Walt Disney et ses studios

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Deluxe
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Re: Walt Disney et ses studios

Messagede Deluxe le Mer 20 Jan 2021, 16:00

Soul (Pete Docter, 2020)

Joe Gardner, pianiste new-yorkais, accepte à contrecœur un job de professeur d'éducation musicale pour payer les factures. Son rêve est plutôt d'intégrer le milieu du jazz pour suivre les pas des idoles qui lui ont donné le goût de la musique. Alors qu'une opportunité s'ouvre à Joe de collaborer avec une artiste de renom, un accident l'oblige à reconsidérer ses plans... Voire de reconsidérer l'ensemble de son existence.

On retrouve dans ce dernier-né des studios Pixar la patte de l'excellent Pete Docter, dont le CV irréprochable (Monstres & Cie, Là-Haut, Vice-Versa) fait l'addition de ce délicieux film qui mélange toujours aussi savamment l'humour et la mélancolie. Le sujet du récit, un homme de quarante ans qui fait le bilan de sa vie alors qu'il fait face à sa propre mort, le destine sans doute à un public plus âgé que ce que Disney peut proposer habituellement mais ce n'est que l'évolution naturelle d'un réalisateur qui utilise le cadre Pixar pour poursuivre sa propre esthétique. Visuellement c'est juste dantesque avec le contraste entre ce New-York de carte postale et le monde des âmes baignant dans l'abstrait et le surréaliste, le studio vole très au-dessus de tout ce qui peut se faire ailleurs.

Rien à dire de plus si ce n'est de vous précipiter sur ce film. Si Disney+ est en train de devenir le dépotoir des long-métrages loupés de la firme, alors Soul est la pépite d'or au milieu du bourbier.

Geoff34
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Re: Walt Disney et ses studios

Messagede Geoff34 le Sam 20 Fév 2021, 22:12

aux USA, il va une réédition des BD Disney qui était publié dans les magazines :
https://screenrant.com/disney-afternoon-adventures-comcs-darkwing-duck-ducktales-talespin/
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Re: Walt Disney et ses studios

Messagede Geoff34 le Jeu 25 Fév 2021, 16:23

Trailer de Luca, le prochain Pixar, dans un paysage italien méditerranéen.
Dernière édition par Geoff34 le Mar 23 Mar 2021, 22:20, édité 1 fois.
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Re: Walt Disney et ses studios

Messagede Xanatos le Jeu 25 Fév 2021, 17:42

Espérons vraiment que nous pourrons le voir au cinéma car autant j'ai adoré Soul le précédent film Pixar, autant j'ai été un peu frustré de ne pas l'avoir vu au cinéma mais directement sur Disney + . Le film est tellement beau qu'il aurait été encore plus impressionnant de le découvrir dans les salles obscures.

Idem pour Ride your Wave le dernier film d'animation en date de Masaaki Yuasa, je croise vraiment les doigts pour pouvoir le voir au cinéma (il sort le même mois que Luca en France).

Il n'y a plus qu'à espérer que la situation sanitaire se sera améliorée entretemps et que les cinémas auront rouvert d'ici là...
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Re: Walt Disney et ses studios

Messagede Geoff34 le Mar 23 Mar 2021, 22:21

Luca va se retrouver sur Disney +, voilà, le mal est fait :evil:
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Re: Walt Disney et ses studios

Messagede Gemini le Ven 20 Aoû 2021, 21:39



Déception de voir l'attraction The Magic of Disney Animation transformée en stand photo pour La Reine des Neiges, mais à défaut de caméra multiplane, le Parc Walt Disney Studios permet encore d'admirer ce superbe objet. L'impression est saisissante :shock:

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Re: Walt Disney et ses studios

Messagede Gemini le Dim 12 Déc 2021, 14:48

Encanto : Découvrez la famille Madrigal, dont tous les membres ont un super pouvoir. Sauf une. Pas besoin d'en dire plus, il suffit d'avoir vu quelques films destinés au jeune public pour comprendre ce qui va se passer ensuite. Si cela ne suffit pas, la bande-annonce est suffisamment éloquente :



Comme prévu, le message à destination du jeune public est : "Ce n'est pas parce que tu n'as aucun talent particulier (= que tu es normal·e) que tu ne peux pas sauver tout le monde (= être utile à la société)". Et je trouve cela déprimant. L'héroïne est à la fois normale (et c'est OK de n'avoir aucun talent), mais au sein d'une famille anormale donc différente (et c'est OK d'être différent parce qu'on est tous différent tu vois). A partir de là, très peu de surprises dans la construction du scénario, si ce n'est un autre message venant se superposer au précédent : "Ce n'est pas parce que j'ai du talent que je n'ai pas de problèmes ! Tu ne sais pas ce que c'est d'avoir la pression parce que tu es trop parfait !" :lol: Résultat : une bonne brochette de névrosés, victimes d'un environnement familial abusif (et il suffira d'un câlin pour faire disparaître des années de souffrance).

