Hé les gensssss, c'est noël bientôt, donc qui dit noël dit films de noël right ?
Je vais passer rapidement sur l'inénarrable soirée
Piège de Cristal avec des potes, ainsi que sur ma copine qui m'a forcé à voir
ceci (étonnamment, c'est correct : acteurs qui savent jouer, scénario qui se tient, voyage temporel qui est directement oublié parce que osef c'est pas le sujet. C'est surprenamment compétent pour un téléfilm), et attaquer directement les deux gentils films de noël que j'ai pu voir.
La Légende de Klaus.Écrit et réalisé par
Sergio Pablos, a qui l'on doit
Moi, Moche et Méchant,
Klaus est un genre d'
origine story du Père Noël (I shit you not :p).
Jesper est un fils à papa trou du cul. Papa en ayant raz le bol de devoir s'occuper de lui, il l'envoie dans le grand grand nord, dans un lieu appelé Smeerensburg, afin d'en devenir le nouveau postier. Face à l'accueil hostile des villageois et la difficulté insurmontable de la tache qui l'attend, proche de sombrer dans le désespoir, Jesper fera la rencontre d'un vieux bucheron taciturne dans la forêt...Le film est une très bonne surprise, totalement carré et en ligne droite. Tout est absolument prévisible et amené au bon moment, chaque scène a la durée adéquate, chaque blague tombe plutôt juste. C'est un vrai travail de métronome qui est ici délivré, pour un film qui ravira les petits et les grands. Les personnages sont tous très agréables dans leur rendu, par contre la musique est assez peu présente ou ne m'a pas marqué.
Niveau graphisme c'est plutôt bon, j'hésite toujours à savoir si c'est de la 2D ou de la 3D (je penche plus pour le dernier mais bon), les décors sont généralement assez beau.
Il n'y a pas grand chose à en extraire malheureusement, et c'est la sa limite. Tout au plus pourrions nous pointer du doigt la nécessité de faire tomber d'anciennes traditions pour en instaurer de nouvelles comme le plus gros thème subversif du film. Ou l'histoire personnelle de Klaus elle même.
Mais sinon, c'est un buddy movie improbable au pays de la neige et des rennes. Regardez le, vous ne le regretterez pas.
Eyes Wide Shut.Ca se passe totalement à noël.
C'est l'un des derniers films de
Kubrick qui m'échappait encore et oh boy, ce type était vraiment un génie, aucun doute possible. J'avais essayé plusieurs fois de le voir mais à chaque fois je n'en choppais que des bouts (pour des raisons diverses et variées). Le voir d'une traite fut presque une épreuve, mais l'hypnotisme du film marche à fond les ballons. Quand
Cruise commence son voyage nocturne, j'ai été happé sans pouvoir lâcher avant l'avant dernière scène avec
Sydney Pollack (que j'ai trouvé un peu ratée, même si elle est importante). Un autre point dommageable est probablement les rêveries fantasmées de
Cruise vis à vis de sa femme qui n'étaient pas si génial que ça, je ne sais pas ce qui me dérangeait, ni si c'est possible de faire mieux, mais ça marchait moyen pour moi. Tout le reste est juste fabuleux. Fa-bu-leux. Les scènes sont longues et épaisses, les acteurs ont vraiment du donner le meilleur d'eux même, les dialogues sont ciselés, la caméra évidemment formidable. J'ai vite compris que c'était tourné en studio mais l'illusion marche très bien.
Glaçant est vraiment le mot qui qualifie le mieux Kubrick je trouve, et ici ça explose littéralement, tout le temps. C'est assez surprenant de voir un film aussi "contemporain" de cet auteur, mais ça marche. La musique y est, je pense, pour beaucoup encore une fois dans ces films, et le piano ne lâche pas le spectateur une seule seconde. Je parle beaucoup de
Cruise parce qu'il est formidable, franchement (ces visages qu'il a, lorsque
Kidman lui raconte ses fantasmes, ou quand il est en taxi...), mais évidemment tout le cast assure,
Kidman en priorité et les autres ne déméritent pas. J'imagine également le travail de nazi fini pour les décors (apparemment il a prit des mesures des rues new-yorkaises pour les reproduire à l'identique), mais bon c'est
Kubrick, what did you expect.
On reste sans surprise dans sa zone de confort : les relations entre les gens, les rapports de domination... mais la ou c'était un thème parfois survolé dans certains de ses films, c'est ici réellement le point d'achoppement de tout le film. Pas étonnant qu'il l'ait qualifié de son "chef d'oeuvre". Ma préférence reste à
2001 pour tout un tas de raisons, mais c'est un film qui ne démérite pas dans sa filmographie.
Ne me manque maintenant que ses vieux films pré
Path of Glory. Parait qu'ils sont moins bien, je verrais bien à l'occasion.