Au crépuscule de la Brigade Méchaphile, lézardée par des gars comme Enokido et Urobuchi, un dernier effort.
ALDNOAH. ZERO

Réalisation : Ei Aoki (Fate/Zero)
Scénario : Gen Urobuchi (Gargantia On The Verdous Planet) + Katsuhiko Takayama (Baka To Test)
Animation : A-1 Pictures + TROYCA [CGI]
En 1972, la découverte d'un pont dimensionnel sur la Lune conduisit une partie de l'humanité à migrer sur Mars. Forts de l'appropriation d'une technologie nommée Aldnoah, les voyageurs revinrent des années plus tard asservir les terriens...
Deux semaines.
C'est mon estimation du moment où la présente production se pètera la figure dans le caniveau ; car si, une fois encore, l'auteur à la mode d'Akiba sait dans quel matériel piocher ses "images narratives" (la princesse-ambassadrice tirée de Turn A Gundam, le Kaji LeaderPrice pris dans Evangelion, et le fantôme de Layzner qui hante décidément le Gen), son enrobage Gundamo-Geassien à base de familles impériales et de chevaliers, tourné vers la fujoshe de compétition, aura rapidement raison de ses éventuelles intentions. Les instants marteau-piqueur, à l'instar de ces gentils nenfants faisant voeu de paix dans le monde tandis que retentit une explosion nucléaire, et la musique emphatique de l'ubiquiste Sawano - auquel on devrait tout simplement interdire la composition de "morceaux" chantés tant le résultat excède l'épithète ringard - sont tellement communs de leur grandiloquence, petits de leur démesure, que même l'usuelle babble-stratégie de Urobuchi (causer réfraction de la lumière sans raison juste pour feindre la mangasse hard-SF) semble avoir pris un bon coup de vieux, coincé entre Slaine, l'archétype du citoyen de seconde classe vu quelques trois-mille fois ces dernières années, et Miss Moe Blonde, future chair à doujin et courroie à monologues gnan-gnan. Mais ce n'est pas fair-play de ma part, puisque je critique là ce qui nous attend dans les prochains épisodes, et non ce premier segment, au demeurant très correct. Si, si, comme Gargantia en son temps. Mais appréciez-le maintenant : dans deux semaines, c'est fini.