe pas dans la même catégorie, mais la parenté est forcément là.

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Messagede Aer le Jeu 07 Jan 2016, 01:15

Les 8 salopards.

Séance sans 3D donc yaaaarrrhh.

Et yaaarrhhh il y a eu. Fidèle à son habitude, Tarantino ne fait pas dans la dentelle.
Le film est très bon, assez envoutant. La caméra est effectivement son gros truc de nazi du moment et ça pète vraiment bien. La musique est peu présente, mais bien choisie, et les thèmes de Morricone sont, comme d'habitude, mémorables. La seule surprise,
[Montrer] Spoiler
c'est qu'il n'y en a pas vraiment, le film est carré et brut de décoffrage, sans entourloupe ou jeu à la noix. Ce qui est assez plaisant à vrai dire.
Les acteurs sont tous convaincants et généralement surprenants dans leur "développement".
Son vrai gros défaut c'est de faire ses presque trois heures et même si on ne les voit pas vraiment passer, au bout d'un moment ça devient fatiguant.
[Montrer] Spoiler
J'imagine que l'entrée dans l'acte 4 avec le retour en arrière impromptu en emmerdera plus d'un, c'est là que j'ai commencer un peu à suer perso.

Ce qui est gênant du coup, c'est qu'il me semble difficile de le re-regarder, ou alors vraiment pas souvent. C'est dommage vu la qualité technique.
A par ça c'était vraiment bon, très Dix Petit Nègres en effet. Un bon début d'année pour le cinéma.

-------------------------------

Zeta > Du coup je réponds ahah.
Oui Gerty évidemment, mais ça n'est pas vraiment HAL. Je pense même qu'en tant que spectateur déjà habitué à ce genre de personnages, son comportement est même très surprenant. En tout cas je m'y suis laisser prendre comme un bleu la dessus.
Si tu as apprécié, tu peux regarder Source Code du même réalisateur. Moins bien parce que beaucoup plus piloté par les studios derrière et pas sur un scénario qu'il a développé, mais ça reste intéressant. Même si on peut regretter également une fin un peu trop complaisante (beaucoup plus que Moon).
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Re: Le topic cinéma

Messagede Tetho le Jeu 07 Jan 2016, 01:29

Joy

Si vous êtes allé au cinéma récement vous avez probablement vu cette bande annonce là (en fait pas vraiment celle là là, mais une pas très différente) :



Et vous vous êtes dit que c'est un film chelou avec une femme forcée à faire des trucs pas très légaux pour protéger sa famille et rencontrer le succès qu'elle désire.
Sauf qu'en fait pas vraiment, la bande annonce ment pas mal sur ce qu'est vraiment le film. En fait la tirade "le monde ne te doit rien" n'est même pas dans le film et on voit pas mal de scènes coupées ou de plans provenant des prises alternatives. Et je suis sûr que la scène où elle tire au fusil dans le film n'est là que pour finir dans la bande-annonce.


En fait c'est l'histoire d'une femme, Joy, qui après avoir laissé sa vie devenir médiocre et vivant dans la même maison avec sa mère, fan de soap operas, sa grand-mère, qui place d'énormes espoirs en elle malgré tout, son ancien mari, chanteur de cabaret au rabais, son père, qui tient un garage mais ne sait pas le gérer, et ses deux enfants. Et puis un jour elle fini par en avoir marre et décide de la reprendre en main, de devenir celle qu'elle espérait être quand elle était jeune. Mais le sort va s'acharner contre elle...

Le film étant un biopic, vous pouvez aller lire comment ça fini sur la page wikipedia de la nana dont ça raconte la vie, ou aller voir le film qui est pas mal du tout. Sachez quand même que la nana en question co-produit le film, donc forcément il y a quelques libertés prisent avec les faits, voir même un peu de glorification de son héroïne. Mais pour autant c'est un bon film, bien mené et solide sur une femme qui décide de s'émanciper qui n'en fait pas trop ni dans le pathos, ni dans l'encensement de cette dernière.
Et Jennifer Lawrence, que, n'ayant pas vu les Jeux de la Faim pour lesquels j'ai cru comprendre qu'elle en prend plein la gueule, je n'ai vu que dans les derniers X-mecs où elle était assez transparente sous son costume violet de Mystique, porte le film sur ses épaules avec une performance admirable de conviction. De Niro en patriarche faible mais grande gueule assure pas mal aussi.


