Le topic cinéma

[Gemini]

Nous nous sommes peut-être croisés. Je suis en train de lire ton compte-rendu, et je tiens à préciser que Shampoo est certes parti d'une idée de Warren Beatty, mais que le scénario est signé de son "ombre" Robert Towne, script-doctor notamment sur Bonnie & Clyde.

[Arion]

Nous nous sommes peut-être croisés.

Possible, en effet.

Je suis en train de lire ton compte-rendu, et je tiens à préciser que Shampoo est certes parti d'une idée de Warren Beatty, mais que le scénario est signé de son "ombre" Robert Towne, script-doctor notamment sur Bonnie & Clyde.

I know, je n'ai pas dit le contraire. Il n'en reste pas moins un film assez mineur, tu en conviendras.

[Gemini]

Je n'ai pas encore vu Shampoo ; il a effectivement la réputation d'être mineur - dommage, car le genèse du projet détaillée dans le livre de Peter Biskind présageait un bon potentiel - donc je le garde sous le coude pour plus tard.
Énorme ta rencontre avec Cimino ! Je me suis baladé tout le festival avec mon DVD de Reservoir Dogs, sans succès hélas... ^^'

EDIT : WTF, le gros Harvey était à Lyon la semaine dernière !?

[Arion]

Je n'ai pas encore vu Shampoo ; il a effectivement la réputation d'être mineur - dommage, car le genèse du projet détaillée dans le livre de Peter Biskind présageait un bon potentiel - donc je le garde sous le coude pour plus tard.

C'est le Hal Ashby à mettre en bas de liste.
Avant, faut voir En route pour la gloire, Bienvenue mister chance, Harold et Maud, Le retour, la dernière corvée et le propriétaire.

Énorme ta rencontre avec Cimino !

Double rencontre, même ! Mais, oui, je n'en reviens toujours pas.

Je me suis baladé tout le festival avec mon DVD de Reservoir Dogs, sans succès hélas... ^^'

Aïe, pas de chance ! Moi j'avoue que c'est l'inverse : j'ai passé 3h30 juste derrière Tarantino et Uma Thurman (projo de "The Deer Hunter" de Cimino), et 1h30 juste devant Tarantino, Harvey Keitel et Tim Roth (soirée de clôture), comme tu as pu le voir sur les clichés illustrant mes billets. ^^;

EDIT : WTF, le gros Harvey était à Lyon la semaine dernière !?

Yep, il est venu spécialement pour le Prix Lumière remit à Tarantino. Comme Thurman et Keitel, d'ailleurs. Nice, hein ?

[Gemini]

Yep, il est venu spécialement pour le Prix Lumière remit à Tarantino. Comme Thurman et Keitel, d'ailleurs. Nice, hein ?

Ouaip. Et je dirai que c'est rassurant, cela montre qu'il ne voit pas ça comme "une récompense de plus" mais qu'il prend plaisir à venir, qu'il souhaite partager ça avec ses collaborateurs de longue date, etc...

[Arion]

Tutafé !

[Gemini]

Voyage to the Planet of Prehistoric Women : Roger Corman est un des grands du cinéma américain, un réalisateur beaucoup plus fin que ne le laisse penser sa réputation, et un vrai dénicheur de talents. Mais même lui a fait de la merde, et pas qu'un peu. En l'occurrence, il a demandé à Peter Bogdanovich (qui n'assumera pas ce film et le signera d'un pseudonyme) de reprendre une obscure production soviétique sur la conquête de Vénus, d'y rajouter des scènes avec des blondasses qui ne communiquent que par télépathie (cela leur évite de montrer qu'elles n'ont aucune compétence en tant qu'actrices), et de réaliser un post-doublage avec une voix-off. Le résultat est une purge, ses ficelles sont grossières et ne font pas illusion un seul instant, j'ai tenu à peine une dizaine de minutes avant de lâcher l'affaire, ce malgré ma résistance naturelle aux nanars kitsch.

