B'TX est un manga du célèbre Mangaka Masami Kurumada, l'auteur des Chevaliers du Zodiaque. L'oeuvre qui est postérieure à sa consoeur a été publiée de 1994 à 2000 dans le Shônen Ace et totalise seize volumes. En 1996, le studio TMS réalise une série télévisée de vingt-cinq épisodes. Rattrapant rapidement la publication, elle se conclura de manière abrupte en pleine action. Un an plus tard 14 nouveaux OAV sont mis en chantier. La version papier n'étant toujours pas finie, les nouveaux chapitres se verront transposés à l'écran mais la fin sera elle originale.
En France, la série arrive en 1998 chez Manga Player, un magazine de prépublication réunissant, à l'instar du fonctionnement japonais, les chapitres dans des tomes reliés quelques temps après. Manga Player deviendra en 1999 Pika Editions. Quant aux adaptations télévisées, c'est AB Vidéo qui les acquiert et les diffusera en 2001 sur MANGAS. Les DVDs sont disponibles chez IDP.
Synopsie :
Kotaro et Teppei Takamiya sont deux orphelins qui vivent sur l’île de Kamui. Rapidement séparés, Kotaro partira pour Berlin dans le but de faire de brillantes études dans le domaine des sciences tandis que Teppei prendra soin en son absence de leur demeure et s’entraînera physiquement. Cinq ans après, au cours d’une exposition scientifique, les deux frères sont à nouveaux réunis. Pourtant, cela tournera court puisqu’une puissante organisation secrète : la Mecanicae Imperium enlève le professeur Takamiya. Effectivement, celle-ci a pour ambition principale la domination du monde via l’utilisation de B’T, des machines organiques fonctionnant avec le sang de leur donneur, et a besoin des connaissances de celui-ci pour perfectionner l’ultime B’T jamais créé : Raffaelo. Teppei qui s’interpose est alors violemment frappé par Metal Face, un des généraux de l’empire. De ces gouttes de sang permettront la résurrection de X, un vieux légendaire B’T jeté à la décharge. Avec lui, Teppei devra parvenir jusqu’à la base afin de libérer son frère mais aussi stopper les machinations de l’Empire. (Résumé de la chronique du Japanbar).
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Aujourd'hui je viens vous parler de B'TX et plus particulièrement du manga que je viens tout juste de terminer.
Après le succès de Saint Seiya, il était évident que la série suivante de Kurumada serait attendue au tournant. Si la série a eu un succès limité à l'époque, j'ai passé un bon moment en la lisant.
Certes il est vrai que Kuru a fait de temps à autre un peu de recyclage et qu'il a eu du mal à lacher certains conceptes. Teppei en tête puisqu'est le sosie de Seiya. Il faut dire que l'auteur, à la manière de Leiji Matsumoto, réutilise régulièrement les mêmes design pour ses personnages d'une série à l'autre. On retrouve aussi X qui est ok un Kirin mais bon qu'est pas très loin de pégase quand même. Le dernier défenseur de la base m'a aussi amusé car est la copie de Ikki qu'il a distingué avec un superbe bronzage
Au niveau du scénario, il est évident qu'il n'y a rien de réellement innovent. Au contraire, la trame de fond est hyper simpliste. La mecanicae veut détruire le monde et enlève le frère de Teppei pour les aider, il part alors à sa rescousse d'autant que le schéma des paliers à franchir pour atteindre son but est toujours présent. L'alliance avec les B'T, des machines liées à un maitre unique qui leur donne la vie grâce à son sang permet cependant des combats variés et éviter les redites.Chacun ayant des prédispositions particulières. Mentions à l'affrontement du gardien Hokuto basé sur la réflexion qui m'a particulièrement marqué. Puisqu'en effet ses camarades étaient enfermés dans un rubixcube géant où les bonnes réponses lui permettaient de replacer le cube à son état initial tandis que l'adversaire dispersait les morceaux.
Le héros tête brulé qui frappe plus qu'il ne réfléchi peut avoir tendance à donner envi de lui mettre des baffes. On le suit pourtant avec intérêt d'autant que l'auteur a su créer des personnages relativement charismatiques qui croisent la route de celui-ci. Les quatre gardiens cardinaux en tête mais aussi des adversaires parfois attachants. Par ailleurs, si les premiers se font rapidement expédier sans trop de réflexion les gardiens suivant se font plus fouillés et avec un background plus recherché. L'histoire reste ainsi très classique accompagnée par des dessins pas terribles terribles. Ce qui m'a en revanche marqué dans cette série, c'est la capacité qu'a Kurumada à raconter son histoire. Plus j'ai avancé dans l'oeuvre, plus cela m'a marqué. La mise en scène devient réellement excellente et le dernier tome est à ce titre une vrai pépite. Les angles de vus sont choisis avec soin, les actions sont ultra découpées et les scènes montrées sont interrompues pile quand il le faut. On ne souffle pas et pour ma part j'ai vraiment été pris dans l'histoire.
Le scénario d'ailleurs, pour faire un parallèle avec l'adaptation animée est parfaitement calculé. Tous les personnages entrent en jeu et les mystères trouvent leur réponse. Je pense à différents points de la série qui donnaient de grosses incohérences. Notamment au début de la série où Nasha et Misha sont présentés comme les envoyés de l'empereur mécanique alors qu'on nous sous-entend que ce sont eux l'empereur à la fin. Etc... La fin de la version papier se montre donc bien mieux maitrisée, mélancolique mais surtout bien moins manichéenne puisque la majorité des personnages était convaincu du bien fondé de l'action de la mecanicae.
Ainsi, pour ce qu'il en est de mon petit avis sur la série, Kurumada a eu du mal à s'affranchir de son Saint Seiya. Malgré tout il nous a offert ici une série qui ne réinvente certes pas le genre mais qui m'a fait passer un très bon moment. Elle offre une réflexion sur les dérives de la technologie et le poids de la vie éternel sur l'être humain. L'oeuvre dans sa totalité porte une dimension mélancolique et tragique sur le regret de la cybernétisation et ses effets sur le coeur humain opposé à la chaleur, à la force et à la lumière des hommes eux bien vivants à l'image de Metal Face qui
[Montrer] Spoiler
poursuivra sans relache Karin par jalousi envers son corps encore totalement humain mais qui sacrifiera finalement sa vie par amour pour elle.