Le discours est très terre-à-terre, expliquant au public qu'ils doivent accepter leurs limites - que cela ne les empêche pas de servir leur communauté. Tout cela ne me donne pas du tout envie de rêver. Et la fin va forcément être décevante :
[Montrer] Spoiler
1) Soit tout le monde perd ses pouvoirs, et apprend la leçon en découvrant l'humilité. Ce qui revient finalement à dire que les individus exceptionnels ne doivent pas exister, ou du moins, cacher qu'ils sont exceptionnels dans une société qui nivelle tout par le bas.
2) Soit ils retrouvent leurs pouvoirs, mais cela revient à dire que personne n'a rien appris de cette expérience.

[Révéler] Spoiler
Je rigole. C'était forcément la seconde option, puisqu'un des personnages principaux est une créature magique ne pouvant vivre sans. Donc à moins de laisser ce personnage mort, ce qui n'aurait pas du tout été dans l'esprit du film, impossible d'utiliser la première option.

Pourtant, Encanto fait bel et bien rêver. Dans sa forme. Parce que d'un point de vue technique, d'un point de vue visuel, et dans la recherche des personnages, c'est vraiment magique. Une magie superficielle, une magie au service d'un message se voulant réaliste (et en cela navrant), mais une magie quand même.

Le film propose une explosion de couleurs, héritées de la tradition sud-américaine, dans un environnement verdoyant et harmonieux. La maison de la famille, où se déroule la quasi totalité de l'intrigue, est un être vivant bougeant au gré des envies des cinéastes, et ils y ont mis beaucoup d'imagination. Cela s'anime dans tous les sens, la maison développe une personnalité palpable, à la fois serviable, mignonne et blagueuse, c'est un régal. Cette inventivité à tendance à rejaillir dans le cadre, par exemple via la présence d'animaux très expressifs. La plupart des habitants ont un pouvoir affectant leur personnalité (à moins que cela ne soit l'inverse), avec une relative complexité chez l'héroïne et ses sœurs, explorées grâce à des chansons dédiées. Cela chante BEAUCOUP dans Encanto, parfois sous formes de clips n'ayant plus rien à voir avec le contexte dans lequel ils se déroulent (mention spéciale à la force de la nature Louisa).

Encanto ravie les pupilles et les oreilles. J'ai adoré la forme. Mais celle-ci est dissonante. Sans parler du message - que l'équipe du film a sans doute pensé comme un conseil avisé, mais qui revient surtout à leur dire : "pas la peine de rêver devenir astronaute, vous n'y arriverez pas" - le film nous parle d'individus rejetés par leur famille car ne répondant pas à leurs attentes, et finissant complètement névrosés à cause de ça :( Et j'avais mal pour eux, vraiment.

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Re: Walt Disney et ses studios

Messagede Gemini le Dim 30 Jan 2022, 00:07

The Owl House Saison 1 : Luz est une adolescente aussi énergique que débordante d'imagination, ce qui n'est pas sans poser des problèmes auprès de son école donc de sa famille. Alors que sa mère décide de l'envoyer dans un camp d'été, elle découvre la porte devant la mener vers un monde où règne la magie.



Série des studios Walt Disney en cours de diffusion. Je viens de terminer la première saison, laquelle m'a beaucoup plu. Nous la devons à Dana Terrace, storyboardeuse sur Gravity Falls puis réalisatrice sur l'excellente reprise de La Bande à Picsou. Son passage sur le premier, en particulier, se sent dans quelques détails et protagonistes (nous retrouvons d'ailleurs son compagnon Alex Hirsch au générique).

Petite précision d'usage - car je sais que cela peut en gêner - The Owl House est une série édifiante, pas toujours subtile dans sa façon d'obliger son héroïne à progresser, et faisant la part belle à une représentation de la diversité rappelant des œuvres jeunesses comme Steven Universe ou She-ra and the Princesses of Power. Mais quand même moins rentre-dedans que cette dernière.
Dès l'entame, Luz doit être envoyée dans un camp dont le but affiché consiste à l'obliger à rentrer dans le moule - par exemple en prenant des cours de comptabilité - c'est dire si ce n'est pas subtil.

The Owl House est une série que j'ai trouvé de plus en plus satisfaisante, pour une raison simple : si, au début, les épisodes semblent surtout prétexte pour Luz de découvrir le monde magique ainsi que d'importantes leçons personnelles, il ne s'agit pas d'une histoire dont les éléments sont figés et condamnés à se répéter ad vitam eternam. Ce n'est qu'une illusion. Car, en réalité, la situation évolue sans cesse, et nous sentons une véritable progression à la fois chez l'héroïne - elle n'est clairement plus la même à la fin de la série - et dans l'histoire de fond, laquelle révèle progressivement des éléments bien plus énigmatiques et sombres qu'il y parait de prime abord. Une vraie surprise.
Si les métaphores évidentes ne manquent pas, celles-ci ne servent pas uniquement à l'édification de Luz et du jeune public, mais pourront être véritablement interrogées, et il finit par apparaître qu'il s'agit d'éléments importants du scénario. En cela, The Owl House semble vouloir se jouer des codes des séries jeunesse, ou du moins en tirer le meilleur.

