de Battou le Dim 13 Jan 2008, 13:51
Je suis une Légende :
Ce qu'aurait dû être 28 jours plus tard. Un film de survival qui mise tout sur l'angoisse de ses personnages (ici SON) et leur solitude sans tomber dans le amateur-kitch. Le film doit beaucoup à un Will Smith transcendé que magnifie l'image IMAX (c'était la minute frime du jour), la scène où il va chercher Samantha dans l'immeuble infesté d'albinos était saisissante.
Pour le reste, les scènes d'action n'étaient pas si extraordinaire que ça, mise à par la chasse à court en Mustang de grande classe, et la dernière partie très "facile".
Au final un très bon film sur ses trois premiers quarts, la fin porte plus à grimace.
Gone Baby Gone :
Un film qui prend aux tripes tellement la mise en scène d'Affeck est simple et efficace magnifiant le scénar' tortueux et ambigu. J'ai bien aimé le dilemme auquel a été confronté le héros ainsi que les conséquences de sa décision. Affleck II confirme ce qu'il a montré dans Jessie James, il est très bon.
Into the Wild :
Pas lu le bouquin mais malgré certaines séquences naratives à la 3e personne j'ai beaucoup aimé le fait que le film se dévoile comme une aventure digne des lectures du jeune Mc Candless. Mais une aventure qui, malgré les immenses espaces qu'il cotoye reste intimiste et introspective rendant le film attachant. La galerie de personnages qu'il croise n'est pas en reste, en particulier le retraité de l'armée qui a offert les plus beaux moments du film et à mon avis c'est ptet là la plus belle réussite de Sean Penn. Magnifier les moments où son personnage est aux contacts d'autres personnes alors qu'il se dessine à vivre loin de tout et tout le monde.
Prologue IMAX de
The Dark Knight :
Aux chialeuses (nostalgiques de Burton me souffle t'on à l'oreille) scandalisés par un trailer trop explosif block buster, Nolan administre une bien jolie claque avec ce prologue "toi aussi découvre le Joker" qui prend à contre pied à peu près tout ce qui y a été montré.
Par IMAX on aurait pu s'attendre à une séquence explosive avec plein d'effet special dans tous les sens pour en mettre plein la mirette... Il n'en était rien. Ici il s'agissait d'admirer ce que la finesse de l'image pouvait apporter à l'immersion au film, comme les plans larges de Gotham City le jour, le maquillage du Joker (qui rend encore mieux que sur le trailer HD) et un superbe passage d'une vitre qui explose au coeur d'un building. Un plan large mais qui renforce la poésie de ces éclats de verre scintillant sous le soleil qu'on arriverait presque à compter un par un. C'est la classe mais on en est qu'aux premières secondes. Pour le reste :
Hold up d'une banque orchestré par le Joker. Sauf ici aucune mise en scène et show Jokerien comme on en a connu jusque là. Tout se fait "discrètement", proprement, efficacement. Là où ça devient rigolo c'est lorsque le hold up se transforme en "Battle Royale" car chacun des gangsters avaient reçus pour "ordre" de s'entretuer. Buter plus pour gagner plus car le survivant était promis pour empocher tout le pactole.
Un petit scénario dont le Joker est évidemment le vainqueur.
Si quelques uns avaient peur que le sens de l'humour particulier du Joker était passé à la trappe dans ce film, ce petit extrait nous a montré une séquence qui rappelle un peu les pistolets à drapeau "bang". A savoir que Joker dégoupille une grenade qu'il place dans la bouche du directeur de la banque... mais la grenade n'était qu'une grenade fumigène et ne fait donc rien au directeur. Une petite pointe d'humour dans l'absolu mais qui dans le contexte tendu du moment glace plus qu'elle n'amuse = Ouaich. Cela dit pas de fou rire de psycho (là aussi contre pieds au trailer) juste un petit sourire placé après le détournement d'une belle phrase de Nietzsche.
Qu'on se le dise, donc, ce Joker là sera surprenant et imprévisible sur bien des tableaux.
Pour le reste pas grand chose à ajouter, des petites répliques bien serrées, et des premiers instants avec des clowns qui se questionnent sur l'existence de Joker, rappellent un peu le premier film avec des malfrats qui en faisaient de même pour Batman. Joker un criminel underground sorte de légende urbaine, voila comment il apparait au début de The Dark Knight.
Ce film va tout tuer.