Tous les mecs qui prévoient de découvrir la série avec le jeu Saturn risque de tomber de haut, même à l'époque de la Dreamcast (puis de la PS2) on trouvait déjà le jeu archaïque. Dommage de ne pas avoir plutôt porté xes efforts vers une traduction du
remake PS2, très fidèle dans le texte, qui en grande partie est exactement le même, mais bien plus plaisante à jouer.
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Sinon, j'ai fait la démo, et c'est pas jojo...
Avant de commencer et histoire de contextualiser un peu pour ceux qui n'ont jamais connu
Sakura Taisen, les phases non doublées c'est là depuis le début. En gros on peut séparer les phases d'aventure en deux parties, celles sur rails, qui font avancer l'histoire, et celles en déplacement libre, où Ôgami se déplace librement dans le théâtre e(t Montmartre dans le 3). Les phases sur rails étant commune à tous les joueurs, elles sont doublées, sauf pour Ôgami au nom de "l’immersion du joueur", et celles libres étant composées de dizaines de scènes optionnelles, elles ne l'étaient généralement pas. Ça a toujours fait débat chez les fans, surtout à partir des épisodes Dreamcast et PS2 où la place sur le disque était moins un problème que sur Saturn. Mais ça fait partit des poncifs que la série s'est trainée jusqu'au V. Et qui donc revient aujourd'hui, et en effet ça le fait pas de voir les personnages bouger dans le vide pendant que le texte défile automatiquement en dessous (ce qui est ultra relou si tu cherches à déchiffrer les kanjis). J'ai du mal à comprendre.
Du coup, la démo,
La partie aventure est en soit cool. C'est vraiment sympa de pouvoir se balader librement dans le Teigeki, plus de 20 ans plus tard, et je suis assez curieux et impatient de pouvoir sortir dans Ginza et explorer le quartier. En ça la promesse d'un
Sakura Taisen nouvelle génération est tenue même si à l'époque des
open worlds sans limites la compartimentation en trois parties du théâtre, avec écrans de chargement entre chaque, soulève quelques questions sur la technologie utilisée. Maintenant dans les faits cette joie de se déplacer librement est plus nuancée. Le théâtre est grand mais aussi assez vide, peuplé de NPC qui se ressemblent un peu tous et qui n'ont rien de bien intéressant à dire et plus généralement il n'y a pas grand chose à faire à part se déplacer, en suivant la carte, d’événement narratif en événement narratif. Dans le fond ça reste un menu, mais passé en 3D interactive. La présentation du jeu a monté en gamme mais pas le déroulement en soit, du moins pour le moment.
Mais le vrai problème de cette partie, la partie narrative du jeu après tout, c'est la forme. Les animations sont vraiment moyennes dans l'ensemble, avec durant les phases de dialogues ce cliché de jeu de seconde zone où les personnages passent leur temps à dandiner leur corps et hocher de la tête dans le vide. Mais le pire c'est la mise en scène, avec des champs-contrechamps de l'enfer pour les dialogues. Je sais bien que la mise en scène dans le jeu vidéo, et encore plus pendant les dialogues, est souvent très à la ramasse, mais là on est vraiment en face d'un jeu qui ne fait que peu ou pas d'effort. Alors que l'industrie de l'animation japonaise, dont le jeu se revendique énormément, a justement beaucoup de mecs doués qui auraient pu être recruté pour tirer la chose vers le haut. Ajoutez à ça des dialogues non doublés ici et là et ça donne méchamment l'impression que le jeu ne se donne pas les moyens de son ambition. Peut-être que l'argent de la série TV aurait pu être mieux investi pour finir le jeu...
Coté phases action c'est en effet assez quelconque, voir suranné. Deux boutons de coups, un saut pas super pratique, une esquive et un changement de robot ultra-chelou qui échange directement la position physique des deux robots au moment de prendre contrôle au lieu de passer de l'un à l'autre là où ils sont. Pas de système de combo très poussé, pour le moment pas d'attaque combinée, mais je ne les imagine pas hors du jeu, pas de verrouillage... On a l'impression de se retrouver avec un sous-
musô de supermarché, mais avec beaucoup moins d'ennemis. C'est pauvre et sans grand intérêt ludique.
Du coup les remarques de Greg au TGS se vérifient, on a l'impression de se retrouver avec un jeu qui a une bonne décennie de retard, coincé à la transition entre la PS2 et la PS3 alors qu'il devrait vraiment copier ce qui se fait actuellement si il veut sérieusement percer en occident. Par chance pour lui le public
animuh games n'est pas très regardant sur la technique et le
gameplay et pour peu que l'histoire et les chansons soient réussies, l'essentiel serait sauf. Mais il y a une belle occasion manquée de réaliser un vrai
Sakura Taisen next gen, un jeu qui se serait fait remarquer autrement que sur son nom prestigieux.
Je serais certainement présent au rendez-vous à la sortie, mais plus par loyauté pour la série que véritable hype
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Ialda a écrit:J'espère en tout cas que le Taisho-service sera de qualité pour faire oublier les horreurs de Kubo, mais la transition va être délicate. Et je sais toujours pas si Prince Hiroi sera de la partie.
(Ôji a été placardé, le seul
core staff qui revient c'est Tanaka)
Je suis jamais le dernier pour frapper sur Kubo, le mec est à terre depuis des années et n'a plus la force de rendre les coups, mais quand je vois
cette vidéo qui présente ses recherches pour les persos je me dit que ce n'est pas lui le problème mais
l'horrible modélisation des persos (qui touche aussi ceux des
designers guest).
Le perso de Soejima, en plus d'être hors sujet, ne ressemble a rien en 3D, et je ne parle pas de
la pas-Asuna d'Abec et ses yeux de l'angoisse.