Le topic cinéma

[Gemini]

Ça avait l'air excellent... jusqu'à l'apparition du sidekick irritant. Franchement, je n'en avais jamais vu un ayant l'air aussi insupportable, lourd, ridicule, idiot, bref il fait sacrément tâche ! Pourtant, le reste de ce qui nous est montré dans cette bande-annonce donne envie. Donc j'hésite.

Rien à voir, mais : Abraham Lincoln : Vampire Hunter. Comme pour un Resident Evil 5, je ne comprends pas comment il est possible de descendre ce film. Attention, je sais que nombre de spectateurs, probablement la majorité, n'apprécieront pas ce spectacle globalement affligeant ; mais entre le titre et la bande-annonce, la couleur est clairement annoncée : ça va être débile et excessif. Dans ces conditions, il faut vraiment être masochiste (et riche) pour aller au cinéma tout en sachant que ce ne sera pas notre délire profond. Abraham Lincoln : Vampire Hunter nous vend Abraham Lincoln avec une hache qui combat des hordes de vampires avec des filtres de partout, il nous donne Abraham Lincoln avec une hache qui combat des hordes de vampires avec des filtres de partout. A aucun moment il n'y a tromperie sur la marchandise. Pour ma part, c'est le genre de n'importe quoi que j'apprécie, et à ce titre, je n'ai pas été déçu ; le réalisateur ne s'est aucunement assagi depuis sa période russe, et c'est heureux.
Autant dire que seuls les critiques auront eu l'excuse de détester ce film alors qu'ils savaient à quoi s'attendre. C'est leur métier. Pour les autres, c'est juste de la malhonnêteté intellectuelle. Ou de la bêtise. On se revoit pour Resident Evil 6.

[Ialda]

Quelqu'un connait de bonnes chroniques vidéos ciné à voir ? Je découvre le Fossoyeur de films, et si certains de ses avis me semble dispensables (comme sur le premier film du Hobbit, faute de références au bouquin), d'autres étaient plutôt bien gaulées :

[Gemini]

J'apprécie grandement le Fossoyeur, ses vidéos sont intéressantes et érudites ; j'aime moins ses "après séance".

[Ialda]

Pas mal comme idée de chronique sur un aspect (forcément) méconnu, en effet. Merci !

j'aime moins ses "après séance".

Yep, c'est celle du "Hobbit" qui m'a aussi assez déçue.

Sinon c'est juste une impression ou bien tous ces gens qui font des chroniques ciné sur le web ont systématiquement des goûts monstrueusement bons en matière de musique ? (pense très fort à Crossed là, dont la playlist est régulièrement à se damner)

[Gemini]

En même temps, il n'y a pas grand monde faisant des chroniques cinéma

[Gemini]

[Aer]

Vu Le loup de Wall Street. C'était très bon. La durée m'a fait un peu peur (et tu peux ressentir une certaine fatigue je pense en le regardant une deuxième fois) mais c'est assez prenant pour que ça se suive. C'est mené de main de maitre par DiCaprio qui signe surement son rôle le plus grotesque et obscène de sa carrière, chapeau l'artiste, surtout lors de certaines scènes clefs - le retour en bagnole, vous comprendrez si vous avez vu - ou il est tout bonnement hallucinant. Bon de toute façon faut pas être allergique à l'acteur vu que le film tourne exclusivement autour de son personnage, donc il doit être présent 95% du temps.

Je tiens à saluer au passage son doubleur officiel, Damien Witecka, reprenant le service après quelques années d'absence, qui a du se péter les cordes vocales, d'ailleurs.

Sinon Scorcese, donc c'est du solide du début à la fin, ça pète la classe et les scènes sont super bien menées. Faudra quand même que je le voie en english in the text, parce que le florilège d'insulte était parfois pas des plus convaincants. Dans les autres points à noter, il y avait Kyle Chandler dans le rôle d'un agent du FBI, tout dans les non dits et les petites expressions, vraiment excellent à suivre en filigrane de la star du samedi soir. J'ai surtout été atomisé par sa scène finale, avec une morale... pas très Scorcese en fait, voir par du tout. C'était vraiment violent, à l'image du film et de ce que vit et fait Belfort. Puis n'ayant rien vu qu'une bande annonce y'a genre un an, j'ai été surpris par deux trois trucs sympas, dont un certain banquier suisse .

[inico]

Kill, film à sketchs autour du film de sabre réalisé en 2008, supervisé par Mamoru Oshii, dont il réalise un segment.
Au programme: Kiriko par Takanori Tsujimoto, Kodomo Samurai par Kenta Fukasaku, Yoto Shatei par Minoru Tahara et enfin Assault Girl 2 par Mamoru Oshii.

