Jetblack a écrit:Sch@dows a écrit:18 000 c'était pas le prix des épisodes de Seirei no Moribito ?
(du coup, devant l'impossibilité de la voir débarqué en France j'avais direct opté pour l'édition US et n'en regrette rien)
J'aurais tendance a dire que aucun des 2 n'a vraiment tord. Si les séries "fan-service", au scenario timbre-post et au budget mis dans l'animation des prothèses mammaire, se font plus nombreuses chaque saison c'est probablement parce que ce doit aussi être le type qui se vend le mieux, comprendre par là que le public otaku-pedo-moe est peut être même le plus fidèle/honnête (simple hypothèse de ma part sans aucun élément pour soutenir cette théorie).
Prise de risque faible et rentrée d'argent me semble un motif également très important.
Et en effet, de l'autre côté, les grosses productions peinent à s'exporter du fait de leur licence exorbitante.
Quand je vois qu'Ippo n'a jamais réussi a tenir bon en anime chez nous, et qu'on est toujours dans l'inconnu d'une 3ème saison au japon ... ça me fait rager u__u
Les animes ecchi ont toujours existé au Japon, c'est pas nouveau. Mais l'apport de l'argent des européens et américains ont permit de financer des séries de haute qualité, comme les Ghost in the Shell stand Alone complex, ergo proxy, samurai champloo ... Et j'en passe. Le problème est que l'effondrement du marché américain (disparition d'adv, geneon, bandai visual ...) et également chez nous, Dybex, beez, declic image, anima, idp ... Entre disparition totale et récession, ont séché les caisses des ayants droits japonais. Donc fini les œuvres prestigieuse, le marché c'est recentré sur lui même, dans l'archipel, retouché la cible otaku avec des série harem, ecchi et moe, sans oublier les gamins avec les shonens (pour que bandai écoule a côté, jouet, maquette, jeux vidéo et carte).
La crise de creativité japonaise est certainement du egalement ses facteurs. Il ne faut pas également oublier quand tu achete une série 18 000€ l'épisode, après tu dois verser des royalties a l'ayant droit.
Non la série a 18 000€ n'est pas Seirei no Moribito, car elle a été acheté chez nouset fait 26 épisodes, sortez les calculette .... Et pour rappel, GITS SAC était financé a 1 millions de dollars l'épisode avec le soutiens des americains
Quand tu paie 18.000€ de Minimum Garanti aux ayant-droits, peu de chance de payer de royalties derrière, sauf à avoir vraiment surestimé le marché.
Sur 26 eps ça fait 468.000€ de MG pour la série.
Si les royalties sont fixés à 20% du prix de gros sur les DVD (comme c'est souvent le cas), il faudra que l'éditeur génère 2.340.000€ de ventes avant de reverser quelque chose en plus aux ayant-droits.
Si le prix de gros est fixé à 50€, ça reviens à devoir vendre 50.000 exemplaires (sans compter le coût du doublage).
C'était vachement optimiste quand même

L'éditeur lui recoupe son investissement à partir de 10.000 copies vendues (hors doublage - rajoutez 5.000 copies).
Je suppose qu'à l'époque c'était pas complètement hors de propos; même si ces MG sont assez énormes.
Quand nous on négocie un titre, on essai de garder le schéma de payer des MG qui vont correspondre à 1/4 des revenus qu'on va pouvoir générer.
Aujourd'hui ce type de montant n'existe plus (vendre 3.000 coffrets avec un prix de gros de 10€; c'est déjà un très bon résultat)... puis faut pas le cacher, c'est rare les éditeurs DVD/Bluray qui arrivent encore à générer de revenus et des royalties sur les supports vidéo (même des titres comme fairy tails, sans TV ça serait pas amorti). Donc forcément les prix de MG vont prendre toute leur importance pour les japonais.
Voilà ce qui explique le malaise du marché aujourd'hui, les ventes ont chuté (déclins du DVD / Bluray mal installé + fansub), les ventes TV sont rares (hors séries 50+ episodes).
Quand on dit qu'un simulcast rapporte plus aux studios japonais sur 6 mois qu'un DVD sur 3 ans, c'est malheureusement le cas aujourd'hui... c'est pas étonnant de voir les productions à risques (souvent les meilleures) se faire écarter, au profit du moe et du ecchi qui eux vont jouer sur le sex-appeal pour vendre; ou de voir des studio délocaliser les intervalles en Chine au détriment de la qualité de l'animation...
Pas de secret, c'est les fans qui font le marché (une industrie est toujours au service de ses clients)... et aujourd'hui paradoxalement c'est les fans (d'un autre type) qui sont en train de le détruire.
Quand on retire la valeur à un produit, au bout d'un moment il cesse d'exister.