Le topic cinéma

[Gemini]

C'est un space opera honnête qui fait son boulot. En attendant que Star Wars et les avengers reviennent casser la baraque.

Tu n'as pas l'impression de te contredire dans ta propre phrase ? A moins que ce soit de l'ironie ?

[Tetho]

Je me contredis peut-être, mais au moins je n'ai pas la malhonnêteté intélectuelle de sortir ma citation du contexte en l'amputant de sa fin et donc en en changeant le sens

[Gemini]

En enchainant de cette façon tes phrases, mon cerveau a fondu.

[Tetho]

Pourtant sémantiquement ça me semble tenir la route. 1) C'est un bon film qui se tient malgré ses défauts tant qu'on a envie de voir un space-opéra; 2) Tarouar et les vengeurs lui foutront probablement une correction plus tard dans l'année, mais c'est pas mauvais pour autant.

[Gemini]

Mon cerveau a fondu car tu dis que Jupiter Ascending est bon, avant d'enchainer en disant que les nouveaux Star Wars et Avengers seront sans doute meilleurs. C'est un peu comme si tu disais que tu aimes les pan-bagnats, mais que tu préfères la viande avariée

[Tetho]

Mais c'est bon la viande faisandée pourtant

Je sais que comme Jet ou les mites modernes tu voues un culte presque aveugle aux machins Wachowskis, mais ces types là n'ont fait qu'un vrai bon film (pour son époque) et un malentendu (à tous les niveaux), et donc là, un film correct en plus. Le reste creuse quand même pas mal la roche-mère (et Matrix Rêves d'évolution nage largement dans le magma).
Disney a viré George Lucas du comité créatif de Star Wars, pour moi ils sont corrigé la pire erreur de la seconde trilogie. Quand à Avengers, il y a la Hulkbuster, ça va surbutter la race de sa maman.

[Gemini]

Je kiffe Matrix. Je kiffe Cloud Atlas. Et je surkiffe Speed Racer. Malgré les deux Matrix superflus, les Wacho gardent donc une bonne crédibilité pour moi. Tandis que je n'ai aimé ni les trois derniers Star Wars, ni les Star Trek par JJ Abrams, ni Avengers, et que j'ai fait une overdose de Marvelol-on-se-prend-trop-pas-au-sérieux avec Guardians of the Galaxy.
Si ce n'était pas aussi cher et si je n'avais pas autant mal à comprendre l'accent yankee, j'irais voir Jupiter Ascending au cinéma. Alors que les deux autres, même si je suis en France lorsqu'ils seront à l'affiche, ce sera sans moi.

Cette année, outre Jupiter Ascending, je n'ai vraiment identifié que Burying the Ex et American Sniper qui m'intéressent.

[Aer]

(je sais pas si je dois dire que j'ai bien apprécié Cloud Atlas aussi...)

[Tetho]

Mon problème avec Cloud Atlas c'est le sens du film.
Ce dernier est incapable d'expliquer ne serait-ce comment fonctionne la réincarnation d'une histoire à l'autre. Faut-il suivre les acteurs pour suivre le cycle de la métempsychose ou est-ce la tache de naissance des Joestar qui est le symbole ? Et dans les deux cas, encore une fois, quel est le sens ?

Si je suis les acteurs, alors ça merde parce que, par exemple, Tom Hanks suit un cycle méchant > figurant > héros martyre > connard fini > caméo > héros sauvé. Donc impossible d'interpréter ça comme le travail de son âme pour s'améliorer avec ses réincarnations et finir par gagner son salut dans la dernière en partant pour les étoiles.
Si on suit la marque, on ne suit que les héros positifs de chaque histoire, donc rien de bien concret. Et puis dans ce cas où est Dio ?

Mon problème avec Cloud Atlas c'est que c'est un film extrêmement ambitieux pour ne rien raconter. Chaque histoire en soit est assez simple et le canevas qui les lie est incroyablement léger et partiel. Quand on réalise une telle œuvre on ne peut laisser des moitié de symbolique qui trainent ici et là et laisser le spectateur remplir les blanc, il faut savoir ce qu'on veut raconter et transmettre. Et Cloud Atlas en a strictement aucune idée.


Par contre le montage était incroyable. D'une précision et une efficacité rare dans son enchainement des séquences à travers le temps, avec toujours un cliffhanger pour assurer la tension, certaines transition vraiment élégantes. Un travail d'orfèvre. Dommage que la photographie ne suive pas.

[Gemini]

Un message, qu'est-ce que c'est ?