Je me suis intéressé au titre parce que Oshii, et finalement quelques bonne surprises.

Le film d'Oshii, le dernier et le plus court, sans être bouleversant n'est pas décevant. Oshii y pratique un des ses exercices favoris : filmer l'attente. Il y filme la dualité du bien et du mal à travers deux anges qui se combattront à la fin. La dualité étant présente dés les premières images, avec une image saturée de teintes jaunes-marrons, illuminées par le soleil qui perce à travers des nuages noirs. La jeune combattante se prélasse dans un champ de blé, croit-on, quand apparait un crapaud dans sa marre ^^. On a aussi le droit à quelque citations bibliques, quoique la seconde semble douteuse. C'est aussi l'occasion de retrouver la superbe Yôko Fujita, vue dans The Whisperer d'Hiroaki Yuasa, d'un autre film à sketchs supervisé par Oshii, Shin Onna Tachiguishi Retsuden.

La meilleure surprise est le second film, Kodomo Samurai, qui reprend le style d'un film muet du début du siècle, avec un narrateur à la voix enfantine suraiguë qui s'occupe d'ailleurs certainement aussi de doubler la plupart des voix. Le film situé dans le Japon contemporain, comte l'histoire de jeunes samouraïs écoliers, dont un a fait vœu de ne jamais sortir son katana de son fourreau. Le film est drôle et franchement rafraichissant.

Le premier film, Kiriko, est aussi, dans un tout autre style, plutôt sympathique, avec son histoire improbable de transplantations et ses twists pas vraiment sérieux. Les combats rythmés par une petite musique guillerette sont assez entraînant. Ça a le mérite de ne pas vouloir se prendre au sérieux, avec des personnages hauts en couleurs.
Le contraire du troisième film, Yoto Shatei, que j'ai trouvé assez barbant.

[Gemini]

La Reine des Neiges : Vacances dans la France un peu plus profonde obligent, cela faisait longtemps que je n'avais pas vu un Walt Disney en VF, donc avec une flopée de gosses dans la salle. Excellente VF au passage : les chansons sont magnifiques - Claude Lombard a dirigé l'enregistrement - Pierre Hatet ne devrait jamais prendre sa retraite, et cela ne s'entend pas trop que c'est Dany Boon qui double Olaf.
Le film commence de manière étonnante, même pour une production de ce studio, en étant très porté sur la musique. Et par là j'entends beaucoup plus que d'habitude. Pendant la première demi-heure, cela ne s'arrête pour ainsi dire jamais, au point de devenir limite énervant. J'ai lu ci et là qu'une comédie musicale était dores et déjà d'actualité, et franchement, je comprends pourquoi. Heureusement, cela finit par se calmer.
La Reine des Neiges m'a beaucoup rappelé Raiponce, et ce n'est pas pour me déplaire. Nous y retrouvons la même maitrise technique - tout ce qui concerne les pouvoirs d'Elsa est visuellement époustouflant - et la même galerie de personnages immédiatement attachants ; avec une mention spéciale pour Sven, le rêne qui se comporte comme un chien. Je craignais que Olaf ne soit un élément comique exaspérant - Dany Boon quoi - mais il s'avère réellement drôle, voire même touchant. Le film ne souffre d'aucun temps mort, il y a de l'humour et du drame finement gérés, et nous nous positionnons clairement du côté des productions modernes du studio, puisque le mythe du coup de foudre à la Walt Disney prend un sacré coup dans l'aile.
A tous les points de vue, aussi bien artistiquement que dans sa narration, La Reine des Neiges s'impose comme une belle réussite. Depuis La Princesse et la Grenouille, le studio d'animation recommence à faire rêver.

[Rei]

Je n'ai pas grand chose de plus à rajouter à ce qu'a dit Gemini

Du plus loin que je me souvienne c'est vrai que j'aime moyennement quand il y a trop de chansons (mais bon c'est la patte Disney ^^) et bien là je trouve que ça passe comme une lettre à la poste Ca fait un moment que je n'avais pas passé un aussi agréable moment devant un Disney. Non pas que les autres soit mauvais (bien au contraire) mais je ne sais pas pourquoi celui-ci a une touche en plus.

Bref je le conseille à tout le monde

Et sinon pour Albator, toujours pas dans mon (unique) ciné de Millau donc j'attends et j'espère qu'il sera bien prévu sinon je passerai par la case blu-ray à sa sortie...