C'est pas Thelma & Louise ou Erin Brockovich, mais en tant que film féministe de qualité épargné par l'hystérie actuelle autour de ce sujet ça se pose bien.
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Re: Le topic cinéma

Messagede Aer le Jeu 07 Jan 2016, 01:38

En fait, j'ai juste vu une page de pub qui titrait "comment cette américaine a décider contre sa famille, ses amis et tout le monde entier de faire un empire d'un milliard de dollars".
J'ai pas poussé plus loin du coup.
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Re: Le topic cinéma

Messagede Afloplouf le Jeu 07 Jan 2016, 09:23

Tetho a écrit:Et Jennifer Lawrence, que, n'ayant pas vu les Jeux de la Faim pour lesquels j'ai cru comprendre qu'elle en prend plein la gueule, je n'ai vu que dans les derniers X-mecs où elle était assez transparente sous son costume violet de Mystique, porte le film sur ses épaules avec une performance admirable de conviction.

Dans Happiness Therapy et une moindre mesure American Hustle, on se rendait déjà compte que c'était une bonne actrice quand on lui file pas des rôles débiles.
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Re: Le topic cinéma

Messagede Zêta Amrith le Jeu 07 Jan 2016, 22:46

Les 8 Salopards
Association de Django Unchained pour le cadre et de Reservoir Dogs pour l’option huit-clos, le nouveau film de Quentin Tarentino souffle le chaud et le froid tout au long de 2h50 d’un western minimal, agressif quoique reposant beaucoup sur l’humoir noir. Tourné en 70mm, dernière idée en date d’un réalisateur qu’on respecte justement pour son extrémisme de la référence oubliée et son amour du bis luxueux, on entend déjà gloser les critiques sur le décalage créé entre cette technique panoramique et le choix de ne tourner quasiment qu’en intérieur. Claironnée depuis des mois, la présence de Ennio Morricone à la bande-son ressemble davantage à un hommage du cinéaste fan invétéré de Sergio Leone qu’à un vrai parti pris artistique tant la musique reste discrète une fois l’introduction écoulée. A une première heure exceptionnelle, élevée par ses dialogues truculents et une contextualisation historique lapidaire, succède un tour de cadran beaucoup moins inspiré, perclus de nombreux moments redondants et d’échanges en roue libre qui finissent par lasser. Les cinquante dernières minutes, incluant le chapitre explicatif ainsi qu’un épilogue brillant qui illustre la persistance de la violence américaine par-delà les apaisements politiques et ethniques dessinés par l’Histoire, viennent néanmoins relancer l’intérêt du spectateur pour un film de toutes manières plus brut et intéressant que ne l’était Inglourious Basterds. Certains points du script mériteraient bien un procès en légèreté voire en cohérence toute relative, mais il faudrait être quelque peu naïf pour croire que le récit du film, somme toute très banal, soit sa raison d’être. Les principaux acteurs à l’affiche, Kurt Russell et Samuel L. Jackson en tête, sont tous au niveau escompté, mais il convient surtout dans tout ça de mentionner l’excellent Walter Goggins, lequel interprétait l’un des personnages principaux de la série The Shield que tout le monde doit découvrir, et dont le film pourrait être la rampe de lancement vers les honneurs après un passage moins remarquable par Django Unchained. Le meilleur de Tarentino est définitivement derrière lui mais force est de constater que ce salopard absolu, le neuvième donc, sa passion surannée pour telle niche à l’intérieur de tel genre, son purisme qui confine au punitif, sa culture cinématographique en bandoulière, sont encore en mesure de créer curiosité et débat. Et lorsqu’il dit, peut-être pour attirer l’attention, que son dixième film sera aussi son dernier, on en vient à regretter qu’il ne se soit jamais essayé à la science-fiction, le genre émasculé d’entre tous par Hollywood et auquel il aurait pu apporter son cocktail macho de tabac à mâcher, de gramophones-valises, de chromes fumants et de brandy californien.