Luz n'est pas forcément une héroïne très originale : passionnée par les mondes imaginaires, ultra-positive, mais trop impulsive pour son propre bien. Eda la Dame-Chouette s'avère plus intéressante. Sorcière marginale et rebelle, apparemment irresponsable, ses choix de vie font progressivement sens au fur et à mesure que l'histoire progresse, et elle dévoile de réels talents magiques. De plus, elle évolue en présence de Luz, et pour elle-aussi, nous sentons qu'elle a bien changé lorsque nous arrivons à la fin de la première saison. Tous les personnages n'auront pas droit à un traitement aussi nuancé ; une des héroïnes, en particulier, m'a paru changer radicalement d'un épisode à l'autre, dans sa relation avec Luz.

Ce qui m'a poussé à continuer la série, c'était sa bonne humeur contagieuse, et la dynamique entre Luz, Eda, et King, le "roi des démons" vivant en collocation avec elles. D'autant plus qu'elle se montre techniquement soignée, avec une certaine recherche dans le monde parallèle et l'utilisation de la magie. C'est drôle, entraînant, et plaisant à voir. Mais maintenant que j'ai terminé la première saison, c'est bien le scénario qui me donne envie de découvrir la suite. Le glissement s'est opéré naturellement, progressivement, témoignant d'une écriture plus fine que prévue.

The Owl House n'est pas un chef d’œuvre de complexité, de création d'univers, ni même d'humour. Mais le soin apporté à l'ensemble crée un divertissement jeunesse très appréciable.

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Re: Walt Disney et ses studios

Messagede Gemini le Dim 22 Mai 2022, 21:17

Chip 'n Dale: Rescue Rangers : Comment faire un film Rangers du Risque sans sombrer dans la facilité du reboot ? En faisant un film Rangers du Risque qui parle de reboot ! (cette question)
L'histoire se déroule dans l'univers de Qui veut la peau de Roger Rabbit. Ou de Les Looney Tunes contre-attaquent. Vous saisissez l'idée. Tic et Tac sont des acteurs, incarnant à la télévision les célèbres Rangers du Risque. Jusqu'à l'annulation de la série... Depuis, Tic est devenu vendeur d'assurance, tandis que Tac entretient vaguement le mythe dans des conventions.

Par rapport aux films que je viens de citer, celui-ci pousse la logique encore plus loin. Car non seulement Walt Disney a racheté beaucoup de studios et de propriétés intellectuelles, mais ils ont aussi réussi à passer des accords avec énormément d'entreprises. Donc il y a tout le monde ! Enfin, tous ceux qu'ils ont sous contrat. Enfin presque. Chip 'n Dale: Rescue Rangers piétinant copieusement l'héritage de l'animation américaine, y compris du côté des Grands Classiques, les personnages peuvent se classer en deux catégories : ceux qu'il faut à tout prix préserver pour vendre des produits dérivés, et les autres. Et si vos personnages préférés de la Souris font parti des "autres", ils risquent d'apparaître dans ce film et de s'en prendre plein la gueule. Donc, justement, pas de souris, ni de canards, ni de princesses,... Et pour le reste, la chasse est ouverte.

Je sens que l'équipe du film se fait plaisir. Vraiment. Il y a un jeu assez ludique, non seulement dans les références à foison, mais aussi concernant l'évolution des techniques d'animation (et des modes), avec même un mélange de différentes techniques à l'écran. Je ne doute pas qu'il y ait plusieurs passionnés d'animation dans le lot. Mais ce sont aussi des gens qui adorent l'humour méta et casser leurs jouets. Donc oui, c'est très méta. Comme un très long meme, rempli de suffisamment de scènes irréelles avec vos personnages préférés pour alimenter les discussions sur internet, et faire ainsi parler au maximum du film.
Et il y a effectivement des moments amusants. Des apparitions inattendues. C'est plutôt rythmé et tout. Mais cela tourne à vide. Walt Disney peut faire n'importe quoi de ses licences, et c'est ce qu'il en fait : n'importe quoi. Tout plutôt que créer de la nouveauté.
Le concept fonctionne, il est incroyable qu'un tel film existe et pourtant c'est bien le cas. Mais fallait-il vraiment qu'il existe ? Dans le fond, il me rend vraiment triste. Je ne souhaitais pas voir ça. Il n'y aucune volonté de vendre du rêve, seulement du lol pas cher au détriment d’œuvres qui elles nous ont fait rêver.

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Re: Walt Disney et ses studios

Messagede Zêta Amrith le Lun 23 Mai 2022, 13:48

Normal. On pulvérise une à une les aventure naïves (donc sincères) d'antan pour les passer à la moulinette de la dérision, du miroir egotique et du fan service. Les produits ne semblent plus se suffire à eux-mêmes, mais doivent servir de caisse de résonnance à une constellation d'autres articles issus du catalogue et qui n'ont guère mieux à offrir. Les "méthodes" super-héroïques ont imbibé le paysage audiovisuel, c'est l'industrie du moins-disant narratif, qui parle d'elle-même, et à elle-même, dans un cycle sans fin duquel élévation et exotisme sont bannis.

