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Into The Labyrinth
et son skill simulator.
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J'ai commencé Etrian Odyssey 3.
Je ne connaissais pas du tout la série, mais après quelques heures passées à tâter de son labyrinthe, force est de reconnaitre que son niveau de difficulté certain et son gameplay sans concessions (genre crever bêtement à trois pas de l'escalier de sortie dans une bataille acharnée entre notre équipe fatiguée par des heures d'exploration et trois grenouilles qui croassaient par là), cette dose de challenge donc n'est pas gratuite mais participe réellement à l'attrait du jeu.
En fait, Etrian renoue avec ce qui a quasiment disparu des Dragon Quest depuis l'épisode VIII : d'une part de la vraie exploration aventureuse baignant dans une atmosphère de danger omniprésent, comme dans ses moments où on se demande si explorer ce couloir jusqu'au bout vaut bien le coup quand les blessures commencent à s'accumuler et alors que les stocks de TP suivent la courbe inverse - comme tous les autres Rpg retro avant lui, EO replace la prudence au coeur des préoccupations du joueur et avoir les yeux plus gros que le ventre est le meilleur moyen d'être rapidement puni par la cartouche; et d'autre part une progression mesurée mais certaine de nos persos via un système de classes et de compétences gigantesque à exploiter. On ne devient pas un grosbill en trois coups de cuillères à pot dans EO, mais chaque passage de niveau vient vous faciliter un tout petit peu plus la vie en vous permettant de renforcer un pouvoir ou d'en débloquer un nouveau. L'exercice demande une bonne part de planification, car il faut tenir compte des prérequis pour les compétences que l'on voudra débloquer plus tard, et en attendant il faudra s'accommoder d'une équipe qui soit la plus équilibrée possible - sachant que les classes sont vraiment complémentaires (et même le fermier est super utile, entre son pouvoir récolte, les gains de Xp, ses teleport ou simplement ses connaissances botaniques pour éviter de bouffer un truc empoisonné).
D'accord, pas besoin d'aller bien loin pour se rendre compte que EO n'est rien d'autre qu'un Wizardry-like jouissant de quelques retouches graphiques et de trente ans d'expérience dans le domaine. Mais à ce titre et donc à condition d'apprécier les Rpg qui ne tiennent pas le joueur par la main mais lui laisse toute lattitude de mener ses explorations à sa guise (quitte à se faire bouffer par le premier FOE venu), sans tricheries énormes pour le remettre dans un quelconque droit chemin narratif, EO est extrêmement satisfaisant.
Et puis les musiques chiptunisées avec amour par le père Yuzo Koshiro, quoi. Trop bon.
(edit : lien mort, musique remplacée par la super arrange version)