[Gemini]

Bugsy Malone : Premier film de 2014. Alors ? Verdict ? Pas mal du tout.
Long-métrage méconnu en France, il semble jouir d'une belle réputation dans les pays anglophones. Il s'agit d'un des premiers à mettre en scène Jodie Foster, puisqu'il est sorti la même année que Freaky Friday et Taxi Driver. Mais ça, c'est du détail ; ce qui compte, c'est qu'il s'agisse d'une comédie musicale, et que tous les rôles soient tenus par des enfants. Attention, je ne parle d'un film comme Big City où les enfants reprennent les activités de leurs parents, mais bien d'un casting 100% moins de 17 ans, pour incarner des personnages adultes. L'histoire reprend les codes du récit de gangsters, mais avec quelques changements ; les tartes à la crème remplacent les Thompson, et les voitures marchent à pédale. Cela surprend les premières secondes, mais je trouve que nous nous y faisons très vite ; et si la grande majorité des acteurs ne sont pas des professionnels (et ne feront jamais carrière), ils jouent étonnamment juste.
Le scénario est basique, mais Bugsy Malone propose une véritable plus-value avec ses séquences chantées et dansées, qui sont pour le moins réussies et entrainantes ; il a d'ailleurs été nominé aux Academy Awards pour sa musique. La bande-son est signée Paul Williams, à qui nous devons aussi celle de Phantom of the Paradise. Néanmoins, les deux films n'ont rien à voir en terme d'ambiance.
Bugsy Malone est clairement ce que j'appellerai un film familiale : destiné aux enfants mais suffisamment intelligent dans son propos et dans sa mise en scène pour plaire à tous les publics. J'ai passé un excellent moment.

[inico]

Vu Le loup de Wall Street. C'était très bon. La durée m'a fait un peu peur (et tu peux ressentir une certaine fatigue je pense en le regardant une deuxième fois) mais c'est assez prenant pour que ça se suive. C'est mené de main de maitre par DiCaprio qui signe surement son rôle le plus grotesque et obscène de sa carrière, chapeau l'artiste, surtout lors de certaines scènes clefs - le retour en bagnole, vous comprendrez si vous avez vu - ou il est tout bonnement hallucinant.

Heureusement que cette scène n'a pas été placée, à la fin, car le reste aurait semblé bien fade en comparaison. Je la surnommerais d'ailleurs plutôt la scène de la limace ^^.
3 heures quasi non-stop de scènes d'orgies... au début j'ai cru à de la fascination, puis à de la complaisance, mais en fait je pense plutôt à l'envie de donner la nausée et du dégout au spectateur devant un spectacle au départ drôle et de plus en plus pitoyable (et oui, chapeau à Di Caprio de se présenter ainsi).
Il n'empêche que même sur ces 3 heures, ça passe, mais le revoir une seconde fois, ou pas au cinéma, d'une seule traite, ça me parait insurmontable.
Finalement, un bon Scorsese, mais je suis quand même un peu déçu par ce "retour" du maître tant claironné par la presse.

[Aer]

au début j'ai cru à de la fascination, puis à de la complaisance, mais en fait je pense plutôt à l'envie de donner la nausée et du dégout au spectateur devant un spectacle au départ drôle et de plus en plus pitoyable

Il y a de ça, mais reste que la fin mets encore plus mal à l'aise, en tapant juste là ou il faut.

[Gemini]

Je me demande si j'arriverai, cette année, à écrire sur tous les films que je vois - je devrais faire des fiches - mais en attendant :

L'Ile de Nim : Nim est une petite fille vivant sur une île du Pacifique avec son père. Alors que ce-dernier est en mer, elle se retrouve confrontée à de nombreux problèmes ; ne sachant comment les résoudre, elle décide de faire appel à son héros, Alex Rover. Mais elle ignorait que derrière cet aventurier se cachait une romancière agoraphobe : Alexandra Rover.
Jodie Foster quitte sa zone de confort pour tourner un film pour enfants. L'histoire commence fort et est remplie de promesses, et si son personnage est excellent, il est toutefois dommage que les différents protagonistes vivent leurs aventures séparément ; un choix logique pour permettre à chacun d'évoluer, mais frustrant dans le sens où au début, le scénario nous vend justement la coopération entre l'enfant et la romancière. Cela se laisse regarder sans déplaisir, et je suis persuadé que le jeune public y trouvera son compte ; mais au-delà d'un certain âge, cela paraitra sans doute naïf et loin d'exploiter pleinement son potentiel.