Encore un (télé-)film méprisant par des "créatifs" méprisables, qui privent les gosses de ce à quoi ils ont droit pour en faire des cyniques accros aux mèmes les moins imaginatifs du net dès l'âge de 5 ans. Ou comment des discussions entre copains se sont substituées au scénario, et le sarcasme à l'impérieux devoir de proposer du rêve aux jeunes spectateurs. Cette imposture pseudo moderne veut croire que le premier degré de ses prédécesseurs était une entrave, alors que prendre chaque matériel au sérieux, y compris avec deux écureuils roux en guise de motif, est ce qui sépare les vrais producteurs des parvenus de Twitter.

Sortir de cette facilité fictionnelle exigera d'en passer par une sorte d'ère de la post-ironie.

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Xanatos
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Re: Walt Disney et ses studios

Messagede Xanatos le Mar 24 Mai 2022, 10:24

Sans l'avoir exécré, ce téléfilm ne m'a pas fait sauter au plafond loin de là.

Comme l'a dit Gemini, il y a parfois quelques bonnes idées dans ce TV Spécial : par exemple, quand certains toons sont capturés par des sociétés pirates, sont rafistolés pour avoir droit à de la chirurgie esthétique contre leur gré (
[Montrer] Spoiler
pauvre Polochon !
) et qu'ils sont obligés de tourner dans des films d'animation qui sont de pâles remakes de classiques Disney, je dois avouer que cela m'a fait rire. C'est en effet un joli pied de nez aux studios d'animation de bas étage des années 90 qui sortaient en même temps en vidéo que les derniers Disney au cinéma (La Belle et la Bête, Aladdin) des histoires identiques mais avec une animation au rabais et des dessins bâclés pour arnaquer des parents et enfants naïfs croyant qu'il s'agit des mêmes films Disney qu'ils ont vu au cinéma.

Le gag où des policiers déclarent "sortez les béliers !" et qu'ils emploient des béliers cartoon pour défoncer des portes était amusant.

Après oui, l'avalanche de références a fini par me fatiguer : c'est bien gentil de faire apparaître Randy Marsh le père de Stan de South Park, Twilight Sparkle, Pinkie Pie, Applejack, Fluttershy, Rarity et Rainbow Dash de My Little Pony Friendship is Magic, Musclor et Skeletor des Maîtres de l'Univers ou encore Rick Sanchez de Rick et Morty (
[Montrer] Spoiler
sous sa forme de Rick'Cornichon
), mais leurs présences n'apportent vraiment rien à l'histoire à part "Hey on a fait un deal pour faire apparaître vos perso de dessins animés préférés !"

Il y a quelques perso utiles à l'histoire tels que Lumière de La Belle et la Bête, Tygra de la série animée oubliée des Vengeurs des années 90 ou encore
[Montrer] Spoiler
l'affreux Sonic du premier design du film de 2020
qui aident vraiment Tic et Tac mais il n'y en a pas tant que cela.

Et c'est vrai que le traitement de
[Montrer] Spoiler
Peter Pan m'a attristé: il a vieilli, est devenu un homme d'affaires sans foi ni loi et ne connaît pas la moindre rédemption.


Et au nom du ciel,
[Montrer] Spoiler
quel(le) fan de la première heure de Tic et Tac les Rangers du Risque aurait souhaité voir Gadget se marier avec Rusor et avoir une quarantaine de gosses avec lui ? Mais quelle horreur !


Et qu'est ce que c'est que cet historique à la noix de Tic et Tac ?
[Montrer] Spoiler
ils auraient débuté leur carrière dans Tic et Tac les Rangers du Risque ?et leurs cartoons des années 40 où ils cherchaient des poux dans la tête à Donald Duck et Pluto, ça compte pour du beurre ?


Je ne suis même pas sûr que ce film plaira aux jeunes enfants, à cause de l'aspect méta omniprésent et les (trop) nombreuses références qui leur passeront au dessus de la tête, je pense même qu'il pourrait ennuyer bon nombre d'entre eux. Quitte à leur montrer un film mélangeant animation et prises de vue réelles, autant leur faire découvrir l'immortel et monumental Qui veut la peau de Roger Rabbit de Robert Zemeckis qui lui est un authentique chef d'oeuvre et s'adressait réellement à une grande gamme d'âge, sans laisser les enfants ou les adultes sur le bas côté. Et c'était surtout une oeuvre sincère et une vraie déclaration d'amour à l'âge d'or de l'animation américaine cinématographique.


