Le topic cinéma

[KARAFACTORY]

SAGA - THE SHADOW CABAL
Intéressant ce qu'on peut faire avec un budget kickstarter de moins de 35 000 dollars ^^ et pas mal de passion, de bénévoles, du temps, et une jolie actrice qui sait foutre la patée à coups de cabrioles bien foutues.
Pas encore vu le film, mais le trailer m'intrigue, et pour le moment, les retours sont plutôt bons sur le net.

[Deathmes]

J'avais vu le trailer au ciné, mais je me posais des questions sur le budget. Je comprend mieux maintenant, et d'un avis mitigé, je suis plutôt favorablement surpris maintenant.

[KARAFACTORY]

Certes, c'est pas le job du spectateur de connaître les coulisses d'un film. Il s'en fout de savoir combien le film à coûté, s'il à eu des problèmes, etc... Lui il paye sont ticket et veut un bon film. Surtout si on lui à pris le choux avec une promo du genre "tu va trop kiffer ta race parce que : méga budget, méga star, méga scénar (en option ^^)

MAIS, parfois quand on sait comment certains films ont étés montés, dans quelles conditions, et aussi ce qu'ils ont coûtés, cela aide à relativiser son jugement (dans un sens où un autre - Quelqu'un à vu les 250 M$ de Lone Ranger ? Moi perso, les 35 000 $ de Saga, ils semblent y être).
Après faut relativiser des choses comme le coup réel d'un tel projet : acteurs amateurs mais bénévoles, techniciens pros qui acceptent de travailler au rabais, voir bénévoles aussi, décors naturels, etc...

[Skull Leader]

Pacific Rim ne cartonne pas au Japon ?

August 10–11, 2013 : Box Office Mojo

8月17日～8月18日 : http://www.kogyotsushin.com/archives/weekend/

[shun]

he ben merde alors

[Gemini]

Michael Kohlhaas : Pour faire simple, ce film parle d'un éleveur de chevaux qui s'est fait sévèrement arnaquer par un noble, et qui compte bien réclamer justice. Et l'éleveur en question, Michael Kohlhaas, est incarné par la gueule burinée de Mads Mikkelsen. Rapidement, je me suis mis à rêver d'un scénario de western italien à la sauce "système féodal inégalitaire". Et sur le papier, c'est bien ce que j'ai eu ; l'histoire est bonne et je ne doute pas que le roman dont elle est tirée soit excellent. Malheureusement, nous avons affaire à un réalisateur issu de la Femis et qui, par conséquent, se voit à tort comme un artiste.

Déjà, le film est tout public, donc oubliez le médiéval crade ou la vengeance sanglante. Michael Kohlhaas arrive à parler de révolte paysanne en limitant l'action au hors-champ ou, à la rigueur, à une scène vue avec suffisamment de distance pour devenir illisible. Le seul passage gore consiste en une jument qui met bas. Ce parti-pris peut se défendre, ou du moins il le pourrait s'il avait autre chose à proposer en contrepartie ; or, ce long-métrage n'est jamais plus qu'un film d'action sans action : les dialogues sont mornes, le scénario avance horriblement lentement et met plus d'une demi-heure à démarrer - une demi-heure de souffrance durant laquelle j'ai envisagé de quitter la salle, ce qui ne m'était jamais arrivé auparavant - il se dégage un sentiment d'ennui voire même de frustration.

Seuls bons points du film : des acteurs à gueule - Mads Mikkelsen, Denis Lavant,... - et une histoire délocalisée dans les Cévennes qui suppose des décors naturels de toute beauté. Dommage que le directeur de la photographie ne soit pas à la hauteur. Surtout, les quelques enjeux religieux risquent d'être difficilement compréhensibles pour les non-Protestants, largement moins nombreux en France qu'en Allemagne, pays dans lequel cette religion est beaucoup plus présente et où se déroule le roman d'origine ; Denis Lavant incarne ni plus ni moins que Martin Luther, sauf que son nom n'apparait jamais...

Avec ses deux heures interminables, Michael Kohlhaas est donc avant tout un film chiant, à trop se vouloir esthétisant et contemplatif sans jamais y parvenir. Son scénario vaut largement le coup, mais la réalisation ne fait que le desservir ; il serait donc plutôt recommander de lire le bouquin.

La même histoire entre les mains d'un Sergio Corbucci, vous aviez un chef d’œuvre.