[Tetho]

Je ne parle même pas de message, on en est pas là, je parle de sens. Des idées fondamentales qui poussent le récit.
Et là tout ce que je vois c'est un vague "en toute époque, des gens ont résisté à l'oppression, sous quelque forme qu'elle se présente".

[Aer]

J'ai plus vu le film comme un long récit qui traverse les ages, et pas vraiment une histoire de réincarnation. Je me souviens pas si c'est abordé dans le film en fait ?
Mais ouais voila, juste une histoire à rebondissement qui se poursuit sur divers époques, avec divers personnages qui interagissent, et ou "un petit geste à un moment peut amener à ceci cinq cent ans plus tard". Le fait que ce soit les mêmes acteurs, j'ai plus vu ça comme une histoire de descendance en fait, ce que deviendrait les enfants des enfants des enfants de leurs enfants, ce qu'ils feraient, en quoi ils seraient différents, ou les mêmes. Tout ça avec l'héritage de l'histoire/de la parentée, vu que chacun se retrouve à parler d'une époque antérieur (à par à la fin peut être ? Et encore).
Une fresque pittoresque de l'humanité. En plus la moitié du temps je les reconnaissais pas (à par Hugo Weaving).

Je suis peut être complètement passé à coté de film, aussi.

[Gemini]

Je n'ai pas lu le bouquin, mais dans la mesure où certains liens entre les personnages ne peuvent être réalisés qu'à travers les acteurs qui les incarnent - et encore, ils ne sont pas toujours reconnaissables - je prends cela plus comme un exercice de style et un parti-pris esthétique des Wacho que comme un élément censé apporter du sens. Les seuls liens entre les époques, ce sont les marques de naissance et le fait que chaque récit trouve un écho dans la génération suivante, à travers un livre, une musique, un long-métrage,...

[Tetho]

Dans ce cas pourquoi il ne vont pas en Égypte tabasser Dio ? (Dio joué par Hugo Weaving, œuf course, sérieux imaginez le en Dio avec son rire débile de Matrix 3, ça serait tellement énorme)


Le casting multi-rôle est un élément central de l'adaptation. C'est comme, je ne sais pas, si tu me dis que le fait que Jack se voit dans des flashback du passé n'a pas de sens dans The Shinning parce que c'est pas dans le roman de King et n'est qu'un parti-pris de Kubrick.
Sincèrement si ce n'est vraiment qu'un exercice de style du genre Eddie Murphy incarne la moitié des personanges dans La Famille Foldingue, je serais encore plus déçu du film. D'autant plus que dans la Famille Foldingue ça avait du sens au moins


Le bouquin a une structure narrative radicalement différente, on part du récit le plus ancien et on progresse vers le plus avancé en coupant chaque fois au moment où l'élément de ce récit qu'on retrouvera dans le récit suivant rentre en jeu. Puis une fois la partie "après la chute" finie, forcément elle n'est pas coupée, on revient à chaque autre dans l'ordre antéchronologique, à chaque fois à travers l'élément lié au récit précédant (chronologiquement). C'est bien mieux emboité et l'enchainement a infiniment plus de sens sous cette forme que le montage parallèle du film. Film qui du coup se retrouve à minimiser ces liens entres les récits, qui deviennent accessoires, et fait les sien à travers ses acteurs. Et échoue à y donner du sens

[Aer]

Je crois qu'il y avait autant de liens via les personnages que via de multiples détails visuels (les costumes, les bijoux, les accessoires se répètent, divers symboles qui émaillent le film, et pas juste "la tache de naissance des Joestar").

Après, c'était peut être pas forcément possible de l'adapter littéralement en passant toutes les histoires en revue puis à l'envers. Comme tu le dis, le film est incroyablement fluide et s'enchaine avec une grande maitrise. Mais du coup ça permet de sauter comme tu veux et de se concentrer uniquement sur les points primordiaux qui font avancer chaque mini récit/le grand récit en même temps.

[Gemini]

Je viens de revoir le premier Matrix - chose que je n'avais plus faite depuis l’avènement du DVD - et c'est toujours aussi bon. Non, c'est même meilleur, dans la mesure où j'appréhende mieux la grammaire cinématographique aujourd'hui, et que j'aperçois que les Wachowski ont vraiment réalisé un travail de dingue sur ce film. Je m'attendais à ce qu'il ait vieilli, mais absolument pas.
Maintenant, je vais essayer de revoir les deux suivants, chose que je n'ai plus faite depuis leur sortie en salle.