En plus, j'ai revu récemment le quintuple épisode pilote de la série Tic et Tac les Rangers du Risque et elle n'a rien perdu de son charme. Une histoire excellente, une réalisation technique magnifique et une animation de haute volée. Et Amrith a raison, les auteurs de ce classique du "Disney Afternoon" se fichaient totalement de glisser à gogo des références et des clins d'oeil : tout ce qui leur importait, c'était de raconter de belles aventures exaltantes intemporelles qui puissent plaire aux enfants et ils le faisaient avec brio. Certes, la tenue de Tic est inspirée de celle de Indiana Jones et Tac de celle de Magnum, c'est un fait connu mais ça n'allait généralement pas plus loin en terme de clins d'oeil. Et puis Tic et Tac, Jack le Costaud, l'adorable Gadget et le mignon Rusor étaient des protagonistes réellement charmants et attachants. Ce pilote est resté en tout cas aussi brillant que dans mes souvenirs d'enfance : la rencontre de Tic et Tac avec leurs futurs amis est parfaitement bien amenée, il y a de l'humour, de l'action, du rythme et aussi de l'émotion (le moment où Gadget déclare à Jack le Costaud que son père est malheureusement décédé est resté aussi triste et touchant que dans mes souvenirs d'enfance).
A noter que l'oeuvre a bénéficié d'une superbe remastérisation sur Disney + , les couleurs sont vives et chatoyantes et cette image superbe redonne une seconde jeunesse à cette belle série. :)
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Re: Walt Disney et ses studios

Messagede guwange le Mar 24 Mai 2022, 21:21

Vos critiques m'ont décidé à vérifier l'ampleur du désastre et je vous rejoins complètement.
C'est fade, sans saveur, avec aucune sincérité dans le fait de vouloir raconter une histoire qui se suffit à elle même.
C'est vraiment du foutage de gueule intégral où les créatifs ont décidé de se prostituer complètement à tous les travers de la hype des réseaux sociaux...

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Re: Walt Disney et ses studios

Messagede Gemini le Mar 24 Mai 2022, 23:16

Xanatos >> Le film n'est clairement pas destiné aux jeunes enfants, mais aux adultes (forcément cyniques) qui regardaient la série dans leur enfance (et ont eu l'occasion de la revoir sur Disneyplus). Autant je ne doute pas que la nouvelle série Duck Tales puisse plaire à plusieurs générations malgré ses références, autant je ne vois ce métrage Tic et Tac ne parler qu'à une frange réduite de la population.

PS : C'était canon que Tic et Tac étaient amis d'enfance ? Pas frères, ni cousins, ni coloc, ni amants,... mais amis d'enfance ? Ou alors, ce ne sont que les acteurs qui sont amis, et non leurs personnages ? :/

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Re: Walt Disney et ses studios

Messagede Xanatos le Mer 25 Mai 2022, 22:59

On est d'accord sur toute la ligne Gemini.
Même si le reboot de La Bande à Picsou a énormément de références (trop dans la saison 2, mais elles sont utilisés moins abusivement et plus judicieusement dans la saison 3), elle sait se montrer épique et émouvante, notamment les relations entre Della Duck, ses fils Riri, Fifi et Loulou ainsi que ses rapports avec son frère Donald.

Elle peut vraiment plaire aussi bien aux enfants qu'aux adultes. Je pourrai la montrer à des bambins sans problèmes alors que jamais je ne leur montrerai le film de Tic et Tac les Rangers du Risque, je suis sûr que plusieurs d'entre eux s'ennuieraient à mort devant.

Pour Tic et Tac, je les ai toujours considéré depuis mon plus jeune âge comme étant des amis, il ne m'est jamais venu à l'esprit qu'ils étaient frères ou cousins.
Amants aucune chance, je me souviens qu'il y avait parfois des triangles amoureux entre eux et une femelle écureuil dans les cartoons classiques, et dans Tic et Tac les Rangers du Risque, ils sont clairement fous amoureux de Gadget et se disputent souvent pour savoir qui des deux pourra la courtiser ou lui rendre service !
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Re: Walt Disney et ses studios

Messagede Ramior le Jeu 26 Mai 2022, 18:06

Xanatos a écrit:Amants aucune chance


Toujours aussi 1er degrés Xanatos. :lol:

Sinon pas intéressé par le film, faut dire que je suis dans le même état que l'Ermite Moderne sur le sujet:


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Re: Walt Disney et ses studios

Messagede Gemini le Dim 12 Juin 2022, 10:06

Amphibia saison 1 : Après avoir mis la main sur une étrange boîte à musique, Anne est transportée dans le monde d'Amphibia. Recueillie par une famille de batraciens, elle essaye de s'adapter à son nouvel environnement tout en cherchant un moyen pour rentrer chez elle.



Encore une série dans la lignée de Gravity Falls. Même studio, même générique instrumental, même côté fantastique... et même voyage dans un monde parallèle que dans The Owl House. Ai-je mentionné que son créateur, Matt Braly, a aussi été réalisateur sur des épisodes de Gravity Falls ? La filiation est évidente. Braly a aussi travaillé sur l'excellent long-métrage The Mitchells vs the Machine. Non, sérieusement, il faut que vous regardiez ce film.