[Gemini]

Sorority Girl : Dans la catégorie "on trouve vraiment n'importe quoi à la médiathèque", je me suis retrouvé sur le cul en tombant sur plusieurs films de Roger Corman, période cinéma exploitation. Plusieurs éditions double de ses Séries B, d'une heure chacune. Je me suis laissé tenter.

Sorti en 1957, Sorority Girl exploite le filon du film de fraternité, ou en l'occurrence de sororité. L'affiche nous montre une dominatrice en puissance portant un objet idéal pour faire subir des sévices louches à ses petites camarades, mais comme toujours, cela surestime grandement le potentiellement choquant du métrage.
Ce film raconte l'histoire de Sabra, "pauvre petite fille riche" dans toute sa splendeur, aux penchants pour le moins vicieux. Elle entretient des rapports conflictuelles avec sa veuve de mère, ne tournant pour ainsi dire qu'autour de l'argent, et se plait à s'imaginer manipulant les autres membres de sa confrérie étudiante, alors qu'elle n'arrive à influer que l'esprit du plus faible du lot et qu'elle se surestime amplement. Sa situation change lorsqu'elle apprend quelques secrets qui doivent lui permettre de prendre l'ascendant sur plusieurs étudiantes.

En 1957, Roger Corman tournait une dizaine de films, avec des budgets toujours plus faibles et des délais toujours plus courts ; dans ces conditions, difficile de ne pas être frappé par la qualité, certes relative au regard des grandes œuvres de l'époque, de cette production. En seulement une heure, le réalisateur - qui a aussi retouché le scénario fourni par AIP, dont il n'était pas satisfait - nous livre une histoire toute en noirceur, nous invitant à plonger dans le cerveau d'une authentique sociopathe. Le résultat n'est pas dénué d'intérêt.
Roger Corman reste aujourd'hui un cinéaste sous-estimé, mais plus en raison de ses contraintes techniques que de ses propres capacités ; nous évoquons surtout son cycle Edgar Allan Poe ou The Intruder pour le "sauver" aux yeux de la critique, mais Sorority Girl, à l'instar de The Secret Invasion ou The Little Shop of Horrors, vient nous prouver que l'homme avait du talent.

En raison de son manque d'ambition et de moyens, Sorority Girl ne deviendra jamais un classique de la Série B. L'histoire met du temps à démarrer, et hormis Susan Cabot et Dick Miller, les acteurs s'avèrent moyennement convaincants. Mais une véritable curiosité, une porte d'entrée vers les premières années de Roger Corman derrière la caméra, oui, sans aucun doute. J'en retiens en particulier plusieurs scènes d'une rare intensité qui, pour le coup, m'ont réellement surpris.

[Ialda]

Ça vends du rêve :

[Aer]

Je n'ai jamais vu un homme distribuer autant de pains à la fois.

[shun]

je comprend même pas comment de telle connerie peuvent être imaginée ...

[Tetho]

En fait c'est comme beaucoup de chose, c'est très simple :

[Montrer] Spoiler

[Aer]

Vivement le jour ou j'aurais du pognon que je puisse financer la création de ma comédie musicale sur du métal.

[Ialda]

Vivement le jour ou j'aurais du pognon que je puisse financer la création de ma comédie musicale sur du métal.

En fait c'est comme beaucoup de chose, c'est très simple :

[Montrer] Spoiler

[Aer]

Oh non, très différent .

[Gemini]

Rock All Night : Autre film d'une heure réalisé par Roger Corman en 1957. L'histoire est vraiment composée de deux parties distinctes : la première demi-heure consiste en une mise en place de la situation et des personnages, avec une place très importante donnée au rock'n roll, notamment aux Platters qui incarnent leurs propres rôles. Le but du réalisateur semble ici réellement de filmer la musique d'époque, et il en découle une bande-son rythmée qui justifie à elle-seule de regarder ce métrage. La seconde partie correspond au scénario lui-même, car jusque-là nous ne pouvons pas dire qu'il se passait grand chose. Mais je vais me taire pour ne pas dévoiler l'intrigue.

Ce film dégage un fort capital sympathie, grâce à ses personnages issus d'horizon différents qui se croisent le temps d'une soirée, et surtout à l'importance de la musique et de ses interprètes. Nous avons là une sorte de témoignage d'un temps, d'une époque, d'une mentalité, plus réaliste et moins idéalisé qu'un American Graffiti, pour ne citer que lui.