[Gemini]

Et donc : Reload/Revolutions ? Je mets les deux ensemble. Bons blockbusters, mais nécessairement décevants pour du Matrix. Et je pense que la production de la trilogie y est pour quelque chose : les frangins ont eu beau soutenir mordicus avoir imaginée une trilogie d'entrée de jeu, le studio ne leur a donné le feu vert que pour un film, avant d'ouvrir les vannes vu le succès du premier opus. De fait, ne sachant s'ils pourraient raconter leur histoire jusqu'au bout, ils ont pensé Matrix comme une œuvre se suffisant à elle-même, et résolvant tous ses enjeux. Parce quels sont-ils, ces enjeux ? Tout d'abord : comprendre ce qu'est la Matrice, en libérer Neo, puis que celui-ci devienne l'élu. Le but de Morpheus se borne à trouver l'élu, certes parce que cela implique qu'il mettra fin à la guerre, mais il est tellement obnubilé par cet objectif que cela devient sa seule et unique quête. Sauver la race humaine et détruire la Matrice, finalement, on s'en fout. De plus, si le premier film fonctionne, c'est à la fois par son atmosphère paranoïaque, sa SF qui explose en plein milieu, l'effet de surprise, son mélange des genres, son esthétique, la possibilité de se reconnaitre dans le personnage de Neo... Tandis que le diptyque ne garde que l'esthétique, le mélange, et un univers que nous connaissons déjà, dans la mesure où le reste n'est plus utilisable. C'était forcément décevant, que nous comprenions ou pas la volonté des réalisateurs.

Passons maintenant à Jupiter Ascending, puisque c'est sous ce titre qu'il est diffusé chez moi. Le film m'a laissé la même impression que le Lucy de Luc Besson : il s'agit d'une proposition de cinéma tellement différente du reste de la production que je ne sais pas vraiment quoi en penser. Globalement, j'ai apprécié, notamment car les réalisateurs nous offrent nombre de scènes grandioses - le surf aérien à Chicago, modèle du genre et parfaitement lisible - et un nouvel univers de science-fiction parfaitement cohérent, au service d'un conte revisité et en même temps critiqué.
Les Wacho font des choix ambitieux et parfois anticonformistes concernant l'esthétique, donc cela passera forcément beaucoup moins bien qu'un Guardians of the Galaxy infiniment plus formaté et calibré, et en même temps faussement subversif ; et je leur suis gré d'aborder leur scénario et leur monde avec sérieux et déférence, sans pseudo "distanciation ironique" de mes couilles. De nouveau, ils brassent des myriades de références (j'ai gloussé comme un con à l'apparition de Terry Gilliam) et de genres, avec pêle-mêle des contes de fée divers et variés (modernisé avec une immigrée russe), du space opera - et vas-y que je te glisse discrètement la station spatiale de 2001 en arrière-plan - de l'ufologie, du surf, un lycanthrope de l'espace, de la mythologie grecque,... Et je les soupçonne d'être tombés sur la bible de Dune confectionnée par Moebius, tandis qu'ils fouillaient les archives de la Warnes Bros.
Mais la grosse particularité du métrage, c'est qu'il s'y passe énormément de choses par rapport à l'immense majorité des productions cinématographiques : nous avons le prologue, l'introduction du personnage principal, l'élément perturbateur, une poursuite, puis un combat contre trois adversaires successifs de type "boss de fin", chacun avec un schéma différent (même s'il n'y aura pas de confrontation autre que verbale avec le premier), et enfin l'épilogue. La plupart de ces éléments auraient suffi pour constituer le cœur d'une œuvre, ce qui donne un film très dense, où il est impossible de s'ennuyer, avec énormément de moments de bravoure comme autant de scènes finales ; et malgré ça, ils arrivent à inclure des moments purement humoristiques, comme le plus dur de tous les combats : celui contre l'administration (vogone ?).
Jupiter Ascending est étrange. Déstabilisant. Déroutant. Mais il faut le voir. Et la morale de fin façon Magicien d'Oz pourra surprendre d'autant plus certains spectateurs.

[Gemini]

