Et après j'arrête de vous emmerder avec mes vices, promis.
Un final plutôt solide sur le front de l'action, et qui en prime de ça défonçe la plupart des mesures connues en matière d'overdose de bons sentiments, de diabète, de WAFF, de foreuse TTGL
ninpô-powered (courtesy of Yagyû) et d'anciens ennemis réconciliés avec les protagonistes grâce au pouvoir de l'amitié. Et c'est très bien comme ça.
L'adaptation a vraiment été catastrophique.
- trois premiers épisodes où, mis part les tentatives de l'héroine pour dompter son crapaud, il ne se passe absolument RIEN. Les gens d'Artland auraient bien fait de s'inspirer du manga, lequel zappe l'entrainement initial et les menus évenements initiaux (grosso modo les deux premiers chapitres du jeu sur cinq) pour aller directement à la première confrontation entre Asuka et Homura et introduit l'histoire du rouleau. Directement à l'essentiel.
- en règle générale, les interactions entre les deux groupes de rivales sont quasi-inexistantes, ce qui va à l'encontre de l'esprit de la franchise.
- Faute de pouvoir donc développer de manière convenable les deux groupes (faute d'épisodes, probablement), l'anime préfère se focaliser sur le personnage de Rin/Suzune et les regrets de Kiriya, quittes à donner une motivation complètement bidon à la professeur de Hebi. Pourquoi pas, mais ce développement laisse un sentiment d'inachevé au dernier épisode.
- Le traitement des histoires des camarades de Homura, compressé en un seul épisode : arrivé à Mirai ou Haruka, l'accumulation forcée de pathos commence à se faire sensible.
- pour résumer tout celà en un point : l'écriture est vraiment le gros point faible de cette adaptation animée. Le scénariste a présumé de son talent, a essayé de faire le grand écart entre diverses sources (jeux, mangas), dont une au moins n'est plus canon (le premier jeu), tout en prenant en compte la volonté de la production de promouvoir l'anime uniquement sous l'angle du fanservice - qui est le point mis en avant dans la promo des jeux, certes - là où le reste de la franchise est bien plus ambigue (les jeux passent notamment leur temps sur la corde raide à osciller entre comédie et le sérieux tendance grim). Cette multiplicité (de facteurs, de contraintes, d'angles d'attaque - conjugués à une écriture déficiente qui clairement ne sait trop quoi faire de tout ça initialement) explique les épisodes les plus faibles de la série (les quatre premiers, principalement) et l'échec de cette adaptation à imprimer une direction forte dès le début, je pense. Je pourrais sans doute arguer que la série débute réellement à l'épisode 5.
- le fanservice donc; ironiquement, l'anime va considérablement plus loin que le manga ou même les jeux (la franchise s'est fait connaitre pour ça, mais pourtant ce n'est pas son principal objet).
- malgré tout quelques idées, parfois bonnes (la scène du saké qui remplace avantageusement le discours de Kiriya dans le jeu, la symbolique est la même et devient même prétexte à caser une petite blague dans l'anime pour alléger l'atmosphère), parfois mauvaise (intégrer des éléments du manga Spark... mais faire le travail de travers et ne pas inclure les éléments intéressants : le combat Daidouji vs Ikaruga/Katsuragi, ou encore le combat Ikaruga vs Katsuragi quand la seconde veut enseigner à la première les vertus de la communication entre copines à coups de mandales dans la tête).
- et malgré tout (bis) quelques épisodes tiennent la route : les 5-6, et la série arrive à maintenir un très bon niveau constant sur les quatre derniers épisodes. Travail intéressant de Nakano Yô (? pseudo ?) sur le 9 et 10, à voir ce que ça vaut sur
Reborn!.
- les animateurs ont le sens du détail, ça c'est du professionnalisme :
- avis complètement subjectif : en règle générale, l'arc final de l'anime fait complétement l'impasse sur le ton plus dramatique des jeux. Conséquemment, c'était particulièrement chouette.