
Réalisation : Shinji Takamatsu (1-99), Yoichi Fujita (100- en cours).
Composition : Akatsuki Yamatoya.
Chara-design : Shinji Takeuchi.
Musique : Audio-Highs.
Animation : Sunrise.
D'après le manga éponyme d'Hideaki Sorachi.
Nous sommes à l'ère Edo, aux alentours des années 1860, et les aliens ont envahis le Japon. Après une lutte sans merci, les Samouraïs ont abandonné le combat et le port du sabre est devenu interdit sur toute l'archipel. En même temps face à des blasters, fallait pas s'étonner. La vie poursuit tranquillement son cours, avec Edo, rebaptisé Oedo, qui est devenu un port interplanétaire. Le Shogun est toujours en place afin d'assurer le maintiens de sa populace, et tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Sakata Gintoki est un samouraï vivant paisiblement dans la capitale comme "homme à tout faire" (Yorozuya en version originale), accomplissant de basses besognes de force ou simplement aidant les gens dans le besoin, afin de pouvoir payer son loyer. Shimura Shinpachi est un jeune homme affable et totalement anecdotique qui rêve de pouvoir restaurer le dojo familial. Kagura est une alien, membre du Clan Yato, qui ressemblent physiquement aux humains mais ont une force démentielle.
Leur rencontre est placée sous le signe du destin...
Après avoir spoil en intégralité l'intrigue de la série, parlons en un peu. J'ai été poussé au derrière par certains membres de l'ombre qui pensent que le shônen pour tous serait bien mieux vu si la terre entière regardait Gintama. Ca commence à faire quelques mois déjà (200 épisodes pour la première série, ça ne se mange pas en une seconde), et vu que j'en arrive aux trois quarts, je me suis dit que je pouvais me permettre d'en parler un peu. Mais qu'est Gintama en faite ?
Malgré sa parution dans le fameux Shônen JUMP, on ne peut pas dire que la série soit raccord avec les poncifs usuels. A vrai dire, c'est peut être la série la plus américanisée depuis Cowboy Bebop, vu qu'il s'agit d'un soap dans tout les sens admissibles du terme. A la sauce nippon-pon évidemment. Nous suivons les aventures de nos trois anti-héros qui doivent régler des situations toujours plus abracadabrantes, en essayant de s'en tirer sans trop de pépins et avec des sous (le loyer, remember). L'inclusion d'une composante SF dans le show permet en faite aux auteurs de se permettre tout les délires possibles, que ce soit en réactualisant d'anciens mythes japonais ou en proposant des histoires de robots, ou tout simplement de la bonne baston à l'ancienne. La série est remplie d'anachronismes, que ce soit les téléphones portables, voitures, vaisseaux etc, mais l'action se passe bien au XIXème siècle, avec ses habitants en kimono (sauf les membres du Shinsengumi évidemment, oui ils sont de la partie), portant les coupes traditionnelles (sauf Gintoki parce qu'il trouve ça moche), etc etc.

CHOMP
De par son statut de soap, la série a donc tout les défauts inhérents au genre : zéro scénario (tout au plus à ton droit à certains "arcs" courant sur plusieurs épisodes), une évolution des personnages proche du néant abyssal, un reboot constant qui fait qu'on ne craindra jamais vraiment pour ses héros.
De l'autre coté, les auteurs se permettent tout et n'importe quoi dans leur comédie. Les types d'humour sont assez variés. Jeux de mots, références plus ou moins obscures (pas qu'a la culture animanga d'ailleurs), situations absurdes au possible.
Je dois dire que la série a finit par bien m'accrocher, même si ça ne partait pas gagnant (je suis assez imperméable au zuper humour jap), et il lui manquera toujours un truc pour que je trouve ça "trop awesome roflcopter", mention réservée uniquement à Excel Saga, mais le coté non sensique et absurde me parlent toujours.
Techniquement la série est loin d'être top, la 3D est couramment dégueulasse au possible, et même si globalement le visuel est propre, il part parfois un peu en noix. Le doublage est par contre excellent, il faut l'entendre pour le croire, tellement les doubleurs sont rentrés dans la peau de leurs personnages (comme quoi ça existe encore de vrais doubleurs/euses). Les musiques sont globalement très sympas, avec certains thèmes qui accrochent bien.
Est ce une série à conseiller ? Je pense, mais de par son statut, il faut s'investir un minimum dedans. Ce n'est pas au bout de trois épisodes que vous allez voir la lumière quoi.
Et par pitié oubliez tout ces cons qui lui foutent 10 ou vantent ses mérites dans de longues diatribes dithyrambiques sur MAL, c'est pas non plus le show du millénaire.
(personne s'attendait à ça, avouez)