Ce qui perturbe cette production au demeurant si plaisante, c'est sans nul doute le personnage joué par Dick Miller. J'adore Dick Miller, c'est toujours lui qui a les meilleurs rôles dans les films de Joe Dante. Mais son personnage, pensé pour être charismatique et détaché, perd rapidement toute crédibilité et cela ne s'arrange pas au fil des minutes. C'est le héros, donc forcément, cela pose problème. Il aurait été mieux écrit, moins supérieur, cela serait bien mieux passé. C'est heureusement le seul défaut de Rock All Night, qui demeure malgré tout un film sympathique, surtout axé sur l'ambiance, et qui bénéficie d'une musique des plus réussies. Roger Corman le présente comme un de ceux qu'il a préféré tourner, et maintenant que je l'ai regardé, je peux comprendre ce sentiment.

[Gemini]

The Little Shop of Horrors : Suite de notre cycle Roger Corman avec ce classique de 1960, à l'origine proposé en double feature avec Le Masque du Démon de Mario Bava. Vous m'excuserez pour cette image putassière, mais je n'en ai pas trouvé l'affiche d'origine dans une taille et une qualité qui me convenaient... Si je dis qu'elle est putassière, c'est que Jack Nicholson, qui fût un des acteurs fétiches de Roger Corman à ses débuts, ne tient là qu'un petit rôle ; lequel ne justifie aucunement sa présence sur cette jaquette, qui surestime largement son importance dans l'intrigue.

L'histoire est celle d'un jeune fleuriste maladroit qui, pour ne pas se faire renvoyer par un patron avare et autoritaire, propose de lui montrer la plante exotique qu'il a fait poussé chez lui. Mais il va s'apercevoir que pour qu'elle grandisse, elle a besoin d'autre chose que de l'eau, du soleil, et des nutriments : il lui faut du sang humain. Heureusement, ce ne sont pas les fournisseurs involontaires qui vont manquer.
Au-delà de son intrigue, The Little Shop of Horrors se démarque par sa galerie de personnages extravagants : un fleuriste acariâtre, une mère hypocondriaque aux remèdes très personnels, un client qui ne se nourrit que de fleurs, un dentiste fou, ou encore un croque-mort masochiste. Jack Nicholson interprète justement ce-dernier, et nous prouve plus de 20 ans avant Shining et Batman qu'il sait incarner les psychopathes mieux que quiconque.

La plante n'apparait donc que comme un prétexte pour créer cette comédie noire, dont la légende affirme qu'il ne fallut que 48 heures à Roger Corman pour en boucler le tournage. C'est impressionnant, mais l'intérêt du film ne se résume pas à ce détail technique. The Little Shop of Horrors est tout simplement un bon film, grâce à un scénario bien construit, et surtout d'excellents protagonistes, parfaitement incongrus, incarnés par des acteurs au diapason, à l'exception peut-être du premier rôle féminin. Si son caractère horrifique ne fait plus beaucoup effet aujourd'hui, son humour reste quant à lui intact ; ne vous attendez pas non plus à quelque chose de désopilant, c'est avant tout son ambiance décalée qui lui apporte un charme fou.
Une pépite de plus dans la filmographie de Roger Corman.

[The Drig Overmind]

Ça vends du rêve :

Je l'ai vu il y a des années ... et c'était vraiment mauvais (même pour du nanar de série Z) ... j'ai largement préféré Surf Nazis Must Die vu lors de la même soirée Nanar

[Ialda]

Mais Il peut transformer Sa bière en eau bénite et il y a une baston contre les vilains athéistes !

Prometteur

[Gemini]

Phantom : Cette production partait avec de sérieux atouts dans sa manche : un casting prestigieux - Ed Harris, David Duchovny, William Fichtner, Lance Henriksen - la Guerre Froide, et un des meilleurs sous-genres du film de guerre : le film de sous-marin. Il a pourtant fait un bide impressionnant au box-office américain, à tel point qu'une sortie dans les salles hexagonales n'a même pas été jugée pertinente.

Pourquoi ? Déjà, parce que Phantom passe après un nombre conséquent de grands films, qui ont imposé des standards pour le moins élevés : USS Alabama, K-19, et bien entendu A la Poursuite d'Octobre Rouge. Ensuite, parce que sa réalisation montre un manque évident d'ambition, le faisant ressembler à un direct-to-video lambda, donnant l'impression par la même occasion que ses acteurs sont en réalité des rebuts du système hollywoodien juste là pour leur cachet ; Todd Robinson vient du documentaire, et il lui faut encore apprendre qu'une fiction ne se tourne pas de la même façon. Surtout, ce film peine à générer toute la tension que nous pourrions attendre de tels enjeux et de l'ambiance forcément claustrophobique générée par l'espace confinée du sous-marin. Tout ce qui faisait la puissance des long-métrages précédemment cités fait ici cruellement défaut.

