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Animanga : Discussions sur les animés et mangas
Sora334 a écrit:Puis il reste quoi de Ghibli aujourd'hui ? À part un musée et des goodies ?
guwange a écrit:https://next.liberation.fr/cinema/2018/12/25/mamoru-hosoda-il-est-impossible-de-porter-une-sensibilite-divergente-au-sein-du-studio-ghibli_1699686
Interview de Mamoru Hosoda :
En 2011, vous avez fondé Chizu, votre propre studio. Est-ce que cette structure est appelée à s’ouvrir à d’autres cinéastes, comme Ghibli a tenté de le faire ?
La première fois que je suis venu à Annecy, il y a douze ans, un journaliste m’a demandé si j’étais «post-Miyazaki». Je me pose toujours cette question. Avant de devenir mes rivaux, Miyazaki et Takahata étaient mes héros. Chaque fois que l’on me compare à eux, ça me heurte, mais lors de la présentation cannoise de Miraï, je n’ai pu m’empêcher de prononcer le nom d’Isao Takahata parce qu’une veillée en son hommage était organisée ce jour-là à Tokyo. Depuis sa mort [le 5 avril, ndlr], quelque chose a changé en moi. J’ai très envie de prendre le relais de Takahata. Il faut partager ce qu’il nous a laissé. Après, quant à savoir si j’ai toujours de la rancune contre Ghibli…
Et le studio Chizu ?
Autrefois, j’ai travaillé pour Toei Animation, un grand studio commercial. J’ai tenté d’y faire des films différents mais au Japon, pour développer une esthétique ou une pensée, il faut sa propre structure. Le studio Chizu m’était indispensable afin de mettre sur pieds les films que je souhaitais réaliser. Cependant, un studio n’a pas de valeur en soi, il ne compte que parce qu’il est au service d’une personne. Je ne devrais peut-être pas dire ça, mais regardez les productions Ghibli : à l’exception de ceux de messieurs Takahata et Miyazaki, est-ce que vous trouvez un seul de leurs films intéressant ? Non. Parce qu’il est impossible d’y apporter une sensibilité divergente à ses deux fondateurs. La raison pour laquelle j’ai été licencié et n’ai pu réaliser le Château ambulant, c’est qu’il y a eu un conflit entre l’originalité de ma sensibilité et la politique du studio. Les autres réalisateurs qui y travaillent n’ont pas rencontré ce type de conflit, précisément parce qu’ils n’ont aucune originalité.
Et dans un autre lien, il a dit :
"À vraiment dire, je n’ai regardé ni Chihiro, ni Le Château ambulant, ni Ponyo. A chaque fois que je dis ça, les gens sont très étonnés, mais je pense que je n’ai absolument pas besoin de voir ces films!"
Il a quand même mis du temps à se lâcher Hosoda, il a fallu qu'il pérennise son studio Chizu pour qu'il parle avec moins de retenue.
Aussi mon impression concernant les Takarasiennes.Ialda a écrit:j'ai l'impression qu'il y a peut être confusion entre Parisette dans les années 30 et Mon Paris dans les années 50 ?)
guwange a écrit:J'ai enfin pu voir le documentaire never ending man qui se révèle intéressant. On sent Miyazaki bouillir, se retenir et à la fin lorsqu'une équipe externe lui présente les bienfaits de l'IA, on a tous vu cette scène où Miyazaki taille le responsable de cette équipe.
Je ne m'en souvenais plus, mais après cela on a une scène puissante de Miyazaki qui dit après avoir vu ce côté désarticulé et déshumanisé de l'IA que la solution pour s'opposer à cela est de continuer à dessiner à la main, quitte à se surpasser.
Au niveau des news françaises, le voyage de Shuna va enfin sortir en France, c'est prévu pour la fin de l'année.
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