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Re: Le topic cinéma

Messagede Tetho le Ven 08 Jan 2016, 17:43

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L'occasion de signaler à qui peut ça peut intéresser qu'UGC repassera le film les 21 et 28 janvier, selon les cinémas.
Comme 2001, on ne peut voir Blade Runner assez de fois sur grand écran.
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Re: Le topic cinéma

Messagede Ialda le Ven 08 Jan 2016, 17:47

Pour bien faire les choses il faudrait une installation multi-écran permettant de passer toutes les versions du film en parallèle...

(final cut donc j'ai l'impression ?)

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Re: Le topic cinéma

Messagede Tetho le Ven 08 Jan 2016, 18:09

(Oui, c'est la version la plus légitime du film puisque c'est celle sur laquelle Scott a eut le mot final sur le montage)


Une salle de sécurité avec ses nombreux écrans ne suffirait à passer toutes les versions. À ce niveau il faut carrément la batcave.
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Re: Le topic cinéma

Messagede Ialda le Ven 08 Jan 2016, 18:21

(c'est vain mais je tenterai quand même bien un début de navire de Thésée avec "le Scott de 2007 oui mais pas celui de 82" pour dire que la légitimité, sur ce film bien précis... :mrgreen: )

Bon anniversaire Roy :D
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Re: Le topic cinéma

Messagede Gemini le Sam 09 Jan 2016, 02:13

The Hateful Eight : Excellent sur ses deux premières heures, mais après 45 minutes d'un final en demi-teinte, ne bénéficiant plus de l'ambiance distillée jusque-là, le film s'avère seulement sympathique, ce qui en fait l’œuvre la plus faible à ce jour de Quentin Tarantino, avec Death Proof et Four Rooms - que, bizarrement, l'intéressé oublie systématiquement en faisant le compte de sa filmographie. Pourtant, cela commençait très bien, et cela reste très bon pendant la majorité du long-métrage, mais passé
[Montrer] Spoiler
la mort de Kurt Russell
le tout part en cacahouète.
Après, cela reste une expérience plutôt unique en son genre, que seul ce réalisateur pouvait mettre sur pied, et cela suffit à la rendre digne d'intérêt. Mais la fin me laisse sur la mienne, justement.

Si quelqu'un pouvait m'expliquer à quoi sert le personnage interprété par Michael Madsen, qui semble étranger au film même, merci d'avance :mrgreen:

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Re: Le topic cinéma

Messagede Tetho le Sam 09 Jan 2016, 17:22

J'ai l'impression qu'il est un reliquat d'une ancienne version du scénario que Tarantino n'a pas voulu couper, un peu comme le personnage de Tim Roth qu'on jurerais qu'il a été écrit pour Christoph Waltz (mes compagnons de séance étaient convaincus que c'était lui d'ailleurs).
Mais le film a quelques aspects étranges, comme le fait de s'appeler les huits salopards et de débuter avec neuf personnes dans la cabane. Du coup on se demande qui est celui en trop, le cocher ou le mexicain ?
Perso je ne me suis pas ennuyé un seul instant, ni au milieu, ni à la fin. Probablement parce que je suis tombé dans le piège des détails inutiles distillés dans les dialogues pour tenter de trouver qui est le mec en trop, sauf que c'est Tarantino et que le whodunnit c'est pas son genre. Et pour cause...
[Montrer] Spoiler
Le final est défoulant à souhait, avec toujours l'excès d'hémoglobine qui caractérise Tarantino. J'ai rien contre, hein, mais faudrait que Tarantino comprenne que tuer tout le monde pour éviter de régler proprement les enjeux ça fait aussi des fin de films un peut frustrantes. Et que là c'est la troisième fois de suite qu'il nous sort ce coup.


