
LET'S GO ALTRO-CHAN !
On m'avait présenté Votoms Finder comme une daube vouée aux gémonies... autant dire que je suis tombé des nues puisque ce one-shot s'est avéré être tout sauf le ratage décrit ici et là ! En effet cette brève side-story, que l'on imagine située dans un futur relativement lointain, attire immédiatement la sympathie. Atsushi Shigeta, déjà assistant sur Pailsen Files et directeur de l'animation sur un Overman King Gainer qui semble l'avoir marqué, livre une version totalement culottée et originale de Votoms, dans laquelle les protagonistes sont désormais des héros de shounen manga au grand coeur et les ATs des Bottomers, devenus Altros, des machines-mascottes au design mignon comme tout : Votoms Finder se veut avant tout un conte de fées avec sa part de légèreté, d'archétypes et d'éléments inexpliqués, jouxté à l'univers militaro-guerrier de Ryousuke Takahashi. Un postulat qui pourrait faire peur de prime abord, et pourtant tout passe comme si de rien n'était, car le titre affiche tout de long une communicative et rafraîchissante simplicité teintée d'éléments plus sérieux - et non l'inverse. Un crossover inattendu avec Disney - si si - que n'altèrent pas quelques clins d'oeil à la série d'origine à l'instar de la "princesse" détenue dans une capsule évocatrice.
On le savait depuis longtemps, les Altros, véhicules et autres éléments mécaniques sont entièrement réalisés en cel-shading, au sein de l'équipe de SUNRISE ayant produit il y a quelques années les CG de FREEDOM. Quelle que puisse être la déception de ne pas bénéficier de robots se mouvant via la planche à dessins, il faut admettre que l'on n'avait rarement vu une 3D aussi impressionnante dans l'animation de robots : si Votoms Finder est passé un peu inaperçu lors de sa sortie en salles, sa technique elle va compter - même Gundam Unicorn en fait moins et je ne resitue que les séquences CG de Evangelion : 2.0 pour rivaliser. J'essaie de m'expliquer : en plus de l'imitation des surfaces 2D propre au cel-shading, les "intervalles" semblent avoir été archi-limités afin d'imiter un rendu proche de l'animation traditionnelle. Le résultat n'est pas parfait mais domine le reste de la production, d'autant que les détails méchaphiles ne sont pas en reste - pistons, câbles de traction...
Finalement, le reproche principal que je ferais à Votoms Finder, c'est de ne durer que trente-cinq misérables minutes, avec tous les raccourcis que cela suppose ; une remarque qui m'amène à souligner que, contrairement à Case;IRVINE, dont la fin semblait sceller le sort de ses personnages, Votoms Finder agit à la fois en one-shot fermé et en pilote appelant une suite qui ne viendra sans doute jamais. Encore une fois, c'est par le biais de Votoms que je retrouve de l'anime bien foutu qui fonctionne à l'ancienne, mais encore une fois, c'est un apéritif là où l'industrie aurait besoin de ripailler jusqu'à l'aube.
Il faut passer à la vitesse supérieure et commander une série TV de 13 épisodes, SUNRISE.