Dans la série "Vintage", j'ai vu...
Panzer World Galient.
Pour situer un peu la série, elle a été produite par Sunrise en 1984. C'est un peu l'âge d'or de l'Anime de robot pour Sunrise : les années précédentes sont sortis Votoms, Ideon, Xabungle, Dougram, Dunbine, et bientôt sortiront Z-Gundam, L-Gaim, SPT Layzner, etc.
D'ailleurs, à cette époque, deux réalisateurs se disputent un peu le haut du podium. Tomino Yoshiyuki d'un côté, Takahashi Ryôsuke de l'autre.
Le scénario et la direction de la série sont signés
Takahashi Ryôsuke (Votoms, Dougram, etc.) et la série comporte 25 épisodes.
Dans une autre galaxie, sur une autre planète, le jeune prince Jordy, dit Jojo, qui va piloter le Galient pour délivrer sa maman et reconquérir libérer sa planète du joug du vilain Mardal, qui est en fait originaire d'une autre planète où se morfond une civilisation très avancée mais moribonde, que Mardal rêve de "réveiller" en lui secouant les puces.
Le scénario... Ben il est loin d'être impérissable. J'imagine qu'on pouvait attendre quelque chose de plus étoffé de la part de Takahashi. Franchement, je me suis fait chier comme un rat mort tout au long de la série. Les personnages sont horripilants et dépourvu de toute consistance, zéro charisme.
Le concept de la série est assez banal et le cheminement scénaristique est très classiqu : celui du héros dépossédé qui se bat pour reconquérir ce qu'il a perdu.
Les mechanical design ? Ma foi, on distingue du premier coup d'oeil ceux dessinés par Ookawara et ceux dessinés par Izubuchi.
Certes, le concept des méchas
pourrait paraître assez original : ce ne sont pas des Real Robot, ni des Super Robot. C'est un croisement entre des robots et des armures médiévales. Ça donne un côté "Fantasy", mais si on considère que Dunbine, sorti l'année précédente (toujours chez Sunrise), les designs de Galient perdent énormément en originalité, même si dans Dunbine, le design a une inspiration plus "biologique" et a un air plus insectoïde, là où dans Galient, le design a un côté "armure de chevalier". En outre, si les méchas de Dunbine témoignent d'une grande élégance, fins et élancés, ceux de Galient sont massifs et patauds, comme des pachydermes.
Au character design, nous retrouvons
Norio Shioyama (Votoms, Samurai Troopers) qui devait certainement avoir les deux bras dans le plâtre quand il a dessiné les personnages de la série. Non pas qu'ils soient ratés en soi, mais parce qu'ils sont d'une consternant banalité.
La bande sonore est assez classique pour l'époque. J'avoue qu'elle ne m'a pas marquée.
Les bruitages... Sunrise utilise toujours les mêmes. On reconnait des bruitages de Gundam, Votoms, etc. (bruits de laser, de mécha qui vole, bouge, se bat, etc.). Pour peu qu'on ferme les yeux et qu'on fasse abstraction des dialogues, on se croirait dans un autre Anime de robots.
Le DVD box comporte également les trois
OVA de Galient (1986). Enfin... trois c'est un grand mot. Les deux premiers sont un résumé de la série TV (c'est une tradition millénaire chez Sunrise). En fait, seul le 3è épisode est totalement original. Et il est même tellement original qu'il n'a aucun rapport avec la série TV. C'est un peu comme une sorte de "reboot" pour utiliser un terme récent, c'est à dire que l'histoire n'a rien à avoir avec la série, les personnages n'ont plus les mêmes rôles ni n'entretiennent les mêmes relations entre eux.
Le seul intérêt de cet unique OAV ? Bah... A l'extrême rigueur le design des robots, retravaillés cette fois-ci par Izubuchi Yutaka seul ? Ce sont les mêmes méchas que la série TV, mais entièrement retravaillés par Izubuchi, et force est de constater qu'ils sont infiniment bien plus beaux que ceux de la série TV.
L'OAV se termine d'ailleurs par une grosse bataille qui est du plus pur fan service : y'a du mécha qui se fout sur la gueule sans trop savoir pourquoi, avec zéro dialogue, zéro intérêt et zéro finalité.
En fait, vous l'aurez compris, cet OAV n'est rien de plus qu'un pur fan service et n'a qu'une valeur toute relative. Il n'apporte rien à la série TV, ni n'a de valeur intrinsèque qui lui soit propre.
Bref, j'ai trouvé tout ça très décevant, mais cette opinion n'engage que moi.
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). En ce sens, le "contexte" de l'époque m'apparaît un peu comme une grosse débauche, du genre "on produit beaucoup sans se soucier toujours de la qualité".
