Nous nous éloignons du sujet, hein !

Je ne vise personne en particulier et je sais bien que la majorité a bien compris de quoi il était question dans ce topic, mais je préfère le répéter de nouveau, histoire de remettre les points sur les "i", car j'ai cru remarquer à deux ou trois reprises qu'on avait tendance à s'éloigner un peu du sujet.
Je rappelle que le but du topic n'est PAS de débattre sur le talent des Seiyuu, de leur jeu d'acteur/actrice et de leur registre vocal propre (les différentes voix en fonction du type de personnage), mais de discuter du problème de l'uniformisation des voix des Seiyuu
en général, c'est à dire sur un large spectre.
C'est à dire qu'il n'est pas question ici de critiquer tel ou tel Seiyuu, de discourir sur leur talent et leurs défauts (après tout, qui sommes-nous pour les critiquer à ce sujet ? Que savons-nous de leur boulot ?) et leur capacité à interpréter toute une palette de personnages différents les uns des autres.
Il est question ici de discourir sur l'uniformisation qui gagne le monde des Seiyuu, non pas au niveau du registre de voix (j'ai du mal m'exprimer quand j'ai écris ça plus haut), mais du TIMBRE de voix !
Et encore, je ne suis pas sûr d'être parvenu à me faire comprendre correctement avec ce terme...
OK, les Seiyuu sont capables de jouer (et même avec un certain talent) des filles timides, des garçons manqués, de jeunes garçons, des filles énergiques, dojikko, etc. Soit.
(désolé chevkraken, je reprends tes exemples mais ça ne signifie pas que c'est toi que je vise, hein !

Je les reprends juste parce qu'ils sont pratiques pour illustrer mon propos).
Mais l'objet de ce topic, ce n'est pas ça.
C'est le fait que l'écrasante majorité des personnages de type "jeunes filles timides" ont toutes le même type de voix, quelque soit l'Anime et quelque soit le Seiyuu. On prend une fille timide dans un anime, on en prend un deuxième, puis une troisième dans d'autres Anime différents, on les compare et on s'aperçoit très souvent que les voix ont un timbre quasi-identique.
Exemple concret avec les personnages féminin "distraites" (du type "tennen" si vous préférez). Prenons Inoue Kikuko dans le rôle de Tendô Kasumi (Ranma 1/2, 1989) qui doit être l'une des premières à interpréter ce type de personnage avec ce type de voix, devenu aujourd'hui d'une banalité consternante.
Ecoutez Ohara Sayaka, 17 ans plus tard, dans le rôle d'Arisaka Hatsune (tonagura), un personnage du même type, et vous aurez l'impression d'entendre la même doubleuse !
Idem pour les garçons manqués (bon, c'est pas tout à fait vrai), toutes les filles énergiques, toutes les dojikko et ainsi de suite, ont le même timbre.
Attention, je répète que je ne parle pas ici du jeu d'acteur, mais bien de la voix elle-même. Mmmmh... Non, je ne vais pas réussir comme ça. Prenons un autre exemple.
Vous écoutez un vieux tube des années 60 de Johnny Haliday et un autre Eddy Mitchell. Ils chantent tous les deux des chansons du même type : du Rock n'Roll (même cas que pour deux seiyuu jouant le même type de personnage).
Pourtant, entre la voix de Johnny Haliday et la voix d'Eddy Mitchell, il y a tout un monde ! Il n'y a aucun moyen de les confondre quand vous les écoutez à la radio. Pourquoi ? Parce que Johnny a sa propre voix qu'on peut reconnaître entre mille et la distinguer des autres, et idem pour Eddy Mitchell.
Le problème d'uniformisation des Seiyuu d'aujourd'hui, si on le rapporte à la music pop d'aujourd'hui, serait de dire que tous les jeunes chanteurs actuels ont la même voix que Justin Bieber (et là, tout le monde se suicide !), que tous les crooners ont la voix de Tom Jones, toutes les chanteuses de R&B ont la voix de Rihanna, toutes les chanteuses de pop ont celle de Britney Spears, etc.
Il y a bien sûr quelques exceptions et je suis certain que je peux compter sur vous pour me les pointer du doigt afin de contrer mes critiques, mais ce ne serait rien de plus que l'arbre qui cache la forêt.
A noter également que ma critique est principalement dirigée vers les Seiyuu féminines. Les Seiyuu masculins parviennent encore à tirer
de justesse leur épingle du jeu, le phénomène d'uniformisation étantun peu moins avancé que chez leur consœurs.