Jusqu'à présent, j'ai préféré The Owl House. Amphibia possède quelques défauts nuisant à son plein potentiel et au plaisir de l'expérience.
Déjà, la série joue bizarrement sur la loi de conservation des détails. Il y a une continuité, mais tous les éléments ne survivent pas d'un épisode à l'autre. Un personnage peut se comporter comme la pire des ordures, mais plus personne n'y fait allusion l'instant d'après. Plus étrange, les cheveux d'Anne sont remplis de branches et de feuilles, héritage de son bref passage dans la forêt à son arrivée sur Amphibia. Alors qu'elle possède des produits de soin - son sac à dos est rempli de tout ce qui peut être nécessaire au scénario - et qu'il lui arrive même d'aller chez le coiffeur. Un choix esthétique virant donc à l’absurde.
Plus gênant : la gestion du fil rouge. Tous les dix épisodes, nous avons droit à une progression fulgurante de l'intrigue. Puis nous retournons au quotidien d'Anne et de ses amis pendant les neuf épisodes suivants. Comme s'il fallait donner au public un os à ronger, mais que cela n'intéressait pas réellement les scénaristes, préférant nous présenter le quotidien d'une ado ordinaire dans un monde fantastique. Non seulement, je trouve cela frustrant, mais nous sentons réellement que les épisodes faisant avancer le scénario ont été pensés de manière indépendante de tous les autres.

Amphibia compte parmi ces séries édifiantes pour le jeune public, avec des morales qui ne seront pas trop difficiles à saisir pour le spectateur. Anne, Sprig, et Polly, les personnages principaux, ont un certain sens de l'irresponsabilité, pouvant mener à des catastrophes. Sachant que, dans un monde fantastique, les catastrophes peuvent vite devenir démesurées. Ils ont une vraie tendance à prendre les pires décisions, même si nous les voyons évoluer au fur et à mesure de cette première saison.
Outre la qualité d'animation habituelle du studio, la série possède quelques atouts. A commencer par son monde fantastique bâtie autour d'une société de grenouilles, et où la magie remplace la technologie ; souvent pour faire exactement la même chose, ce qui nous change pas trop de The Owl House (décidément nous y revenons toujours). Il y a aussi un contexte politique particulier, mais personne ne revient dessus avant que cela ne devienne un enjeu crucial du scénario, et que les personnages se comportent comme si nous avions toujours été au courant de cet état de fait. Cela rejoint les problèmes d'écriture mentionnés précédemment.
Les personnages sont attachants, à commencer par la famille Plantair qui recueille Anne au début de l'histoire. Le patriarche est obsédé par sa ferme, les bonnes vieilles traditions, et restaurer la réputation de sa famille, bien entachée par les quelques hurluberlus qui en ont été issus au fil des générations. Mais il possède une authentique tendresse pour ses petits-enfants, ainsi que pour Anne, et nous ne pouvons pas dire qu'il soit le moins hurluberlu du lot. Sprig est le meilleur ami d'Anne, un gamin très actif mais maladroit, mais aussi celui dont la personnalité varie le plus selon les besoins de chaque épisode ; pleutre ou aventurier, jaloux ou altruiste, scientifique ou artiste, ces variations peuvent être subtiles mais existent malgré tout. Polly reste la plus constante ; c'est un têtard, elle est traitée comme telle, mais c'est aussi une boule de fureur à la personnalité gentiment malveillante, le type de personnage dont le comportement contraste avec l'apparence.

Vous l'aurez compris, j'émets des réserves sur Amphibia. Chaque épisode ne dure que 10 minutes, et pris individuellement, ils sont globalement bons ; Anne et Sprig ne peuvent pas s'empêcher de se mêler de ce qui ne les regardent pas et de faire preuve d'irresponsabilité, mais il y a un sens du cartoon et parfois du merveilleux fonctionnant bien. Ce n'est jamais hilarant, mais cela reste plaisant à regarder. Prise dans son ensemble, la série présente un certain nombre de problèmes. Anne ne pense réellement à rentrer chez elle que les rares épisodes où le scénario est remis sur la table, alors que rien dans ce que nous savons d'elle ne justifie son manque d'implication ; si son téléphone portable n'était pas indestructible et doté d'une batterie quasi infinie, peut-être se montrerait-elle plus motivée... Les épisodes où il redevient question du scénario, justement, donnent véritablement envie d'en apprendre plus, mais la série est très peu généreuse en révélation, et s'avère plus intéressée par l'évolution d'Anne et la découverte de son monde. Cette séparation franche entre les moments faisant avancer l'intrigue et les autres me rappelle l'écriture de Sailor Moon R, la saison la plus faible justement car elle donne l'impression que ses scénaristes refusent d'avancer, préférant multiplier les péripéties annexes.

The Owl House est beaucoup plus subtile et mieux écrite, et arrive à avancer tout en présentant le quotidien de son héroïne dans son nouveau monde. Ce qui rend la série bien plus satisfaisante dans son ensemble.
Ce qui ne signifie pas que je ne regarderai pas la suite d'Amphibia, car il reste suffisamment d'éléments à expliquer et à développer pour donner envie de savoir comment elle va évoluer. Seulement, si elle conserve la même structure, cela signifie que les éléments en question continueront à servir d'appât pour une série qui ne souhaite pas réellement se focaliser sur son histoire, et n'avance que très rarement.
Dernière édition par Gemini le Dim 12 Juin 2022, 16:04, édité 1 fois.