[Gemini]

Ou l'utilisation judicieuse d'images de Y a-t-il un pilote dans l'avion

[Tetho]

Le Honest Trailer de la semaine vous est présenté par Drig :

[Gemini]

Je ne sais pas si le problème vient du réalisateur ou du monteur - ou des deux - mais il y a clairement quelqu'un qui a mal fait son travail : il y a un acteur que nous ne reconnaissons pas du tout, soit il est de dos, soit les angles sont mal choisis, ça sent l'incompétence à plein nez

[Aphex]

Le Honest Trailer de la semaine vous est présenté par Drig :

Excellent

[Gemini]

La Dernière Corvée : Mon premier Hal Ashby, choisi pour sa bonne réputation et pour la présence de Jack "Badass" Nicholson. Deux marins sont chargés d'escorter un des leurs, un jeune soldat kleptomane et paumé, à la prison de Portsmouth. Évidemment, il s'agira plus d'un voyage initiatique durant lequel ce soldat (futur pilote alcoolique de ID4) va apprendre la vie.
Après un début prometteur, ce film est surtout lent. Il est constitué d'une suite de séquences, de moments de vie, d'arrêts plus ou moins marquants, et si la plupart sont réussis en tant que tel, l'ensemble manque malheureusement de rythme. Dommage, car les acteurs sont excellents.

[Gemini]

Gravity : Film très impressionnant, d'autant que j'ai pu le voir dans des conditions optimales (IMAX). Les vues de la Terre sont superbes, un régal. Par contre, le scénario est d'une simplicité confondante, doté d'une narration basique, et manque cruellement de rigueur scientifique malgré les apparences. Quant à la réalisation, elle s'essaye régulièrement à un symbolisme forcé et à l'hommage à Stanley Kubrick, pour un résultat mitigé. Aussi ébouriffant soit-il, Gravity n'est donc pas le chef d’œuvre annoncé ; d'une part car il n'a rien à raconter, et d'autre part car je doute que son intérêt survive en dehors d'une salle de cinéma. Mais cela mérite d'être vécu au moins une fois sur grand écran.

Hunger Games : L'idée n'est pas mauvaise, mais le traitement si. Entre une dystopie futuriste kitschissime, plus ridicule que réellement décadente, et un réalisateur qui évite bien de cadrer les morts violentes afin de ne pas subir une interdiction plus restrictive que PG13 (nous rappelant sans arrêt que nous sommes dans un film pour adolescentes fans de Twilight), Hunger Games fait clairement les choix les moins osés et les plus ridicules ; le synopsis annonçait un mélange improbable de Death Race 2000 et de Battle Royale, mais nous sommes à des années-lumières du compte Bon, je n'étais pas dupe, je savais à quoi m'attendre vu sa réputation, mais ça reste du gâchis, avec un nombre conséquent de passages insupportables, que ce soit pour leur esthétique qui fait saigner des yeux, son action souvent illisibles, ou sa mièvrerie dégoulinante.

[Gemini]

[inico]

Gravity : Film très impressionnant, d'autant que j'ai pu le voir dans des conditions optimales (IMAX). Les vues de la Terre sont superbes, un régal. Par contre, le scénario est d'une simplicité confondante, doté d'une narration basique, et manque cruellement de rigueur scientifique malgré les apparences. Quant à la réalisation, elle s'essaye régulièrement à un symbolisme forcé et à l'hommage à Stanley Kubrick, pour un résultat mitigé. Aussi ébouriffant soit-il, Gravity n'est donc pas le chef d’œuvre annoncé ; d'une part car il n'a rien à raconter, et d'autre part car je doute que son intérêt survive en dehors d'une salle de cinéma. Mais cela mérite d'être vécu au moins une fois sur grand écran.

Idem, après avoir vu le film je me suis vraiment demandé comment il a pu être autant porté aux nues par une majorité de la presse .
Ç'est un excellent moment de cinéma à vivre en salle dans de bonnes conditions, mais ne reste un final qu'un banal survival comme on en a déjà vu quelques uns. Et une semaine plus tard, il m'est déjà largement sorti de la tête. En fait, j'ai surtout envie de revoir Solaris de Tarkovski .
Sinon, une bonne paire de boule quies n'est pas forcément malvenue, la musique est assez insupportable.