Suite et fin de notre cycle Wachowski. Je m'en suis fait cinq en trois jours, et si mes BRD de Cloud Atlas et de Speed Racer n'étaient pas en France, j'aurais pu revoir leur filmographie complète.
Il ne faut pas croire qu'ils aient débarqué du jour au lendemain avec le budget confortable de Matrix. Ils ont commencé comme scénaristes chez Marvel Comics / Epic Comics, puis pour le Assassins de Richard Donner (qu'ils ont depuis désavoué), avant de réaliser leur propre métrage : Bound. D'après le livre Sexe, Mensonges, et Hollywood, il s'agissait d'un test imposé pour vérifier s'ils étaient capables de tenir une caméra et un plateau, avant d'obtenir le feu vert pour le premier volet de leur trilogie. Sauf que, concrètement, c'est Dino de Laurentiis qui produit. Je ne cherche pas à comprendre.
Bound raconte l'histoire de Corky, une ex-taularde qui monte un coup avec Violet, pour dérober deux millions de dollars à l'amant mafieux de cette dernière. Nous sommes ici dans un film totalement différent de tout ce qu'ils feront par la suite, dans la mesure où les moyens donc les ambitions n'ont rien à voir ; ici pas d'univers-monde, d'effets visuels déments, ni même de sauveur et de réincarnation. Juste un polar noir en quasi huis-clos, et une caméra (ou plusieurs pour ce que j'en sais) ; ils ne peuvent compter que sur leur mise-en-scène, sans fioriture. Et ils maitrisent.
C'est quelque chose qui m'a impressionné lorsque j'ai revu Matrix : leur maniement de l'espace et de la grammaire cinématographique, qui passerait presque au second plan en raison de leur mélange des genres, de leur scénario passionnant, et de leurs innovations visuels. Pourtant, ils multiplient les plans millimétrés, les mouvements de caméra étonnants, et les astuces de mise-en-scène. Or, bien qu'il s'agisse alors de débutants, tout est déjà présent dans Bound : c'est brillamment filmé, avec des scènes tantôt immersives, tantôt stressantes au possible ; ils jouent magnifiquement avec la tension, bien aidés il est vrai par un Joe Pantoliano au sommet de son art. Le scénario est très bien écrit, ce qui évidemment ne gâche rien, même si nous regretterons sans doute un premier acte qui traine en longueur ; mais la suite vient récompenser notre patience au centuple.
Avec Bound, les Wachowski nous montrent que leur carrière aurait pu partir dans un sens complètement différent, plus proche des cinémas de Quentin Tarantino ou des frères Cohen, dans du polar à la Brian de Palma mais non dénué d'humour, et non dans le divertissement avant-gardiste et grand spectacle qu'ils nous offrent depuis maintenant plus de quinze ans. Ils sont chiants, ils ont du talent.

[Tetho]

J'ai du mal avec l'idée que les Watchotrucs sont des virtuoses de la grammaire cinématographique. Oui ils savent cadrer des plans avec un talent rare, c'est une certitude, mais ça s'accompagne souvent de scènes d'action qui sont tellement chorégraphiées et planifiée qu'elles font chiquée (je pense à la quasi totalité des combats dans la saga Matrix, avec un mention particulière à celui dans le château du mérovingien, ou aux courses de Speed Racer où malgré le coté cartoon on sent un rendu artificiel). Mais surtout ils ont de gros problèmes de rythme. Le combat chez le mérovingien, mentionné plus haut, ne sert a RIEN dans le film, ou bien la défense de Scion dans Revolutions, mille fois trop longue au point qu'on sent qu'ils meublent leur remplissage. Je pense aussi à la poursuite au début de Jupiter monte en haut, trop longue pour son propre bien (en plus d'être, pour une fois, assez illisible).
Et puis trop souvent leurs films sont bavards pour rien. Le foutage de gueule intégrale qu'est The Matrix Revolution rend légitime à mes yeux tous les échecs commerciaux qu'ils se taperont jusqu'à leur retraite. On ne peut pas se foutre de la gueule de son public aussi ouvertement sans être prêt à en payer les conséquences.

Et puis malgré des cadrages réussis, leur photographie est quand même assez quelconque comparée à celle, par exemple, d'un Nolan.

[Aer]

Film de l'année.

[Gemini]

Takeshi Miike quoi

[Gemini]

Je veux

[Darkge999]

C'est désormais fait, il y a un accord Mavel Studio/Sony pour Spiderman:
http://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18639752.html
http://www.mdcu-comics.fr/news-0017062-marvel-spider-man-chez-marvel-studios-c-est-officiel.html
L'homme-araignée devrait subir un nouveau reboot et sera normalement intégrer dans le MCU à partir de Capitain América 3.

Cela change quelque peu les dates des prochains films:
http://www.mdcu-comics.fr/news-0017063-marvel-changements-de-date-de-sortie-pour-certains-films.html

[Tetho]

              ↓ MARVEL

                                    DC ↑


Ça va être fun le printemps 2016, Captain America x Iron Man x Spider-man contre Batman vs Superman + Wonder Woman... Je serais DC, je retarderait mon poulain d'encore quelque mois, parce que sinon attention à la casse.

Mais dommage pour Andrew Garfield, c'était vraiment un super Peter Parker.

[Aer]

Toujours rien à carrer de leur planning pourrave.