de inico le Dim 01 Sep 2013, 09:27
Encore à la traîne mais je rattrape mon retard doucement... épisode 91 (d'importance !).
Plus généralement, un moment pour faire part de quelques réflexions concernant cet arc Chimera Ant.
Après pas mal de critiques formulées à son égard, mais souvent associées aux dessins du manga semblant alors être en qualité descendante, un arc qui je trouve se démarque effectivement des précédents.
************ Achtung SPOILS a gogo **********
Concernant les critiques, je dirais qu'il y a un rythme assez décousu et qu'on a parfois l'impression de dériver d'un sujet à un autre sans réel sens. Autant l'impression que l'histoire se construit à la minute. C'est à dire comme s'il n'y avait pas un plan scénaristique pré-défini et que : "Vogue la galère, j'écris ce qui me passe par la tête. Si je m'aperçois que l'idée n'est pas finalement pas terrible, tant pis je basculerai sur autre chose".
Cela crée certaines cassures de rythme que je n'avais pas ressenti sur les arcs précédents, mieux construits me semble-t-il.
Mais je trouve cet arc intéressant et passionnant pour plusieurs raisons.
J'ai l'impression que Togashi cherche une limite.
Dans un shonen de baston traditionnel, le héros combat crescendo des adversaires de plus en plus puissants, et ainsi progresse par paliers. Ici, alors même qu'il est incapable de vaincre un ennemi de classe n, apparaissent en parallèle une nuée d'ennemis de même niveau n, puis d'autres de classe n+1, et encore un autre de classe n+2.
(Presque) Rien de dramatique pourrait-on se dire, notre héros de Shonen va se retirer dans une contrée lointaine et sous l'enseignement d'un vieux sage acquérir une nouvelle puissance qui lui permettra de vaincre. Bah, mauvaise pioche, il s'avère incapable de progresser et on envoie au turbin deux bonshommes dont on se demande s'ils vont tenir plus de quinze secondes (surtout qu'un des deux adore les animaux, alors il fera peut-être un blocage sur les Chimera Ants ^^).
On se retrouve ainsi à se dire que le dénouement se jouera peut-être sans lui. Jusqu'où un héros de Shonen a-t-il le droit de tomber pour continuer à mériter le respect de ses lecteurs ?
Violence, corruption, génocide, anarchie, loi du plus fort... y-a-t-il quelque chose qu'un jeune lecteur ne peut pas supporter, ou alors qu'on refusera de lui faire lire ? Cet arc présente une vision noir et ultra-pessimiste des travers possibles de l'homme en société. Plus que de s'en donner à cœur joie, j'ai plus l'impression que Togashi le déverse comme s'il était à bout de course et n'avait plus rien à perdre.
Il veut donner un ultime avertissement : demain il n'y aura peut-être pas de sauveurs, alors prenez garde.
Ces éléments, ici volontairement hyper-caricaturés, apportent à cet arc une saveur (si je puis dire) particulière qui lui permette en plus du réel talent de l'auteur à nous rendre accro à son histoire - impossible de ne pas vouloir connaître la suite - de se démarquer de ce qu'on a l'habitude de voir.
Hors-limites, roue-libre, Chimera Ants c'est aussi, ça.
Plus anecdotique, j'ai trouvé quelques ressemblances de personnages avec Dragon Ball.
Le vieux maître Hunter, Netero : un air de Tortue Géniale (désolé, je ne connais que ce nom FR).
Le Roi nouveau-né : une ressemblance avec l'extra-terrestre reptile, mais en plus jeune (pardon, je ne me souviens plus du nom)
Comme mes souvenirs (d'époque de diffusion) de Dragon Ball restent assez flous, cela relève peut-être du simple délire ou fantasme...