[Milo]

Thor 2

Je me demande encore et toujours si les gens se foutent royalement de la séquence post-credits, ou s'ils n'ont vraiment rien appris depuis le premier Ironman, au gré des sorties de films Marvel au rythme d'un ou deux par an. Pourquoi étions-nous 9 personnes à attendre dans une salle de plus de 300...
Après avoir perdu un bon tiers/moitié de salle dès la première seconde de générique, tous les casu sur le départ se sont brusquement figés debout lors du premier épilogue, se qui accessoirement cache pas mal la vue des gens assis et est fort discourtois. En revanche ça montre qu'ils ne s'en foutent pas. Mais pour la fin après la fin, quel désert.

C'est depuis 2008 tout de même, faut suivre un peu

Après, il faut dire que les salles françaises ne sont pas vraiment les amies du spectateurs, à toujours tout rallumer illico en mode cassez-vous c'est terminé. D'ailleurs j'avais loupé le chawarma (dans une petite salle) parce que les nettoyeurs de salle faisaient gentiment comprendre qu'on les gênait et que la scène avec Thanos étant passée c'était forcément fini fini.

sâbisu, where you at

[Ialda]

ourquoi étions-nous 9 personnes à attendre dans une salle de plus de 300...

Youtube ?


A Chinese Ghost Story, version 2011.

Alors certes on perds Leslie Cheung, on perds les super SFX eighties, on perds le maitre taotiste, sa trogne, ses boules de feu (son remplaçant gagne des chouettes arbalètes à répétition toutefois), et la chanson de la série est reléguée au générique de fin (bouuuuh !). Mais in fine le remake est moins pire que je ne le craignais et réussit à conserver des traces de ce mélange humour potache/romance/kung-fu fantastique qui faisait le charme de la trilogie originale, même si loin d'arriver à leur hauteur.

[Tetho]

Après, il faut dire que les salles françaises ne sont pas vraiment les amies du spectateurs, à toujours tout rallumer illico en mode cassez-vous c'est terminé. D'ailleurs j'avais loupé le chawarma (dans une petite salle) parce que les nettoyeurs de salle faisaient gentiment comprendre qu'on les gênait et que la scène avec Thanos étant passée c'était forcément fini fini.

sâbisu, where you at

(merci du spoil mineur)
Une étude à ce sujet (quand les spectateurs partent, pas les spoils), mais l'ensemble du texte, sur le placement en salle, est à lire, c'est assez intéressant (et ça permet d'épater ta copine pendant la queue).
Mais je suis d'accord avec toi, après 8 films Marvel au ciné (plus les autres films de super zéros), les gens devraient avoir compris qu'il faut rester (quand la séquence en question n'est pas coupée comme dans The Avengers, hein).

[Merlin]

Un fois sur deux on se fait mettre dehors par des vigiles ou le générique est carrément coupé.

[Milo]

Merci pour ce lien, c'est assez exhaustif. Comme quoi même une place de ciné c'est serious business.
Pour ma part, la partie consciente de mon placement se fait via la présomption de douchebag acquise au fil des expériences : moins il y a de peuple devant, moins il y a de risques qu'un individu consulte l'heure voire ses messages sur son "Galaxy Note 6 Final Flash dans ta face". Et siège libre derrière, pour les heurts avec les pieds de ceux qui ne peuvent rester en place, ou sont trop grands, ou trop glands, etc.
Qu'importe qu'il faille pas mal s'avancer pour trouver ce spot.

Mais sinon vos salles du Nôôôrd sont bizarres à carrement couper. Ce n'est jamais allé jusque là à Toulouse, ni même à Montpellier où pourtant la politesse est abolie... pinaise heureusement. C'est barbare, surtout si tu veux vérifier le nom d'un comédien que t'as cru reconnaitre dans un film doublé, sur ce fameux écran qui dure une poignée de seconde.

Sinon dans le modèle japonais notamment, personne ne lève son cul avant le rallumage des lumières et l'annonce de l'ouvreur comment quoi la séance est bien finie. Choses qui n'arrivent qu'après la dernière seconde de contenu à diffuser, du coup pour Ironman 3 personne n'avait loupé la fin.

[Gemini]

Plus fort que Milo : Alors que la scène post-générique de Thor 2 allait commencer (nous n'étions plus que 5 dans la salle), une employée du cinéma est entrée faire le ménage, et s'est posé pile entre l'écran et moi ; elle s'est finalement poussé un peu, voyant que ce n'était pas totalement terminé.