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Re: Walt Disney et ses studios

Messagede Zêta Amrith le Dim 12 Juin 2022, 14:19

Juste pour te dire au passage, qu'en dépit du silence qui s'est installé, tu es quand même lu.
Hein, des fois que.

guwange
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Re: Walt Disney et ses studios

Messagede guwange le Dim 12 Juin 2022, 14:31

Pareil pour moi, je vous lis.
Tout ce qui est gravity, poney, she-ra, the owl house etc, j'ai jamais vu donc j'ai pas de quoi alimenter la conversation.

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Re: Walt Disney et ses studios

Messagede Gemini le Dim 12 Juin 2022, 19:08

Merci ^^ J'aurais voulu parler d'une série plus enthousiasmante pour le coup...

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Re: Walt Disney et ses studios

Messagede guwange le Mer 15 Juin 2022, 21:24

Je regarde vite fait Short Circuit, des courts-métrages sur Disney Plus.
Il y a le barbare dinosaurien, une sorte de clip 80's animé et dessiné à la main par des anciens de Disney.


https://www.chroniquedisney.fr/cartoon- ... aurien.htm

"Juste une pensée", un court en 2d avec des petits points dessus imitant le rendu visiuel de certains journaux.
L'idée de base est bien trouvée, je vous laisse découvrir par vous-même...

https://www.chroniquedisney.fr/cartoon- ... pensee.htm


Je peux en citer d'autres comme Jing hua par exemple.

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Re: Walt Disney et ses studios

Messagede guwange le Dim 20 Nov 2022, 12:11

J'ai pu regarder quelques court-métrage de Pixar + ou - et dans leur dernier programme sparkshort, il y a quelques tentatives 2d intéressantes nous faisant dire que Pixar a les moyens de faire un long-métrage en utilisant ce rendu 2d.

Un exemple :


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Re: Walt Disney et ses studios

Messagede Gemini le Dim 08 Jan 2023, 18:55

The Owl House Saison 2 : Les studios Disney ont annoncé qu'il y aurait au total trois saisons pour cette série. Arrivé à la fin de la seconde, je ne suis pas totalement sûr de comment elle va pouvoir fonctionner, tout en reconnaissant qu'il n'aurait pas été possible de boucler tous les enjeux dans la seconde. Mais sa faisant, le final de la seconde saison s'avère légèrement décevant, alors que ce qui la précède restait passionnant jusque-là.



Mais reprenons les choses dans l'ordre. Pour mon avis sur la première saison, vous pouvez regarder quelques messages plus haut.
Version courte : si vous avez aimer la première saison, vous adorerez celle-ci. Si vous ne l'avez pas aimé, elle ne vous fera pas changer d'avis, et je suppose même que vous en détesterez encore plus certains éléments. Et si vous n'avez pas vu la première saison, sachez qu'il s'agit d'une série à suivre, donc ce n'est vraiment pas la peine de commencer par cette suite.

Désormais, il n'y a plus d'univers à installer. La fin de la première saison réglait certains conflits personnels, mais tout restait à faire concernant l'antagoniste - clairement identifié - et le retour de Luz dans son monde. La saison peut donc se complaire dès le départ dans ce qui avait fait sa force : des épisodes consistant en un savant mélange de moments de vie et d'un scénario qui ne fait que progresser. Même si certains peuvent donner l'impression de faire une pause dans la narration, il y aura toujours des éléments primordiaux révélés ou introduits. En termes d'écriture, cela fonctionne donc toujours aussi bien, et à quelques rares exceptions près, tout semble avoir été pensé dès le départ par l'équipe créatrice, sans qu'il soit nécessaire de retarder certains événements avec du remplissage.

Les qualités de cette saison restent aussi les mêmes qu'auparavant, en maniant harmonieusement l'humour, l'aventure, et des moments plus intimistes voire dramatiques. La personnalité de Luz et ses proches n'a pas besoin de changer d'un épisode à l'autre selon les besoins du scénario, et un fait tellement rare qu'il m'a marqué : les personnages ont des réactions sensées ! Quand Eda dit que non, ce n'est pas normal qu'une ado doive porter le sort du monde sur ses épaules, et que c'est à elle - adulte et à peu près responsable - de reprendre sa charge, cela fait étrangement du bien. Trop souvent, dans les séries visant le jeune public, les adultes sont trop incompétents ou ne font pas suffisamment confiance aux enfants, pour régler le moindre problème ; laissant à leur progéniture le soin de s'en occuper.

Voir les personnages et l'histoire avancer sans cesse s'avère d'autant plus plaisant que la série est une réussite en termes d'écriture et d'émotions. J'avoue avoir un peu peur pour la troisième et dernière compte-tenu de la fin, mais j'ai hâte de me plonger dedans malgré tout.
Dernière édition par Gemini le Lun 18 Sep 2023, 19:52, édité 1 fois.

