de Ialda le Dim 01 Avr 2012, 03:14
La série s'étant terminé récemment, j'en ai profité pour la reprendre là où je m'étais arrêté histoire de boucler le dossier.
Le retour fût plutôt rûde au premier abord (Vous êtes un alien essayant de vous infiltrer dans une base terrienne pour voler ou détruire un appareil ennemi, comment vous-y prenez-vous ? Si vous avez choisis de vous planquer à la campagne, de déguiser un de vos subbordonnés en maid et de passer vos journées à jouer à la wii quand vous n'êtes pas en train de faire les friperies à la recherche du même manteau que Simon le vrilleur, vous avez le droit de rejoindre le cast de Rinne no Lagrange). J'étais effaré, je me souvenais que la série partait un peu en vrac dès les premiers épisodes, mais je ne pensais pas que c'était à ce point.
Et puis finalement, à partir du moment où j'ai finis par laisser tomber les attentes que je pouvais avoir de cette série, j'ai passé un bon moment devant.
Son principal défaut, c'est sa narration sans queue ni tête comme relevé par Aer, Zeta Amrith sur ce topic : sans même parler des personnages et des situations clichés (et auxquels il était complètement crétin de recourir, surtout de cette manière), ce qui m'a peut-être le plus marqué, entre facilités et trucs peu ou mal expliqués, c'est une impression persistante de confusion, comme si à force d'emprunter à droite à gauche, et en se concentrant sur un travail graphique loin d'être désagréable, et sur des petits éléments symboliques qui lui aide à chercher une identité (le motif récurrent des chaises, les fleurs), à côté de ça la série oubliait tout simplement d'expliquer proprement son propre univers. Le fanservice (et assimilé) est déplacé et tombe la plupart du temps comme un cheveux sur la soupe, mais reste heureusement relativement rare. Les filles du triumvirat principal sont (littéralement) des extra-terrestres sans réelle personnalité, à l'exception peut-être de Madoka quand on la voit perdre le contrôle de ses émotions et qu'elle craint de perdre ses amies; la pire étant sans doute Muginami dont personne ne semble s'inquiéter des tendances à la psychopathie, sans parler de sa relation avec Villagiulio oscillant entre les extrêmes. Concernant le background, l'origine des Vox et tutti quanti, j'invoque le bénéfice du doute en imaginant que c'est réservé à la seconde série (et là j'attends les réponses sur des points précis de pied ferme, Yurikano, Asteria, ce qui s'est passé il y a 20K d'années, etc). Pour le reste, soit le scénariste est archi-mauvais, soit la série aurait pu bénéficier d'épisodes en plus (ah, mais on me souffle qu'il y a des OAV de prévues). C'est rageant, car techniquement la série est plutôt soignée.
A côté de ça, Rinne no Lagrange réussit au moins une chose : à proposer un divertissement, pas forcément cohérent donc, mais presque totalement dénué de noirceur (passé des héroines mise à part - et là j'ajoute les raisons qui faisaient que Lan refusait de piloter dans les trucs que la s2 aura à expliquer), avec des bon sentiments - voir même naïf, sous le ciel bleu et le soleil, et avec une héroine très héroique. Quelques scènes touchent juste, la rencontre initiale entre Muginami et Villagiulio, la séparation entre Madoka et Lan et la distance les séparant qui grandit. Dans les grandes lignes, si on cherche un divertissement léger, la série est idéale.
La saison 2 commence en juillet. Si la suite part dans l'espace et qu'en plus de ça la recette est enrichie en pirates de l'espace fans de kiss, en croiseurs géants, et en capitales hyper-technologiques de civilisations galactiques gigantesques, je rempilerai peut-être.