Thor 2 : Un film à la fois très proche et très différent de son prédécesseur, et plus "anglais" malgré un changement de réalisateur. Le changement en question influe grandement sur son esthétique, un peu comme lorsque Alfonso Cuarón remplaça Chris Columbus sur Harry Potter : nous savons que nous sommes toujours dans la même saga, les acteurs sont les mêmes, mais l'ambiance et l'environnement ont beaucoup changé. Là, le style kitsch et pompeux voulu par Kenneth Branagh laisse place à une atmosphère beaucoup plus proche du médiéval fantastique, avec une Asgard plus vaste mais aussi beaucoup plus vivante ; si cette évolution se fait pour le meilleur - Alan Taylor, débarqué de la série Games of Thrones, n'a certainement pas été choisi au hasard - nous pouvons aussi reprocher aux producteurs de ne pas avoir assumer jusqu'au bout le premier long-métrage. Et en même temps, cela tend à prouver que même si nous sommes dans une grosse machine avec très peu d'âme, le réalisateur a encore quelques mots à dire.
J'ai lu une critique indiquant que Marvel Studios s'était désintéressé du projet en cours de route, préférant se concentrer sur les licences plus porteuses pour cette phase deux ; et en effet, malgré deux sympathiques caméos (dont celui d'usage), ce film se déroule loin des réalités super-héroïques, comme le souligne fort bien un personnage qui "n'arrive pas à joindre le SHIELD". D'ailleurs, aucune autorité d'aucune sorte ne semble porter attention à ce qui se déroule sous leurs yeux, même quand un entrepôt londonien nous joue un remake du segment Beyond de Animatrix. Toutefois, nous sentons que Avengers est passé par là, avec ses piques et sa façon de désamorcer certaines situations par des pirouettes ; paradoxalement, Loki redevient un personnage manipulateur et réellement dangereux, comme dans le premier Thor, à la différence de l'inoffensive pitre dépeint par Joss Whedon. Et c'est tant mieux.
Thor 2 a, dans le fond, les qualités et les défauts du précédent opus : il s'agit d'un produit plus lisse que la plupart des autres long-métrages de l'univers Marvel, avant tout divertissant, mais pas foncièrement mémorable. Cela passe très bien sur le moment, et se laisse revoir sans déplaisir, mais cela reste creux. Là où il se démarque malgré tout, c'est dans un combat final beaucoup plus rythmé, voire même original dans sa façon de bouleverser le champ de bataille.

[Calypolite]

[Milo]

Il est génial ce film. Il n'est pas aussi barré que le fabuleux remake de Zaborgar, mais s'en approche pas mal. Le nombre de Jojo-tachi à la minute est halluciant. Et puis Fumika Shimizu joue dedans, personne peut test.

[Aer]

Y'avait La neuvième porte qui passait ce soir sur NT1 et bon sang, ça faisait littéralement des années que je n'avais pas revu ce diable de Corso. Toujours autant un plaisir à suivre, surtout avec ce doublage FR si particulier et inhabituel pour Depp, qui lui va pourtant très bien.
J'me suis bien amusé à retrouver ce que j'avais conservé en mémoire (notamment le saut moisi de la fille sur les bords de la Seine, ils avaient vraiment pas de pognon), et tout ce que j'avais oublié... une foule de chose.
A commencer par cette ambiance mi cynique mi malsaine si particulière, que je n'ai jamais vraiment retrouvé ailleurs.

Ca aura aussi été l'occasion de se concentrer sur la réalisation et celle ci est quand même assez frappante de justesse. Entre les ellipses géniales (la lumière du café), les scènes d'actions qui ne démarrent jamais vraiment et font monter la sauce, et cette utilisation de la caméra qui suit le dos de Corso dans les méandres de ces aventures.

Le film est plus que jamais à deux doigts de tomber dans le n'importe quoi mais arrive toujours à s'en tirer par une pirouette (même la scène finale au château - franchement exagérée - est totalement mise à mal deux secondes après par le passage en bagnole).

Bref, ce fut un plaisir.

[Ialda]

Mais le film n'adapte que la moitié du bouquin

Je peux pas cautionner