Le scénario n'est certainement pas mauvais en lui-même, si ce n'est qu'il lui faut près d'une demi-heure pour dévoiler son intrigue. C'est long. Ensuite, Phantom aurait pu se transformer en thriller efficace, à défaut de devenir une œuvre mémorable, si ses personnages avaient été mieux exploités ainsi que les spécificités du lieu. Mais rien n'y fait.
Le résultat n'est pas non plus une purge, et doit son peu d'intérêt à la prestation toujours magistrale de l'excellent Ed Harris, ainsi qu'aux relations qu'il entretient avec son équipage. C'est tout, et c'est peu.

[Ialda]

Content d'avoir suivi l'avis de Windspirit pour celui-là, effectivement rythme de folie, l'action ne s'arrête jamais.

Sur une note plus mineure, l'une des premières et des plus mémorables utilisation de la danse du sabre de Aram Khatchatourian au cinéma ?

[Windspirit]

C'est vraiment un sacré film, content qu'il t'ait plu.
Un savoir-faire qui a disparu, disais-je.

[Ialda]

C'est moi qui suis heureux d'avoir suivi tes conseils, j'ai tellement de mal à trouver des films qui me plaisent que j'ai du mal à me passionner pour le ciné ces jours-ci.
Du coup, je me rends compte qu'il y a encore un paquet de films de Billy Wilder que je n'ai pas encore vu.

Je vais commencer par me revoir... La vie privée de Sherlock Holmes. Vas-y lance moi des pierres ;p

[Aer]

Vu Star Trek Into Darkness ce soir.

Je ne sais pas trop quoi en penser. Après avoir finalement gouté au J.J. Abrams via Fringe, j'ai pu remarquer que son style n'était pas très évolutif (en gros c'est la même avec plus de moyens). Le film est donc sympathique dans son ensemble, remplis d'action - tellement de retournement à la minute ça en devenait dingue - mais au final pas très clair : le plan du méchant de service est tellement remplis de circonvolutions que l'on finit par se demander ce qu'il cherchait à faire. Sans parler de ce passage interminable entre les deux vaisseaux ahah. Puis j'ai eu plus l'impression d'être devant un film bourré de références aux fans de la série qu'autre chose. L'habile lecteur aura compris que ce n'est pas spécialement mon cas. Scènes impressionnantes dans leurs effets mais pour un résultat assez mitigé, l'on n'en retient pas grand chose, si ce n'est un Spoke qui met des mandales (c'est canon ça ?).

[Aer]

Pour ne pas rester trop sur un film moyen, j'ai cédé et regardé ce X-men : First Class aujourd'hui.

Et la par contre c'était la claque. Alors je suis pas un fan de comics, même si les x-gens je connais pas mal pour en avoir acheté des fascicules étant gamin, donc je me garderais bien de verser dans les litanies de complaintes du genre "Mystique est pas la soeur de Xavier" ou "Lol Shaw quoi".
Toujours est il que le film dépote, il est vrai porté par le duo McAvoy/Fassbender (exquis tout les deux dans leurs rôles respectifs de Xavier et Magnéto). C'était truculent de suivre leurs aventures, car au delà de tout le tointoin superhéros habituel, l'accent est clairement mis sur l'amitié et la rivalité qui se construit sur ces deux figures mythiques. L'inclusion dans l'univers 60s avec sa guerre froide et sa crise des missiles rend le tout encore plus délicieux, avec des costumes bien kitsch, un méchant folklorique, plein de détails de ci de là bien rendus.
Visuellement ça pète bien en plus, Vaughn est vraiment bon. Kick-Ass m'avait déjà impressionné à un niveau inimaginable et son travail ici est encore digne d'éloges. Nous sommes loin des turpitudes d'un Nolan même si l'envie de faire des super-héros plus humains est toujours présent.
Un film qui marche du début à la fin, avec ces moments tragiques, humoristiques, héroiques... bref, tout ce qu'il fallait pour me redonner gout en la franchise.

Du coup, maintenant, j'attends de manière un peu plus active le prochain.

[Afloplouf]

Du coup, maintenant, j'attends de manière un peu plus active le prochain.

Sauf que gaffe, Vaughn n'en sera pas le réalisateur même s'il reste dans l'équipe des scénaristes. Après, le remplaçant n'est pas mauvais puisque c'est Bryan Singer qui avait déjà réalisé X-Men 1&2.