Eh bien il l'a fait : Adam Elliot nous a pondu un deuxième chef d'œuvre.

Travail artisanal époustouflant, visuellement magnifique, chaque plan de ce film est une petite œuvre en soi.
Certaines scènes, particulièrement marquantes, hissent ponctuellement
Memoir of a Snail à un niveau que n'avait même pas atteint son prédecesseur. Le côté très sombre de l'histoire est contrebalancé par un humour potache, une crudité tendre et réjouissante. Et, surtout, par une humanité triomphante qui surmonte le désespoir existentiel.
Quelques menues réserves :
- Le côté peut-être moins dynamique de l'intrigue. Cette fois ce n'est pas un échange de lettres, comme dans
Mary & Max. Tout est narré par le personnage principal, qui raconte sa vie à travers le point de vue de divers personnages. Ce n'est pas un défaut en soi, mais la méthode du précédent film (narration par les deux personnages principaux + extradiégétique) m'accrochait davantage.
- La musique, aussi, n'est peut-être pas au même niveau. Je la trouve assez oubliable.
Sinon, il y aurait largement de quoi écrire un essai sur cette oeuvre, et surtout sur ce réalisateur hors normes dont le travail sera, je l'espère, étudié et intégré au panthéon des tout meilleurs films d'animation - si ce n'est pas déjà fait.