Mais le film est cool, et jamais aussi chiant que les moment avec Lea Seydoux d'Inglorious Basterds, donc ça ne peut être le pire Tarantino. L'ambiance western crade est là, la tension du huis clôt est là et le quotas de Samuel L. Jackson qui jure comme un charretier un gun à la main est là. Et le tout cadré en 2.76:1, grande classe.



Sinon

Gamera : Le Protecteur de l'Univers
On m'avait parlé de cette trilogie comme des films de monstres plus travaillés que le film moyen du genre avec un vrai propos, Itô Kazunori au scénario, et des FX plus travaillés, Shinji Higuchi s'en occupant.

Et justement comme Shin Godzilla arrive et que le même Highchi, qui a réalisé en 2012 avec Kyôjinhei Tôkyô ni Arawaru ce qui est probablement le film du genre avec le travail de maquette le plus réussi qui soit, est à bord au même poste je me suis dit qu'il était temps de me plonger dans cette trilogie des Gamera Heisei.



Et en fait ce premier film est un film de monstre japonais dans la moyenne haute du genre, il en évite les pires clichés ou les aspects les plus ridicules, mais c'est pas non plus la folie. Le récit a de vrai problème, à commencer par une exposition complètement dans les choux qui va beaucoup trop vite, balançant les infos à la catapulte à la figure du spectateur, et se retrouve incapable de vraiment introduire ses personnages. Et du coup on a du mal à s'attacher à eux, ils ne sont que des véhicules pour qu'on suive l'histoire plus qu'autre chose. D'autant que certains, comme l'ornithologue et la lycéenne qui a un lien psychique avec Gamera, auraient mieux fait d'être fusionnés.
Le film a de bonnes intentions, teintés de cette écologie un peu naïve des années 80/90 "les humains détruisent la planète et finissent par en payer le prix !", le tout avec la finesse d'une attaque nucléaire. Le premier dialogue du film donne un truc comme "Nous transportons à bord plus d'une tonne de plutonium, imaginez le nombre de bombe atomique que l'on pourrait créer avec !" "Pas la peine de créer des bombes, un microgramme de plutonium suffit à tuer un homme. Si nous coulons, toutes les eaux côtières du japon seront condamnées.". Plus tard on apprend que c'est l'augmentation du CO2 dans l'atmosphère qui a réveillé les monstres... De la part du scénaristes de Patlabor j'attendais un peu plus de rigeure et de subtilité.

Coté spectacle le vrai intérêt est, comme souvent, plus dans la minutie des maquettes des décors et le travail pyrotechnique pour les détruire que dans les combats des monstres, interprétés maladroitement par des comédiens qui font ce qu'ils peuvent dans des costumes qui entravent à la fois leur mouvements et leur champ de vision. Pas que les combats soient décevants, non, mais c'est juste dans la moyenne du genre sans réelle fulgurance contrairement aux décors urbains et industriels.

Bon film du genre, mais c'est pas lui qui lui redorera son image ternie par des décennies de nanars sans noms. Ça reste complètement kitch et maladroit et ne plaira vraiment qu'à ceux qui savent apprécier avec le recule nécessaire ce genre de plaisir de gourmets.
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Zêta Amrith
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Re: Le topic cinéma

Messagede Zêta Amrith le Sam 09 Jan 2016, 17:53

Le culte autour de la trilogie moderne Gamera est tellement excessif.
C'est juste regardable, grâce aux destructions de ol' maquettes, mais le simple fait que les films soient supérieurs au reste de la saga, premier volet mis à part, ce qui n'est franchement pas difficile, ne suffit pas à leur fournir un contenu nourrissant. La tristesse d'un cinéma nippon qui doit regarder des coréens (The Host) faire le boulot d'actualisation du film de monstre, à travers un scénario contenant tout ce qui manque habituellement aux épigones de Tsuburaya : un sous-texte politique solide, des interactions entre les personnages, des acteurs qui font autre chose que rester la bouche ouverte, une part d'imprévisible...

Il faudrait que le fanboyisme d'Anno ne le réduise pas à appliquer la recette immuable de Godzilla mais plutôt à faire ce qu'aucun de ses prédécesseurs n'a voulu faire en cinquante ans, un vrai film réformateur.

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