Kite de Umetsu Yasuomi, les OAVs de 1998
Tetho a écrit:Gaffe à pas trop en attendre quand même, Umetsu ça reste un type très marqué par le cinéma policier US de série B, type Hollywood Night et qui a eu la chance de pouvoir développer des histoire de ce genre dans des OVA de cul. Au point que quand on pense Kite tout le monde pense surtout à la scène de "la chute" et pas à celles de cul. Du coup ça a eu son succès en occident où il est devenu un réalisateur culte, ce qui lui a permis ensuite de développer des projets comme Mezzo TV ou Kite Liberator avec le succès qu'on lui connait -__- .
Ciné policier US de série B, oui, pour les clichés pas forcément super heureux. J'ai surtout retenu un musique jazzy un peu cheap, le jeu de lumières et quelques plan typiques. En gros tout ce qu'il y a de plus oubliable dans les OAVs. Disons que ça aide quand même à poser une certaine ambiance.
Concernant le côté cul, étant donné que je n'ai jamais lu un manga H, et seulement encore vu qu'1/2 épisode d'anime du même style (Jokei Kazoku - Inbo), je ne suis pas forcément super bien placé pour en parler, mais je n'ai pas eu l'impression de regarder un OAV de cul. Il semble que 3 versions coexistent, je ne sais pas laquelle j'ai vu : 4 ou 5 scènes de pénétrations d'une durée de 1 à 2 minutes. D'une durée assez longue pour se dire qu'il se fait plaisir (il sait aussi aussi se faire plaisir avec des détails gores comme une tête qui vole par exemple) et cherche à titiller ses spectateurs, mais placées dans l'histoire de manière à ne pas non plus sembler être qu'un pitoyable prétexte.
L'histoire, venons-en. Bien standard comme il faut, avec ses persos stéréotypés à presque en bailler. Mais sur une durée de 50 minutes, elle passe très bien, avec son lot de twists bien sentis et il faut être au choix sacrément exigeant ou blasé au possible pour s'y ennuyer.
Il y a également un réalisme froid sans relief qui ressort. Ce n'est pas très réjouissant, mais j'ai pour ma part apprécié et paradoxalement, cette clinicité donne un caractère particulier à la réalisation.
Le meilleur reste quand même l'animation. Pas étonnant qu'on retienne volontiers le passage de "la chute". Même si les moments de bravoures sont quasiment systématiques dans toutes les scènes d'action. Bien plus que dans le dessin qui manque de détail, son talent réside dans le découpage des scènes, et même lorsque les moyens lui manque il arrive par ce biais à produire une animation époustouflante.
Point reconnaissable dans
Wizard Barristers : Umetsu, fétichiste des grenouilles

?
Quoiqu'il en soit, même si j'ai quand même du mal à saisir le pourquoi du culte (peut-être que si je l'avais vu en 1998...), j'ai assez apprécié pour vouloir faire un pas en avant 10 ans plus tard pour constater ou non une évolution sur
Liberator, et aussi un pas de côté pour lorgner vers
Mezzo Forte.
Tetho a écrit:Si tu veux voir du Umetsu plus libre et artsy, regarde Presence, son court de Robot Carnival. Une petite merveille quand on voit à quel age il l'a réalisé en plus.
Mince, je l'ai vu donc. Merci pour la remarque, c'était il y a assez longtemps pour que ma malheureuse mémoire ne me permette pas de restituer à quel segment cette partie correspond.