[inico]

World Apartment Horror de Katsuhiro Ôtomo

Le film débute sur un air de musique entrainant (une reprise de Tokyo Boogie-Woogie, gros succès populaire des années 40 - me souffle-t-on), montrant une foule cosmopolite et heureuse dans le Japon contemporain.
L'essentiel est déjà dit.
Sur le fond, le discours pourrait sembler très simpliste, ce qu'il est peut-être aussi partiellement, mais la parabole est bien amenée. WAH n'est pas que déclamations bien pensantes, il montre une société qui, si elle continue à être repliée sur elle-même, finie par sombrer dans la paranoïa et la schizophrénie. Et dont le seul salut réside dans l'ouverture aux autres, ici symbolisé par le sang de l'étranger comme flux de vie.

Gros capital sympathie pour ce film délirant qui comporte quelques scènes simili-cultes (la scène du Karaoké open door).
Cerise sur le gâteau, Otomo oblige, on a même le droit à une des scènes de cataclysme qui lui sont si chères.

[Ialda]

Bugsy Malone : Premier film de 2014. Alors ? Verdict ? Pas mal du tout.

Vu. Il y a un charme désuet pas désagréable, et certaines chansons restent en tête.

Le gongman de Rank la boite de prod m'était complètement sorti de la tête

[Aer]

Certains le savent par ici, je peux avoir un sens de la contre-culture et du mauvais gout assez prononcé. Ce qui fait que je regarde non-régulièrement des nanards et autres expériences cinématographiques venues d'une lointaine galaxie. Malgré un beau palmarès à mon actif - mellorine fera, entre autre, acte de foi - j'ai vu hier soir un film qui redéfinit tout, change tout. Ma vie n'est plus la même depuis The Amazing Bulk, le nanard du 21ème siècle, que dis je, le troisième impact des nanard.

Il faudrait arriver à imaginer un pastiche formidable de tout ce qui peut composer, à la source, un film d'action/super héros américain, représenté en full fond vert 3D incrustée pour rendre l'aspect moderne. Mais vu que nous parlons d'un nanard, la 3D est digne d'un Toshinden. L'acting est évidemment fabuleux en plein, avec un ou deux acteurs qui dénotent par leurs incapacité à jouer au milieu du marasme médiocre de ces une heure vingt de délices pourpres. D'aucuns disent que le fameux Turkish Star Wars possède la meilleur BO de tout les temps ; il est temps de regarder ce film pour comprendre ce que veut dire cette expression.

Attention cependant, à moins d'un esprit particulièrement ouvert aux expériences de la quatrième dimension, il est fortement conseillé de se munir d'éthanol et de psychotropes en très forte quantité, pour être sur de bien apprécier.

Je vous laisse avec un petit trailer, en rajoutant que le générique est en Comic Sans MS.

[Rhyvia]

il est fortement conseillé de se munir d'éthanol et de psychotropes en très forte quantité, pour être sur de bien apprécier.

M'sieur, je peux noter cette phrase dans un coin pour la ressortir en cas d'extrême pertinence ?

[Aer]

T'auras même une image.

[Zêta Amrith]

Dans quelle mesure la nullité du film est-elle involontaire ?
Car c'est ça qui définit le vrai nanard.

[Aer]

C'est très dur à dire. Nous avons plus ou moins convenu qu'au final c'était un doigt d'honneur du réalisateur Lewis Schoenbrun à l'industrie du cinéma. Il a fait de vrais films tout ce qu'il y a de plus correctes à coté. Mais nous en avons regardé un autre de sa filmographie qui semblait prometteur (Aliens Vs. Avatars, ouaich) et c'était tout ce qu'il y a de plus nanards, en relativement chiant qui plus est.
Faudrait lui demander directement pour avoir une réponse claire. Mais reste que l'expérience vaut le coup.

[Calypolite]

Je n'étais pas au courant de cette adaptation...

[Gemini]

"Allo, la maison de retraite d'Hollywood ? On a retrouvé deux de vos pensionnaires qui se sont échappé."



Sérieux, les gars... Rocky Balbo VS Jake La Motta !?

[Afloplouf]

Allons, laisse leur une chance. Je me rappelle encore ceux qui se moquaient de voir Rourke en vieux catcheur dans The Westler, et au final... Bon, la BA me laisse pas non plus une super impression mais y'a quand même moyen d'en faire un truc cool s'ils forcent pas trop sur les gags pas marrants.

[Gemini]

Nous voyons Sly frapper des carcasses de bœuf. Dès la bande-annonce. Et je suis sûr que De Niro nous sort au moins un "you fuck my wife" dans le film. Trop parodique pour être honnête, n'est pas Darren Aronofsky qui veut.