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Re: Walt Disney et ses studios

Messagede guwange le Lun 13 Fév 2023, 01:22

Xanatos a écrit:

Nouvelle vidéo passionnante de Mea consacrée au film d'animation maudit des studios Disney: Taram et le Chaudron Magique.
On en apprend énormément sur la genèse et le développement tumultueux et éprouvants du long métrage.

Et je confirme ses propos: si le film a fait un four retentissant aux Etats Unis, il a eu un franc succès en France et près de 3 millions de spectateurs qui l'ont vu dans les salles obscures. Et Disney avait en effet mit le paquet pour ce qui est de la promotion du film ! Pour l'avoir découvert au ciné en 1985, j'en sais quelque chose !


Taram, le mal-aimé, le film que Disney veut oublier. On a beaucoup entendu cela.
J'ai revu ce film, cette semaine. Au vu de sa réputation de film malade, au scénario sans queue ni tête, j'ai mis mon curseur assez bas. Et comme toujours, nos attentes vont jouer sur notre perception du film en question.
Sûr que tu balances à un gars que Tim Burton et Don Bluth ont bossé dessus en post-prod, le mec va avoir des attentes élevées.
Bref, j'ai mis mon curseur bas et j'ai un affect envers ce film car au vu de mon âge, c'est le premier disney dont je me souviens avoir encaissé la promotion à l'époque. Lui et Basile, détective privé, je me souviens d'albums panini etc...
Et vu que je venais d'un quartier populaire, le cinéma, j'ai dû y aller à de rares occasions étant petit, notamment avec l'école primaire. Donc, je n'ai pas pu voir ces Disney au cinéma et donc, ce Taram a nourri mon imaginaire durant quelques mois.
J'ai donc revu ce film d'animation et les défauts que j'avais relevé sont toujours là. Un seigneur des ténèbres bien introduit, mais ça se dégonfle rapidement au vue de sa présence toujours en arrière-plan et de sa fin précipitée, sans panache. Je reconnais aussi que les évènements s'enchainent avec trop de facilités avec pas d'obstacles infranchissables. Cela se règle tellement rapidement que l'on passe à la scène suivante. On sent bien que dès fois, les transitions passent du coq à l'âne.
Malgré ces défauts, tout n'est pas à jeter et ça ne mérite pas le clouage au piloris.
D'abord, l'univers, les teintes et l'ambiance sont une première chez Disney pour ce type de format. Oui, on a déjà eu ce genre de moment dans des Disney, mais c'était sur des temps courts.
Taram, le fermier qui devient un héros, c'est mieux pour la cohérence que ce soit l'épée qui agit seule.
Contrairement à ce qu'il se dit partout, il évolue. Il est un rêveur présomptueux qui s'imagine aventurier. Il a un caractère frondeur, il se permet même de dire à la princesse, qu'il s'en fout que ce soit une princesse. J'imagine les biberonnés à la sauce Disney en PLS, impardonnable pour eux. :mrgreen:
Le héros évolue à la fin quand il reconnait qu'il n'est qu'un mec ordinaire, pas un héros et qu'il préfère le retour en vie du sidekick qui lui, a agi en héros.
La princesse, a quand même des attitudes de rebelle, loin de la diva aristocrate.
Le sidekick est pickpocket, peureux etc...
Les trois sorcières sont entreprenantes, et l'une d'elle se permet de faire des avances olé olé.
Le gargouille-crapaud montre bien à la fin, qu'il s'en tape du sort de son maître et se permet une grimace osée par rapport à la situation.
Il n'y a pas de chanson, un bon point.

Bref, il y a des attitudes et des développements à mille lieue de l'image disneyenne et rien que pour cela, ce Taram avec tous ses défauts, arrive à nous présenter autre chose et ne mérite pas cette haine, selon moi.

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Re: Walt Disney et ses studios

Messagede chevkraken le Dim 26 Fév 2023, 20:30

je sais pas si vous avez vu, mais Disney va censurer la jeunesse de Picsou d'un de ses épisode les plus important, la raison à celà:

Bombi le Zombi et le pretre maléfique qui l'invoque qui sont des représentation racistes et offensante que Disney refuse de rééditer. Tout les prochaines edition d'intégrale de Barks et Don Rosa ne contiendront plus les histoires où ils apparaissent.
l'anti-fan vous attend. Ne vous laissez pas aveugler par l'amour que vous portez à vôtre œuvre fétiche, il ne vous le pardonnera pas.

Mais attention, ça ne l'empêche pas d'être un fanboy de Vanellope von schweetz!!!

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Re: Walt Disney et ses studios

Messagede Yupa le Sam 01 Avr 2023, 20:27

ZOOTOPIA, quel chef-d'oeuvre !!
A noter qu'on nous prépare un Zootopia II. Ce sera difficile d'obtenir aussi bien....
"Make love, not war.
- But love is a war," she answered.

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